Mon compte
    Foxcatcher
    Note moyenne
    3,5
    3977 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Foxcatcher ?

    356 critiques spectateurs

    5
    19 critiques
    4
    121 critiques
    3
    119 critiques
    2
    69 critiques
    1
    22 critiques
    0
    6 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    MaxLaMenace89
    MaxLaMenace89

    61 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 février 2015
    Dans un exercice formel glaçant, Bennett Miller perpétue après Moneyball sa vision chirurgicale et athlétique du rêve américain, ici vide et éculée. Foxcatcher envoûte par sa proportion au découpage radical de ses scènes, l'absence oppressante de musique, les jeux lourds de sens de la profondeur de champ, froid calcul du retranchement omniprésent dans une narration volontairement prosaïque. Il est difficile de prendre en sympathie ce genre de film, misant alors sur la performance salvatrice de ses têtes d'affiche comme courants d'airs dans un champ d'émotions perdues. Mais derrière l'insuffisance de ses figures, la paranoïa ambiante et la prémonition tragique permanente se cache un fascinant travail de cinéma, menant vers la cage inévitable d'une ultime séquence ultra-violente : le constat amer d'une nation qui a vu disparaître en ses utopies sa matière et ses tripes, substituées par l'emprise et la rage, traumas pathétiques et véritables de Foxcatcher.
    Vaikai
    Vaikai

    17 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 février 2015
    Tout d'abord trois acteurs impliqués à ce point, atteignant un tel niveau de maîtrise de leur art ça ne peut advenir que lorsqu'ils croient à leur rôles, à leur personnages. Et de fait, force est de constater que ce projet Foxcatcher est animé par le souffle des grandes histoires qui fait que tout simplement on y croit , on est transporté las- bas dans le ranch Foxcatcher. Car quand bien même sa trame extérieure est d'une grande banalité, dans la subtilité et la force des relations psychologiques entre ces trois protagonistes, Foxcatcher fournit au spectateur une substance riche, dense, marquante presque envoûtante et profondément nutritive de part son humanité .

    De mémoire de cinéphile et de but en blanc je ne retrouve pas de trio d'acteurs se partageant exclusivement et à parts égales l'affiche d' un film tout en atteignant un tel niveau d'excellence: pour tout les amoureux des acteurs, de "l'acting", du théâtre, ce sont des performances à apprécier en fin connaisseur (je parie sur eux aux oscars Carrel et Ruffalo sont nominés ) d'autant plus qu'entre les trois personnages tellement différents et hors normes se crée des contrastes incroyables qui dynamisent et dynamitent le récit. J'aurai envie d'en parler encore longtemps car Foxcatcher abordent de très nombreux thèmes (la recherche du père, la quête de reconnaissance, comment exprimer le meilleur de soi, l'intégrité...) qui apparaissent d'autant mieux pendant les silences éloquents du films .... C'est vrai qu'il y a si peu de musique durant ce film que fait rare je me serai presque cru au théâtre . Ces longues plages silencieuses renforcent d'autant mieux la proximité, l'intimité avec les personnages . Carrel est impressionnant, perturbant, inquiétant, Tatum dense et profond , bestial et à fleur de peau enfin Ruffalo est très touchant exprimant une gamme d'émotions si large..!! Au coeur de la relation entre deux personnages asociaux et mutiques sur leur souffrances il incarne un visage humain, expressif et sain avec justesse.

