Voici un film plutôt sympathique et bien intentionné, mais qui est plombé par d'énormes invraisemblances. Comment en effet imaginer qu'un groupe d'écolo-terroristes aussi barges ne soient pas identifiés et arrêtés par le FBI en une semaine (en comptant très large), avec les moyens dont disposent les forces de répression des Etats Unis et les grossières erreurs que ces malheureux clampins accumulent ? Le personnage interprété par Brit Marling (excellente) n'est pas non plus très crédible. Pour une ancienne du FBI qui a choisi de travailler pour une agence de sécurité privée, elle semble beaucoup trop naïve. Quant à la chute, assez caractéristique de l'idéologie humaniste nordaméricaine, elle sombre dans le ridicule absolu. En dépit de tous ces (gros) défauts, ce thriller ménage un certain suspense et se regarde avec plaisir.
Le lien entre mouvements écolos et extrêmes-gauche n'est plus à démontrer, là ils virent au terrorisme, dans un thriller original, cynique, et moral à la fois.
Preuve est faite que les Bobos, pris dans l’étau Wikileaks / Ranbow Warrior, peuvent représenter un vrai danger pour leurs concitoyens, pour eux-mêmes et même pour la santé mentale du spectateur qui suit leurs aventures… J'exagère mais ils auraient donc eux aussi leur frange d’extrémistes qu’on nommera les « boborthodoxes » … Petit film de « pesudo-espionnage » aux Intentions certes louables (sensibilisation à la dégradation de notre écosystème par des grands groupes industriels obsédés par le profit) mais dont le résultat n’est pas convaincant du tout. Trop manichéen, trop gentillet ! Loin du cynisme et de la vraie méchanceté qui baignent les rapports de force en ce triste et bas monde.
Pour ce thriller indépendant sur fond écologique, Zal Batmanglij, le cinéaste américain d’origine iranienne retrouve pour son second long métrage son actrice Brit Marling qui, on peut le dire, porte à elle seule sur ses petites épaules ce film qui peut perturber le spectateur. Vue dans Another Eath et Lincoln, l’actrice en est à ses débuts de sa carrière cinématographique. Cette blonde, qui a également participé au scénario, endosse le rôle de cette espionne qui a ses propres convictions, emportant avec elle notre empathie et parvient au fil de l’histoire à nous semer le doute, une fois infiltrée dans cette organisation eco-terroriste, doute qui flirte avec délicatesse entre le bien et le mal. En effet, on plonge avec elle face aux motivations de ces intégristes en perdant, tout comme pour l’héroïne, cette capacité de juger avec justesse la gravité des attentats qui nous sont exposés. D’autant plus, que pour être prise au sérieux par les "méchants", elle doit participer aux actions qui terrifient le peuple. C’est je dirai même la force de The East, qui pourtant débute sur une introduction assez lourde et mollassonne. Mais fort heureusement le rythme s’accélère et nous rebooste, une fois que la protagoniste rencontre le groupe qui sévit la terreur auprès de ces multinationales qui saccagent indirectement l’environnement, entre autres….
Un film américain qui traite de l'écoterrorisme et de l'activisme politique, et dans lequel les personnages sont confrontés à des dilemmes moraux, cela a de quoi susciter l'intérêt. Le scénario aborde le thème de l'engagement total, sans compromis, et les rapports entre l'enquêtrice du FBI infiltrée et le leader anarchiste, ainsi qu'avec les autres membres du groupe, donnent lieux à des scènes tantôt émouvantes, tantôt sous tension. Le basculement de l'héroïne se fait peu à peu et permet de mieux comprendre ce qui pousse au militantisme, même si le film prend quelques raccourcis et n'a pas de fin réellement convaincante.
Si pour certains l’écologie pourrait être assimilé au mieux à un devoir civique ou encore à un hobby pour d’autres c’est un engagement fort. Si l’on connait surtout Greenpeace pour leurs différentes actions plus ou moins médiatisées, les activistes ne manquent pas et avec The east on infiltre l’une de ses organisations qui fait trembler les industriels. De ce combat noble nait un scénario pour lequel on se passionne bien que plus il se rapproche du dénouement plus il se révèle terriblement prévisible. En plus de ça, leurs soi-disant actions chocs manquent d’éclat puisqu’à part préparer un cocktail et faire prendre un bain à un mec il n’y a pas grand-chose d’autre à se mettre sous la dent. Ce n’est pas le film qui fera éveiller les consciences mais il tient la route !
L'aspect purement "politique" du film n'est pas vraiment traité d'une manière intéressante. Ces 2 camps opposés, la résolution finale du dilemme moral ne m'ont paru finalement que très secondaires. Le vrai point fort : les étapes de l'intégration de Sarah dans le monde qui l'entoure. Sensiblement interprété par Brit Marling et terriblement bien guidé par Alexander Skarsgard.
