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    Blade Runner
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    Votre avis sur Blade Runner ?

    1 199 critiques spectateurs

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    Kiwi98
    Kiwi98

    261 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 octobre 2017
    L’Homme se prend pour Dieu. Il crée à son image. Il crée un reflet, qui ne fait que lui renvoyer sa propre nature, celle d’une espèce vouée à sa perte, dans les entrailles d’une cité tentaculaire, baignée dans l’obscurité, dans la brume d’un autre monde. Los Angeles, 2019, un ciel rougeoyant enveloppe les contours de constructions pharaoniques. Les lumières dansent. Les panaches de feu ondulent. Un œil se fait observateur impuissant de ce vertigineux théâtre. « Visionnaire », il est vrai que « Blade Runner » appartient à cette catégorie de films, ceux qui sont entrés à jamais dans l’inconscient collectif, par le biais d’une séquence, d’une réplique, d’une mélodie. Se hissant au delà de toute concurrence, Ridley Scott ne tarde pas à exploiter une atmosphère vertigineuse, touchant du bout des doigts la quintessence. Le réalisateur ne se contente pas de déployer benoitement sa virtuosité, il redéfinit le genre de l’anticipation au cinéma à travers une œuvre inédite.

    Œuvre de science-fiction matricielle et mnémonique, ce film polychrome, digne héritier des longs-métrages des années 20-40, opère un aggiornamento salvateur, avec une finesse inouïe, une imperceptible beauté. Le ton est donné dès le départ, un carton indique que l’homme a créé des androïdes parfaits, intelligents, indissociables d’un être humain organique, exclusivement réservé à la main d’œuvre, dotés d’émotions, de désirs. Ce sont les « Réplicants ». La première scène concrète de « Blade Runner » met face à face un homme et l’une de ces machines lors d’un interrogatoire sous forme de teste. Le locuteur pose alors des questions à son sujet, pour déterminer si il est un être humain ou non. Rapidement, l’allocataire, que l’on sait pertinemment être un Réplicant, devient nerveux, il fait mine de ne pas comprendre les questions en pointant leur absurdité. Face à lui, l’homme ne peut que souligner sa soumission au protocole en avouant qu’il n’a pas écrit les questions qu’il pose. Ainsi, aussitôt, le Réplicant se révèle plus sincère, plus humain, plus libre que son interrogateur.

    Débauche des formes et des couleurs, « Blade Runner » est, avant d’être un film de science fiction, un film noir atypique. Du genre, il en reprend le motif. Il le conjugue à sa forme en le plantant dans son contexte. Le héros du film, Rick Deckard, pourrait être un descendant de Marc Dixon, voire de Phillip Marlowe, en plus cynique et mélancolique. Il dispose d’une nonchalance à toute épreuve. C’est un policier fatigué, plongé dans une histoire dont il n’aurait jamais voulu entendre un mot. À ce titre, à voir le charisme et l’élégance d’Harrison Ford, il est difficile de ne pas songer à Humphrey Bogart. Toute la panoplie est là : un spectre imprévisible, inquiétant, dissimulé. Des indices cloisonnés. Un objet de fantasme, une brune mystérieuse. Le tout dans les ruelles en proie aux fumées des bouches d’aération, sur le trottoir mouillé, dans une ville de mille feux, splendide, mythique. Dessinée par Syd Mead, cette cité inspirée de villes européennes et asiatiques autant que par le baroque de la renaissance et le mouvement Art Déco, est l’un des plus beau joyaux que le cinéma nous ait offert, vivant grâce au trait du génie des effets spéciaux Douglas Trumbull et son équipe, qui rendent des matte painting offrant au film des images de synthèse d’une réalité encore aujourd’hui difficilement égalable.

