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    Blade Runner
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    1 188 critiques spectateurs

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    cylon86
    cylon86

    2 263 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mars 2008
    Un chef-d'oeuvre de la SF avec une mise en scène sombre, des décors splendides et un Harrison Ford habité par son rôle. Seul défaut: le film peut dérouter le spectateur à plusieurs moments et c'est aussi ce qui fait son charme...
    bolt
    bolt

    94 abonnés 799 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 octobre 2017
    Blade Runner « final cut » mélange habilement deux genres. Définis comme un film de science-fiction, il peut, en effet, aussi, se regarder comme un thriller. Et c’est d’ailleurs cette combinais que j’apprécie tout particulièrement dans ce long métrage. Il faut être attentif à ce qu’il se dit, et à ce que l'on voit à l’écran.
    Visuellement, Blade Runner tient parfaitement la route. Voir ce film en Blu-ray permet, au passage, de profiter d’une image propre, et d’un son de très bonne qualité, élément primordial tant les musiques qui accompagnent le film sont somptueuses.
    Blade runner est clairement une oeuvre brillante et magistrale.
    Anthony Stark
    Anthony Stark

    54 abonnés 122 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 avril 2015
    Chef d'oeuvre tout simplement. Lors de mon premier visionnage, j'avait assez bien aimé mais j'était très loin de dire que c'était un chef-d'oeuvre. En effet, il m'a fallu deux visionnage pour comprendre ce fabuleux film. Bref, Blade Runner est un film de science-fiction réalisé par Ridley Scott en 1982. Le film se situe à Los Angeles en 2019 dans lequel on suit la traque d'androïdes (les répliquants) par un homme seul et déterminé qui est le Blade Runner(Harrison Ford), nous propose une réflexion profonde et métaphysique sur le caractère finalement presque plus "humain" que ces répliquants peuvent avoir par rapport à l'Homme lui-même. Les acteurs jouent merveilleusement bien, surtout Harrison Ford, Sean Young et Rutger Hauer. Et que dire du rendu graphique de la ville futuriste qui est juste sublime pour l'époque! La musique elle aussi est géniale avec en prime la musique de "Vangelis" qui vous plongera définitivement dans un monde futuriste magnifique et ultra réaliste. Bref un film culte de science-fiction excellent qui n'a pas pris de rides à mes yeux!
    CritikcinéFr
    CritikcinéFr

    20 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 novembre 2015
    Le réalisateur de « Gladiator » ou « La Chute du Faucon noir » entre autres, nous introduit ici dans son Los Angeles futuriste, poisseux, délétère et surtout très loin de notre réalité malgré le peu d'années qui nous sépare de la vision de son créateur (on se situe en 2019 dans « Blade Runner »). L'histoire, brièvement résumable par une traque de quatre répliquants par un Blade Runner du nom de Deckard, est d'une richesse incroyable en émotions, en surprises, en mystères et en beauté.

    Que retiendra-t-ont de « Blade Runner » ? Si l'on ne devait garder qu'une seule chose, nous retiendrions un hymne à l'amour et à la liberté de vivre la vie si courte soit-elle. Car l'amour est la pensée qui caractérise le mieux le film de Ridley Scott. Il en est imprégné de bout en bout. Dès l'introduction et les premières images du Los Angeles suant aux flammes des usines, à la fois plongé dans l'obscurité du monde et éclairé de toutes parts, nous sommes immergé par un sentiment amoureux. L'oeil contemplatif de cette magnifique exposition, face à cette ville de lumière emplit de beauté et de couleur, n'est peut-être qu'une représentation de notre regard médusé devant ces premières scènes. L'amour que l'on porte au film est déjà grand et cela ne fera qu'amplifier par la suite.

    Car l'amour, s'il est représenté par la beauté des images, des chromatiques, à travers l'oeil du spectateur, est aussi explicitement perceptible à l'écran dans la relation qui unit Rick Deckard et Rachael. Un lien entre deux personnages très contrastés mais aussi particulièrement proches ce qui forme l'un des grands paradoxes et mystères du film. Tous deux éprouvant une vague à l'âme, emplit de mélancolie, plein de blues (comme l'un des morceaux de la bande originale), Rick et Rachael forment une union parfaite guidée par leur passion. Des sentiments inconnus et inexplicables pour Rachael quand Rick tente d'échapper à son métier de tueur qui l'entête et le renferme.

