Avis sur My Land

Avec My Land, Nabil Ayouch nous offres un documentaire sur le conflit Israelo-Palestinien vu, pour une fois, de l'intérieur et encore mieux nous offres l'avis des deux concernés. D'un côté nous avons les réfugiés palstieniens vivant comme, excuser le termes, des chiens en Liban, n'ayant droit à rien, pas de travail, pas de maison à son nom, vivant à la lueur des chandelles, fautes de mieux. De l'autre, les Israeliens vivant sur des terres magnifiques, entourés d'oliviers, jouissant d'une terre fertilles et d'une vue inprenable sur la mer.. Le paradis quoi. Néanmoins ce paradis à un prix, le prix du nombres de vies détruites pas les sionistes dans les années 50, privant les paléstiniens de leurs terres et de leurs dû. Dans ce documentaire, nous avons l'avis de jeunes Israeliens qui parle avec amour de leurs terres, ne sachant pas pour la plupart l'histoire qui les a précédé, comment et pourquoi il y a de vielles maison arabes dans leur jardins, et vont découvrir avec stupeur l'histoire des palestiniens qui se désoles de leur vie passé. La beauté du documentaire c'est simplement de voir des personnes que tout opposes prêtes à faire des efforts tellement elles sont touchés par ce que vive leurs "ennemies" de toujours. Bien sûr certains ne vondront pas de cette paix, pensons que le passé, c'est le passé, mais comment vivre quand on a connu le bohneur et de ne plus y avoir droit du jour au lendemin ?
My land c'est beau, c'est humain, et ça prouve qu'il y a encore de l'humanité.

" Je suis né d'un père musulman marocain et d'une mère juive d'origine tunisienne . Pour la communauté juive qui m'entourait , j'étais cet enfant un peu particulier , fruit d'un mariage pas accepté , jamais digéré . Au Maroc , j'étais le fils de la juive" . Avec ce début , toute la problématique du chef-d'oeuvre qu'est le documentaire du réalisateur marocain Nabil Ayouch qui se sert d'un élément autobiographique qui lui sert d'amorce , d'illustration , de préambule au conflit des cultures et leurs différentes perceptions de faits . My Land pose un regard sur ce qui s'est produit durant l'année 1948 , qui a été un évènement parmi tant d'autres , déclencheur du conflit israélo-palestinien : l'arrivée du peuple juif sur les terres arabes , l'exode palestinien de cette année . Ce regard se fait ( et heureusement ) sans aucun manichéisme , sans prise de position : il n'y a pas à l'écran de méchants juifs israéliens et de gentils palestiniens ou l'inverse . La caméra de Nabil Ayouch prend la peine d'observer , de regarder , mais aussi d'écouter ces personnes de cultures , de religions différentes . Ce qui est intéressant dans ce magnifique documentaire parfaitement construit , c'est que la vision des choses , le point de vue et la parole des jeunes ( les jeunes qui sont censés représenter l'avenir et le futur ) est omniprésente et elle s'oppose dans certains cas à celle des Anciens ( le conflit et l'opposition des générations ) . L'incompréhension entre les personnes différentes ( témoins , réfugiés et leurs familles ) est parfaitement traduite , exposée et montrée , elle s'avère d'ailleurs souvent violente ( spoiler: la réaction de Mohammad , petit-fils d'un vieux exilé palestinien , qui veut récupérer comme il le dit lui-même "sa terre" ou encore la vieille voisine qui habitait non loin de personnes juives qui estime qu' " on aurait dû les chasser "
) mais rappelons-le une fois de plus , cette mésentente est représentée avec neutralité , sans le moindre jugement ou sans une once de critique : quand les jeunes israéliens prennent connaissance des témoignages de ces réfugiés , ce n'est ni pour leur faire de reproches ni pour les faire culpabiliser ( au contraire ! ) . Et de là , vient l'honnêteté , la sincérité et l'authenticité du portrait , de l'observation et du regard d'Ayouch . Magnifique et poignant .

Si le cinéma a pour vocation de nous conter les histoires d'amour et de haine, My Land trouve sa place dans la liste des plus beaux films. Nabil Ayouche y donne vie aux dilemnes de sa double origine juive et arabe en construisant un mur d'images entre les palestiniens exilés de force en 1948 vers le Liban et les jeunes israëliens habitant maintenant cette terre si contestée. Ces images sans haine mais fortes de souvenirs de vies palestiniennes heureuses transmises par la force à des générations privilégiées semble nous dire qu'un nouvel équilibre de reconnaissance peut s'établir avec le temps. Ce sont ces paisibles paysages méditéranéens et de ces jeunes israëliens plus ou moins culpabilisés qui nous délivrent ce message. Ce beau plaidoyer pour une paix juste ignore volontairemnt les faucons tournoyant au dessus de cette terre que les personnages de ce beau film qui ne se sont jamais rencontrés appellent My Land.

Tout simplement un des meilleurs documentaire que j'ai vu. Le sujet est abordé d'un manière totalement neutre sans parti pris. Le sujet en lui-même est certes intéressant, mais donner la parole à ceux qui l'ont vécu, le vivent et continueront à le vive est une excellente idée pour passer au delà du simple conflit géo-politique.

Ce film, vu une première fois en festival, m'a bouleversée, séance suivie d'un débat entre la salle et un Nabil Ayouch excellent .
Je l'ai revu au cinéma, et à ma grande surprise pour un deuxième visionnage, même émotion.
Il donne la parole à des gens simples, tristes et sincères, qui ont souffert toute leur vie du déchirement d'avoir été arrachés à leur terre il y a déjà longtemps, en 1948. spoiler: Il parle de violence, de déracinement non supporté et d'exil malheureux dans des lieux, au Liban, qui ne remplaceront jamais le paradis d'antan, qui est seulement "à la place de la mort". Il parle de vieillards tristes et jamais apaisés, il parle de leurs descendants qui ne savent pas vraiment d'où ils sont.
et il parle de quelques nouveaux occupants des terres évacuées, de la jeune génération pour la plupart, confrontés aux paroles recueillies.
C'est un beau film à ne pas manquer.