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Un visiteur
4,5
Publiée le 6 mars 2015
Très bon film, on est mal à l'aise avec cette espèce de frustration que traîne S. Carell et qu'il diffuse magistralement. Intéressant milieu bien dépeint que celui de la lutte, pas un sport majeur, mais exigeant au possible, où des passionnés se battent pour vivre de leur passion. Cet aspect-là est bien souligné, à méditer.
Après avoir lu certaines critique dithyrambique je reste un peu sur ma faim, malgré tout évidement que "Foxcatcher" est un très bon film. La personnalité étrange de John Du pont et les relations qu'il entretient avec son entourage (Mark, sa mère...) sont fascinantes. Steve Carell est méconnaissable que ce soit physiquement, gestuellement ou vocalement, j'étais d'éja fan de son génie comique; cet performance le révèle définitivement comme un grand acteur. (Tatum et Ruffalo ne déméritent pas non plus !)
Le scénario, la réalisation et les acteurs sont parfaits. La teinte de l'image et les mouvements de la caméra (tantôt excessivement lents tantôt ultra rapides) sont bien adaptés au style du film. L'histoire est inspirée de faits réels et j'ai une affection particulière pour ce genre de films surtout lorsqu'ils savent me happer et si bien capter mon attention que les 2h15 sont passées comme 30 minutes.
Les relations compliquées et la difficulté à communiquer entre eux des personnages sonnent très vrais. Channing Tatum m'a convaincu dans ce rôle (assez compliqué) de balourd perdu, jaloux, en manque d'attention et de reconnaissance. Mark Ruffalo (que j'adore) est très crédible dans le rôle du grand frère qui fait des pieds et des mains pour aider son petit frère à se sentir mieux dans sa peau bien, refusant de croire qu'il peut être une cause perdu.
Steve Carell m'a fait froid dans le dos! J'ai totalement oublié Steve Carell pendant tout le film et j'ai été glacée par John "Eagle" DuPont. Ces longs regards noirs et froids qui se multiplient mais qui sont différents à chaque fois, gagnant en tension tout au long du film nous laissant présager une fin inattendue et noire. Et quelle fin!
Sans que le sujet ne me parle vraiment, les critiques dithyrambiques et la présence de Bennett « Truman Capote » Miller derrière la caméra ont suffi pour faire de ce « Foxcatcher » un de mes films les plus attendus de ce début d'année. Et comme on pouvait s'y attendre, le film a beaucoup d'arguments à faire valoir : sobre, élégant, maîtrisé... Le talent est là, au point de parvenir à nous intéresser à la lutte, ce qui n'était pas gagné d'avance. De plus, si Channing Tatum et surtout Mark Ruffalo livrent de belles prestations, on retiendra principalement le contre-emploi total de Steve Carell dans ce qui est certainement le plus grand rôle de sa carrière : pari audacieux mais totalement réussi. Mais alors pourquoi seulement trois étoiles ? Et bien parce que l'ensemble reste toutefois très classique, au point d'en être parfois légèrement ennuyeux, certaines scènes apparaissant quelque peu en décalage avec le reste, tandis qu'on a parfois du mal à comprendre la psychologie des personnages, leurs motivations étant à plusieurs reprises peu claires. Reste que l'œuvre, incroyable histoire vraie à la beauté ténébreuse et intéressant témoignage de l'Amérique des années 80 ne peut laisser totalement insensible : du cinéma de qualité.
Le film nous mène en bateau tout du long. On pensait avoir affaire à un film sur la lutte, voir surtout à un biopic sur un lutteur champion olympique sans reconnaissance de son pays. Mais la présence de Steve Carrell et la caméra silencieuse du réalisateur font tendre le film vers un autre héros, voir un anti héros. Oui, le comique Steve Carell, grimé à ne plus le reconnaitre, monopolise l’attention par son acting constitué de silence inquiétant. Chaning Tatum n’est donc plus le héros de ce film, non la star, le personnage auquel le film s’intéresse est bien ce John du Pont et le fait divers qui le caractérise. Pour qui ne connait pas l’histoire, un drame se prépare et impossible de l’anticiper, même si la folie du personnage rend ce dénouement prévisible. Etonnant mais trop long, Foxcatcher intrigue.
Pas terrible ce film calibré pour la statuette des Oscars. Tout y est. La mention "tirée d'une histoire vraie", les prothèses maquillages qui enlaidissent des stars, un "contre-emploi", une fin tragique et même un personnage de coach (Denzel W. et Sandra B. ont gagné leurs Oscars respectifs en interprétant des coachs dans les mauvais Training Day et Blind Side) Bref même si certains aspects du film sont intéressants, ils sont traités en surface et pas de façon trépidantes (la relation mère-fils, mentor-protégé) et le dénouement, si abrupt par rapport à la mise en place vraiment longue, n'arrange pas le tout. Sobre, Mark Ruffalo et le seul qu'on ne voit pas "jouer". Décevant.