    Des répliques physiquement parfaites
    Cet amour, cette beauté visuelle mais aussi sonore dont nous reparlerons, sont des matériaux vitaux au film de Scott. Ces sensations, cette impression de chaleur dans un monde froid, bleu et glacé par la pluie, sont pourtant très souvent menacées par plusieurs déferlantes de violences orchestrées par un répliquant en particulier : Roy Batty. Personnage charismatique, jusqu'au bout mystérieux et imprévisible, le Roy du génialissime Rutger Hauer, insuffle un vent de folie et de cruauté dans l'oeuvre de Ridley Scott. Le réalisateur américain donne à son personnage une véritable humanité (les répliquants saignent, aucun signe qui ferait penser à une machine) avec les grandes pensées qui l'habite toujours. Ainsi la quête de l'immortalité, de l'instant présent, de la beauté du monde sont des facettes que l'on retrouve chez les répliquants de Scott.

    A plus grande échelle, l'oeuvre de Scott met en avant l'humanité et ses émotions et pas seulement en travaillant sur les répliquants. Tout le film nous plonge dans de forts sentiments humains comme la violence ou l'amour dont nous parlions un peu avant. C'est l'une des raisons pour lesquelles « Blade Runner » est si particulier et qu'il est presque impossible d'en donner un ressenti construit et logique, et d'identifier pourquoi on aime ou pas. L'oeuvre nous touche là où notre personnalité se situe. Et indéniablement un morceau au moins de notre personnalité se retrouve dans « Blade Runner ». Nous sommes en présence d'une compilation d'émotions notamment composée de violences, beauté, amour, tristesse, mélancolie. Cette dernière, la mélancolie, habite les différents personnages du film et plus particulièrement Rick et Rachael. Un sentiment de blues qui parvient à nous bouleverser lorsque la magnifique Rachael découvre sa vraie identité construite autour d'un terrible mensonge.

    La psychologie des personnages et le casting choisi pour les interpréter jouent donc un rôle primordial dans le drame qu'est « Blade Runner ». Le couple Rachael/Deckard est à la fois mystérieux et passionnant. Deux âmes errantes d'une façon bien discordante. Alors que Deckard sombre dans l'alcool et la dépression, le monde de Rachael s'écroule et il n'y a que Deckard en qui elle peut avoir confiance. Si ces deux personnages forment le mur de béton pénétrable de l'oeuvre, c'est grâce à leur écriture mais aussi à leur interprétation à chaque fois authentique. Harrison Ford est particulièrement sidérant dans ce rôle du Blade Runner psychologiquement perdu. L'acteur, dans une période difficile de sa vie à l'époque, ne peut donner plus de crédibilité à son personnage. Pour l'accompagner, on retrouve la magnifique et émouvante Sean Young dans le seul grand rôle de sa carrière à mon grand désespoir. L'actrice excelle tout simplement. Une interprétation tout en beauté et en justesse. Rachael est le personnage dramatique, un bon nombre d'émotions sont véhiculés par cette femme douce, que l'on a envie de protéger du monde brutal et hostile qui l'entoure. Je ne pourrais jamais oublier son morceau de piano, cheveux détachés étincelants et son regard brillant de mille feux. Mais plus encore, ce regard lorsque son monde s'écroule et que le non délicat Deckard lui annonce la vérité. Dès lors, « Blade Runner » dépasse la simple science-fiction en ajoutant une trame dramatique originale et indispensable.