    A plus d'un titre un film précieux, un drame sombre et lumineux.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 7 mars 2015
    On a eu beaucoup de biopic ressassement au cinéma, Foxcatcher est celui de Mark Schultz, un homme dont le rêve est de devenir champion de lutte, aidé par John du Pont un riche héritier passionné par ce sport. Injustement oublié des Oscar, le film de Bennett Miller est une grande surprise, qui s’explique notamment par l'interprétation de Steve Carrell, absolument méconnaissable, ainsi que de Channing Tatum, qui s’avère être un bon acteur, et de Mark Rufalo, métamorphosé. Outre cet excellent casting, le film manque peut être un peu rythme et traîne en longueur sur des événement pas forcement intéressants tandis qu'il passe vite sur d'autres plus importants. Le scénario est bien écrit, on voit bien la progression des rapports entre les personnages. Personnages qui sont d’ailleurs tous très intéressants. D'abord le héros est attachant, un gagnant des JO, ex écho avec son frère et d’ailleurs trop longtemps resté dans l'ombre de ce dernier, et qui va établir un lien paternel avec John du Pont, lui passionné de lutte, n'ayant jamais réussit à s'approprier le respect et la fierté de sa mère, jugeant la lutte de sport inférieur. Ne connaissant pas l'histoire en allant la voir en salle, je ne m'attendais pas à cette fin, et c'est je pense que c'est parce qu’elle n'a pas été assez bien amené par le scénario. Néanmoins, elle est réussit dans le sens où à partir de là le film reprend un souffle différent et un ton bien plus dramatique. La musique marche très bien également. Un bon film dans l'ensemble.
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    68 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 avril 2016
    Un film époustouflant de maîtrise qui entretient une tension permanente et très éprouvante. Benett Miller s'attaque à une histoire vraie et en fait un objet artistique absolument magnifique.Sa mise en scène est virtuose, chaque scène est ciselé et filmée avec un brio exceptionnel.les scènes de lutte, bien sûr sont magnifiquement rendues,mais aussi certaines scènes de nature éblouissantes (un des plus beaux plans jamais vus pour ma part, qui m'a laissé abasourdi et tous les poils dressés). Outre cette sublime mise en scène, l'ambiance installée dans le film est troublante, puis pesante,jusqu'à devenir franchement inconfortable. Si le cinéma est là pour transmettre de l'émotion,Foxcatcher y parvient à 100% Effrayé, persuadé qu'un drame se trame, toujours sur le fil du rasoir on ne peut qu'être subjugué par ce film génial, où Steve Carrell est glaçant en philanthrope timbré et complètement flippant.
    Ufuk K
    Ufuk K

    517 abonnés 1 473 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 janvier 2015
    Foxcatcher prix de la mise en scène au dernier festival de cannes et nommés aux oscars dans plusieurs catégories est un film très particulier la première partie est bien trop lisse et brumeuse pour réellement s'intéresser au film, la seconde partie est saisissante avec un steve carell hallucinant, channing tatum bouleversant et un mark ruffalo qui joue au plus juste. mon ami et moi avons quitté la projection avec la chair de la poule et plein de frissons dans le dos.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 février 2015
    Bennett Miller adore mettre en scène des histoires inspirées de faits réels et Foxcatcher n’échappe pas à la règle. Ce film raconte l’histoire vraie des frères Schultz, médaillés olympiques, en lutte gréco romaine qui vont rentrer tour à tour (Mark puis Dave) au service du milliardaire excentrique John du Pont, afin de constituer puis d’entrainer son équipe de lutteurs appelée « Foxcatcher » de 1986 à 1996.

    Je ne vais pas plus détailler le scénario, si vous voulez connaitre la vraie histoire, il suffit que vous alliez sur Wikipédia ou sur un des articles qui sont sortis sur le sujet (celui d’allociné est très bon je vous le conseille); après tout dépend de votre conception des choses. Il y a deux écoles, ceux qui ont envie de la connaitre avant d’aller voir le film; et ceux qui ont envie de la connaitre après . Moi je suis plutôt de la première école car ce que je trouve intéressant dans ce genre de film (si vous me suivez depuis le début j’ai dû vous le dire au moins 3 fois), ce n’est pas l’histoire en elle-même mais son traitement.

    Une chose est sûre, sur ce plan-là, Miller et ses scénaristes ont fait très fort; comme l’avait écrit Scorsese: «Il y a la bonne méthode, la mauvaise méthode et la mienne» («Casino» 1996).

