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    Foxcatcher
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    356 critiques spectateurs

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    ffred
    ffred

    1 695 abonnés 4 018 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 janvier 2015
    Ce nouveau film de Bennett Miller est le premier de 2015 que j'ai vu il y a quelques semaines. Après Truman Capote (2006, pas aimé) et Le stratège (2011, pas mieux), il adapte de nouveau une histoire vraie couronnée d'un prix de la mise en scène (on se demande bien pourquoi) à Cannes en 2014. Plus centrés sur la relation entre les différents protagonistes que sur les scènes de lutte, le scénario et la mise en scène ne nous offrent rien de vraiment original. Même si c'est bien fait, cela reste classique et même assez académique. Pourtant une ambiance lourde s'installe dès le départ, instaurant un climat mélancolique, voir triste. Une vision peu glamour d'un « petit » sport, méconnu et désargenté. Une certaine ambiguité se dessine assez vite entre le lutteur et le milliardaire. Le vrai Mark Schultz est d'ailleurs parti en guerre contre Bennett à propos de certaines scènes qu'ils jugent tendancieuses et fausses. Puis cela stagne un peu, l'intrigue progressant à un rythme assez lent pour se terminer de façon abrupte et inattendue. Pour qui, comme moi, ne connaissait pas le fait divers d'origine, cela offre donc un dénouement aussi surprenant que tragique. Cela a le mérite de nous sortir, hélas trop tard, de la torpeur dans laquelle on commençait à sombrer petit à petit. Beau travail sur la forme, mais la réussite du film tient surtout dans la direction d'acteurs. Steve Carrell, dans un de ses premiers rôles dramatiques, est méconnaissable et assez terrifiant (le maquillage laisse tout de même perplexe). La prestation de Mark Ruffalo est, comme toujours, solide. Ils sont tous les deux très biens, et nommés aux différentes cérémonies de récompenses à venir (et sans doute aux Oscar), mais pas Channing Tatum alors que sa prestation est pourtant la plus belle. Il n'a jamais été aussi bovin mais il est fascinant. Il trouve là son meilleur rôle.
    Foxcatcher vaut donc surtout, à mes yeux, pour son casting très convaincant. Cela se laisse regarder mais ne restera pas dans les annales de cette année qui commence.
    jaja77
    jaja77

    61 abonnés 1 326 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 février 2015
    ça faisait très longtemps que je n'avais pas vu un film aussi long lent et ennuyeux, j'ai même regarder ma montre une bonne dizaine de fois facile puis je voulais partir de la salle plusieurs fois mais je me suis dit allez je reste pour voir quand même la phase finale du film. et ben très bien déçu, il y a juste les 10 premières et dernières minutes du film qui furent bien, les 2 autres heures de visionnage furent inintéressantes. voilà pourquoi je note que 1 étoiles maxi juste pour channing tatum. vite vu vite oublié.
    traversay1
    traversay1

    3 567 abonnés 4 859 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 janvier 2015
    L'histoire vraie de Foxcatcher est traitée de façon glaçante par Bennett Miller, dont on ne sait quelles libertés il a pris avec la réalité. La bande son révèle ce que ce long-métrage est : un film d'horreur, ou de vampires, si l'on préfère. Un trio en forme la moelle épinière : deux frères, champions de lutte et couronnés aux J.O de 1984, l'un plutôt équilibré, l'autre dépressif. Et le mécène, l'entraîneur et le mentor de ce dernier qui le pousse à l'excellence en exhibant des discours patriotiques pour mieux cacher sa paranoïa, son égotisme et ses complexes de milliardaire issu d'une longue lignée d'entrepreneurs alors que lui est incapable de faire quelque chose de son existence si ce n'est vivre des sensations par procuration. Le portrait psychologique des trois hommes est fouillé mais le récit, s'il abonde en dialogues, parfois teintés d'humour, est aussi fait de longs silences et de regards. Que de non-dits dans les relations entre frères et avec le magnat dément ! S'il a obtenu le prix de la mise en scène à Cannes, Foxcatcher est avant tout remarquable pour son climat délétère et sa direction d'acteurs : Mark Ruffalo et Channing Tatum sont excellents, tout comme Vanessa Redgrave, méconnaissable. Steve Carell rafle la mise : son personnage rappelle celui du "dictateur" de Whiplash, en plus retors, onctueux et terrifiant. Foxcatcher, c'est vraiment la lutte finale et qui fait froid dans le dos quant à certaines personnalités du genre humain.
    reymi586
    reymi586