    Vivre au moment et à l’endroit où la vie s’éteint progressivement, se débattre, survivre, comme les licornes dans leur existence illusoire. La vie intime de Deckard se réduit à une rêverie après qu’il se soit vu attribuer une tache qui ne lui offrira ni plaisir, ni satisfaction : celle de supprimer un groupe de Réplicants désespérément cachés dans l’ombre. Les divers montages du film ont également posé les curseurs sur une question ardue : Deckard est-il lui même un Réplicant ? « Blade Runner » sait se tenir ambigu à ce propos, cachant la vérité sur le personnage à travers des détails visibles à l’écran, apparemment anodins. À titre personnel, j'ai toujours pensé que Deckard est un Réplicant, et la preuve, à mes yeux, se trouve dans la séquence suivant le combat entre le Réplicant Léon Kowalski et Deckard, ce dernier sauver in extremis par un autre Réplicant : Racheal. Dans cette séquence, on voit Deckard ensanglanté, les lèvres totalement ouvertes. Il entame un verre d’alcool, un filet de sang s’y égare. Tout se lit sur son visage.
    (Voir l'extrait

    « Blade Runner » tourne le dos à l’action, pour épouser la poésie cybernétique, la grâce, le crépuscule du monde, tout en dévoilant un terrible miroir de la condition humaine, ainsi qu'un glaçant portrait de la relation entre l’homme et la technologie. Phillip K. Dick écrivait : « Qu’est-ce qui fait d’un être humain un humain ? ». Si il s’agit des sentiments, alors Deckard, ainsi que l’humanité n’en sont plus. D’un coté, les hommes se mécanisent, de l’autre, les androïdes s’humanisent, luttant pour leur survie. Ce simple argument, fondé sur l’empathie que l’on éprouve auprès de chaque personnage, transforme ce qui partait comme une enquête classique en véritable dessin existentiel. C’est à cet instant que l’on devine le génie des scénaristes, Hampton Fancher et David Webb Peoples, qui parviennent, avec une douceur naturelle, à glisser leurs questions métaphysiques dans une traque captivante et palpitante, délicieusement menée par la musique de Vangelis.

    Percutant les hallucinations et les pluies acides, le calvaire de l’oubli scintille sur les larmes du corps perdu de l’Aryen, dans ces abysses témoins de la résurrection d’un œil doré, cristallisant l'enfer urbain, les cadavres des voiles vaporeux, la fragilité de l’espoir. Cette histoire opaque entre dans une immense tristesse : celle d’un duel, entre un « homme » et un « surhomme ». « Blade Runner » obtient principalement sa richesse en mélangeant la grandeur visuelle et un intimisme transgressif, tout en causant une rupture à un classique manichéisme. Il est difficile, de ne pas s’extasier devant la finesse de ces plans vertigineux, devant cette mélancolie de tous les âges, cette puissance physiologique, ces images d’une noblesse infinie. « Blade Runner » est un conte opératique, se constituant d’une philosophie muette. Les images de Ridley Scott survolent la Terre, entament ces flammes astrales, subliment ces séquences fantasmées.

    Comment identifier l’humanité ? Enveloppé de formes et de sens, « Blade Runner » est aussi étincelant qu’il est lugubre. Au delà des formes, des idées et des mots, des pensées et des actes, tout semble avoir été conçu pour troubler la frontière entre le métal de le physique. Apparaît la vision du monde en proie à la transsubstantiation, stérile, vain, ces mures s’écoulant dans une limpidité inouïe. « Blade Runner » s’élève à la hauteur de notre relation avec cet environnement corrosif, représenté par une totale déliquescence, dans cette ville qui laisse couler ses larmes de sang. Ici, tous les gestes racontent une histoire, chaque lumière est un nid d’interrogations, chaque regard apporte son empreinte. Les visages tombent, dévastés par leurs visions éphémères. Rares sont ces films, parvenant à transcender à ce point le temps, paraissant toujours un peu plus intemporel, au fil des années. « Blade Runner » en est l’archétype, le film absolu, l’illustration d’un obscur paradis. Un chef d’œuvre du cinéma, auquel j’ai trop longtemps refusé une place dans mon top dix. Une rivière de beauté, où éclosent des questions sempiternelles.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 août 2015
    "BLADE RUNNER" est l'histoire d'un chasseur de robot ou plutôt de cyborg dans la ville de Los Angeles. Les acteurs sont géniaux comme l'incroyable talent de Harrison Ford (vu dans indiana jones ou han solo de star wars) ! L'ambiance est sombre et du grand d'art avec la bande de son composé par Vangelis! EXCELLENT!!!!
    a-d-r-i-e-n
    a-d-r-i-e-n