    Je pense que c’est ce qu’a dû rétorquer le réalisateur aux détracteurs du film. Ce dernier inclut le spectateur dans le rouage pervers instauré par le personnage du Pont tout en le laissant à bonne distance. A l’instar des premiers longs de Haneke, on est seulement «spectateur» de chacune des séquences du film. Il est quasi impossible de prendre parti ; on analyse, on se forge notre point de vue sur ce que l’on voit. Ce sentiment est dû notamment grâce à une direction d’acteurs assez physique et réaliste où chaque action, chaque geste, chaque non-dit est un révélateur de la personnalité des personnages.

    En parlant d’eux, il y a sur la toile 3 personnages qui sont superbement décrits. Le trio d’acteur est stupéfiant, bluffant de réalisme. Steve Carrel excelle dans un contre-emploi et peut rêver d’embrasser une carrière à la Robin Williams.

    Mark Ruffalo prouve qu’il est un grand acteur (si ce n‘est pas déjà fait depuis 3 ans). Chaning Tatum reste quand à lui dans son registre du «baraqué», un peu perdu mais il excelle dans ce genre.

    Je sais que cette approche peut dérouter et je comprends aisément que certaines personnes n’ont pas adhéré au film. Le but de Foxcatcher n’est pas de faire une énième fiction hollywoodienne mais plutôt de faire une satire au vitriol sur d’une part le pouvoir de l’argent et surtout d’autre part, sur les années Reagan où l’on s’aperçoit que très vite Du pont gère Foxcatcher avec la même idéologie que Reagan, c’est-à-dire faire primer les valeurs du patriotisme et de réussite sur tout le reste.

    Tout cela est caractérisé au travers de ce milliardaire excentrique. Miller n’hésite pas à refléter le ridicule de la démarche du personnage: des documentaires préfabriqués à sa gloire en passant par ses combats truqués contre des anciens champions de lutte pour se donner une légitimité dans ce sport; tout y passe. On se surprend à rire face certaines situations exposées par le réalisateur dans la première partie.

    Pourtant dans la deuxième partie, notre rire devient jaune au fur et à mesure où l’on s’aperçoit de la dimension psychologique du personnage. L’atmosphère du film devient vite oppressante pour nous et on ne peut se sentir que mal à l’aise au vue de cette souricière dont on se demande comment les deux frères pourront sortir.

    Vous l’aurez compris, les points forts du film sont sa mise en scène, justement récompensée par un prix à Cannes, ses trois acteurs principaux et l’aspect satirique du scénario. Après je ne dis pas que tout le reste est à jeter. Le scénario n’est pas exceptionnel mais il est bon: l’univers de la lutte est assez bien décrit, l’histoire est assez bien traitée.

    Pour autant, Foxcatcher n’a rien d’un exercice de style, contrairement à ce qu’a pu faire un Scorsese avec son «After hours», et encore moins d’un film académique comme ont pu le penser certains. Cela est plutôt l’avènement d’un grand réalisateur ; car avec ce film, Miller fait plus que de transcender le script, maintenant il arrive à se l’approprier, en imposant son interprétation à l’écran.

    Après, il faut dire que si la présence d’un grand réalisateur arrive toujours à garantir un excellent film, il arrive souvent que cela ne garantisse pas un chef d’œuvre. Pour une partie des raisons que j’ai invoquées (le scénario et l’atmosphère trop froide), je trouve que l’on est ici incontestablement dans la première catégorie mais malheureusement pas dans la seconde.

    note: 4/5
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 28 janvier 2015
    Ah oui, pour etre lent, c'est lent. Je m'attendais a bcp mieux. Certains films comme "the brave" sont lents mais etre lenteur s'accepte malgre la violence latente du film.
    Mais là, cest chiant !
    Jerome G.
    Jerome G.

