Si certains d’entre vous se trouvaient de prime abord « rebutés » par l’aspect quelque peu « rudimentaire » du film, je peux ici vous rassurer : un film réussi se trouve être tout d’abord une bonne et belle histoire, bien écrite, un scénario et des dialogues tenant la route, l’aspect visuel venant ensuite mettre en valeur, « sublimer » ces fondations nécessaires. Sans cette base indispensable, le film pourra être aussi brillant et étincelant visuellement… vous vous ennuierez à mourir, et le soufflet retombera au bout d’un quart d’heure. Ce ne sera pas le cas pour « Phantom Boy », même s’il y a autant d’avis subjectifs que de spectateurs pour un même film.
Léo a beau être malade et hospitalisé, on ne verse cependant jamais dans le pathos, même si certains moments durs sont montrés, comme lorsque
la maman de Léo craque à plusieurs reprises, et que Léo, de par sa « condition » de fantôme, le verra
. D’ailleurs, on ne saura à aucun moment dans le film, de quelle maladie Léo est atteint, littéralement celle-ci ne sera jamais nommée, même si on pourrait se douter laquelle celle-ci pourrait être,
vu le crâne rasé de Léo.
Le long-métrage se révèle être d’ailleurs plein d’espoir, d’optimisme, et même d’humour, de par certains de ses dialogues très drôles.
Tous les personnages du film, même ceux dits « secondaires », sont très attachants, notamment Marie, l’amie journaliste d’Alex, qui va vouloir à tout prix, parfois même au péril de sa propre vie, aider Alex et tenter de faire échouer les plans de l’effroyable « homme au visage cassé ». Une belle amitié entre le jeune Léo et Alex, ainsi que la belle complicité entre Léo et sa petite sœur, donnent du baume au cœur et redonnent foi et espoir aux belles rencontres que l’on peut faire sur le chemin parfois sinueux et épineux de la vie.
D’ailleurs, dans l’amitié liant Léo au policier Alex, celui qui aura davantage besoin de l’autre ne sera pas forcément celui que l’on croit (confirmant au passage le célèbre vert de la Fontaine dans sa fable « Le Lion et le Rat » : « On a souvent besoin d’un plus petit que soi ».).
Quelques scènes, notamment concernant Léo vers la fin, sont très poétiques et oniriques, de par l’association du fantôme de Léo qui flotte dans les airs la nuit, et de la musique envoûtante.
« Phantom Boy » est un dessin animé très réussi, certains diront pour enfants, mais également pour ceux qui n’ont pas perdu leur âme d’enfant une fois adulte. Malgré un aspect visuel assez simpliste pouvant être « repoussant » de prime abord, il transmet de belles valeurs telles que l’amitié, l’entraide, l’importance d’écouter l’autre…
Ma critique complète du film sur mon blog: reves-animes.com