    La suite sur Critikciné
    Danny Wilde
    Danny Wilde

    93 abonnés 502 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 septembre 2014
    Considéré comme un chef-d'oeuvre, ce film ne fait pas partie de mes préférences en matière de SF, c'est un univers que je n'aime pas trop, et par dessus tout, quelques longueurs et la trop grande lenteur un peu contemplative de l'ensemble nuisent à sa qualité. Sinon, ce thriller futuriste reprend la structure du film noir des années 40, avec un héros désabusé à la Philip Marlowe, perdu dans un Los Angeles visionnaire, poisseux, boueux et sale, où les néons tape à l'oeil côtoient les détritus, et où s'active une population cosmopolite. Ce rendu est intéressant, ça donne un visuel riche qui d'ailleurs influencera d'autres réalisateurs et sera souvent imité. La science-fiction devient donc un véritable décor et se fait intelligente, Ridley Scott créant un monde fascinant et terrifiant, soutenu par la musique de Vangelis, tout en utilisant Harrison Ford un peu à contre-emploi de ses rôles de héros propres, de même que Rutger Hauer s'imposait internationalement dans son rôle de réplicant instable.
    septembergirl
    septembergirl

    567 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 septembre 2010
    Un film considéré comme un chef d'oeuvre de la science-fiction, et qui pourtant, n'offre rien de bien époustouflant tant au niveau du scénario que de la mise en scène. La réalisation est très lente, ennuyeuse, l'ambiance est très obscure et froide, les images sont toutes très sombres, les personnages ne sont pas attachants et la prestation d'Harrison Ford est plutôt mauvaise. Même les décors et la musique ne sont pas agréables. C'est un film qui visuellement est assez laid, il a très mal vieilli et semble aujourd'hui complètement dépassé !
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    139 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 7 novembre 2007
    Alors c'est ça "Blade Runner", soi-disant chef-d'oeuvre de science-fiction, réalisé par un Ridley Scott encore au début de sa carrière en 1982, adaptant le célèbre écrivain Philip K. Dick ? Eh oui c'est ça, malheureusement d'ailleurs... Enorme déception comme vous l'aurez compris de ma part à l'égard de ce long-métrage me semblant très nettement surestimé. Scott a construit son oeuvre autour d'une ambiance, en essayant d'éviter le film d'action facile facilement réalisable en conséquence d'une traditionnelle histoire de course-poursuite. Que nenni donc, ce qui ne l'empêche pas malgré une démarche ambitieuse de pêcher (et pas qu'un peu) dans sa mise en scène. La facilité en matière d'esthétique est repérable à tous les étages, à commencer par cette lumière bleue très sombre dans un univers nocturne et obscur, photographiée comme n'importe quelle production version 80's, autrement dit de manière très laide. Le cadre n'obéit à aucune construction stylistique, obéit à bien aux conventions que le cinéaste ne parvient à éviter, aussi bien dans sa définition primaire de l'espace que dans les mouvements entrepris et l'apport que les plans sont censés engendrer dans le découpage de chaque scène. Un petit coup de spectaculaire, paf on prend la caméra à l'épaule, quitte à ne plus rien voir ; tu veux de la symbolique ? Allez, je t'en donne à coups de gros plans inhérents. Bon, il s'agit de rester posé histoire de faire un minimum sérieux alors je te balance quelques soporifiques plans d'ensemble. Harrison Ford perd bien évidemment de sa personnalité tout au long de son enquête, mais au fond qu'est-ce-qu'on s'en fiche ! Reste le grand méchant à mater et le tour est joué ! "Blade Runner" est un petit film de SF parmi tant d'autres, affreusement vieilli, plutôt mauvais, qui a curieusement acquis une belle réputations auprès des cinéphiles. Allez savoir pourquoi...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 avril 2012
    Ce film est vraiment très bon, à voir au moins une fois dans sa vie !
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    597 abonnés 2 711 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 mars 2021
    Véritable claque métaphysique, Blade Runner est un classique inconditionnel de la science fiction. Sorti en 1982, le long métrage est devenu une référence pour la science fiction moderne tant par ses thématiques que par son esthétique. Ridley Scott signe un très grand film, un chef d'œuvre absolu du genre qui pose des questions qui demeureront sans réponses. Jusqu'à son final grandiose, Blade Runner est une œuvre pessimiste sur notre possible avenir d'être humain.

    https://www.justfocus.fr/cinema/blade-runner-pourquoi-est-ce-aussi-culte.html

    https://www.cineserie.com/news/cinema/blade-runner-decouvrez-la-fin-alternative-empruntee-a-shining-4120565/
    Juliusvulkan
    Juliusvulkan

    6 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 août 2014
    Un film culte pour moi sans égale dans l’univers de la science fiction, avec un Harrison Ford au top de son jeu d'acteur et un Ridley Scott qui nous montre tout ce qu'il a dans le ventre.