    2 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 janvier 2015
    Ce film est mauvais ! Je ne parle pas bien sur de la performance des acteurs, mais du film en lui-même et du scénario ! Le réalisateur part du histoire vrai et enlève la quintessence de celle-ci, la transforme pour en faire une histoire simple ( voir article allociné ). Pour faire un film d'auteur, on fait durer les scènes en longueur et on rend la psychologie des personnages simples. Alors que dans la vrai histoire, celle des personnages est beaucoup plus complexe, que l'histoire en elle-même l'est, le réalisateur réalise un film ennuyeux et inintéressant ! Et ce n'est pas la performance des acteurs qui y changera grand chose !
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2015
    Une mise en scène puissante pour un film qui incarne la manipulation psychique la plus lourde et la plus destructrice ! Stressant, beau et troublant.
    Flaw 70
    Flaw 70

    259 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 janvier 2015
    Bennett Miller s'est clairement imposé comme un faiseur de biopics au cours de sa, pour l'instant, courte carrière car en seulement 3 films il n'a réalisé que des films basés sur des histoires vraies. On a eu tout d'abord le très réussi Truman Capote qui traitait l'histoire du personnage comme une véritable tragédie grecque puis on a eu Moneyball, biopic plus convenu qui vaut plus pour son casting que pour le traitement de son histoire mais il reste relativement bon. Ici il s'attaque à un fait divers qui défraya la chronique en 1996, une histoire trouble et fascinante qui est clairement du pain béni pour Hollywood. Car il est rare que Hollywood laisse en paix les bonnes histoires, car aussi cynique que cela puisse paraître dramaturgiquement parlant ceci est une bonne histoire. On se croirait presque devant un drame shakespearien, tout les éléments étant réunis, la présence fantomatique du père absent qu'on recherche par tous les moyens, le besoin maladif d'être aimé et admiré par sa mère, la rivalité fraternelle, les jeux de pouvoirs, etc. On est véritablement devant une histoire passionnant qui se raconte toute seule mais qui, dans une première partie, est vraiment transcendé par ses scénaristes. Globalement tous le scénario se forge sur les silences et les non-dits, ce qui le rend totalement opaque et cela en fait sa force laissant libre court à l'imagination du spectateur mais aussi sa faiblesse car celui-ci restera globalement détaché des personnages en raison d’ellipses certes excellemment utilisés mais trop nombreuses et d'un manque de développement des rapports humains dans la seconde partie du récit. La première partie, elle, arrive brillamment à poser les personnages en raison de la mise en scène surtout qui nous permet de les comprendre avec peu de mots, le début du film étant très silencieux, mais elle permet aussi de développer les personnalités troubles et les relations entre les personnages tout en faisant un parallèle judicieux avec la part sombre de l'Amérique. Pour cela le film use d'un habile jeu de miroirs, John Du Pont et Mark Schultz étant très similaires, nourrit par les mêmes obsessions et la même vision du monde, tout deux veulent sortir de l'ombre d'un de leurs proches. C'est donc l'histoire d’écorchés vifs, l'un a besoin d'un ami ce qu'il n'a jamais eu et l'autre a besoin d'un père ce qu'il n'a jamais connu tandis que dans une certaine mesure le troisième personnage, Dave Schultz, a besoin d'assurer la sécurité et la stabilité de sa famille. Ce sont trois personnages à la recherche d'un idéal, du rêve qu'ils ont toujours eu à tel point qu'ils en deviennent des obsessions. Pour Du Pont, un être choyé qui vit dans sa bulle protectrice d'autosuffisance où il croit que tout lui réussi alors que la vérité est autre, c'est un