    467 abonnés 2 444 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 février 2015
    J'ai eu beaucoup de mal à accrocher à ce film. On a déjà pas beaucoup l'habitude d'être confronté au sport qu'est la lutte et c'est difficile de suivre l'histoire de John du Pont, aussi antipathique qu'imprévisible, joué par le méconnaissable Steve Carell. Ce dernier joue à merveille l'enfant milliardaire, totalement imbus de sa personne mais à la psychologie fragile, prêt à tout pour réaliser tous ses caprices. Un rôle à Oscar sans aucun doute. Channing Tatum en face est très bon et se démarque de ses rôles habituels. Bien que très surprenant sur la fin, un peu de mal à accrocher et un peu trop long à mon goût.
    UnitedArtists
    UnitedArtists

    68 abonnés 119 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2015
    Foxcatcher est ma première incursion dans la (très) courte mais remarquée filmographie de Bennett Miller, cinéaste adepte des histoires vraies et donc Biopics (Truman Capote, Le stratège puis viens maintenant Foxcatcher). J'attendais beaucoup de ce film, son casting inattendu m'a mis la puce à l'oreille tandis que le trailer ainsi que le prix de la mise en scène reçu à Cannes n'ont fait que confirmer mon envie de voir Foxcatcher. L'histoire de base pouvant paraître simple aux premiers abords deviens au fur et à mesure de son déroulement une histoire entre 3 hommes extrêmement complexe psychologiquement. Le film ne plaira pas à tout le monde et je peux le comprendre notamment à son ambiance très particulière: Miller nous fait un film froid, sans aucune musique (ou presque), les silences se font récurrents afin de nous mettre dans un atmosphère très particulière, très froide mais aussi complexe avec nos trois protagonistes qui ne cesserons de briller durant ces 2h15 de projection.

    Foxcatcher est un grand film il faut se mettre d'accord sur ce point, techniquement il n'y a rien à dire, Miller mérite amplement son prix de la mise en scène reçu lors dernier festival de Cannes, ça peux paraître certes académiques lors de certains passages mais celui ci n'hésite pas à nous offrir des plans magnifiquement composés le tout enrobé d'un silence glacial donnant ainsi cet aspect si particulier qu'a le film. De plus, les séquences de luttes sont d'un réalisme saisissant, quand je vois ces séquences je n'arrive pas à me mettre dans la tête que c'est pour de faux tant c'est bien chorégraphié, tant c'est fluide... Foxcatcher est en effet techniquement irréprochable, pas un plan de trop, tout est bien utilisé même si, je dois l'admettre je reproche au film d'avoir un rythme peu soutenu et donc qui peux paraître pour certains très lent, Miller aurais pu donner un peu plus de souffle là dessus mais heureusement le film ne perd pas en intensité. Cette certaine lenteur peux être justifiée selon moi pour l'évolution de la psychologie des personnages tous magnifiquement interprétés. Channing Tatum est une révélation, je ne m'attendais pas à qu'il joue aussi bien tout comme Mark Ruffalo incarnant le frère de Tatum, son interprétation est superbe que ce soit par les émotions mais aussi et surtout dans la démarche. Sa prestation physique est remarquable. Mais la médaille reviens incontestablement à Steve Carell... Que dire... A la sortie de Foxcatcher, j'avais l'impression de ne pas avoir vu Carell à l'écran tant il est arrivé à se fondre dans ce personnage si complexe et inquiétant. Il n'est pas seulement méconnaissable, il est tout simplement devenu un autre homme. Je n'ai pas pu le voir en VO (programmation pourrie) mais rien que dans les trailer, on remarque à quel point sa prestation vocale est importante et aussi physique ! John Du Pont est ici représenté comme quelqu'un de très dérangeant physiquement (bravo pour les maquillages c'est stupéfiant). Son personnage jette un véritable froid dans chacune de ses apparition, il est inquiétant, dérangeant... La seule scène ou j'ai eu pitié pour lui, ou j'ai eu de la peine est lorsqu'il souhaite montrer à sa mère qu'il dirige les entraînements, j'ai ressenti une certaine compassion. Mais après cela, on ne cesse d'être intrigué par ce personnage très complexe psychologiquement. J'espère de tout cœur qu'il remportera l'oscar tant j'ai été bluffé, pour moi je n'ai pas vu Carell en John Du Pont, j'ai uniquement vu Du Pont, il est terrifiant. Plus on avance et plus le film prend une ampleur à la limite du thriller, nous somme oppressés notamment grâce à cette atmosphère glaçante. Mais c'est pour son final que Foxcatcher nous jette un véritable froid, à la fois inattendu et marquant, ce final ne laissera personne indifférent et vous glacera le sang (surtout lorsqu'on réalise que ça c'est réellement passé) mais je n'en dit pas plus. Donc oui que ce soit au niveau se la réalisation, de son ambiance, de ses acteurs (Miller dirige parfaitement ces comédiens, son prix à Cannes le prouve) et de son intensité, Foxcatcher est parfait. Mais alors pourquoi ne pas mettre 10/10 et le qualifier de véritable chef d’œuvre ? Pour deux raisons simples: Tout d'abord à cause de son rythme, certes il n'en demeure pas moins fascinant, mais la dernière heure m'a parue un peu longue, cela manquais de rythme puis la seconde raison est due à l'étincelle, le manque d'émotion ; je m'explique: L'ambiance mise en place par Miller est superbe, très froide et donc réaliste mais on ne ressent pas d'émotion tant c'est froid et posé. Il manquais juste ce petit truc pour donner à Foxcatcher une dimension immense: des émotions.

