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    Wrong
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    3,3
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    Robin M
    Robin M

    75 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 septembre 2012
    / http://lecinemaduspectateur.wordpress.com/2012/09/16/wrong/ / La comédie semble vouée à une éternelle place de sous-genre cinématographique. Son plébiscite par le peuple et son manque d’exigence technique lui empêche une totale reconnaissance. Ce positionnement apparaît comme un héritage archaïque des dogmes platoniciens sur la hiérarchie dans l’art. Mais, même si le changement commence à s’opérer par des oeuvres réussies qui font parfois leur apparition dans les cérémonies (“Mes Meilleures Amies” aux Oscars, “Intouchables” aux Césars), le salut arrivera par une sous-catégorie de la comédie: l’Absurde. Elle allie les qualités humouristiques nécéssaires au divertissement et une double lecture qui apporte une véritable finalité. Il serait réducteur de voir dans les films de Quentin Dupieux l’absurde comme une vaine recherche d’un humour basé sur des associations illogiques ou un simple effet de style. L’Absurde, pour être appelé comme tel, doit en effet avoir ce principe de double lecture qui lui permet par le rire de dénoncer les travers de la société ou les défauts d’un mécanisme. Avec “Rubber” (2010), Dupieux utilise l’absurde pour permettre une mise en abîme du cinéma: la place du spectateur (qu’il rend actif à travers ses faux-spectateurs) et la base narrative d’une intrigue (il y supprime la fin et tout contenu). Cette fois, avec “Wrong”, il se focalise sur la société moyenne et sa culture du “Wrong”, le faux ou plutôt les faux semblant. Son absurde lui permet de dénoncer cette quête perpétuelle de la routine. Les personnages ne remarquent pas l’absurde qui les entoure pour sa différence mais seulement par le fait qu’il sort d’un ordinaire voulu. Attardons-nous sur l’exemple d’absurde engendré par Dupieux au sein du travail de Dolph. Il y fait ingénieusement (ou pas) tomber la pluie. Alliant le confinement des bureaux aux aléas climatiques de l’extérieur, cette pluie ne choque pourtant aucun des personnages. Mais, Dolph choisit un autre absurde puisqu’il persiste à venir au travail alors qu’il a été renvoyé depuis 3 mois. Il s’accroche quitte à devenir grotesque à l’adage “métro-boulot-dodo” qui rythme sa vie. On peut aussi remarquer que Dolph ne s’intéresse pas au fait que son palmier soit devenu un sapin, il se concentre seulement sur comment il pourra le remplacer. Il n’est pas gêné par l’absurde mais seulement par ce qui entrave son paysage habituel. Dolph est alors le symbole d’une humanité qui vit pour que rien ne lui arrive. Une humanité qui a peur du changement et qui ne cherche qu’à consolider la présence de son quotidien. Un seul personnage décide de quitter ce schéma de vie: Greg, son voisin. Perdant sa volonté de s’ancrer dans une routine, il renie outrageusement de faire du jogging tous les matins. Il paraît suffoquer dans cet univers où tout doit être fait en temps et en heure. Il part alors pour une sorte de voyage spirituel, mais en s’éloignant de son quotidien il ne trouve que le néant d’un désert blanc. Le quotidien est le contenu d’une vie, et en voulant l’éviter, le personnage se perd.

    Le film glissera progressivement dans un absurde qui se moquera d’un cinéma américain creux: mêlant les genres pour en faire une critique générale. Il commencera par la comédie animalière en plaçant le chien au centre de son film. Paul, le chien, aurait la place d’un enfant. Notons que Dupieux inverse judicieusement le nom des hommes et des animaux: l’homme sera Dolph, et le chien Paul. Le long-métrage basculera à la suite de l’enlèvement de Paul dans le grotesque des enquêtes policières: gadgets inutiles, suppositions évidentes et place de l’enquêteur. Dupieux regarde le film policier en montrant tant son absurdité que son manque de tension. Jamais le film policier n’aura été si prévisible. Enfin, Quentin Dupieux ferme son tour d’horizon des genres cinématographiques par le film autour du dépassement de soit. Connaissant le réalisateur, on voit qu’il ironise sur le but à atteindre (parler télépathiquement avec son chien) et sur la figure du guide spirituel (entre mafieux et fou). Il continue alors sa réflexion sur la cinéma commencée par “Rubber” (certes “Wrong” est moins poussé) et se focalise sur un cinéma particulier: le cinéma américain. Quentin Dupieux semblent lancé sur le terrain du film américanophile en prenant la photographie et les décors du cinéma indépendant pour le retourner contre les grosses productions. Un claque du faible contre le fort. Cela ne changera pas l’histoire, nous sommes d’accord, mais c’est jubilatoire.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 6 septembre 2012
    Ce que j'ai vu de plus drôle en 2012. (sous réserve d'aimer l'absurde poussé à son paroxysme)
    Bien filmé, belle photographie, scène après le générique fascinante.
    Cathedrale
    Cathedrale

