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Un visiteur
3,0
Publiée le 9 septembre 2012
Le film est loufoque à souhait, complètement décalé. De ce côté-là, pas de surprise.
En revanche, j'ai eu la désagréable impression que ce film est creux, impression que je n'avais pas eu avec "rubber", précédemment film de Quentin Dupieux.
On ne s'ennuie pas, mais on n'en est pas loin non plus.
Quel étrange objet cinématographique, l'univers déployé par le réalisateur se rapproche de la fantaisie d'un Michel Gondry. En plus d'être une conte absurde captivant, on remarque le soin formel apporté au film : cadrages, sons, lumière, montage... un beau travail artistique pour cette oeuvre singulière.
Ce que le "cinéma" de Quentin Dupieux était déjà essentiellement depuis le début, cette fois il l'est visiblement et uniquement : creux, incolore, raide et figé comme une soupe de navet sans sel congelée dans une barquette en plastique beige/grise emballée sous vide
La machine tourne à plein régime, bien que très silencieusement. Mais ne nous laissons pas embobiner par la critique de la publi-information et appelons un chat un chat : "Wrong", c'est du solide! Quelques plans surprenants, un sommet d'humour absurde captivant. Le surréalisme est encore au rendez-vous, le réalisateur a au la judicieuse idée de le mettre au service d'un propos et non d'un grand n'importe quoi, au bout du compte franchement radical. Esthète surdoué, Dupieux ne s'enferme pas dans le piège du soliloque et en permanence violente son spectateur.
Ce film m'a bluffé. Beaucoup de commentaires parlent de l'humour mais oublie de parler de la réalisation et de la photographie qui m'ont touchées plus encore que l'histoire. Les images sont folles. La composition de l'image m'a vraiment marquée: très géométrique dans le découpage avec de très belles dynamiques. Peu de profondeur de champs et beaucoup de flou qui rendent l'ambiance plutôt intimiste et prenante! Les couleurs sont léchées et donnent un côté un peu "plastique" à l'histoire et accentue le côte surréaliste.
L'humour est comme toujours incongrue et surprenant par son décalage. Le rythme est lent mais on ne s'ennuie pas. Pas de demi mesure à mon gout, passant du silence à l'éclat de rire.
Des dialogues et des situations ubuesques comme dans Steak, une histoire pas si creuse que ça. Le réalisateur met en lumière les paradoxes de notre quotidien. Manque de rythme cependant.
une scène, la scène de la pizza (Eric découvrant ce que cache en réalité la pizza) vaudrait presque à elle seule de voir le film tant l'incongruité de la situation provoque l'hilarité (ne serait ce qu'interne) du spectateur. Et des scènes de ce calibre, il y a en bcp, disons toutes celles avec Eric qui pour une fois a bien fait de la jouer solo. Par contre, par contre, effectivement, il y a des longueurs, et l'histoire est trop déroutante pour tenir l'attention du spectateur sur le long terme. L'idée des employés travaillant sous la pluie est géniale, mais elle ne produit rien cinématographiquement, et l'on a vraiment l'impression de se trouver dans une pub pour une banque, inventive et bien construite, mais qui ne valent que dans une vignette de 30 sec. Ici à insérer dans le film et son histoire, l'exercice est presque vain ... Un conseil pour les porteurs d'une carte illimitée, allez y au moins pour voir la première partie, et les scènes avec Eric, ensuite, vous restez si vous aimez, ou pas ;-)
Moins contemplatif que Rubber, le précédent Dupieux, ce film reste tout de même alambiqué. Il faut aimer ce style, ces incohérences volontaires tour à tour drôles ou tombant à plat ... Les plans sont très beaux. Les personnages de Jack Plotnick et William Fichtner sont intéressants et bien incarnés, mais je n'arrive pas à me faire à la présence d'Eric Judor dans le casting ...
Ce film aurait fait un excellent court métrage : personnages improbables, ambiance loufoque, humour à prendre au 53e degré, esthétique plutôt travaillée, tout ça a été déjà écrit en long et en large. En plus je trouve les acteurs assez bien utilisés dans leurs rôles respectifs.
Seulement voila ce qui peut être un exercice de style intéressant et marrant à regarder sur 10-15mn ne suffit pas à faire un bon film de 90mn : on se fait rapidement ch---- à mourir, surtout pendant ces interminables dialogues pleins de vide. Tout ça pour ça ?
Au passage ces dernières années j'ai vu plusieurs films dits "sophistiqués" où le réalisateur se fait plaisir en travaillant beaucoup l'esthétique mais oublie d'intéresser ses spectateurs. Ô Grands Critiques tout puissants arrêtez de faire semblant d'apprécier ces films chiants et prétentieux parce que le réalisateur est tendance !!! Quand c'est raté, c'est raté.
Absurde et drôle, surréaliste et hilarant, non-sens et lyrique, stupide et beau! Le nouveau Quentin Dupieux et tout cela à la fois! Pas facile de faire aussi bien que Rubber mais Wrong est un autre bon film! Excellent même! D'une inventivité folle grâce à une liberté de ton et même de sens que seule Dupieux se permet d'exercer! Il y a du Tati et du Bunuel dans ce film qui part dans tous les sens et surtout des moments de grâce! Mais comme toujours il y a revers de médaille parce que certains choses tombent à l'eau ou sont redondantes... Ce qui l'empêche d'être un véritable chef d'oeuvre comme l'était Rubber!
Après le culte « Steak » et le finalement plutôt moyen « Rubber », on pouvait craindre que l'absurde et le non-sens deviennent chez Dupieux une marque de fabrique un chouia répétitive et sans surprise. « Wrong » est bien un film de Quentin Dupieux, avec ces détails qui nous paraissent absurdes mais qui semblent être totalement anodins dans le monde abritant ses personnages. Pourtant, si le film prête souvent à sourire et à rire (les gags sont tour à tour empreints d'une certaine poésie, d'un surréalisme poussé ou bien encore d'une curieuse tendance scato), il serait erroné de n'y voir qu'une comédie de l'absurde. Il y a véritablement quelque chose d'assez pathétique dans le sort de Dolph, un homme qui refuse le changement sous toutes ses formes et qui craque véritablement lorsque son chien disparaît. Qui plus est, il y a étrangement une absence de cynisme dans « Wrong » : Dupieux ne juge pas ses personnages, il ne s'en moque pas non plus, il semble même avoir un certain attachement à leur égard. Si leur comportement nous paraît étrange, il est en revanche totalement logique dans leur monde, et « Wrong » n'est finalement que la peinture de la vie d'une petite banlieue pavillonnaire américaine fantasmée par un Français influencé par quantité de films et de séries (ce n'est sans doute pas un hasard si la majorité du casting est composée d'acteurs de télévision). « Wrong » est peut-être plus absurde que « Steak » et « Rubber » mais définitivement moins loufoque, plus sombre et de toute évidence doté d'une véritable profondeur.
Wrong est produit mystérieux, un délire sur l'amérique avec des gags répétitifs, tantôt qui font mouche, tantôt qui font flop. Malgré tout des plans magnifique, calculés... Le principe de l'absurde est présent, mais beaucoup de ces éléments ont besoin de décodeurs...
completement fou mais... completement... enfin presque completement, bien ! s il ne pleut que dans le bureau ou il a ete licencie 3 mois auparavant, le film serait moindre sans une telle prestation du personnage principal !