Décidément Bennett Miller a plus d'une corde à son arc se montrant encore une fois original et troublant. Bien qu'il se replonge dans l'univers du sport, c'est à une toute autre histoire à laquelle on a à faire après "Le stratège" surtout qu'elle est vraie et même difficile à croire ou à comprendre. Sa mise scène se rapprochant davantage de celle exercée dans "Truman capote", c'est tout en douceur avec peu de dialogues qu'il nous entraine dans cette drôle de relation entre les frères Schultz et John Du Pont (incroyable Steve Carrel méconnaissable) et nous laisse libre de nous faire une idée sur les raisons de cette tragédie. Le film est ponctué de quelques scènes de lutte fort bien réalisées par Channing Tatum et Mark Ruffalo très crédibles mais si c'est du sport que vous voulez voir, tout comme son incursion dans l'univers du baseball précédemment, vous feriez mieux d'aller au gymnase...
Avec ce film funèbre et d'une puissance digne des plus grands, Bennett Miller fait le portrait, via un Steve Carell aussi amusant que pétrifiant, d'une Amérique en plein déclin. Résultat : FOXCATCHER me hante encore bien après l'avoir vu.
Ce film semble vouloir donner une leçon aux sportifs professionnels, genre « Ne soyez pas naïfs. Réfléchissez bien avant de donner votre accord. », mais il est cependant d'une ennui à la longue pour un simple spectateur qui espérait tant de choses. Il y a une chose qui m'a stupéfié, c'est Steve Carell dont le visage est métamorphosé et méconnaissable, sous les traits du riche héritier John du Pont, ainsi que Mark Ruffalo qui, comme à son habitude, joue à merveille dans le rôle de Dave Schultz. Quant à l'acteur Channing Tatum dans la peau de Mark Schultz, rien d'étonnant de sa part, de son jeu d'acteur. Ni le montage ni les décors et bien d'autres ne m'ont pas convaincu. Ce film n'a aucune importance, à part le voyeurisme pas du tout trop méchante.
“Foxcatcher” a fait sa petite sensation au festival de Cannes, Bennett Miller décrochant le prix de la mise en scène. Certains auraient même préféré voir ce film original et audacieux remporter la Palme d’or à la place du très contemplatif « Winter Sleep » du turc Nuri Bilge Ceylan. En s’appuyant sur un fait divers tragique survenu en 1996, Miller dresse le portrait de trois hommes pris dans une relation de domination qui se terminera tragiquement par la mort d’un homme. Aux jeux Olympiques de Los Angeles de 1984, les frères Schultz, Mark et Dave sont médaillés d’or en lutte. Ce sport très peu médiatique nourrit mal son homme et comme avant eux les vétérans du Vietnam, les deux frères constatent amèrement que l’Amérique ne les reconnait pas. Dave l'aîné (Mark Ruffalo), socialement plus adapté s’inscrit déjà dans une reconversion avec un poste d’entraineur fédéral en vue. De son côté, Mark anormalement introverti et très dépendant de sa relation avec son aîné se trouve brutalement en déshérence alors qu’il doit préparer les championnats du monde devant se dérouler à Clermont-Ferrand. C’est alors que surgit de nulle part, John Eleuthère du Pont (Steve Carell), richissime héritier de la famille du Pont Nemours (originaire de France) ayant établi sa fortune au XIXème siècle dans l’armement. Son but ou plutôt son obsession, remporter en tant que coach des deux frères la médaille d’or aux Jeux de Séoul de 1988. Mark (Channing Tatum) d’abord attiré seul dans le domaine familial du Delaware transformé en camp d'entraînement va rapidement tomber sous la dominance tyrannique de John Dupont. La réunion des deux solitudes va produire un mélange aussi bizarre que détonnant et destructeur pour Mark. L’arrivée de son frère ne sauvera rien de l’avenir sportif de Mark ni de son équilibre psychologique. spoiler: Le cercle infernal qui s’est établi fait de dépendance financière (les deux frères), d’homosexualité refoulée, (une relation fugace tenant presque du viol entre du Pont et Mark est suggérée), de frustration (l’incapacité de du Pont à assumer sa lignée prestigieuse et à surmonter l’ascendant d’une mère castratrice) et surtout d’incommunicabilité, va conduire au drame, John Dupont révélant sa nature psychotique par un geste de folie meurtrier . Miller profite de cette trame romancée à partir d’un fait divers sordide et pathétique pour livrer un triple portrait où ses trois acteurs grimés explorent au travers d’une relation complexe les territoires mouvants conduisant aux frontières ténues de la raison. C’est bien sûr Steve Carell en contre-emploi total qui nous surprend le plus, rappelant vaguement par la silhouette qu’il compose, la prestation de Peter Sellers (lui aussi très grimé) dans le très troublant « Bienvenue, Mr Chance » de Hal Ashby en 1979. Tout comme Sellers, Carell sera nommé pour l’Oscar du meilleur acteur. Simulacre d’adulte encore prisonnier de sa chrysalide de petit garçon,spoiler: John du Pont cherche en vain la reconnaissance d’une impitoyable mère (Vanessa Redgrave) qui par ses désaveux