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gimliamideselfes
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5,0
Publiée le 8 juin 2013
Cela fait plusieurs années que j'avais envie de voir ce film, depuis l'avoir vu passer dans l'émission "le cercle" sur canal. Et j'ai profité qu'il sorte enfin en DVD pour l'acheter, c'est rare que j'achète comme ça des films à l'aveugle. Et je n'ai pas été déçu.
J'aime beaucoup le genre du documentaire, notamment Depardon et Marker pour ne citer qu'eux. Mais ce film là n'est pas en reste. HPG pornographe de son état en plus de sa caméra dont il se sert pour les scène a une caméra qui filme tout, pendant et surtout entre les prises. Et c'est un montage d'une bonne heure qui nous est présenté. Ce sont des morceaux choisis parmi des milliers d'heures d'enregistrement.
Ce qui est formidable c'est que normalement dès qu'on observe quelque chose on le modifie, mais là HPG a cette caméra posée là depuis tellement longtemps qu'il l'oublie, il est naturel, aucune scène ne semble jouée juste pour le making of. Et c'est ça qui est formidable. On n'est pas dans un making of promotionnel que je trouve totalement gerbant. On est dans une pure oeuvre sur le réel, il n'y a pas de triche et ça le rend le film dérangeant, émouvant, profond et surtout extrêmement glauque.
Parce que l'heure dix-huit que dure le film il faut la supporter. Voir ce jeune noir tout timide que veut baiser des filles qu'il ne peut pas avoir dans la vraie vie se faire enculer, c'est tout de même perturbant. Son rêve était de baiser de jolies filles, mais non, ce n'est pas ce que HPG lui propose. Et il le fait quand même.
Autre chose, c'est que le film ne va pas juger HPG, il se contente de relater les faits et c'est en partie pour ça qu'il est grandiose, voir le mec expliquer pendant une scène interminable à deux actrices qui s'en foutent comment tourner la scène à venir, alors qu'il invente au fur et à mesure... là tu comprends à ce moment là que ça ne doit pas être joyeux un tournage. On voit les acteurs épuisés, poussés à bout, se faire chier...
On est vraiment les spectateurs silencieux d'un tournage d'un porno et ça c'est grandiose. Il n'y a aucun artifice qui va venir troubler le spectateur, pas de voix off, rien du tout. Le film commence en pleine baise, on est immédiatement sur ce tournage. Ici pas de langue de bois, on voit à quel point un film de cul peut être factice, les fellations qui n'en sont pas, les pénétrations qui n'en sont pas.
Et pourtant je ne pense pas que le film veuille ternir l'image du porno, il montre juste des scènes tellement vraies qu'elles en sont troublantes. Voir HPG expliquer pendant 5 minutes comment faire une fausse fellation c'est quelque chose, c'est à la fois étrange, perturbant, mais en même temps c'est tellement absurde.
Il y a toute cette absence de pudeur, de gêne vis à vis du corps nu (le sien et celui de l'autre), le mec filme sa scène complètement à poil, il en a rien à foutre, donne des consignes à ses acteurs, se touche la bite, comme si de rien n'était. Incroyable.
Mais le pire reste le long monologue de HPG devant le noir tout timide qui lui explique qu'il est un ouvrier que faire du porno va lui ouvrir les portes de toutes les filles et qui lui propose à la fin d'enculer des mecs samedi prochain. Si ça n'avait pas été un documentaire on n'aurait jamais pu croire à l'absurdité totale de la scène.
En tous cas étant grand amateur de vrai, de réel et donc de beau au cinéma, j'ai été servi, car même si c'est par moment assez repoussant ça n'en reste pas moins humain avec tous les adjectifs péjoratifs qui vont avec et donc tellement vrai que ça en devient fascinant et en un sens magnifique.
Déjà, les films pornos ont vraiment un intérêt limité sinon se branler, alors imaginez un making of de pornos sur 1h30... Des fois c'est drôle, mais la plupart du temps c'est super ennuyeux. J'ai jamais vu autant de personnes se lever de leur siège puis revenir, est-ce qu'ils allaient faire des trucs dans les toilettes ou est-ce qu'ils voulaient partir sans trouver la sortie ? Et les acteurs pornos, je veux pas dire, mais ils sont quand même pas fute fute même si HPG se prend pour un génie... Oui, oui, on y croit tous qu'il a installé une caméra témoin pendant 10 ans, hum hum... marrant comme elle cadre impeccablement, cette caméra témoin, tout est dans le champ, bien centré, vraiment je sais pas comment il s'y prenait. Parfois même, elle bouge alors qu'elle est censée être sur un trépied. Marrant aussi comment tout est surjoué, je trouve ça bizarre pour un making of... Et puis 10 ans de tournage, des milliers et des milliers d'heures pour sortir ces quelques scènes un peu décalées... On doit vraiment se faire chier dans le porno. Et en 10 ans de tournage, HPG a exactement la même tête (et le même corps, parce que même quand il est réalisateur il a besoin d'être à poil pour tenir une caméra), il a de la chance ! Même pas besoin de renouveler la photo de son passeport ou de sa carte d'identité. J'aimerais bien être exactement pareil aussi dans 10 ans, mais il me semble que c'est impossible. Moi, je trouve ça plutôt suspect. Et j'ai un peu de peine pour tous les spectateurs dupes de cette grosse farce.
