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Yannickcinéphile
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3,5
Publiée le 13 décembre 2016
Le Bonheur a encore frappé est un métrage au mauvais gout vraiment marqué, qui ne ravira que les amateurs d’humour ultra-noir ! C’est crade, c’est vulgaire, c’est débile, mais dans ce registre, c’est quand même pas mal du tout ! Bon ok, je regrette que le métrage n’est pas vraiment de consistance. En clair, on évolue dans le quotidien d’une famille vraiment horrible (surtout les parents), dans laquelle on n’aimerait surtout pas vivre ! Le film est court, il y a des moments d’humour noir jouissifs, c’est parfois vraiment iconoclaste, mais finalement, derrière cette farce presque morbide, il n’y a pas grand-chose, et j’ai eu le sentiment d’assister à une suite de scénettes trop décousues. C’est souvent le souci avec ces films qui ne sont que des tranches de vie, même si parfois on se marre bien, ça ne permet que très rarement d’avoir un scénario structuré, une narration fluide, et d’être du coup égal sur toute la longueur du film. Le casting est très bon. Ok, Bideau et Brousse en font des méga-caisses en parents détestables, mais qu’est-ce qu’ils sont fendards ! Surtout Michele Brousse, qui se lâche totalement ! La première scène où elle apparait j’ai explosé de rire ! Bideau lui fait presque peur ! Il faut vraiment qu’il joue plus de psychopathes ! Autour de ce duo, les pauvres enfants campés par Jean-Noël Brouté et Caroline Appéré, tout deux plus sobres, mais assez drôles aussi. Ils sont à plaindre avec des parents aussi ingrats ! Et puis les seconds rôles, c’est mémorables ! De la grand-mère barrée au patron noir qui n’est pas sans reproche, jusqu’à la sexy Valérie Schoeller qui livre ici avant Sharon Stone l’un des croisements de jambe les plus mémorables de l’histoire du cinéma, c’est un défilé de personnages excentriques ou foldingue avec des acteurs survoltés. Formellement c’est à l’image de l’humour : vilain, sale, crade ! La photographie est grise, les décors sont essentiellement l’appart déprimant des Pinglard. La mise en scène est un peu trop simple, mais finalement ça colle assez au style du film, direct, brut, pas esthétique pour un sou. Le bonheur a encore frappé c’est un morceau d’humour noir très noir, déprimant à souhait, et qui donne envie de ne pas ressembler aux héros ! Certains trouveront cela consternant de vulgarité, pour ma part je dis que c’est dommage qu’il n’y ait pas réellement de liant pour articuler tous les « sketchs », et que la fin soit d’ailleurs peu satisfaisante. Efficace. 3.5
Dans la veine de "La vie est un long fleuve tranquille", "Les démons de Jésus", etc. Mais en plus trash et beaucoup plus lourd. On dénombre beaucoup de bonnes idées humoristiques ou de répliques percutantes, malheureusement elles se noient dans un torrent de mauvais goût. Les acteurs sont pitoyables, ils en font des tonnes. On a presque honte pour eux.
Dans un esprit "bête et méchant façon Hara-Kiri, dans la lignée de Zézette et Bernard du "Père Noël est une ordure", Jean-Luc Trotignon réalise une comédie résolument et joyeusement de mauvais goût. Les Pinglard incarnent caricaturalement la beauferie version prolo dans une façon franchouillarde d' "Affreux, sales et méchants". Sauf que Trotignon n'est pas, loin delà, Ettore Scola. Sa description d'une famille débile et vulgaire, où seule la fille est épargnée (une sorte de Cosette dont le journaspoiler: l va devenir un best-seller ) est certes ponctuée de quelques formules aussi grasses que drôles mais la mise en scène est plate à un point qu'elle devient vite, pour les comédiens comme pour les personnages, un handicap insurmontable. S'ajoutent à la totale absence d'inspiration du réalisateur la faiblesse de certains rôles, la direction d'acteurs maladroite et, comparée à la vision tragi-comique, grinçante, du quart-monde selon Scola, l'insignifiance sociale du sujet. Sur un scénario plutôt malingre, Jean-Luc Bideau et Michèle Brousse, très présents mais livrés à eux-mêmes, font ce qu'ils peuvent pour dynamiser une mise en scène sans rythme, sans idées. Réjouissant sur le fond, le film est raté sur la forme.
Les amoureux de Reiser et autre Charlie Hebdo se film est fait pour vous. Des dialogues stupides à souhaits, des acteurs de troisième ordre qui auraient pris des cours avec le professeur Choron. On est à des millénaires des percutantes comédies du splendide, de l'univers de Joël Séria ou des dialogues de Michel Audiard mais malgrés tout se film, bien que nullisime a réussi à être promus culte. Quelques répliques en exemple: "J'aime quand tu repasses mes slips" - "Il fait ses cXXilles? Non, il a l' sida d'la tête". "Elle sent l'arabe, elle range des harengs"...
Pour moi un des meilleurs films humoristique français, un peu l'équivalent cinéma de la revue hara-Kiri, c'est trash, vulgaire, bête et méchant. Mais malheureusement quasi invisible, à priori réédité en VHS il y a des siècles (une mauvaise copie était trouvable à une époque sur le net) mais pas de DVD ou de Blue-Ray. Et aucun risque de le voir un jour sur une chaine de télé, faudrait pas traumatiser le spectateur… Mais si vous aimez l'humour qui tache, un must !!!