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    La Grève
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 064 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 mars 2011
    ça fait juste quelques semaines que j'ai vu mon premier Eisenstein (mais j'ai des excuses il fallait que je vois des chefs d'oeuvres comme Camp Rock & cie), j'avais choisi le cuirassé Potemkine pour commencer, la grève lui est similaire un peu dans son déroulement scénaristique, un ras le bol général qui va monter au créneau (même si les deux issues sont différentes). Ce que je trouve fabuleux, c'est qu'en 1924 un réalisateur de films de propagande soviétique arrive à faire un film expérimental tout en parlant de la grève avec beaucoup de réalisme, malgré la caricature lié à son genre, tout en étant plus novateur aujourd'hui que toutes les productions actuelles (et je ne suis pas un adepte du c'était mieux avant).
    Le déroulement de cette grève est très réaliste, mécontentement, élément déclencheur, grandes idées, euphories, puis la réalité qui revient au galop, dans le sang.
    C'est absolument génial, ça n'a pas changé tant que ça de nos jours, lorsque l'on lit les journaux et que l'on voit que des policiers se feraient passer pour des casseurs pour provoquer, et qu'Eisenstein en 1924 le mettait déjà sur pellicule, c'est à faire peur. Ce qui a changé c'est que la répression se limitera aux jets d'eau, et que si on fait grève, on ne mourra pas de faim, mais qu'au pire des cas on se contentera de pâtes à l'eau.
    Voir ces prolétaires risquer leur vie, sous la caméra d'Eisenstein ça me fait quelque chose. Voir ce soldat Tsariste défendant ce régime en fouettant une femme et son enfant, c'est révoltant, l'aspect propagande marche bien.
    Alors oui le patron fume le cigare avec ses actionnaires qui sont bien gras, c'est vrai, on est toujours dans la caricature de ce niveau là, mais c'est pas la meilleur partie du film (bien que son traitement reste très intéressant).
    Le travail sur le son (pour un film muet), fait par je ne sais qui, je ne sais pas si c'est la BO faite après coup, ou si c'est Eisenstein lui même qui l'a supervisé ou non, mais toujours est il que celle qui était avec le film lorsque je l'ai vu collant parfaitement au film, sale, répugnant, métallique, froid, ça collait superbement avec le montage, on se croirait presque dans un thriller à certains moments.
    Bref c'est sublime, toujours d'actualité, et la dernière phrase du film résonne encore dans ma tête (bon c'était par écrit donc ça ne pas peut résonner mais bon).
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 147 abonnés 5 132 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 juillet 2017
    Très démonstratif et très appuyé. Un usage exagéré des gros plans. Mais un film vraiment passionnant et d'une dureté effrayante dans ses derniers plans avec une grande force visuelle et usant de mille trouvailles filmiques pour témoigner d'un monde ancien qui a marqué fortement son époque.
    Ti Nou
    Ti Nou

    493 abonnés 3 494 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 août 2017
    Pour son premier film, Sergei Eisenstein réalise un film de propagande communiste montrant la violence d’une société capitaliste et de la répression policière. Il le fait en développant une grammaire cinématographique complexe (beaucoup de fondus enchaînés notamment). Les personnages, par contre, sont perdus dans les masses et classes qu’ils représentent jusqu’à la caricature.
    gabdias
    gabdias

    85 abonnés 1 800 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mars 2020
    Œuvre majeure de la propagande bolchévique mettant en scène une révolte ouvrière réprimée de façon brutale et extrêmement violente par de vilains gros capitalistes. Entre documentaire réaliste et pamphlet politique, une description démonstrative et puissante de l’URSS post révolution de 1917.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 772 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 février 2024
    Certes il s'agit d'un film de propagande, quasi contemporain du Cuirassé Potemkine. Il est donc militant, caricatural et manichéen. Vieux d'un siècle, les images sont d'un graphisme élaboré, et le casting regorge de gueules en tout genre, qu'il s'agisse de prolétaires affamés ou de capitalistes avachis dans des fauteuils en cuir.
    On ne tournerait plus aujourd'hui le massacre final, mis en parallèle avec des images d'abattoirs bien réelles!
    On se suicide autant qu'on y trucide! La maitrise de ce premier long métrage est indéniable pour les moyens de l'époque.
    streaming - janvier 2024
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 201 abonnés 7 512 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 septembre 2010
    Premier long-métrage pour Sergei Mikhailovich Eisenstein, qui connaîtra la consécration mondiale avec son second film : Le Cuirassé Potemkine (1925). La Grève (1924) nous replonge au cœur de la Russie Tsariste, où les ouvriers, excédés par leurs conditions de travail éreintantes, décident de faire la grève, ce qui envenimera les choses, et ce, jusqu’au point de non retour. Réalisé en muet, le film connu une seconde jeunesse une cinquantaine d’années plus tard, grâce à une version sonorisée.
    Mise en scène sur les chapeaux de roues, le long-métrage ne relâche jamais la pression et nous tient en haleine jusqu’au couperet final, tout en violence et en contestations !
    Yohan Marques
    Yohan Marques