Pas de rapports, pas d'échanges, pas même de penchants sexuels. Mais un travail, avec ses règles, ses contraintes et ses aléas multiples. HPG laisse tourner sa caméra pendant les nombreux tournages pornographiques qu'il a pu produire jusqu'alors : loin de l'idéalisation souvent naïve que l'on pourrait attribuer au milieu ( jouir sans entraves, faire du fric, exploser les tabous ou encore s’enorgueillir d'un atout sexuel quelconque...) ce documentaire montre, à la manière d'un making of distancié, la méthode HPG. Pratiquement pas bandant mais assez captivant et intelligent ce film inclassable démythifie à lui seul l'univers de la pornographie et ce que l'on peut en attendre : un univers du simulacre qui jouerait à exciter le spectateur par des moyens forcés, parfois même physiquement laborieux. Telle est la distance prodigieuse de cet objet documentaire : l'écart creusé entre des acteurs et actrices concentrées et un élément du quotidien essentiel mais principalement désinhibiteur - le sexe, of course ! Un film digne d'intérêts dont la durée importe peu et qui dépasse son sujet sans payer de mine, avec au passage un HPG assez jubilatoire. A voir.
on pouvait espérer avec la bande annonce assister à l'envers du décor de cette industrie qui ne connait pas la crise, mais hélas, hormis quelques scènes inscrites dans la BA, les scènes scènes se répètent à l'infini et laissent le spectateur indifférent à ce film court qui pourtant parait interminable. Sans véritable intérêt...
Très bon film documentaire sur le milieu du porno, monde à part et réservés aux adultes. On y voit l'envers du décor, la réalité au-delà de la caméra qui livrera le film. Simple et épuré, il nous livre une vision brut et franche du milieu, rempli de faux-semblant et de performances physiques. Intéressant.
L’originalité de ce film, réside bien évidemment dans son contenu ! Il n'y a pas de rapport sexuel (2012) est un condensé (sur 80 minutes) de milliers d’heures de making-of enregistrées lors des tournages d’HPG où pendant près de 10 ans, ce dernier a toujours mis à l’écart, une "caméra témoin" permettant d’enregistrer l’envers du décor de ses tournages de films X, entre cafouillages, prises ratées, acteurs au bout de l’épuisement ou tout simplement HPG en train d’imaginer une scène en l’espace de quelques minutes, ses tournages n’ont absolument rien à voir avec les habituelles productions du genre où les moyens financiers et techniques sont plus présents. Très loin de l’image que l’on peut se faire l’industrie pornographique, le film est en aucun cas dégradant, il s’avère plutôt drôle (on y découvre notamment le bruitage d'une fessée) voir même pathétique car plus d’une fois on se moque du réalisateur ou des acteurs. C’est grâce à ce genre de film et surtout à ce genre de rushs que l’on peut véritablement se rendre compte à quel point le cinéma porno est bidon (tout y est simulé) et ne reflète donc pas la réalité, mais ça, le spectateur lambda ne peut pas s’en rendre compte, c’est en quelque sorte la magie du 7ème Art… enfin, c’est vite dit !
A partir des milliers d'heures des making of tournés sans véritable objectif pendant les tournages de HPG, Raphaël Siboni dresse le portrait d'un "auteur" en plein travail accompagné par ses "artisans". C'est édifiant. En 1h20 on passe de l'amusement lorsque les acteurs s'épuisent à simuler un acte dans un bureau surchauffé ou lorsque HPG improvise un scénario en plein tournage; à l'effarement lorsque celui-ci explique et mime l'art et la manière de réussir une fellation qui passera bien à la caméra à une amatrice; mais aussi à la colère devant la misérable détresse d'une jeune fille manifestement paumée qui s'abaisse aux pires humiliations pour un réalisateur opportuniste ou encore un jeune qui veut faire carrière et se retrouve dans un film gay presque malgré lui (!). Toute une série de moments clés qui révèlent les dessous d'un univers qui tente de vendre une image bonne enfant mais se révèle au final tristement sordide au pire, joyeusement limite au mieux. Chapeau au réalisateur qui a du se farcir des heures de rush avant de sélectionner ce qui fait la qualité de ce film.