    9 abonnés 102 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 21 mai 2017
    Enfin vu! Il était temps pour un film de mon année. Mais alors qu'est ce que ça a mal vieilli. C'était peut être bien en 82 mais vu maintenant c'est d'un ennui! Scène très très lentes, Images glauques, scénario plat. La musique de Vangelis est décalée. Bref, un film bien mais en 1982. Maintenant c'est "has been".
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 juin 2012
    Blade Runner est un film intemporel, qui ne vieilli pas. Il faudra pour apprécier ce film plusieurs visionnages, et même si on croit connaître ce film par coeur, on est toujours autant envoûté par cette atmosphère si sombre et pourtant si poétique qui se dégage de ce film.

    Ce film nous renvoie une belle image de nous même : Qu'est ce qui fait de nous des êtres humains ? Et au fur et à mesure que vous évoluez dans les rues étroites et surpeuplées de ce Los Angeles futuriste, cette question grandi en vous. Mais une fois de plus, pour arriver à apprécier cet univers si particulier, il faut s'y être habitué.

    D'un point de vue plus objectif, Blade Runner aux premiers visionnages perturbe. Parfois on ne voit pas où on va puis on réalise que Blade Runner est un polar noir au scénario très bien ficelé. Trop bien ficelé même, et c'est pour ça qu'on s'y perd parfois. Mais après tout, n'est ce pas le but d'un chef d'oeuvre ? Jouer avec vos émotions ? A voir, à revoir et à re-re-re-revoir.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 7 mars 2017
    Quand je lis les critiques et que je vois "chef d'oeuvre", "meilleur film de science fiction" ou encore film "culte" je me dis qu'on a pas vu le même film, ou pas à la même époque ou qu'on ne l'a pas compris de la même manière..

    Je n'ai pas accroché ni à l'idée du scénario, ni à l'univers, ni aux acteurs, ni à la BO. En fait pour faire simple, je n'ai quasiment rien aimé.. Je me suis rarement autant ennuyé devant un film et j'ai même eu du mal à finir le film jusqu'au bout...

