Un scénario de qualité, de bons acteurs pour un thriller écologique prenant qui tient en haleine jusqu'au bout, et permet d'émettre des doutes sur le système pharmaceutique malgré une fin peu développée.
Brit Marling est Sarah, volontaire, et entière, un peu trop jolie pour être honnête mais elle tient le rôle avec passion. Alexander Skarsgard est Benji : un leader passionné, sauvage, charismatique avec des allures de Gourou. Ellen Page, toujours aussi troublante, incarne Izzy avec émotion. Sharon (Patricia Clarkson) dirige l'agence de renseignement, elle est autoritaire et mercantile avec virtuosité.
Un film utopique mais superbement bien réalisé. Des acteurs talentueux et inspirés. Parfois la réalité dépasse la fiction et l'on s'interroge sur la crédibilité du scénario mais un film reste un bon film, surtout quand il nous fait douter, nous interroge et maintient le suspense jusqu'à la toute fin.
Film sans prétention mais avec un scénario solide, bien ficelé bien mené par le réalisateur Z. Batmanglij et une troupe d'acteurs de haut niveau qui font de ce thriller écologique une œuvre réaliste et interrogative. En plançant B. Marling, aussi scénariste, au cœur d'un réseau d'écolos activistes combattant les patrons de cette dernière, son intégrité est mise à rude épreuve autant que ma morale, surtout que le dosage du film est équilibré, même si on sent le coup venir mais c'est là que le film est réussi à mon avis, quand on a le même ressenti que l'agent infiltrée. De plus, le film ne joue jamais la carte de la surenchère et le réalisateur ne s'écarte pas du propos pour donner plus de rythme.
Le réalisateur retrouve son actrice après leur film "Sound of my voice" (2011) dans lequel un journaliste et sa conjointe enquêtent sur le leader d'une secte qui prétend venir du futur... Ce qui donne un certain écho à ce nouveau film où une femme femme infiltre un groupuscule d'éco-terroristes, des anarchistes dit "freeganiste" ; soit un mouvement reposant sur la gratuité, rassemblant de petites communautés ayant pour but l'autosuffisance et refusant le matérialisme, allant donc jusqu'à faire les poubelles, se lavant dans les cours d'eau... etc... Zal Batmanglij et Brit Marlin ont vécu ainsi pendant un été... Le résultat donne un thriller d'espionnage écolo dont le sujet démago mais plein d'empathie donne une morale salutaire mais dont le final s'avère très utopique. Mais ce film n'est pas qu'un pamphlet écolo, mine de rien, en filigrane le scénario instaure une étude intéressante sur les rapports humaines au sein d'un groupe qui a tout d'une secte (retour au thème de "Sound of my voice"). Bon casting et une mise en scène plutôt bien menée, Brit Marlin (productrice, scénariste et interprète) porte le film de belle façon. Dommage juste que la morale soit si unilatérale et si naïve (le jeu de la bouteille spécial ado, franchement...) mais ça reste un bon film qui ne manque pas de qualité.
Dans ce film divertissant et bancal, les occasions de cinéma sont sous-exploitées. Les interventions du groupe d'anarchistes militant pour un monde plus juste et plus écologique, tant dans leur préparation que leur exécution, donnent lieu à des scénarios intrigants et habiles et des séquences où la mise en scène parvient à relayer leur urgence et leur fébrilité. On déplore dès lors que le film s'alourdisse d'une intrigue qui, de plus, constitue la clef de voûte, l'infiltration du groupuscule nommé The East par une agent des réseaux d'information. De même, les rites naïfs et presque ridicules des militants (ce jeu puéril de la bande assise en cercle, l'examen d'entrée) et l'amourette prévisible entre l'infiltrée et un des membres du groupe nuisent beaucoup à la crédibilité et au rythme du film. A l'heure des gadgets et potentialités numériques, le film la joue vraiment modeste et artisanale. Une démarche de l'amateurisme qui se déploie jusque dans les pratiques alimentaires et chirurgicales. On peut aussi s'interroger sur l'origine des motivations des activistes liées à des traumatismes ou des expériences personnels comme si seul le choc faisait naître la conscience politique. C'est à la fois simpliste et réducteur et, dans la dernière partie, le repentir théâtralisé du patron d'une boite qui empoisonne l'eau frise vaguement le ridicule. Mais bon, on apprécie toujours de voir des jeunes gens (surtout quand ils ont les traits de Brit Marling par exemple) révoltés et idéalistes. Un bon moment estival.
Brit Marling, portant ici les casquettes de productrice et de co-scénariste en plus d'être actrice, s'est investie à fond sur ce film et la question que l'on vient à se poser c'est de savoir comment, en participant à l'écriture, ne s'est-elle pas rendue compte de la nullité de son personnage ? En effet, malgré un sujet intéressant qui apporte un regard nouveau sur les groupes éco-terroristes et qui nous fait réfléchir sur la société qui nous entoure, "The East" manque cruellement de psychologie intelligente. Car si les personnages se démarquent bien, c'est de manière très lourde et très maladroite. Le personnage de Brit Marling est prévisible au possible et prend souvent des décisions stupides ce qui est loin de nous attacher au film et il faut bien la présence d'Alexander Skarsgard et d'Ellen Page pour nous permettre de tenir un peu et d'avoir le droit à quelques scènes de tension plutôt réussis qui ne viennent malheureusement pas rattraper un scénario et une réalisation bancale.
Un grosse déception. Un thème intéressant (le terrorisme écologique), un casting béton (Marling, Paige...) pour un film qui ne tient pas ses promesses. Réalisation paresseuse, horde de clichés et personnages caricaturaux, Manichéisme pour bobos... Bref hormis une petite scène ou deux qui tiennent la route on s'ennuie rapidement devant ce film prévisible et creux. Du gâchis en bonne et due forme.
Film politico-écologique , 2,5 étoile s est pour la moral de ce film, le reste étant un film bas de gamme tant au niveau du scénario et de ces incohérences , qu au niveau du jeu d acteurs....
The East passe un message fort, qui rentre et qui donne à réagir dans la vie de tous les jours : On ne peut qu'adhérer aux idées du groupuscule face aux firmes qui polluent et tuent. Tout est percutant, les acteurs, les dialogues et la maîtrise de la réalisation.
Quand on pose les yeux sur The East on ne peut qu’être déçu. Non pas que l’histoire soit mauvaise, que les acteurs déçoivent ou que la narration soit confuse, bien au contraire. Sur ces points-là The East est un très bon divertissement. Mais quel est donc son point noir ? Réponse ci-dessous…
Excellent film qui tente de nous ouvrir les yeux sur l'envers du décors dans le monde d'aujourd'hui. Le concept est original et cela donne même des idées ...