    Mais mis à part cela, Bennett Miller fait un sans faute, Foxcatcher n'en demeure pas moins ("juste") un grand film dont la tension ne cessera d'être présente et ou les comédiens se surpassent littéralement, on assiste presque à un "film d'acteurs" si je peux me permettre. Donc je vous conseille fortement de vous ruer en salle est d'aller voir ce sérieux concurrent aux oscars qui ne laissera personne indifférent. 8/10
     Kurosawa
    Kurosawa

    582 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2015
    Pour son troisième long-métrage, Bennett Miller explore moins le monde de la Lutte que les relations complexes et malsaines entre les frères Schultz et le richissime John du Pont. En effet, "Foxcatcher" est avant tout un film de rapports, qui peuvent passer tant à travers des dialogues que des regards ou des postures. Channing Tatum, Mark Ruffalo et Steve Carell transfiguré sont particulièrement imposants dans des personnages imprévisibles aux motivations et aux réactions pas toujours très compréhensibles et surtout jamais expliquées. Et c'est là que la mise en scène de Miller impressionne, dans sa volonté de plus montrer que suggérer (ce qui n'empêche pas la subtilité des ellipses) et de ne pourtant jamais juger ou trop raconter. Des pistes sont données (le poids écrasant de l'histoire de la famille du Pont; la potentielle homosexualité refoulée; la fabrication superficielle d'une légende) mais aucunes ne sont véritablement tranchées, ce qui donne au spectateur une grande liberté d'interprétation. Le film n'aura en tout cas pas volé son prix de la mise en scène au dernier festival de Cannes, avec une pleine maîtrise de la gestion de l'espace, de la luminosité de plus en plus sombre dans un décor d'abord bienveillant avant de devenir horrifique, et des changements de points de vue assurément perturbants. "Foxcatcher" n'est donc pas loin d'être un grand film.
    Septième Sens
    Septième Sens

    84 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 janvier 2015
    Si vous aimez la lutte, passez votre chemin. Benett Miller aime le sport, mais aussi l’être humain, dans tout ce qu’il a de plus complexe, instable et pulsionnel. Il n’y a qu’à visionner l’excellent Truman Capote pour se faire une idée. Aujourd’hui, le cinéaste s’intéresse à John du Pont, milliardaire neurasthénique qui prend sous son aile Mark Shultz, champion olympique de lutte.

    Sur quel chemin Miller veut nous emmener ? Une musique discrète, un rythme lent, des acteurs inébranlables et mesurés, le récit de Foxcatcher semble apriori dénué de toute forme d’empathie. Mais scène après scène, une peinture aussi fine que la soie vient se dessiner. Suite au Stratège, le réalisateur se sert une nouvelle fois du sport comme prétexte pour parler de l’humain, et de son insondable solitude.

    Alors que Carell, monstre dramatique et ténébreux, aurait dû rafler l’interprétation masculine à Cannes l’année dernière, Foxcatcher s’est rattrapé avec une autre récompense qui est celle de la mise en scène. Grâce à sa technique, l’artiste réussit à nous faire tout comprendre sans utiliser le moindre mot. C’est le pouvoir des images qui s’exprime, notamment avec de fatals champs-contrechamps entre des hommes qui se cherchent, se haïssent, et s’envient à la fois.