    Nous plongeons ici dans un univers très sombre avec un aspect très près apocalyptique, au milieu de cette univer un flic au bout du rouleau spécialiste dans la traque de cyborg appelé replican qui va devoir rempiler contre son gré. C'est dans cette atmosphère que se déroule ce chef d’œuvre de la sf, qui malgré son age est encore surprenant a regarder. Le jeux d'acteur est super, les plan d'une réussite totale et si le film n'est pas un film de pure action on ne s’ennuie pas devant donc rien a dire a part que c'est un fil a voir.
    Nexus Team
    Nexus Team

    5 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 février 2017
    Chef d'oeuvre absolu - Comment R.Scott a t-il fait pour que 30 ans après nous n'ayons pas l'impression que ce film date des années 80. C'est absolument unique. Daryl Hannah dans le rôle de sa vie. Sean Young, R.Hauer, et ne parlons pas de Harrison Ford. Ce type qui a fait tant des films incroyables se retrouve ici dans ce personnage qui lui colle à la peau comme un costard sur mesure. Cet acteur qui passe les années sans vraiment avoir eu de reconnaissance alors qu'il porte tous les films sur des épaules de dieu vivant. Il n'y a pas assez de vocabulaire pour parler de ce film seulement une seule chose. Si vous n'avez pas vu encore ce film alors vous ne savez pas ce que veut dire le mot Cinéma. La musique, les décors, les costumes, les voitures, comment ce genre de film a pu passer inaperçu pour des Oscar ou autres récompenses du Cinéma? D'ailleurs complétement boudé à sa sortie. Attendu 20 ans pour retrouver une version vu au cinéma à sa sortie. Avec une fin plus jamais revu ensuite. Dans toutes les versions qui ont ensuite un peut dénaturé le film ou apporté une autre lecture.. Il y a eu beaucoup de versions mais c'est celle de 1982 avec la scène de la foret et de la lumière naturel à la fin du film qu'il faut voir. Seul moment du film d'ailleurs ou ils sont dans des décors naturel avec lumière naturelle. Oui c'est cette version qu'il faut voir. Celle avec la lumière du jour à la fin qui contraste avec tout le film et qui est aboutis dans un final de toute beauté. Version rare et pas connu dommage. Sortie dans une salle d'art et d'essais en 82 en vostfr. Pour vous dire la stupidité des distributeurs!!! Aujourd'hui encore on nous vend des navets donc rien n'a changé. Les chefs-d'œuvres sont des privilèges pour les gens curieux alors s'il vous plait soyez curieux, et vivez curieux de tout.
    Kiwi98
    Kiwi98

    243 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 octobre 2017
    L’Homme se prend pour Dieu. Il crée à son image. Il crée un reflet, qui ne fait que lui renvoyer sa propre nature, celle d’une espèce vouée à sa perte, dans les entrailles d’une cité tentaculaire, baignée dans l’obscurité, dans la brume d’un autre monde. Los Angeles, 2019, un ciel rougeoyant enveloppe les contours de constructions pharaoniques. Les lumières dansent. Les panaches de feu ondulent. Un œil se fait observateur impuissant de ce vertigineux théâtre. « Visionnaire », il est vrai que « Blade Runner » appartient à cette catégorie de films, ceux qui sont entrés à jamais dans l’inconscient collectif, par le biais d’une séquence, d’une réplique, d’une mélodie. Se hissant au delà de toute concurrence, Ridley Scott ne tarde pas à exploiter une atmosphère vertigineuse, touchant du bout des doigts la quintessence. Le réalisateur ne se contente pas de déployer benoitement sa virtuosité, il redéfinit le genre de l’anticipation au cinéma à travers une œuvre inédite.