    23 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 décembre 2011
    Les frères Lumière ont inventé le cinéma, David W. Griffith lui a donné un language pour qu'il puisse s'exprimer et Eisenstein l'a, quant à lui, révolutionné en lui ouvrant tous les champs du possible. Puissance d'évocation des images, mode narratif transcendé par un montage électrique et fiévreux, "La Grève" est un cri de révolte assourdissant à la beauté plastique aveuglante. Oeuvre minérale, ce chef d'oeuvre explose littéralement à la figure tout en faisant souffler le vent brulant de tous les idéaux révolutionnaires. D'ailleurs, le cinéma du génie soviétique joue à fond la théorie du "héros collectif" où le protagoniste principal n'est pas un simple individu, mais le peuple tout entier qui se dresse comme un seul homme. "La Grève" est un des monuments fondateurs du 7ème art, gigantesque par l'impulsion et le bond en avant qu'il sous-tend pour l'ensemble de la création cinématographique mondiale. Communiste révolutionnaire convaincu et à la limite du fanatisme, Eisenstein a fait des films au service d'une idéologie qui a fait long feu tandis que son cinéma, quant à lui, était destiné à demeurer pour l'éternité...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 22 août 2010
    • On ne peut pas vraiment attaquer Eisenstein sur les moyens techniques qui lui étaient à l’époque dévolus, tant le cinéma était encore à ses balbutiements. Néanmoins, il arrive en dépit de cet handicap évident (si l’on juge l’œuvre avec le prisme des technologies actuelles) à donner à son film une impulsion qui ne prend fin qu’au moment où le rideau tombe. Nous ne sommes qu’en 1924, il n’y a pas de son (pour ma part j’ai regardé avec les ajouts sonores de 1969, Chostakovitch) mais la trame narrative, le cadrage et la mise en scène captivent le spectateur. Ce qu’il y a dès lors d’intéressant avec les chefs d’œuvre du début du siècle, c’est qu’ils nous obligent à être embarqué dans ce que veut nous montrer le réalisateur. Je trouve que nombre de metteurs en scène actuels devraient se plonger dans les films d’Eisenstein qui, outre nous proposer un travail grandiose, arrive à attirer notre attention, à l’inverse d’aujourd’hui où l’on s’ennuie trop souvent. Pour la question du thème, je peux tout sauf approuver. Anticommuniste primaire, je ne peux pas cautionner la critique caricaturale des chefs d’entreprises et de l’Okhrana ; de la même façon, la gentille classe ouvrière qui souffre me dérange, comme ces scènes qui jouent vraiment mal avec le pathos (l’enfant entre les jambes du cheval, le cavalier qui balance un chérubin dans le vide). Pourtant, faisant abstraction du côté propagandiste du film, j’arrive quand même à être touché par la situation de ces pauvres ouvriers. Le génie d’Eisenstein sans aucun doute.
    Shawn777
    Shawn777

    584 abonnés 3 469 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 octobre 2017
    Ce film réalisé par Sergueï Eisenstein et sorti en 1925 n'est pas mal mais sans plus. Effectivement, ayant eu d'excellents retours, je m'attendais à un film plus travaillé autant sur la mise en scène que sur la narration. C'est l’histoire d'une usine Russe qui se met en grève mais les conséquences ne vont pas être telles que prévues. Le scénario n'est pas trop mal mais il faut savoir que c'est avant tout un film de propagande soviétique visant à mettre en garde la population et que ce n'est donc pas plus recherché sur le plan esthétique. Malgré tout, il faut savoir également que c'est le premier film d'Eisenstein et que ce n'est par le fait franchement pas mal du tout pour une première fois justement. Effectivement, nous avons des plans bien travaillés, pour l'époque en tout cas. J'ai eu par contre beaucoup de mal avec le rythme, effectivement, même si le film bouge beaucoup, je me suis un peu ennuyé mais je pense que cela vient surtout du fait que je ne sois pas arrivé à vraiment rentrer dans l'histoire. "La Grève" est donc une œuvre intéressante car elle nous apprend pas mal de choses mais je ne l'ai personnellement malgré tout pas plus apprécié que ça.
    Buzz063
    Buzz063