    Animal sauvage et apeuré, Tatum est comme Carell, méconnaissable. Mais le maquillage seul n’arrive pas à expliquer cette terrible métamorphose. Définitivement, le comédien est entré dans la cour de grands. Ruffalo (jouant Dave, le frère de Mark), qui s’y trouvait déjà, confirme qu’il est probablement le meilleur second rôle qu’on puisse avoir dans un film. Absent dans la deuxième partie de la narration, le spectateur ne pourra l’oublier, car c’est bien son personnage qui constitue le lien immuable de tout le récit.

    Plus qu’un film sur les relations humaines et la confiance qu’on peut donner aux gens, cette œuvre est une véritable performance artistique. Elle donne l’opportunité à ces acteurs de se dépasser dans leurs interprétations, et leur donner la possibilité d’incarner des personnages fascinants, étant à la hauteur de leur talent. D’une profonde mélancolie et sans espoir, cette tragédie commence d’abord par dérouter, pour finir par nous envoûter. Un tour de force.
    Alice025
    Alice025

    1 664 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 janvier 2015
    Un drame profond qui joue sur une relation très complexe entre les deux frères Schultz et Du Pont. L'histoire est racontée de façon très lente pour instaurer cette ambiance particulièrement bizarre, vous la sentirez. Le thème principal n'est pas vraiment la lutte mais bel et bien la psychologie des personnages. Mark Schultz, dans l'ombre de son frère, jaloux, puis perdu, manipulé, ayant un problème de confiance en lui ; Du Pont, prétentieux, effrayant, avec un air de coach mentor sauveur mais qui s'avère superficiel, souffrant du déni de sa mère sur sa passion ; Dave Schultz, père de famille, aimant son frère, courageux, ayant de l'assurance... Ces trois personnages forment une boucle aussi intrigante qu'effrayante, où la jalousie règne.
    La mise en scène est vraiment parfaite, de A à Z.
    Le trio d'acteurs est également très efficace, mention à Steve Carell, méconnaissable (deux heures de maquillage par jour, eh oui!) et véritablement imprégné dans son rôle, dans ses mimiques, dans sa façon de parler... Nominé aux Oscars, cela n'a absolument rien d'étonnant quand on voit sa prestation !
    L'année 2015 commence fort, en espérant que cela continue !
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 328 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 février 2015
    Drame tout ce qu’il y a de plus classique, dans la veine des biopics du moment. Or, pour le coup, Bennet Miller, nous la joue sans surprise : réalisation sobre, cadres fixes, rythme posé, goût du silence… A mon sens, ce choix est à la fois la force et la faiblesse du film. C’est une force parce que c’est propre et assez subtil. Ça ne surligne pas trop. On passe sans cesse par le symbole, la suggestion, menant ainsi tranquillement sa démonstration sans à-coup. Moi, j’avoue pour le coup qu’on me caresse là dans le sens du poil : on me laisse découvrir et interpréter cet univers comme je l’entends, profitant du coup de la bonne performance du trio Farrell – Ruffalo – Tatum (le premier éclipsant clairement les deux autres à mon sens). Après voilà, le problème des films convenus, montés sur des rails, c’est qu’ils ne m’enflamment pas non plus des masses. Pas de surprise ; pas d’ambigüité, pas de réelle subversivité non plus, même si je n’ai pas pu m’empêcher d’y voir là un portrait en filigrane assez flippant de l’Amérique. Donc je n’ai pas passé un mauvais moment – ça c’est clair – maintenant j’avoue que ce film ne m’a laissé que peu de trace. Personnellement, je perçois ce « Foxcatcher » comme un simple bon passe-temps avant tout, rien de plus. Après, ce n’est déjà pas si mal…
    Jonathan M
    Jonathan M

    130 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 janvier 2015
    Décevant, je suis surement passé à côté. Prix de la mise en scène, parlons-en. Qui a t-il de si extravagant dans la réalisation pour attribuer ce prix? Potentiellement fort, le scénario coule plus tôt dans une mise en scène médiocre, qui ne valorise aucun effet de composition entre les personnages. On est loin, très loin de l'histoire quand lorsque le glas finale devrait à priori nous mortifier. En réalité, cela nous réveil avec comme effet : "je suis à côté de la plaque". Prix de la longueur, sans hésitation.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 janvier 2015
    Foxcatcher n’est pas un film sur le sport, c’est un film sur les relations entre trois hommes dans un monde où les femmes n’existent presque pas. Un film sur les motivations psychologiques de chacun, un film sur les non-dits, un film sur le pouvoir. Foxcatcher est un chef d’œuvre maitrisé, prenant et singulier, aux performances d’acteurs sensationnelles.
    Critique complète en cliquant sur le lien
    Marvelll
    Marvelll

    87 abonnés 295 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 décembre 2014
    Foxcatcher est un classique instantané. À peine vu, déjà un classique. Après Truman Capote et Le Stratège, Bennett Miller ne finit pas de s’améliorer et livre son meilleur film à ce jour, bien aidé par trois acteurs à un niveau exceptionnel.