    Ca me désole de dire ça mais pour moi c'est mauvais..
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 janvier 2017
    Blade Runner est sans doute l'un des meilleurs films de science fiction qu'il m'a été donné de voir. L'ambiance est sombre et pesante. Les acteurs, en particulier Harrison Ford, Sean Young et Rutger Hauer sont tous très bons. Le film pose des questionnements sur l'humanité et il revient différents thèmes comme la religion, les animaux,... La musique composée par Vengelis est envoûtante.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    751 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 octobre 2017
    Visuellement, cette œuvre de Ridley Scott reste toujours aussi magique à visionner. Il faut dire que les effets spéciaux de Douglas Trumbull sont époustouflants, les décors magnifique et la photographie est splendide. Mais, cette adaptation d’une nouvelle de Philip K. Dick n’est pas seulement une réussite sur le plan visuel, car la mise en scène de Ridley Scott est assez prodigieuse et aussi particulièrement inventive, la BO de Vangelis est somptueuse et le scénario ne manque pas d’idées. Notons aussi les performances de très grande classe d’Harrison Ford et de Rutger Hauer, et l’ensemble fait que l’on se trouve devant un des meilleurs films de SF de l’histoire du cinéma. Un chef-d’œuvre à voir et à revoir car il possède évidemment une très grande richesse.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 13 septembre 2013
    Blade Runner, ben c'est surement une des plus grosses déceptions cinématographiques pour moi. Vu son classement dans le top 111 de SC et sa moyenne, je pensais vraiment qu'il allait me bluffer mais bon j'ai pas accroché.
    Certes les questions posées sur la vie, la mort surtout mais aussi sur le fait que l'homme en contrôlant la vie se rêve de devenir lui-même le Dieu, sont vraiment très intéressantes mais sur 1h57 de film elles ne sont pas assez développées! Les effets spéciaux eux sont plutôt bons pour l'époque, mais on ne peut tout de même pas nier qu'ils n'ont pas pris un bon coup de vieux? Quand on se balade dans les airs et qu'on voit le fond avec ses "fenêtres" blanches sur du noir pour faire croire à un bâtiment, ce n'est plus du tout crédible de nos jours. Bref bref bref... Autres points qui m'a emmerdé c'est le cliché de la dystopie. Je sais pas si vous avez remarqué mais dans une dystopie les bâtiments sont en totales décomposition, et ici on se croirait même dans un monde post-apocalyptique quand on voit le premier plan du film avec les cheminées d'usine crachant du feu. Bon là on va me dire c'est plutôt normal, il faut quand même montrer un temps soit peu qu'on est dans une dystopie. Mais pourquoi? Pourquoi faut il qu'en plus il pleuve et qu'il fasse noir tout au long du film? Moi ça m'énerve. Quand on est dans une dystopie il ne fait plus beau, ça veut dire que dans Bienvenue à Gattaca ils ont fait de la merde alors au niveau du temps, ou même dans Time Out?
    Non non et non il peut faire beau, le soleil ne disparait pas donc non!
    Enfin voilà quoi Harrison Ford rien à redire et heureusement!!!
    bsalvert
    bsalvert

    407 abonnés 3 576 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2013
    un film qui vous plonge dans le futur, rien n'est oublié ni l'histoire, ni le thème ni l'atmosphère, un grand moment de cinéma.
    PLV : de la science fiction ouverte à tout le public
    Napoléon
    Napoléon

    142 abonnés 1 564 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 juillet 2023
    Une histoire qui partait bien et avec l'ambition de questionner sur la limite de la technologie et de l'ambition des êtres humains mais qui au final s'avère mal dirigée, avec un grand nombres de temps morts et est plutôt superficielle. Ensuite l'ambiance dystopique, froid, cyberpunk ne peut pas plaire à tout le monde mais s'avère bien mit en scène avec une bonne bande son. Hauer est vraiment excellent. Sans oublier malheureusement que le film a assez mal vieilli, que les personnages de Deckard et de Rachel sont sous-exploités et que le rythme est tout simplement invisible.
    Juliano
    Juliano

    15 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 août 2018
    Par une nuit pluvieuse, sous des lumières bleutées, l’être artificiel s'élève et ébranle l'humanité. La vie est éphémère comme les larmes.
    Stéphane D
    Stéphane D

    119 abonnés 2 118 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 mai 2015
    Il n'y a rien à faire : j'ai vu ce "chef d'oeuvre" à plusieurs reprises sans réussir à y adhérer et cette vision dans les meilleures conditions (Blu-Ray "Final Cut") sera donc la dernière. En 1982 ça a du être quelque chose de voir cet univers prendre forme, mais je n'y vois qu'un film bizarre et angoissant où un détective poursuit des robots sans que cela n'ai aucunement l'air d'être une enquête.
    Toto INF
    Toto INF

    36 abonnés 555 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 juin 2017
    Un film avec une esthétique très forte marqué dans un univers travaillé et soigné. Seulement ça ne fait pas tout. Et là où Blade Runner pêche vraiment, c'est son scénario. Le synopsis est certes alléchant, mais finalement là où on aurait pu avoir quelque chose d'original, on se retrouve finalement avec un film d'action/investigation presque banal. Et là encore ce qui le différencie des autres c'est son juste univers.
    Sans doute je suis passé à côté d'un sens caché à l'œuvre, ou peut-être ais-je été trop insensible à sa créativité, quoi qu'il en soit le film ne m'a pas convaincu.
    Artriste
    Artriste

