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velocio
1 299 abonnés
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3,0
Publiée le 9 juillet 2013
Quand on n'a pas aimé le film précédent de celle qui a réalisé celui qu'on va voir (c'était "Humpday") et qu'on sort d'un film qui vous a particulièrement gonflé ("Frances Ha"), on ne sait pas trop comment on va réagir. Au début, plutôt mal : c'est aussi bavard que "Frances Ha" et ces conversations, bien entendu éméchées, tournent principalement autour du sexe. Et puis, petit à petit, cela devient plus intéressant, on ressent bien les fêlures des personnages, on ressent de l'empathie pour eux, on rit de temps en temps, il y a de l'émotion. Ce n'est certes pas un grand film, mais il y a quelque chose de vivant, d'authentique. Il faut dire que le film a été assez largement improvisé avec, bien souvent, le choix de la première prise dans le montage. Il y a aussi un trio de très bons comédiens : Emily Hunt, toujours aussi ravissante et troublante, Rosemarie DeWitt, vue récemment dans "Promised Land" de Gus Van Sant, et Mark Duplass, déjà présent dans "Humpday" et qui avait un tout petit rôle dans "Greenberg", de Noah Baumbach, le réalisateur de ... "Frances Ha". La boucle est bouclée !
Vu cette comédie pleine de charme qui m'a fait passer un bien bon moment!
Le tout début du film m'a semblé un peu confus et trop bavard, mais tout s'est arrangé très vite au point que j'ai été pris d'une véritable empathie pour les trois personnages principaux. Le titre français du film le dit fort bien: il y a Jack, fatigué, énervé, après le décès de son frère, à qui sa meilleure amie Iris propose d'aller se reposer loin de tout dans son chalet familial. Mais arrivé au chalet, surprise, celui-ci est déjà occupé par Hannah, la soeur d'Iris, venue s'y consoler d'une rupture amoureuse. Après une nuit arrosée et qui s'achève dans le lit d'Hannah, voici que surgit Iris... Impossible d'en dire beaucoup plus sur les états d'âme, les surprises, les révélations, les confessions, qui agrémentent et pimentent au long du film les relations entre ces trois protagonistes. C'est plaisant, agréable, tonique, amusant et triste à la fois, cela rappelle par le ton, l'énergie et le jeu superbe des acteurs, les meilleures comédies de l'âge d'or d'Hollywood (Hawks ou Cukor...). 7,5/10
Un très beau film mené par 3 acteurs magnifique sur une ile très bien photographié. un film sans heurt qui laisse dévoiler au fur et a mesure toute la beauté des sentiments.
Une petite comédie dans l'air du temps sur trois trentenaires américains (deux soeurs et un ami). C'est bien vu, juste, touchant, amusant, émouvant et original.
Très bonne petite comédie indépendante américaine ! Au début, pendant le premier quart d'heure, je n'ai pas aimé, je n'adhérais pas bien puis l'histoire s'est enfin vraiment mise en place et après cela : émotion, humour, quiproquos, malentendus, révélations, colère, tristesse, pardon, retrouvailles... On est finalement conquis par cette comédie mélodramatique.
Une jolie comédie sentimentale, quasiment en huis clos, avec 3 acteurs magnifiques au jeu sensible et toujours très juste. Le scénario est un peu tordu, mais finalement pas du tout impossible. Malgré un déroulement lent et une fin un peu frustrante, le déroulement est assez prévisible, mais là n'est pas l'essentiel : j'ai apprécié la justesse des dialogues et les liens qui se tissent entre les 3 personnages de ce "ménage à trois", bien que l'ensemble soit quand même assez verbeux et l'action quasiment nulle (il y a néanmoins quelques "rebondissements"). Un peu d'humour aussi, qui vient alléger ce qui aurait pu devenir sans cela un peu pesant. Peu de monde dans la salle et peu de critiques rédigées sur "Allociné" : ce joli film risque de rester méconnu du grand public... Dommage
j'ai adoré ce trio et l'intrusion dans leur intimité dans une maison en bois au bords de l'eau. C'est un mélange d'humour et d'émotion. En particulier, l'acteur principal est formidable
Après le succès de son précédent film "Humpday" (2009) la réalisatrice nous offre une jolie comédie un peu plus classique et un peu moins audacieuse. On se retrouve dans un huis clos dont le titre résume à lui seul la trame. On retrouve l'acteur de "Humpday" Mark Duplass bien entouré avec Rosemarie DeWitt et Emily Blunt. La première partie du film est digne de n'importe quelle comédie "trentenaire" mais on devine aussi que ça ne va pas durer. Si le scénario n'a rien d'exceptionnel Lynn Shelton réalise pourtant un film cohérent et mature, qui ne manque en aucun cas de charmes. Un humour qui colle aux personnages, pas d'abus de provocation (tant à la mode ces temps-ci), et elle évite également de tomber dans l'écueil des disputes hystériques qui durent le tiers du film. Les thèmes abordés (deuil, amour, amitié, le pardon) sont bien incorporés aux atres, pas un qui prend le pas sur les autres ce qui donne une belle harmonie. Oui ce n'est pas des plus original mais c'est aussi parfaitement maitrisé et construit avec en prime le charme d'un trio d'acteurs en symbiose. La fin peut en frustrer quelques uns mais en y réfléchissant c'est bien celle-ci qui offre aux spectateurs le plus d'ouverture à l'imagination. Un beau film.
C'est un peu le scénario de "Coup de foudre à Rhode Island" mais dans l'ambiance et avec une part du regard social du "Déclin de l'empire américain". Une bien jolie comédie romantique ! Le traitement réaliste du film ajoute à l'immersion de ce huis-clos à l'humour moderne et aux personnages ancrés dans leur génération et dans le présent. Le script évacue relativement vite l'intrigue pour se concentrer dans son dernier tiers sur la proposition d'un modèle familiale différent. On est touché.