    Lisez la critique complète sur le blog de Marvelll.
    velocio
    velocio

    1 300 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 janvier 2015
    Spécialiste des films dont le scénario trouve sa source dans une histoire vraie, Bennett Miller n'a pas dérogé à cette habitude avec "Foxcatcher", film qui lui a permis d'obtenir le Prix de la Mise en Scène au dernier Festival de Cannes. Cette fois ci, l'histoire racontée est celle de la rencontre des frères Schultz, tous les deux médailles d'or en lutte libre aux JO de 1984, à Los Angeles, avec le richissime héritier John du Pont. Miné par une homosexualité refoulée et bridé par une mère castratrice, ce dernier décide de créer une académie de lutte dans la propriété familiale afin d'aider les lutteurs américains à briller lors des jeux de Séoul, en 1988. Un des frères Schultz va rentrer dans son jeu, l'autre, un peu moins, John du Pont montrant rapidement ses côtés mégalomane et manipulateur. Sans doute décidé, à 52 ans, à en finir avec les rôles qui ont fait son succès dans des comédies pas toujours très fines, Steve Carell interprète John du Pont. Les rôles de Mark et Dave Schultz sont tenus par Channing Tatum et Mark Ruffalo et force est de reconnaître qu'ils sont très crédibles dans leur rôle de lutteurs. L'histoire est intéressante, la mise en scène assez brillante (de là à obtenir le Prix à Cannes ...), les acteurs sont excellents, mais ... il serait abusif de prétendre que ce film va passionner l'ensemble des spectateurs !
    matt240490
    matt240490

    83 abonnés 1 062 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 février 2015
    Les films qui s'intéressent au basket-ball, au baseball ou à la boxe sont nombreux. Mais pour traiter de la lutte, Foxcatcher est le premier à compétitionner. Mis en scène par Bennett Miller, ce biopic dramatique montre des qualités très terre-à-terre, il longe le terrain avec beaucoup de sérieux et s'abstient des clichés habituels. Point fort du film, Steve Carrell y est phénoménal, tant pour son maquillage qui le rend méconnaissable que pour son jeu d'acteur, révélateur des plus grands. Peu habitué aux rôles de cette carrure, il s'en sort néanmoins très bien, un peu mieux même que Channing Tatum et Mark Ruffalo. Outre ces qualités propres aux characters, le film est avant tout humaniste, davantage axé sur les dérives comportementalistes que sur le sport. Cause ou conséquence (?), il n'évoluera jamais dans les cour des grands en raison d'une approche qui manque encore un peu de maturité.
    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 janvier 2015
    C'est somptueux comme du Eastwood.... mais ce n'est pas du Eastwood. Oh, toutes les obsessions sous jacentes de l'œuvre du plus grand cinéaste de notre temps sont là: virilité, ambiguïté, filiation -manque la rédemption, souvent présente dans les films de celui qui reste, malgré sa noirceur, un optimiste. C'est de Bennett Miller, auteur du très réussi Truman Capote. La relève du cinéma américain, qui nous envoie en ce moment des thrillers magnifiques, elle est là et bien là. L'Europe a du souci à se faire....

    On nous dit: c'est inspiré d'une histoire vraie. Ne connaissant pas grand chose aux champions de lutte des années 80, je me précipitée sur wikipedia et, oui, tout est vrai, à commencer par les noms des trois protagonistes. Factuellement, le scénario est presque scrupuleusement historique. Evidemment, le réalisateur n'était pas dans les salons ou les salles d'entraînement; il ne sait pas ce qui s'y disait, ni quelles étaient exactement les relations entre les trois hommes. Si ça se trouve, la psychologie des personnages dépeints par Miller est bien plus intéressante que celle des vrais!