    116 abonnés 2 005 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juin 2023
    Film de science-fiction, réalisé par Ridley Scott, Blade Runner est une œuvre mémorable malgré quelques frustrations. L'histoire se déroule à Los Angeles en 2019 et nous fait suivre un ancien policier qui va reprendre du service dans le dessein de traquer un groupe de réplicants, des androïdes crées à l'image de l'homme. Ce scénario nous plonge dès les premiers instants dans un univers d'une grande noirceur qui va nous tenir en apnée pendant près de deux heures dans ce monde d'une richesse incroyable. L'intrigue possède un aspect contemplatif et évoque de nombreux sujets qui poussent au questionnement à travers cette chasse aux réplicants. Cependant, il est grandement dommageable de s'apercevoir que cette ville et son environnement sont si peu exploités. En effet, on assiste ici à un récit assez convenu dans sa structure alors qu'il y avait énormément d'autres pistes à explorer tant la créativité de cet univers est débordante. Malgré cela, on prend plaisir à visionner ce long-métrage à l'ambiance tout simplement unique. Celle-ci est à la fois sombre, pluvieuse, crasseuse, violente et futuriste. Ce mélange détonnant provoque une sensation ineffable. C'est dans cette ambiance qu'évolue les différents personnages grandement charismatiques, interprétés par une distribution qualitative avec Harrison Ford qui doit faire face à Rutger Hauer, Sean Young et Daryl Hannah. Les rôles secondaires sont tout aussi marquants à l'image de celui de William Sanderson. Tous ces individus entretiennent des relations ambiguës, très bien soutenues par des dialogues de bonne facture. Mais là ou le film brille de mille feu c'est sur sa forme tout simplement incroyable. La réalisation de Ridley Scott nous immerge dans un décor cyberpunk tout simplement remarquable ou les rues sales, sombres et dangereuses sont éclairés par des néons fluorescents colorés, créant un paradoxe visuel. Les bâtiments et les véhicules sont grandement inspirés et l'aspect futuriste parfaitement imaginé. Cet environnement aussi fascinant que repoussant à l'esthétique exemplaire est en plus renforcé par une b.o. magistrale signée Vangelis. Les compositions du musicien grec mêlent airs de jazz, sonorités de blues, musiques classique, sons électro au synthétiseur et mélodies traditionnelles japonaises. Ce mélange éclectique offre un rendu auditif en parfait accord avec l'univers et renforce l'atmosphère à chacune de ses notes. Tout cela s'achève sur une fin ouverte laissant planer le doute, faisant ainsi de Blade Runner un long-métrage iconique à découvrir absolument.
    loulou451
    loulou451

    120 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 mars 2020
    Copié, détourné, recherché... Blade Runner demeure toujours, plus de 40 ans après sa sortie, un objet volant non identifié. Peut-être le plus beau film de Riddley Scott, le plus abyssal, qui plonge le spectateur dans un vertige infini, où toutes les frontières semblent effacer, le bien, le mal, le temps, l'espace, la vie, la mort, l'amour, la peur... Tout devient flou, renversé, secoué, le tout nimbé du rêve de l'immortalité, baigné dans une atmosphère de fin de monde pour les humains, terrifiant, sidérant et désespéré.
    Jamais Riddley Scott ne touchera si bien du doigt l'aspect terrifiant de l'humanité qui à force d'aller toujours plus loin, plus haut, finit par perdre sa raison d'être. A lui seul, le personnage d'Harrison Ford (sans doute son plus beau rôle) résume ce négationisme de l'humanité toute puissante. L'homme est un roi aux pieds d'argile qui s'enfonce dans la boue et la désespérance. Anti-héros mythique, presque désincarné, sans illusion, défait, Blade Runner s'en va confronter notre monde à l'inhumanité, à cet autre versant de lui qui finira par le faire disparaître. C'est beau et mystique. Un chef-d'oeuvre de cinéma qui traverse le temps et l'espace.
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