Ils avaient fait parler d’eux lors du dernier Festival de Cannes en 2009, ils réitèrent moins d’un an après, cette fois-ci, de l’autre côté de l’Atlantique, en s’emparant de l’Oscar du Meilleur Court-Métrage, une distinction amplement méritée, vu l’ampleur de leur travail !
Logorama (2009) nous plonge dans un univers de logos, de marques et de copyrights, tous ces symboles de la consommation, que nous connaissons tous et qui nous suivent inlassablement depuis notre enfance. Le trio François Alaux, Hervé de Crécy & Ludovic Houplain ont eu la brillante idée de recréer une ville à l’image de celle que l’on connaît aux Etats-Unis, sauf qu’ici, tout à pris l’apparence des fameux logos (que ce soit Quick, Apple, Michelin, Bic, Master Card, Heinz, KFC, Mcdo, AVIS, Total, Best Western, IBM, The Phone House, American Express, Kodac, Lego, HBO, X Box, The North Face, Miko, MGM, Milky Way, Lacoste et bien d’autres encore), tous sont représentés ici et prennent vie comme par magie.
L’histoire est prétexte à une banale course poursuite entre les forces de l’ordre et un malfrat. Dans le rôle du méchant, on retrouve Ronald McDonald (il est récurrent de voir un clown meurtrier et sadique au cinéma, on ne sera pas surprit de le voir ici, puisqu’il incarne l’icône même de la mal bouffe dans notre société) et face à lui, des policiers « enrobés » puisqu’ils s’agit des Bibendum, la mascotte de Michelin. Et c’est partit pour une folle course-poursuite haletante de 16 minutes montre en mains. Le voyage vaut le détour, la ville se dévoile à nous sous nos yeux, ébahit par tant de marques où s’accumulent bon nombre de personnages cultes comme les bonhommes jaune de MSN, la Pin-Up Esso, les M&Ms rouge & jaune, le garçon d’Haribo, le Géant Vert ou encore Monsieur Propre !
Un défilé ininterrompu au grès d’un court-métrage mené tambours battants et réellement impressionnant !