perdant, il l'a toujours été et il veut à tous pris prouvé à sa mère qu'il peut une fois dans sa vie gagné, c'est son rêve à atteindre, un rêve qui le fera tomber dans la paranoïa et la jalousie. On peut donc très vite comprendre pourquoi il se prêtant aussi patriote, comme la scène ou il explique que des hommes sont morts sur son domaine pour défendre la liberté, ce sont des histoires à succès, le patriotisme est une sorte d'élite dont se complaît le personnage ou il peut y afficher toute sa dominance aussi illusoire soit-elle car elle ne provient que de son argent. Pour les frères Schultz, les obsessions seront bien différentes, Mark ne veut pas vraiment être le meilleur au monde comme il le dit, il veut juste être meilleur que son frère, sortir de son ombre et devenir sa propre personne, le seul moyen qu'il est trouvé de faire ça étant l'auto-destruction, durant toute sa vie il n'a été que second et en ça il se rapproche de Du Pont, même dans le choix de son métier la lutte il n'est que l'extension de son frère. Dave lui aura des motivations plus pures, s'imposant même comme le personnage le plus noble de cette histoire, ce qu'il fait c'est avant tous pour sa famille, il ne veut pas recréer les erreurs de son passé et veut faire au mieux pour tous le monde, c'est le bon père de famille et le frère aimant, celui qui obtient le succès alors qu'il ne l'a jamais vraiment cherché, c'est pour cela qu'il est autant jalousé. Au final aucuns n'aura eu ce qu'ils désiraient, Dave sera contraint de plonger ses enfants dans ce qu'il a vécu, une enfance sans père et sans attaches, Mark vivra toujours dans l'ombre de son frère qui dans sa mort à atteint une forme de gloire éternelle et Du Pont finira seul, dans la misère et la disgrâce. Et c'est la que pour moi ce qui est le personnage centrale du récit prend toute sa valeur, le domaine de Foxcatcher. C'est ici que cumule tout les rêves des personnages, la lutte n'est au final qu'un moyen illusoire de parvenir aux succès, Foxcatcher qu'on pourrait traduire par attrapeur de renard est très symbolique, le renard est un rêve à atteindre et à attraper, d'ailleurs Du Pont fait un phrase très révélatrice et ironique sur cela " Maman avez-vous attrapé le renard ?" dit-il lorsqu'il fait un discours sur son succès, le renard est un rêve que sa mère à probablement attrapé mais pas lui. Foxcatcher devient donc un attrape-rêves, les personnages sont pris dans cette toile de promesses et sont condamnés à se consumer les uns les autres. On pourrait même étendre ça au pays en lui-même, l'Amérique étant les pays des promesses et des opportunités, le rêve américain comme on dit, ce qui dans cette effet de miroir constant rend l'ensemble captivant. Cet aspect de l'histoire est purement mystique et fascinant, la première partie de l'histoire arrive bien à capter cela dans les relations sinueuses des personnages, la lenteur de son rythme et dans son coté contemplatif. Malheureusement la deuxième partie s'accélère, s’intéresse plus à la lutte et moins aux personnages et à leurs relations, l'histoire s'efface derrière le fait divers et peine à susciter l'émotion nécessaire, ce qui fait que la fin du film tombe complètement a plat, elle se voulait poignante et dramatique mais on reste un peu de marbre. Surtout que le film ne s'est pas donné la peine de développer la vie de famille de Dave ce qui fait que l'on n'est pas touché parce qu'il se passe, Dave ayant aussi été relégué au second plan et les derniers plans sur les photos de familles fait bien trop grandiloquent et larmoyant qu'ils perdent de leurs impacts. De plus pas mal de longueurs viennent ce joindre au récit ce qui fait que l'ennui pointe le bout de son nez et enlève l'aspect fascinant et captivant de l'histoire. Le film avait pleins d'ambitions mais n'a pas trop su comment les gérer et