    90 abonnés 171 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 septembre 2012
    Wrong, comme dans le rêve halluciné du cadavre rieur, s'étire, bouge, change sa forme au gré des pensées des acteurs, au fil des envies de la caméra. (A) Dolph, ultime symbole pathétique du manque, comble le vide de par son jeu d'acteur, par lui-même. Le corps comme unique retranchement, lieu vierge qui ne sera point souillé - ni la femme, la télépathie ou la colère n'envahiront le bonhomme. Triste, peut être, mais toujours fidèle à lui même, fidèle comme à son chien. Paul, son travail, le palmier, l'amour, autant d'indices, autant de signes, l'énergumène surnage dans ce putain de cauchemar halé , sur la peau de chaque plan luit le soleil, même sous les trombes d'eau de bureau, une affichette placardée en arrière plan rappelle l'astre tout puissant. Pression généreuse sur le jouet qui couine, recherche désespérée DU monde meilleur, perte des repères, balbutiement de la pensée, Wrong parvient, par moment, à toucher du bout des pattes cet infini royaume que l'on ne peut voir.. Wrong, comme LA pizza poivron olive ananas haricot gigot gratin de homard sauce béarnaise de Jesus Organique Pizza.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 6 septembre 2012
    Troublant et tellement drôle! Si vous savez reconnaître de l'humour quand il y en a, allez le voir. On peut franchement rire à chaque scène. Quentin Dupieux fait très bien passer son univers, ça plait ou ça ne plait pas. spoiler: (honnêtement ceux qui n'aiment n'ont pas d'humour... Et bim !)
    Auto
    Auto

    30 abonnés 76 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 mai 2013
    Rubber n’était-il qu’un coup de chance ? Qu’un bel accident de parcours dans la carrière de Quentin Dupieux ? Ce serait un peu être un hater médisant que de se poser cette question car si nous prenons la peine de revoir la vidéo de « Flat beat » mettant en scène son avatar fumant des saucisses en guise de cigare, nous pouvons nous rendre compte que depuis le début et ce malgré l’emballage hype qui entoure ses productions, Mr Oizo n’a jamais dévié de sa ligne directrice. C’est un auteur singulier qui fonctionne selon ses propres références et codes narratifs aussi bien dans le cinéma que dans la musique même si dans la deuxième catégorie il me parle moins.

    L’introduction de Rubber son deuxième film dans laquelle un policeman fait un long discours au spectateur pourrait être vu comme un tutoriel où Quentin nous indique comment envisager son cinéma : « Tout les grands films contiennent une part importante de no reason parce que la vie en elle-même est pleine de no reason » Dans Wrong, le palmier qui se transforme en sapin pour no reason, les bureaux envahis par la pluie pour no reason ou le réveil qui indique 7h60 par exemple renvoient directement à ce discours. C’est donc encore à une apologie de l’absurde et du non sens que nous auront affaire dans sa dernière œuvre. Le talent de Quentin réside dans sa capacité à faire sortir de ce non sens, de ce vide quelque chose. Une logique, une musique, une poésie de l’absurde et au final même si il n’a rien dit, on sort de la séance avec l’impression d’avoir compris ce néant qu’il avait à nous transmettre.

    Comme je l’ai laissé entendre, l’emballage du produit est très soigné. Belles images d’une Amérique fantasmée, musique expérimentale qui sera téléchargé sur Itunes par les gens dans le vent et surtout, casting étonnant composé d’habitués du réalisateur (Jack Plotnick, Eric Judor ) et de rescapés de sériés télé U.S (William « Prison break » Fichtner et my man Steve « East fuckin bound and dawn » Little). Wrong est donc un film convaincant.

    Cependant, je ne peu m’empêcher de me dire qu’avec ce que je baptiserais son « Diptyque de l’improbable » Quentin à atteint les limites de ce que cette approche du cinéma pouvait proposer. L’effet de surprise Rubber est passé, et si à l’avenir il nous présente encore un film voisin il risque fort de passer pour un rabâcheur. Une boucle est donc bouclé et à présent Mr Oizo va devoir faire la chose la plus dure pour un artiste se réinventer.
    islander29
    islander29