Même si The East s'appuie sur un thème assez original — l'éco-terrorisme —, force est de constater que le film n'est finalement qu'un thriller d'infiltration assez banal. Le démarrage est plutôt bon mais le scénario s'embourbe ensuite progressivement dans une linéarité et une prévisibilité flagrantes. L'ennui pointe même le bout de son nez durant certaines scènes à la ferme, plus que barbantes, qui hachent complètement le rythme. Le casting lui est plutôt bon dans l'ensemble même si on parfois l'impression que son potentiel n'a pas suffisamment été exploité: Ellen Page, si souvent excellente, est, par exemple, totalement transparente. L'intention était bonne mais le film se révèle en fin de compte beaucoup trop maladroit. Néanmoins, les interrogations qu'il suscite sont pertinentes et c'est ce qu'on retiendra de ce thriller plutôt dispensable.
Un film sur le terrorisme écologique qui partait d'un bon sentiment. Mais avec les américains on en est toujours au même niveau: la gentille devient méchante mais en fait elle est gentille. Bref le jeu d'acteurs est pas mal et les décors sont sympas. Pour la conscience écologique faudra repasser
Océans empoisonnés d’hydrocarbures, rivières et lacs pourris de charbon ou à l’arsenic, dégénérescences physiologiques et meurtres d’innocents en masse, cruelles et lentes agonies quotidiennes d’espèces vivantes entières, souillure de l’air, de le terre, et même aujourd’hui de l’espace, font partie des infamies économiquement comptables permettant les bénéfices des fourbisseurs de pétrole, de médicaments, de pots de yaourt en plastique et autres horreurs. Les défenseurs de la vie s’adaptent à notre époque et inventent les groupes de cyber-révolutionnaires et d’éco-terroristes, aux méthodes radicales, certes revendiquées criminelles, à la différence que seuls les coupables sont ciblés, au nom d’une justice et d’une salubrité qui priment désormais sur une légalité corrompue. Une agence privée, dérivée du FBI et rémunérée par les pontes industriels, envoie une agente infiltrer The East, réseau rebelle soupçonné d’imminents coups d’éclat terroristes. Prise de conscience de leurs valeurs tant humaines qu’activistes, dont sont dépourvues ses employeurs, de leurs douleurs intimes et soif de probité, l’héroïne dissocie sa personnalité jusqu’à la participation meurtrière et au désir envers le leader, et nous prend à témoin de la légitimation assassine de cette confraternité sans pour autant en épouser les méthodes. Ce petit film d’action bien sympathique incite surtout à évincer toute obéissance militante, qui ampute nos libertés de penser et sens critique, et à savoir lâcher nos références préconçues, quelles qu’elles soient, pour savoir ouvrir le chemin de sa propre humanité.
ce thriller écologiste offre un honnête suspense bien qu'un brin naïf. Un agent du gouvernement infiltre un groupe d'activiste afin de stopper leurs on dénonce les industries empoisonneurs mais aussi les groupes pharmaceutique qui produisent des produits dangereux pour le consommateur, et notre mode de consommation avec le gaspillage. Les acteurs sont tous très bons, ce qui donne un peu plus de crédit au film. Dommage que le récit reste finalement assez linéaire et prévisible.
Une fille infiltre un groupuscule militant contre les multinationales responsables de bien des maux sur terre (pollution, empoisonnement, ...). Ne semblant pas prendre parti pour un camp ou l'autre, le réalisateur peine à véritablement lancer son film. Pas de réel intrigue et une histoire cousue de fil blanc. Cette relative neutralité (ou objectivité) nous contamine et l'on se retrouve assis entre 2 chaises, ne sachant pas quel camp choisir.
Le problème avec ce genre de film c'est que soit on est déjà convaincu/sensibilisé par les questions qu'il pose et on ne peut dans ce cas que le trouver bon malgré ses faiblesses, soit on vit dans une bulle de bonheur à la Disney-world et on n'en voit que ses failles et autres invraisemblances. Peut-être qu'entre les deux, quelques personnes sentant confusément l'inéluctabilité du chaos de nos sociétés y trouveront matière à réflexions, à défaut de réponses ...
Une firme privée propose à ses clients entreprises des méthodes d'espionnages extrêmes. C'est un bonheur qu'un film avec un tel sujet ait pu voir le jour. Le sujet de l'espionnage privé d'abord et celui de la réplique virile aux monstres de la mondialisation. Le film est une réussite à tous les niveaux. L'histoire est halletante, la thèmatique intriguante et les acteurs fantastiques. Même la fin est parfaite, rien n'est asséné tout est en dentelle. C'est typiquement le genre de film, que vous regardez sans trop rien en attendre, et qui vous en apporte beaucoup plus que celui pourtant réussi que vous attendiez. Je n'ai qu'une recommandation courrez voir ce film.