"Blade Runner" film de science-fiction, romance et thriller (voir horreur par moments) très étrange mais culte des années 80, réalisé par Ridley Scott, a beaucoup révolutionné son genre.
Harrison Ford est charismatique dans son rôle de Deckard, agent devant sortir de sa retraire pour retrouver et éliminer quatre "répliquants" (robots humains vivant 4 ans et ressemblant en tout point à des humains). Son personnage est nuancé car on sent qu'il est en proie à des doutes concernant son travail, et qu'il éprouve de la pitié et de l'empathie pour ses victimes. Sean Young est charmante en Rachel, répliquante dont Deckard est amoureux et Rutger Hauer inoubliable en Roy Batty, chef des répliquants et principal antagoniste.
Le scénario est intéressant donc pour ses personnages (tous symbolisés par des animaux), mais aussi pour son concept de nous interroger à la fin sur qui sont les véritables méchants dans l'histoire.
En effet, même s'ils sont violents et cruels par moment les répliquants sont seulement à la recherche de liberté et de longévité, il y a donc du tort des deux côtés.
Les dialogues interviennent comme il faut et sont réussis, disant l'essentiel de manière poétique et efficace. La romance est réussie
mais il y a une scène que j'ai trouvé très étrange : celle dans laquelle Rachel s'enfuit après avoir été embrassée par Deckard mais celui-ci la retient et la force à l'embrasser ?
Le scénario est loin d'être parfait. On a l'impression que les auteurs du film ne savaient pas eux-mêmes dans quel sens ils allaient, le scénario reste léger pour 1h50 de film (rythme lent), ridicule et insensé par moments, difficile à comprendre à d'autres.
Ainsi, j'apprend après visionnage en cherchant des résumés sur internet que le scénario se passait à Los Angeles (je croyais qu'on était dans un univers fictif ! Et ce qui est drôle c'est qu'en 2019 c'était pas vraiment ça Los Angeles)
, que J.F. est mort et qu'il y a un personnage nommé Gaff et que la signification de l'origami en forme de licorne à la fin est que Deckard est un répliquant (Mais pourquoi l'avoir épargné lui et Rachel alors ? Pourquoi ne pas lui avoir dit ? A quoi ca sert dans l'histoire, c'est inutile ? Ou est ce prétendu rêve sur la licorne ? Pourquoi le personnage est encore vivant dans "Blade runner : 2049" car s'il est un répliquant il n'a que 4 ans de longévité ?).
On est certes dans un film qui est plus dans la suggestion que l'affirmation mais enfin on devrait avoir plus d'éléments de compréhension.
La fin nous interroge sur l'esclavage, la traque d'êtres ayant une conscience, des émotions à travers le trop célèbre "monologue des larmes dans la pluie" certes poétique et magistralement interprété mais diablement court. Et puis comment des robots peuvent-ils avoir une conscience et des émotions ?
Ridley Scott nous pond un film visuellement beau au niveau des décors et des effets spéciaux, mais laid au niveau des couleurs et de la photographie parfois trop sombre. Scott sait comme d'habitude filmer comme personne, avec des ralentis stylés, des jeux de regard par exemple et créer une ambiance d'angoisse et de suspense.
La BO électro de Vangelis est... très particulière. Il faut aimer, ce qui est plutôt mon cas, mais c'est pas tous les jours qu'on entend ce genre de musique dans ce genre de film. Le "Main titles" est très original mais joli et crée une ambiance particulière tout comme le "Love theme", qui parait étrange pour une romance avec un robot triste mais après tout pourquoi pas si c'est pour le style du film. "Tears in rain" est magnifique et "End titles" sympa.
En résumé, un film de SF très particulier, et qui a beaucoup vieilli mais qui se regarde encore pour son aspect novateur et moral.