à donc fait de mauvais choix. Personnellement j'aurais suivi l'aspect mystique de l'histoire en faisant du domaine un personnage à part entière, le filmant comme un purgatoire ou les personnages n'en sortent pas, mettant les ellipses narratives durant les matchs de boxe extérieur, m'intéressant davantage à leurs relations autodestructrices avec une ambiance de plus en plus sombre et désespéré au fur et a mesure des ellipses, cela aurait rendu le récit plus impactant et sa fin plus marquante, faisant donc un huit clos métaphysique et oppressant. C'est ce que m'avait promis la première partie du film qui disposait de pleins de bonnes idées comme la relation presque homo-érotique entre John et Mark. Malheureusement le film ne sait pas trop sur quel pied danser et se trouve donc être plus classique que prévu et que je ne l'aurais souhaité. Néanmoins le casting est parfait, d'ailleurs le film est comme je l'imaginais de ce côté, c'est un film qui se tourne d'avantage vers ses performances d'acteurs, ils sont d'ailleurs tous excellent. On retiendra bien sûr Steve Carell, ici à contre-emploi qui fait un travail fantastique qui dépasse même les prothèses qu'il porte. Il est méconnaissable mais pas que dans son physique, aussi dans son jeu. Il se place en bon concurrent pour les prochains Oscars. Mark Ruffalo aussi impressionne dans ce qui est probablement un des ses meilleurs rôles, il campe ce personnage à la perfection mais je ne le vois pas gagné l'Oscar malgré son superbe travail, après tout J.K. Simmons est en face. Sinon Channing Tatum prouve qu'il est un acteur plus intéressant qu'on ne pouvait l'imaginer, même si il reste mutique voir monolithique une bonne partie du récit, il prouve grâce à des scènes clés qu'il est un acteur formidable lorsqu'il est bien dirigé.
    La réalisation est magnifique grâce à une photographie soignée, un montage acéré et une parfaite gestion de la musique, elles se font rares mais elles sont utilisées avec intelligence. La mise en scène de Bennett Miller se veut très contemplative, instaurant un rythme lent et une ambiance angoissante assez savoureuse. Les scènes s'installent dans la longueurs et sont en perpétuelles évolutions comme les scènes de luttes qui sont excellemment filmés qui commence presque comme des câlins pour au final finir dans la fureur ( comme la scène de l'entrainement entre les deux frères ). Les plans sont magnifiques notamment la scène des chevaux vers la fin du récit et globalement la mise en scène se fait classique mais ne tombe jamais dans l'académisme, l'ensemble est donc d'une maîtrise incroyable et n'a, selon moi, pas volé son Prix de la mise en scène au dernier festival de Cannes. En conclusion Foxcatcher est un bon film, même le premier bon film de 2015 pour moi, c'est une oeuvre intelligente, habile et maîtrisée. Mais qui selon moi aurait vraiment pu prétendre à plus, dans certains choix que je juge bancal elle se perd dans des longueurs inutiles qui finissent par agacer, elle a tendance à se répéter dans la deuxième partie du récit comme si les mêmes scènes se répétaient en boucle et le film est bien trop froid ainsi qu'il fini par prendre bien trop de distance avec ses personnages pour impliquer ou marquer le spectateur. C'est d'autant plus dommage car le final est traité de la même façon qu'un drame qui se voudrait larmoyant mais cela ne fonctionne pas. C'est un film qui a donc clairement des allures de grands films que je peux comprendre qu'on le prenne comme tel, mais personnellement je me suis érigé une image trop parfaite de ce film pour que je sois pleinement convaincu de celle qui m'est offert là. Typiquement le genre de film qui après l'avoir vu j'aimerais le refaire pour qu'il corresponde à mes attentes mais je le redis et je le confirme, il reste un bon film.
    Videorama
    Videorama