    Deux frères, champions du monde et médaillés d'or olympiques de lutte libre (à ne pas confondre avec la lutte gréco-romaine; je pense qu'actuellement, un seul des deux sports est toujours olympique, je ne sais lequel...) à Los Angeles. Ils devaient concourir, j'imagine, dans des catégories de poids différentes, ce qui n'est pas évident quant aux acteurs choisis pour les incarner, Channing Tatum et Mark Ruffalo, l'un et l'autre excellents.... Oui, je sais, je pinaille. j'aime bien pinailler sur la crédibilité des choses....

    L'aîné de 18 mois, Dave, est considéré comme le meilleur. Il est psychologiquement plus solide, et on sait combien l'équilibre compte dans la carrière d'un sportif! Il a un job d'entraîneur universitaire, une femme et des enfants. C'est lui qui entraîne Mark, lequel a de grandes ambitions -une nouvelle médaille d'or à Séoul et voudrait bien, lui aussi, avoir un job stable. Aussi, quand il reçoit des propositions de John du Pont (qui aurait préféré Dave, mais se contentera de Mark...) il y va, évidemment. [J'ouvre une parenthèse: un côté marginal, mais intéressant du film, c'est de montrer la vraie vie des champions olympiques. Dans ce que je connais, l'athlétisme, il y a les sports de prestige (le décathlon, la perche, le sprint éventuellement) dont les vedettes n'ont qu'à se baisser pour ramasser les contrats, équipementiers et pubs, et les sports de "miteux" (la marche, qui fût ma discipline, les lancers). Un extraordinaire champion comme Diniz n'aura jamais le dixième des contrats de pub du plus médiocre des tennismen... A mon avis, les lutteurs font parti des "miteux", pour le grand public! Je referme cette parenthèse sociologique....]

    La personnalité de ce milliardaire, du Pont (qui n'a pas l'air d'être de Nemours....) est évidemment le centre et la grande force du film. L'acteur, Steve Carell, au visage légèrement figé par un masque qui le fait ressembler au feu Bourvil, est fabuleux. Il traduit juste ce qu'il faut de dérèglement mental, sans en faire trop. Du grand art! John, qui se présente lui même comme ornithologue, philanthrope, lutteur et entraîneur de lutte est en fait un mégalomane autoritaire et capricieux, qui trimballe un lourd handicap psychologique. Passionné de lutte, puis de pentathlon (il tenta de figurer dans l'équipe olympique des Etats Unis dans cette spécialité, mais sans succès), il vit chez sa mère, dans une magnifique propriété, mais celle ci, snob jusqu'aux lobes des oreilles, ne veut pas entendre parler de ces sports de populace. Elle, c'est la chasse à courre, point final (d'où le nom de la propriété: Foxcatcher...) et les chevaux de race que, vieille dame en chaise roulante, elle continue de venir voir chaque jour... Ca nous vaut une apparition, brève mais inoubliable, de notre chère Vanessa Redgrave! John traîne donc le double fardeau de se sentir méprisé par sa mère, et de ne pas avoir réussi dans son sport. Il décide donc de former une équipe olympique pour les jeux de Séoul, dont il sera l'entraîneur (il ne doute de rien) et Dave le second (mais Dave refuse), et dont la vedette sera Mark. Il fait construire dans la propriété, à l'écart (interdiction à l'équipe de s'approcher des chevaux!), un superbe centre d'entraînement, recrute à tour de bras, fait faire tout un magnifique vestiaire "Team Foxcatcher" Il y a une scène absolument d'anthologie où Dame du Pont fait, dans sa chaise roulante, un bref passage au cours d'un entraînement où son malheureux fils tente désespérément de se mettre en valeur...

    Les deux frères Schultz ont eu une enfance cahotique, suite aux divorce de leurs parents. Mark est en manque de père, et comme Maggie de Million dollar baby (référence directe à Eastwood), croit l'avoir trouvé. Hélas! le psychopathe, par ailleurs ivrogne et cocaïnomane, sera un mauvais père.... Dans la "vraie" histoire, il y a eu plainte pour harcèlement homosexuel, cet aspect est à peine effleuré dans le film, et c'est bien mieux comme cela, car c'est tellement plus intéressant d'étudier la psychologie de cet homme qui s'imagine qu'il va vivre, par procuration, les triomphes sportifs qu'il n'a jamais eu!!

    Pour la suite de l'histoire, voyez le film, mais surtout, ne lisez pas wikipedia avant, ça gâcherait tout -après seulement! Sachez le, c'est un très grand film, on ne peut absolument pas passer à côté. Peut être le vrai John était il juste un cinglé moyen, mais son incarnation de cinéma est un des personnages les plus riches psychologiquement qu'on ait vu ces derniers temps sur nos écrans!
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