"T’as pas une énorme bite. T’as une bonne bite, mais pas une énorme bite. Du coup, il va falloir que tu sois très technique." Cette déclaration du réalisateur pornographe HPG à un acteur en herbe peut d’ores et déjà figurer au palmarès des répliques les plus drôles de l’année. Elle résume assez bien le côté ridicule et intrinsèquement burlesque du cinéma porno qui transparait dans ce film un peu ovni. Il n’y a pas grand-chose à dire de "Il n’y a pas de rapports sexuels" d’un point de vue cinématographique. Il s’agit d’une agrégation de scènes de making of de films pornographiques et le travail de Raphaël Siboni, qui l’a réalisé, a consisté principalement à découper et choisir certaines scènes. Le film est par moments hilarant, surtout au début quand il s’attache à désacraliser le porno, à en montrer toutes les ficelles. On se rend compte que tout y est factice : orgasmes, éjaculations, plaisir, jusqu’à la pénétration elle-même, qui est régulièrement simulée. Sous le double effet de la lassitude de voir des images toujours plus sordides et d’extraits qui montrent HPG en maître manipulateur (la scène d’abord drôle puis effarante où il convainc un jeune homme qui veut faire du porno pour se taper des jolies filles de tourner dans des scènes gays – non simulées), le film met de plus en plus mal à l’aise au fil des minutes. Pas très agréable à regarder, le film a pourtant un effet assez bénéfique. Le porno est ici synonyme d’artifice, d’ennui et de laideur. Alors que le porno est plus accessible que jamais grâce (ou à cause) d’Internet et que beaucoup d’adolescents forment leur comportement sexuel sur ces images, montrer la réalité de cette sexualité sans tendresse, montrer sa violence et son aberration a quelque chose de potentiellement salutaire. En creux, "Il n’y a pas de rapports sexuels" est le meilleur hommage que le porno puisse rendre à l’érotisme.
percutant, fascinant. une oeuvre unique. Parfois tendre, parfois l'oeuvre suscite de la pitié envers les différents protagonistes, des moments d'une violence extrême où le sexe n'est plus. parfois poétique, où l'amour est spontané, tout comme la passion. Une expérience dérangeante, mais sans privé serait presque regrettable.
Une vraie curiosité que ce docu sur le porno fait à partir de bandes des tournages de HPG. Le caractère naturaliste de l'entreprise a de quoi rebuter mais l'ensemble réserve de grands moments de n'importe quoi (HPG expliquant une scène à ses acteurs) et donne une vision plus triste (sans être sinistre) que drôle de ce monde de simulations et d'excès. Le caractère vraiment pornographique des images ainsi que le manque de recul (peu de véritables dialogues hors-tournage) empêche l'entreprise de réellement bien fonctionner. Il n'y a pas de rapport sexuel reste un film concept étrange souvent risible et ridicule mais aussi un portrait fascinant de HPG, sorte de JCVD du porno. A découvrir, sans doute, mais à réservé à un public plus qu'averti.
Immersion dans les coulisses d’un certain cinéma pornographique. Ici, tout semble se dérouler dans une atmosphère bon enfant. Les motivations des participants sont ce qu’elles sont et n’ont pas à être jugées. On s’amusera des multi-casquettes portées sans complexe par HPG (acteur, auteur, metteur en scène, preneur de vues, philosophe et j’en passe). Certains moments sont franchement hilarants (les fausses fessées, l’improvisation d’une scène qui vire au n’importe quoi intégral). La mollesse de Puceau et la détermination de l’imposante Sophia (« je suis faite pour ça ») emportent néanmoins la palme du fou rire. Anecdotique mais plaisant pour peu que l’on ne soit pas effarouchés par le sujet du film.
Un documentaire assez dérangeant sur l'industrie de la pornographie. La scène avec le jeune noir qui s'imagine déjà en haut de l'affiche du porno est très dure. Malgré tout, on ne voit plus le milieu du sexe de la même façon après ce docu.
J'avais entendue parler de ce film par mon frangin, et l'idée de making off de films pornos me séduisais bien, car à ma connaissance, il n'y a jamais eu de film à ce propos. Malheureusement je ne pensais jamais le voir car il était dans quelques cinémas à Paris et par hasard j'ai vu qu'il passait dans un cinéma de Rennes (ou j'habite). Joie ! et d'autant plus que c'était la dernière séance (il est passé trois semaines) J'y suis allée en pensant que j'allais être seule dans la salle, mais pas du tout, elle était plaine , de vieux bobos, de jeunes...
Le film est bien organisé, bien construit, et la scène du milieu (voulue par Raphaël Siboni) redonne un sens plus humain au film. On peut voir aussi, que contrairement aux images que montre le porno, les femmes sont plutôt respectées. HPG est vraiment hilarant: "T’as pas une énorme bite. T’as une bonne bite, mais pas une énorme bite. Du coup, il va falloir que tu sois très technique.", mais aussi attachant, et fin manipulateur. On apprend aussi qu'il y à beaucoup de "fake" notamment du dentifrice et de la bave ... ou des mains bien placées. Mais il y a aussi du sombre et c'est la ou se trouve toute la dimension du film : des acteurs fatigués, qui en ont marre, un jeune un peu désorienté qui doit tourné des scènes gays, pour ensuite, peut être, trouver un eldorado des meilleures actrices de X...
Malheureusement ce film n'est pas sortit dans assez de salle ;-( et j'espère qu'il sortira en dvd pour que d'autres personnes puissent le visionner.
Je m'attendais à voir les secret des tournages On y vois pas grand chose. niveau qualité d'image quand la caméra reste posé sur pied ça passe . Mais des lors que c'est filmer à la main on vois rien des bout de peau.