    Œuvre de science-fiction matricielle et mnémonique, ce film polychrome, digne héritier des longs-métrages des années 20-40, opère un aggiornamento salvateur, avec une finesse inouïe, une imperceptible beauté. Le ton est donné dès le départ, un carton indique que l’homme a créé des androïdes parfaits, intelligents, indissociables d’un être humain organique, exclusivement réservé à la main d’œuvre, dotés d’émotions, de désirs. Ce sont les « Réplicants ». La première scène concrète de « Blade Runner » met face à face un homme et l’une de ces machines lors d’un interrogatoire sous forme de teste. Le locuteur pose alors des questions à son sujet, pour déterminer si il est un être humain ou non. Rapidement, l’allocataire, que l’on sait pertinemment être un Réplicant, devient nerveux, il fait mine de ne pas comprendre les questions en pointant leur absurdité. Face à lui, l’homme ne peut que souligner sa soumission au protocole en avouant qu’il n’a pas écrit les questions qu’il pose. Ainsi, aussitôt, le Réplicant se révèle plus sincère, plus humain, plus libre que son interrogateur.

    Débauche des formes et des couleurs, « Blade Runner » est, avant d’être un film de science fiction, un film noir atypique. Du genre, il en reprend le motif. Il le conjugue à sa forme en le plantant dans son contexte. Le héros du film, Rick Deckard, pourrait être un descendant de Marc Dixon, voire de Phillip Marlowe, en plus cynique et mélancolique. Il dispose d’une nonchalance à toute épreuve. C’est un policier fatigué, plongé dans une histoire dont il n’aurait jamais voulu entendre un mot. À ce titre, à voir le charisme et l’élégance d’Harrison Ford, il est difficile de ne pas songer à Humphrey Bogart. Toute la panoplie est là : un spectre imprévisible, inquiétant, dissimulé. Des indices cloisonnés. Un objet de fantasme, une brune mystérieuse. Le tout dans les ruelles en proie aux fumées des bouches d’aération, sur le trottoir mouillé, dans une ville de mille feux, splendide, mythique. Dessinée par Syd Mead, cette cité inspirée de villes européennes et asiatiques autant que par le baroque de la renaissance et le mouvement Art Déco, est l’un des plus beau joyaux que le cinéma nous ait offert, vivant grâce au trait du génie des effets spéciaux Douglas Trumbull et son équipe, qui rendent des matte painting offrant au film des images de synthèse d’une réalité encore aujourd’hui difficilement égalable.

    Vivre au moment et à l’endroit où la vie s’éteint progressivement, se débattre, survivre, comme les licornes dans leur existence illusoire. La vie intime de Deckard se réduit à une rêverie après qu’il se soit vu attribuer une tache qui ne lui offrira ni plaisir, ni satisfaction : celle de supprimer un groupe de Réplicants désespérément cachés dans l’ombre. Les divers montages du film ont également posé les curseurs sur une question ardue : Deckard est-il lui même un Réplicant ? « Blade Runner » sait se tenir ambigu à ce propos, cachant la vérité sur le personnage à travers des détails visibles à l’écran, apparemment anodins. À titre personnel, j'ai toujours pensé que Deckard est un Réplicant, et la preuve, à mes yeux, se trouve dans la séquence suivant le combat entre le Réplicant Léon Kowalski et Deckard, ce dernier sauver in extremis par un autre Réplicant : Racheal. Dans cette séquence, on voit Deckard ensanglanté, les lèvres totalement ouvertes. Il entame un verre d’alcool, un filet de sang s’y égare. Tout se lit sur son visage.
    (Voir l'extrait

    « Blade Runner » tourne le dos à l’action, pour épouser la poésie cybernétique, la grâce, le crépuscule du monde, tout en dévoilant un terrible miroir de la condition humaine, ainsi qu'un glaçant portrait de la relation entre l’homme et la technologie. Phillip K. Dick écrivait : « Qu’est-ce qui fait d’un être humain un humain ? ». Si il s’agit des sentiments, alors Deckard, ainsi que l’humanité n’en sont plus. D’un coté, les hommes se mécanisent, de l’autre, les androïdes s’humanisent, luttant pour leur survie. Ce simple argument, fondé sur l’empathie que l’on éprouve auprès de chaque personnage, transforme ce qui partait comme une enquête classique en véritable dessin existentiel. C’est à cet instant que l’on devine le génie des scénaristes, Hampton Fancher et David Webb Peoples, qui parviennent, avec une douceur naturelle, à glisser leurs questions métaphysiques dans une traque captivante et palpitante, délicieusement menée par la musique de Vangelis.