    75 abonnés 919 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 juin 2012
    A 26 ans et pour son premier film, Sergeï Eisenstein s'impose comme un cinéaste important et comme un virtuose d'un point de vue formel. 90 ans après sa conception La Grève reste d'une modernité et d'une puissance visuelle impressionnantes.
    Eisenstein est particulièrement novateur en ce qui concerne le montage, extrêmement énergique. Usant d'un découpage rapide, ses cuts très courts et son utilisation judicieuse des très gros plans ou des inserts donnent au récit une tension et un dynamisme alors même que son sujet aurait pu laisser craindre un traitement statique.
    Eisenstein impose également sa marque artistiquement (omniprésence de la figure du cercle, plans récurrents sur des animaux), ce qui lui permet de nourrir le discours politique de son film uniquement par sa mise en scène, via des allusions et des métaphores. Le cinéaste n'hésite pas non plus à filmer une violence très surprenante pour l'époque, en particulier le passage où un militaire jette un enfant dans le vide. Le cinéaste, très conscient de l'impact de la violence sur le spectateur, l'utilisera encore de façon frontale dans ses films suivants.
    Concernant le scénario, dont il est le co-auteur, Eisenstein use d'un principe qu'il réutilisera par la suite en ne mettant aucun personnage, ou héros, en valeur. Les seuls personnages identifiables individuellement sont des personnages négatifs, à savoir les patrons dépeints de façon caricaturale ce qui donne une dimension manichéenne au récit. En revanche, aucune individualité ne ressort du groupe de personnages positifs, Eisenstein faisant ainsi de son groupe de grévistes et du peuple dans son ensemble le seul héros de son histoire.
    ygor parizel
    ygor parizel

    240 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 novembre 2012
    Dès les premières secondes j'ai été scotché par ce film. Chaque plan est incroyable d'une force expressive énorme de par les visages, les actions et les mouvements des personnages par moments c'est même surréaliste (surtout au début du film). Beaucoup de rythme dans le récit avec un scénario pourtant classique, la musique est industriel et étrange. Seul bémol les intertitres lourds mais il faut passé outre cette propagande (sans pour autant l'oublié) et apprécié ce film monumental.
    Cyril J.
    Cyril J.

    26 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 juin 2017
    Film russe, muet, noir et blanc de 1924, un an avant son Cuirassé Potemkine, où Sergueï Eisenstein fit son premier essai en réalisant cette commande propagandiste soviétique destiné à montrer les abominations d’un patronat criminel, face à une classe ouvrière brimée sur laquelle repose néanmoins le socle économique autant que les vertus.
    En 1908, broyés par une classe dirigeante de caricaturaux obèses actionnaires fumeurs de cigare, d’une armée brutale, d’une fourbe milice infiltrée dans les usines, les ouvriers, sous-payés et harassés de labeur, d’irrespect et d’injustice, laisse éclater leur colère, le jour du suicide d’un des leurs injustement accusé de vol, en déclenchant une grève. Une répression disproportionnée, sanglante et brutale ne tardera pas.
    Les tâtonnements techniques, les essais en intérieurs comme en extérieurs, les jeux d’ombres et de visages, les déferlantes de flots humains, les animaux, les bruitages synchronisés, constituent l’essentiel du charme des premiers explorateurs du cinéma. Selon la sensibilité et la culture du pays, il est également stupéfiant de constater que pendant que Charlie Chaplin tournait Le kid ou La ruée vers l’or, le cinéma russe inventait l’ultra-violence en montrant crûment la misère, la famine, la répression du prolétariat, l’intimidation, la corruption, la violence du pouvoir tsariste, à coups de massacres de gens brisés, d’animaux égorgés, de giclées de sang et d’enfants défenestrés.
    Flibustier
    Flibustier

    3 abonnés 122 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 septembre 2012
    Idem que le cuirassée Potemkine (qui sortira deux ans plus tard), la grève est le symbole du cinéma Russe révolutionnaire Communiste-Marxiste. Et c'est magnifique. Le film est excellent, magnifiquement bien réalisé. Des plans merveilleux. Parfait. Un chef-d'oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 avril 2008
    Histoire de niveler un peu le tout je mets quatre étoiles même si je les aurais quand même mises ( oui j'ai le quatre étoiles facile). Dès les deux premières minutes, on ne peut qu'admirer les merveilles du cinéma montage, notammement la scène inversée. Les plans sont vraiment travaillés même si c'est vrai, la dynamique est tout de même très différente du Cuirassé Potemkine et d'Octobre.
    A voir vraiment ! Il faut c'est vrai, cependant faire un travail d'abstraction de l'idéologie du film tout de même plus que manichéenne pour apprécier l'oeuvre: notammement la très réussie association des personnages aux animaux. Après, si on s'arrête à cela, on ne lit plus Céline ! Si Tarkovski s'opposait vivement au cinéma soviétique des années 20, je dis vive le cinéma montage ! Sinon qu'aurait été l'oeuvre de Murnau ?
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