"Le film d'une vie surréaliste, pas proche des faits. Je ne veux pas que ce soit un film autobiographique normal, parce que ma vie n'a pas été comme ça."... (Elton John)
Ce "RocketMan" revient sur la folie d’Elton John et sa vie, remplit de mouvements d’alcool, drogue, sexe et de Rock N’Roll sous les feux de projecteur… tout ce que devait être "Bohemian Rhapsody" qui se dernier n’avait fait qu’éclipser la vie de Freddie Mercury, n’installant que son parcours avec mensonges et rendu tellement propre qu’on ne voyait jamais sa dépression, dépendance et son amour du public…
Contrairement à "RocketMan", nous y voyons sa musique, mais aussi ses galères avec substances, problème avec l’entourage de ses parents, de son image et du Business auxquels ils devaient faire face… sachant qu’il était mal entouré, ne s pas lui-même et tout son artifice. Et cela se comprend dès le début
voyant sa relation avec sa famille, ou le piano était source de fuite et d’émancipation.
"RocketMan" est donc l’exact opposé de "Bohemian Rhapsody" beaucoup trop corporel, qui se dernier veut véritablement montrer à fond la vie décadente de ce cher Elton John, avec un parcours dramatique qui assume complètement sa vie. Car en effet c’est Elton John lui même qui a voulu la création de ce film et qu’il l’a suivi de très près, en restant honnête et en osant montrer sa parti sombre, jalouse, cocaïnomane et sexe addict dans les thèmes le plus important de sa vie et carrière, ou l’ont sort a la fin avec des étoiles dans les yeux et en même temps complètement subjugué grâce au sujets sérieux et la performance des acteurs, surtout celui d’Elton John qui interprète ses chansons sans que nous nous en rendions compte, ainsi que le montage de malade ! (pas aussi dynamique qu’Elvis de Baz Luhrmann mais assez pour nous faire virevolter)
D'emblée, l'ouverture du film nous immerge à la façon d'une comédie musicale, ce qui se confirmera pour la suite. Le rôle-titre est tenu par Taron Egerton absolument dément. Gros point bonus pour les ellipses de temps qui sont d'une fluidité inventive qui ne casse jamais la narration, et qui n'en demeure pas moins qu'on ressent toute la sincérité du projet, le souhait d’Elton John voulant se livrer sur sa vie loin d’être coloré et de paillettes comme on pourrait le croire…
Nous rions et voyageons de scène en scène pour se transcender dans une bulle infernale en solitude avec le personnage jusqu’à la fin ou Elton s’exprime littéralement à tous les personnages du film et donc de sa vie. Ça transpire vraiment le réel au point de pouvoir faire pleurer certains.
"RocketMan" est un film avec un axe qui sait tirer sur la corde dans le bon sens, pour nous faire danser et qui nous dévoilera les parties pertinentes d’Elton John sans supercheries ou facilités peu crédibles. Il se sert évidemment des musiques cultes pour faire vivre le rêve intensément pondant 2 heures, en ressentant plusieurs émotions variées du stade où en était Elton John au fur à mesure de sa vie.
Dexter Fletcher aura appris de "Bohemian Rhapsody" pour réussir un "Rocketman" bien plus honnête sur le fond et bien plus original dans la forme.