    23 abonnés 109 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2015
    Une histoire vraie à l'ambiance oppressante, portée par un trio remarquables (Steve Carell en tête). Une fois de plus un acteur habitué aux comédies nous sort une prestation géniale.
    pierrepp
    pierrepp

    14 abonnés 301 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 janvier 2015
    j'ai trouvé le rythme trop mou, le film trop long, dommage car le sujet est interessant surtout que c'est une histoire vraie, mais les personnages ne sont pas assez creusés.
    Allocritik
    Allocritik

    34 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 février 2015
    Bennett Miller a décidé de rester dans l'univers sportif : après l'évocation du base-ball en 2011 dans Le Stratège, c'est le milieu peu connu de la lutte qui est sous le feu des projecteurs du réalisateur américain. Inspiré de la vraie collaboration entre les frères Schultz et le philanthrope John Eleutère Du Pont dans les années 1980, le film retrace les relations tumultueuses entretenues par les protagonistes lors de la préparation intensive pour les jeux olympiques de Séoul sous l'égide de l'équipe Foxcatcher. Dans un exercice de style froid et austère, Miller tente pourtant de communiquer les angoisses et obsessions de ses protagonistes, non sans quelques difficultés.

    On pourrait définir d'emblée Foxcatcher comme un film atypique : loin de l'uniformité des films sportifs américains - souvent propices à une exaltation sans commune mesure des vecteurs exemplaires de l'entreprise hollywoodienne - le film s'impose comme une étrangeté, cachée derrière une montagne de pudeur, voire une inertie narrative parfois périlleuse. En effet, sous couvert de livrer un drame plutôt qu'une odyssée sportive, Miller se repose sur une mécanique excluante qui entend suggérer son propos non pas par des exploits factuels ni un héroïsme exacerbé, mais bien plus par une ambiance, des symboles, voire des sous-entendus. Une méthode toujours difficile à appliquer parce qu'elle repose sur l'attention du spectateur et sa capacité à en déchiffrer la teneur. Ce qui ressort de Foxcatcher joue plutôt en sa défaveur, car la méthodologie à laquelle se livre Miller est non seulement difficile à déchiffrer, mais plombe aussi une histoire qui ne saurait se résumer à une simple parenthèse dramatique comme on essaye de nous faire croire, à l'instar de longues scènes d'introspection scrutant les moindres faits et gestes de John Dupont, heureusement campé par un Steve Carell aussi méconnaissable que resplendissant.

    A vrai dire, les interprétations sont les lueurs d'incarnation de Foxcatcher : le trio Carell - Tatum - Ruffalo est redoutable, chacun excellant dans son registre et apportant au film une vivacité que l'on recherche en vain dans la mise en scène. Dans les recoins ternes du complexe installé par John Dupont, Tatum tétanise particulièrement, de par son mimétisme déluré, l'échine souvent courbée, l'incarnation systématiquement sauvage. Les acteurs sont donc les traits d'union salvateurs, relayant quelques moments pourtant bien pressentis par Miller, que ce soit l'escalade de folie qui s'empare du Dupont sur la fin ou la relation ambiguë entretenue par ce dernier avec Mark. Il manque peut-être finalement à Foxcatcher un véritable élan sportif qui aurait pu mieux faire ressortir le contraste avec l'oraison dramatique et empêcher par la même occasion d'ouvrir un gouffre teigneux duquel le réalisateur peine à s'extirper.

    Colosse aux pieds d'argile, voilà un terme honnête pour synthétiser cet effort de Bennett Miller. On peut difficilement lui reprocher sa volonté affichée de montrer un versant plus pudique de l'aventure sportive : il reste que, justement par excès de pudeur, il cristallise de façon irréversible sa mise en scène et ses péripéties, rendant par la même occasion ses personnages prisonniers de son univers désincarné, bien que le casting se démène corps et âme pour échapper à cette servitude dissimulée. Foxcatcher sera finalement un projet trop complexe, trop maniéré, pour réussir à véhiculer ses valeurs particulières, qui avaient pourtant toute leur place dans l'univers sportif. Une déception, qui se complaît dans un certain niveau de raffinement enrayé par des aspérités insurmontables.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 25 janvier 2015
    Extremement mou, extremement long et donc pas captivant, sur une histoire pourtant intéressante
    Alecks Luthor
    Alecks Luthor

    24 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 février 2016
    J'ai trouvé ce film absolument nul en tous points... Je ne me souviens pas m'être jamais ennuyé à ce point devant un quelconque film... il m'a semblé interminable......
    Le pire, c'est qu'il dure... looongteeemps... et qu'on attends... en espérant qu'il se passe quelque chose... mais (quasi) rien du début à la fin... le néant !! Quelle déception...:-( (Si vous avez deux heures à perdre, dormez plutôt que de regarder ce... "truc" là !)
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top