le renvoie en permanence à une descendance inaccessible qui s’affiche sur les portraits qui le toise aux murs de sa salle de sport alors qu’il tente d’improviser avec la pire des maladresses une séance de coaching musclée face à une matriarche hémiplégique et impavide . Un rôle sur mesure donc, truffé de scènes oscillant entre le baroque et le terrifiant pour un acteur assez méconnu en France dont la spécialité est l’humour un peu décalé et potache à la sauce Jude Appatow (« 40 ans et toujours puceau », 2005) qui en fait une sorte d’acteur hybride à mi-chemin entre Peter Sellers le susnommé et Woody Allen. Channing Tatum le beau gosse qui monte, adoubé à deux reprises par Steven Soderbergh ("Magic Mike" et "Effets secondaires") a admirablement profité du maquillage pour habiter ce jeune homme coupé des autres pour ne pas savoir exprimer ses sentiments et qui ne peut avancer sans l'aide de son frère dont le caractère amène et conciliant n'a pu que fatalement nourrir une jalousie enfouie à force de lui renvoyer en miroir ses troubles émotionnels. Mark Ruffalo parfait, caché derrière sa barbe incarne ce frère dont l'amour protecteur finira par se retourner contre lui. Le feu couve sous la braise et la confrontation stérile des deux mutismes de John du Pont et Mark Schultz va en provoquer l'embrasement. On assiste impuissant, fasciné et troublé à cette tragédie en trois actes dirigée de main de maître par un cinéaste très parcimonieux de son art (trois films en dix ans) qui semble nager très à son aise dans les méandres parfois labyrinthiques de la psyché humaine et qui s'avère en sus un remarquable directeur d'acteurs.
« Truman Capote » s’illustre, « Le Stratège » éblouit et « Foxcatcher » émerveille. La bibliothèque des faits divers de Bennett Miller empoigne le succès. Ce dernier volet traite des relations humaines d’un trio gagnant, malgré les aspects sinistres qu’il suggère. Techniquement, ce film nous offre les plus beaux plans possibles. Tout reste significatif, la scène d’ouverture décrit bien ce fait. La relation fraternelle entre Mark (Channing Tatum) et Dave (Mark Ruffalo) Schultz s’exprime pour lancer le contexte froid et ambigu entre ces champions de lutte. Le scénario tient à son souffle psychologique très percutant. On remanie les codes du thriller pour rendre l’atmosphère à son état d’origine. On insiste suffisamment sur le point de vue sportif pour ne pas laisser la passion s’enveloppe dans le décor ou bien comme support. Toute la trame tient en une étude de caractère à exploiter. Mark vit dans l’ombre de son frère. L’envie d’évoluer, de vaincre et de s’illustrer individuellement l’a amené à rencontrer le richissime John du Pont. Ce dernier reste constamment confus sur le plan émotionnel. Le pervers narcissique qu’il représente est magnifiquement porté par la performance de Steve Carell. Le tout tient en une attention visuelle et réfléchie. Le sens prendre vie aussi bien dans la forme que le fond. Un cadrage symbolique nous le rappelle constamment où chaque détail a son importance. Une information qui se prononce dans le silence vaut mieux qu’une narration trop théâtrale, d’où l’exemple du langage corporel adopté ici. Les plans statiques appuient ce propos et renouvelle le contexte de couleurs sombres et niais. On pourrait sous-entendre un jeu de pouvoir, mais on est loin du compte. Le trio se juge peu à peu pour identifier une référence, en s’adaptant ainsi de suite à l’autre. L’environnement hypnotise alors nos décisions, nos jugements. La mise en scène écrasante vis-à-vis des personnages ne nous inviter à nous joindre à l’action, mais nous invite à la contemplation. Ce n’est pas faute d’expliquer certaines notions de liberté. « Foxcatcher » est une leçon du 7ème art qui peut, d’ailleurs, se résume en une lutte où les personnages se battent pour une passion, voire une obligation qui les détruit peu à peu…
Suis-je le seul à s'être ennuyé puissance 1000 devant ce film ? C'est vide d'intérêt. Tatum est fade, l'entraîneur est encore pire. C'est super long. Je me suis vraiment ennuyé, et je ne conseille ce film a personne.
L'histoire sort de l'ordinaire, les acteurs jouent bien, mais beaucoup de longueurs qui font que l'on décroche assez facilement, reste une histoire vraie plutôt incroyable.
Un drame de très bonne facture porté par Steve Carell qui est fantastique dans le rôle de John Du Pont. L'atmosphère est pesante, sombre et nous propose de suivre l'évolution de deux frères lutteurs manipulés par un milliardaire mégalo en manque de reconnaissance. Si le film souffre de quelques longueurs, la réalisation, de qualité, permet de ne pas perdre le spectateur. Les acteurs sont fantastiques et la psychologie des personnages bien développée. Le dénouement de l'histoire vient conclure en apothéose la lente décente aux enfers de ces trois hommes qui avaient pourtant tout pour réussir. En résumé, un film poignant et envoûtant qui sort des sentiers battus.