    Percutant les hallucinations et les pluies acides, le calvaire de l’oubli scintille sur les larmes du corps perdu de l’Aryen, dans ces abysses témoins de la résurrection d’un œil doré, cristallisant l'enfer urbain, les cadavres des voiles vaporeux, la fragilité de l’espoir. Cette histoire opaque entre dans une immense tristesse : celle d’un duel, entre un « homme » et un « surhomme ». « Blade Runner » obtient principalement sa richesse en mélangeant la grandeur visuelle et un intimisme transgressif, tout en causant une rupture à un classique manichéisme. Il est difficile, de ne pas s’extasier devant la finesse de ces plans vertigineux, devant cette mélancolie de tous les âges, cette puissance physiologique, ces images d’une noblesse infinie. « Blade Runner » est un conte opératique, se constituant d’une philosophie muette. Les images de Ridley Scott survolent la Terre, entament ces flammes astrales, subliment ces séquences fantasmées.

    Comment identifier l’humanité ? Enveloppé de formes et de sens, « Blade Runner » est aussi étincelant qu’il est lugubre. Au delà des formes, des idées et des mots, des pensées et des actes, tout semble avoir été conçu pour troubler la frontière entre le métal de le physique. Apparaît la vision du monde en proie à la transsubstantiation, stérile, vain, ces mures s’écoulant dans une limpidité inouïe. « Blade Runner » s’élève à la hauteur de notre relation avec cet environnement corrosif, représenté par une totale déliquescence, dans cette ville qui laisse couler ses larmes de sang. Ici, tous les gestes racontent une histoire, chaque lumière est un nid d’interrogations, chaque regard apporte son empreinte. Les visages tombent, dévastés par leurs visions éphémères. Rares sont ces films, parvenant à transcender à ce point le temps, paraissant toujours un peu plus intemporel, au fil des années. « Blade Runner » en est l’archétype, le film absolu, l’illustration d’un obscur paradis. Un chef d’œuvre du cinéma, auquel j’ai trop longtemps refusé une place dans mon top dix. Une rivière de beauté, où éclosent des questions sempiternelles.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 août 2015
    "BLADE RUNNER" est l'histoire d'un chasseur de robot ou plutôt de cyborg dans la ville de Los Angeles. Les acteurs sont géniaux comme l'incroyable talent de Harrison Ford (vu dans indiana jones ou han solo de star wars) ! L'ambiance est sombre et du grand d'art avec la bande de son composé par Vangelis! EXCELLENT!!!!
    Grouchy
    Grouchy

    109 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 novembre 2012
    Très belle réalisation visuelle : les décors et la photographie sont superbes et très soignés. Et qu'en est-il de l'histoire ? A vrai dire, pas grand-chose. D'une petite nouvelle qui semble à l'écrit être captivante, Scott nous livre une adaptation soporifique et interminable, de plus affaiblie par des acteurs déconnectés. On suit en se demandant comment cela va t-il se terminer parce qu'on en a marre et que l'histoire est complètement mise à l'écart : il n y a qu'à voir la fin pour comprendre. Scott a vraiment un bon talent visuel mais nul quand il faut raconter quelque chose.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 juin 2012
    Blade Runner est un film intemporel, qui ne vieilli pas. Il faudra pour apprécier ce film plusieurs visionnages, et même si on croit connaître ce film par coeur, on est toujours autant envoûté par cette atmosphère si sombre et pourtant si poétique qui se dégage de ce film.

    Ce film nous renvoie une belle image de nous même : Qu'est ce qui fait de nous des êtres humains ? Et au fur et à mesure que vous évoluez dans les rues étroites et surpeuplées de ce Los Angeles futuriste, cette question grandi en vous. Mais une fois de plus, pour arriver à apprécier cet univers si particulier, il faut s'y être habitué.

    D'un point de vue plus objectif, Blade Runner aux premiers visionnages perturbe. Parfois on ne voit pas où on va puis on réalise que Blade Runner est un polar noir au scénario très bien ficelé. Trop bien ficelé même, et c'est pour ça qu'on s'y perd parfois. Mais après tout, n'est ce pas le but d'un chef d'oeuvre ? Jouer avec vos émotions ? A voir, à revoir et à re-re-re-revoir.
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