    883 abonnés 2 385 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 septembre 2012
    Ceux qui connaissent rubber (les aventures d’un pneu qui roule tout seul pendant 80 minutes), ne seront peut-être pas étonnés de ce film qui prend beaucoup de libertés avec la réalité….un chien disparait…Son maitre va tout mettre en œuvre pour le retrouver et entrer dans un univers aussi excentrique que paranormal……pour ceux qui connaissent un peu Dominique Abel, le belge (l’iceberg, rumba) , on retrouve un « peu » cet humour de l’absurde, vu par un américain….Les personnages se succèdent avec un scénario qui tient surtout dans le souci de surprendre par les dialogues et les mots, par les situations , un scénario pas spécialement approfondi…. On se demande par moment si on aime ou pas, si c’est drôle ou pas, mais en sortant de la salle, j’étais plutôt content, ce genre de film est rare et donc mérite le détour……Seul le jeu d’Eric (Eric et Ramzi) m’a dérangé (pas en harmonie avec le reste des acteurs et cet air « je suis intelligent mais je prends à dessein des airs niais », jeu plutôt limité à la longue)…..J’ai aimé ce film très (trop ?) décalé…..
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 5 septembre 2012
    Daube intersidérale... d'une prétention toute aussi insondable... ça se regarde filmer... ça jouit de ces plans arty tocs... et nous, on s'ennuie ferme....................................... "Wrong", oui, wrong d'avoir acheter sa place !!!!
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 5 septembre 2012
    Les premières images léchées et "tendances" (typo vintage, lumière solaire qui semble venir de l'inspiration des clips du moment) laisse penser que l'on va assister à un film aussi barré qu'il est esthétique. Mais j'ai surtout attendu qu'il se passe quelque chose d'intéressant avant de me dire que Quentin Dupieux n'avait plus rien à dire, je ne parle pas du scénario puisque l'auteur prône ici la toute puissance d'images qui ne disent pas grand chose, mais à part sourire à deux, trois gags (qui se répètent tout le film avec insistance et lourdeur) il n'y a pas grand chose à retenir ici... Ok il n'y a pas de scénario qui se tient, les acteurs jouent mal car c'est voulu, on a compris, d'accord on est maso et on aime que Mr Dupieux nous fouette avec ses âneries... bon et maintenant?
    Il ne suffit pas de faire du "n'importe quoi" en permanence pour avoir quelque chose d'intéressant et "artistique". Enfin en tout cas certains critiques ont aimé ils y ont vu de la créativité et de la finesse... on se demande d'où ils sortent vu le nombre de sous-daubes encensées ces temps-ci (je parle d'Holy Motors qui est une arnaque cinématographique et un sommet de crétinerie prétentieux et bouffi, et Mme Solario qui paraît-il est un film qui a du mérite alors qu'on ne retiendra jamais ce film).
    Teddy F.
    Teddy F.

    3 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 septembre 2012
    Plus loufoque que surréaliste. Quelques bonnes séquences, de très jolis plans... c'est quand même court pour un
    long métrage. Jack Plotnick est excellent.
    cylon86
    cylon86

    2 564 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 septembre 2012
    Quentin Dupieux continue d'exploiter la veine à la fois absurde et surréaliste de son style et il est un des meilleurs cinéastes actuels pour faire ça. "Wrong" est un film souvent drôle, parfois touchant de par l'histoire d'un homme qui a perdu son chien et qui se lance à sa recherche. Le scénario ajoute à cette histoire des éléments sans aucun rapport mais qui contribuent à faire de l'univers de Dupieux quelque chose de parfois perturbant et parfois poétique mais souvent décalé. Le problème est que malgré des idées de génie (le réveil qui passe de 7h59 à 7h60), le film finit par traîner en longueurs et c'est souvent le cas avec le réalisateur, ses idées ayant du mal à tenir sur un film d'une heure et demie. Mais il parvient à combler les blancs lors de quelques superbes séquences mais aussi grâce à ses interprètes, William Fichtner étant ici particulièrement en grande forme, avec son accent particulier et sa natte bizarre.
    mika90
    mika90

    1 critique Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 1 septembre 2012
    film au x'ème degré vu en avant première.. il faut avoir vu rubber avant de s'y hasarder et / ou pour apprécier . personnellement j'ai perdu mon temps. mais il en faut pour tout les goûts
    -Vinz-
    -Vinz-

    38 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 août 2012
    Comment faire une histoire pleine de non-sens, un délire tout à fait cohérent!
    Après Steak et Rubber, Quentin Dupieux continue son trip pour notre plus grand plaisir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 5 septembre 2012
    Un film à aller voir! Une histoire complètement déganté, des acteurs excellents (notamment Jack Plotnick et Eric Judor) et des détailles qui font rire (comme 7:60!). On est tout de suite pris dans la folie de Quentin Dupieux. Un film qui donne le sourire!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 décembre 2014
    Incroyable! Ce film est un chef d'oeuvre! La musique de Dupieux (Mr Oizo) et la poésie visuel s'entremêle pour nous donnez un magnifique film! Le synopsis? La disparition de Paul, le chien de Dolph. Purement et simplement. Comme j'ai pu le lire auparavant "Chez Dupieux, comme dans le porno, le synopsis semble toujours n’être qu’un prétexte." .
    Si vous vous tentez à regarder ce film, allez y le cerveau vidé. Ne cherchez pas à comprendre, car ce film est un festival de non-sens. Avec ce film, Dupieux nous prouve une fois de plus que c'est un innovateur, un génie.
    Grégoire V
    Grégoire V

    26 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 août 2023
    Scénario absurde sur fond de musique electro-anxiogene.c est ce qu'aime nous concocter Quentin dupieux. la qualité et les effets camera-vidéos sont splendides. Un film
    esthétique qui sait se
    démarquer par son coté décalé, faussement grave bien maitrisé qui va créer des situations relativement burlesques. un réalisateur qui propose une réelle alternative au ciné.une
    vraie prise de risque qui débouche sur une oeuvre réussie.
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