J'ai beaucoup aimé. C'est simple : c'est un film à 3 acteurs !!! J'ai eu "peur" pendant la première demie-heure...mais que va-t-il bien pouvoir se passer dans cette cabane perdue dans la forêt !!!? Eh bien, ça finit par décoller après la nuit de petites folies entre la soeur et le meilleur ami. Ca devient même surprenant dans les révélations. Ne lâchez donc pas car c'est original dans la forme, le propos. C'est quoi l'amour au fond? Qu'es-ce qu'on peut accepter, partager ? Ca parle du deuil, de la vie, de l'amour... Le lien entre les soeurs est vraiment beau, ça m'a bcp touché, mais aussi, en filigrane, celui entre les vivants et les morts et entre les "pseudo" amis/amoureux. La remise en question du personnage masculin est aussi bien amenée, s'il agace au départ, il touche par les propres émotions et questions/réponses qu'il découvre en lui grâce, quelque part, à ces 2 femmes. Bref, ça change... petit vent nouveau quoi ! Je recommande chaudement et amoureusement (en VO!!!).
Tres beau film indépendant qui met une claque à la vision classique du bonheur: drôle, et une approche différente de la conception du bonheur ... A voir
Un très beau trio pour une histoire d'amour et d'amitié ! Même si le scénario est un peu léger et repose trop sur l'improvisation, Ma meilleure amie, sa sœur et moi est un beau film entre amitié et amour, interprété par un trio magistral.
Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
La comédie américaine est une institution, le faire valoir d’un cinéma-divertissement. Une attraction qui ne mérite pas d’avoir un fond du moment que le spectateur fait travailler ses zygomatiques. Il faut alors remercier Lynn Shelton, réalisatrice de Humpday (2009), de parvenir à faire d’une comédie une leçon de vie et de cinéma. Ma meilleure amie, sa sœur et moi est bien plus intéressant que son titre le laisse présager. Certes il y a quelques maladresses, mais Lynn Shelton parvient à « cerner la vérité de l’instant » comme le dit Rosemarie Dewitt, l’interprète d’Hannah, dans une interview. Elle parvient avec énormément de talent à retrouver les failles humaines et à créer à partir de ses personnages-« boulets » (comme le dit Iris, Emily Blunt) des situations vraisemblables et cohérentes. Il est rare de regarder un film qui ne paraît pas jouer mais vécut et ainsi de se laisser prendre au jeu non pas dans un rôle de spectateur mais dans le rôle d’un ami omniscient partageant l’aventure.
Se plaçant comme le disciple de John Cassavetes pour qui « tout dans un film doit trouver son inspiration dans l’instant », Lynn Shelton doit la fraîcheur et l’authenticité de son œuvre à sa méthode de travail prônant l’improvisation. Si le trio Duplass/Dewitt/Blunt paraît si réel et si naturel, c’est que l’acteur occupe une place prépondérante dans le travail de création de son personnage. Pas de dialogue écrit à apprendre, le personnage se crée dans l’instant après la création de son passé, de sa vie et de son caractère par la réalisatrice et l’acteur concerné. L’improvisation est peut-être finalement ce qu’il y a de plus abouti dans l’incarnation d’un personnage car au lieu de le mimer, il faut anticiper ses réactions et le faire vivre à travers son corps et ses tripes. Si Mark Duplass est un habitué de l’improvisation, Rosemarie Dewitt et Emily Blunt étincellent pour leur premier pas. Rosemarie Dewitt – souvent reléguée au second rôle chez Gus Van Sant, Jonathan Demme ou dans de nombreuses séries – dévoile une nouvelle fois son talent à la diction si particulière.
Il est difficile de savoir si Ma meilleure amie, sa sœur et moi est bel et bien une comédie tant le mélange de genres qu’opère Lynn Shelton est réussi. L’humour du film repose sur l’ironie tragique que le spectateur a entre ses mains : il se délecte ainsi des secrets, des situations cocasses et des dialogues à double sens. Jamais la réalisatrice ne tombe dans le gag futile ou dans un comique de situation appuyé. C’est l’art des dialogues et de la répartie qui décroche le rire.
Cependant, l’œuvre est parcouru de nombreuses ruptures de ton qui font finalement basculer le film sur une pente plus psychologique et plus dramatique. Ce huit clos forestier se penche sur les failles humaines et sur l’importance des dynamiques qui lie les hommes : la famille à travers la double fratrie, l’amitié, l’amour. Lynn Shelton écrase les frontières pour faire de ses personnages des sortes de passeurs transgressant parfois la morale mais qui ne cherche qu’à pallier la solitude et la mort. C’est sans doute pour cela que le triangle se forme autour d’un bébé (au conditionnel), symbole de la vie et du renouveau. Aucun des trois ne se voilent la face et ne tombe dans des comportements clichés et faux. La scène d’ouverture célébrant la première année du décès du frère de Jack est significative puisque Jack refuse en quelque sorte la banalité des discours de deuil dans lesquels les morts sont sanctifiés, mais il se révolte aussi de voir que son frère il ne peut le décrire que par l’enfance et non plus par ce qu’il était devenu. C’est dans ce paradoxe intéressant que commence le film et qui laisse présager la finesse psychologique du travail de Shelton.
Si le film se clôt dans une sorte d’happy-end exagéré et improbable, Ma meilleure amie, sa sœur et moi est une bonne surprise. Une petite douceur de laquelle se dégage un regard sur l’homme comme « un vaisseau cabossé » (Cornel West).