Le chef d’œuvre parmi les chefs d’œuvre. LE blockbuster philosophique. Unique en son genre, matrix a marqué une génération en imposant son style, en révolutionnant les films d'action et en imprimant un cinéma explosif d'une très grosse cuillère (même si "la cuillère n'existe pas") de philosophie. Avatar tiendra un propos ecologiste, anti-ingérence et antimilitariste dissimulé derrière un blocbuster, kingsman revolutionnera la dynamique des scène d'action (notamment des combat au corps à corps), theorem zero (moins connu) perpétuera les grosses productions fondamentalement philosophique mais aucun film ne réalisera la même performance que Matrix.
La matrice est une simulation et intrinsèquement donc une analogie continue au monde informatique. Matrix par contre est un moyen d'accès efficace pour l'allégorie de la caverne de Platon ou le malin génie de Descartes -déjà modernisé en ordinateur par Hilary Putman - (entre autre) d’accéder à des millions de foyers à travers le globe. Impossible de sortir du film sans se mettre à réfléchir, sur des concepts aussi vastes que variés parmi lesquelles la réalité, le déterminisme et libre arbitre, le but ou la fonction, l'apparence, l'existence, l'expérience, dieu.... etc à moins de l'avoir regardé cerveau éteint et aussi littéralement que possible, figé sur un scénario déjà digne des plus grands films de science-fiction (terminator, blade runner...) et qui outrageusement simplifié se contente de mettre en scène le parcours initiatique de l'élu (Néo) dont le but ultime est de réveiller l'humanité de la simulation dont les machines tire leur énergie, et de les sauver des ces dernières. Le plus grand intérêt de Matrix reste néanmoins ses situations et son propos, ces allusions et références incessantes de la bible à Alice au pays des merveilles, en passant par Reagan, "Simulacres et Simulation" de Jean Baudrillard, au monde informatique, à Geroge Orwell, Total recall, le magicien d'oz, Bruce lee, the prisonner... autrement dit à sa richesse (d'autant que les références ne sont jamais complètement gratuite).
Mieux Matrix est le chef d'oeuvre dans le chef d'oeuvre. Premier opus d'une saga dont les suivants ont essuyés quelques critiques. Le tout conclu par un quatrième tardif qui n'avait plus grand chose à communiquer sinon un doigt d'honneur au système même qui encourageait son existence, Matrix I reste un film qui se suffit à lui même. Sans étayer plus que nécessaire son propos, il livre les pistes, ne perd jamais le rythme, joue d'un équilibre parfait et s'arrête en laissant planer le mystère et l’excitation. Là où les suivant sont excellents pour plonger plus profondément dans le terrier du lapin mais souffre de longueurs inutiles. Le premier opus se contentait d'en faire ni trop, ni pas assez ; de taper juste.