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    Blade Runner
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    4,2
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    1 199 critiques spectateurs

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    MovieMakers
    MovieMakers

    11 abonnés 81 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 août 2013
    Blade Runner est un classique de la science-fiction. Un classique, oui, mais qui ne plaira pas à tout le monde.
    Certes l'univers est soigné et s'intègre parfaitement à l'intrigue. La nuit et la pluie, constante, exprime bien le pessimisme et plonge habilement le spectateur dans l'ambiance "film noir" de Blade Runner. De plus, l'univers est cohérent, ce qui est essentiel en SF.
    La réflexion du film est elle aussi un bon point. Qu'est ce qui fait de nous un humain ? Les plus spirituels adoreront sans aucun doute le film, car cette question n'est pas la seule posée par le film.
    Certains personnages présentent aussi un intérêt certain. Je pense particulièrement à Rachel, touchante en répliquante se croyant humaine, être perdu entre ces souvenirs et ceux d'une autres. Les "méchant" aussi sont intéressant. Sans cautionner leurs cruauté, on peut comprendre leur raison, puisqu'il sont condamné à ne vivre que quatre ans.
    Cependant le rythme est vraiment lent. Il y a beaucoup de séquence sans évènement assez marquant pour tenir en haleine le spectateur, et donc des passages ennuyeux. De plus le film est trop complexe. Le premier visionnage du film sera souvent ennuyeux, car il est impossible pour un spectateur lambda de capter tous les second sens dés celui-ci. Et la est à mon sens le problème de Blade Runner. On ne donne pas au spectateur de l'intérêt, c'est le spectateur qui doit chercher l'intérêt.
    En bref, une réflexion intéressante mais pas divertissante.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 9 octobre 2017
    Il y a des films, que dis-je des chef-d'oeuvre annoncés qu'on croit avoir loupé et quand on voit Ridley et Harrison sur l'affiche on se demande comment étant jeune on a pu passer à travers et on se dit que c'est un nouveau classique qui va entrer dans notre filmographie. Et pourtant...Mais quelle bouse !!!! Entre les acteurs, même Harrison malgré mon admiration totale, insignifiants, le scénario vu et revu, le rythme d'une lenteur rarement vue dans ce genre de films, les dialogues de comptoir, la psychologie à deux balles alors que j'avais lu que c'était moralement brillant, le méchant aussi charismatique qu'une huître. Telerama 5/5 seule chose qui me rassure. Soirée de perdue ! Et un film de plus nommé classique de manière incompréhensible, dommage j'aurais adoré qu'il rentre dans cette caste mais on en est si loin...
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    691 abonnés 2 746 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 octobre 2024
    Véritable claque métaphysique, Blade Runner est un classique inconditionnel de la science fiction. Sorti en 1982, le long métrage est devenu une référence pour la science fiction moderne tant par ses thématiques que par son esthétique. Ridley Scott signe un très grand film, un chef d'œuvre absolu du genre qui pose des questions qui demeureront sans réponses. Jusqu'à son final grandiose, Blade Runner est une œuvre pessimiste sur notre possible avenir d'être humain.

    https://www.justfocus.fr/cinema/blade-runner-pourquoi-est-ce-aussi-culte.html

    https://hitek.fr/actualite/classe-15-meilleurs-films-science-fiction-annees-1980_49981

    https://www.cineserie.com/news/cinema/blade-runner-decouvrez-la-fin-alternative-empruntee-a-shining-4120565/

    https://hitek.fr/actualite/17-easter-eggs-dingues-connectent-films-qui-n-ont-rien-a-voir-entre-eux-_37646
    Wagnar
    Wagnar

    80 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 octobre 2017
    La réalisation sublime de Ridley Scott, les trucages splendides de Douglas Trumbull, la musique de Vangelis, l'interprétation magnifique de Harrison Ford et le scénario passionnant de Hampton Fancher et de David Webb Peoples associés à merveille dans une des évocations du futur les plus sidérantes depuis Metropolis. Un monument du cinéma de science-fiction ainsi qu'une des plus grandes réussites de Scott.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 février 2014
    De l’acharnement et du courage, c'est ce qu'il aura fallu à Scott et son équipe pour donner naissance à son film le plus intime, menacé par certaines productions sur les plateaux du tournage qu'un britannique puisse tout ce permettre sur le sol Américain, baisse de motivation, fatigue, angoisse, coups de gueules et tromperies, Blade Runner a eu un accouchement difficile mais pour un incroyable résultat ! Dès le début, vous voilà plongez dans un univers où tout vous sembles artificielles mais où l’esthétisme et l'atmosphère vous empêche d'y partir. Selon comment vous le vivrez, vous découvrirez peut-être que l’œuvre de Ridley Scott ne suscite pas de suivre une histoire, mais des émotions dont le but est de vous faire vivre à travers la mentalité du film et non de son personnage principale, perdu au milieu d'une image décadente et paradoxalement merveilleuse.

    Film à multiples facettes, spirituel, scientifique mais aussi et surtout, Nietzschéen, Blade Runner possède des références à " Humain, trop humain " œuvre du philosophe allemand paru en 1878 sur la prétention des valeurs humaines. Le film et le livre de Philip K. Dick remet en question le spectateur en l'incitant à flirter avec les conséquences du relativisme éthique et où le questionnement de la morale et de la mort sont remis en cause, Deckard l'anti-héros, n'est pas convaincu du bien-fondé de sa mission et ce retrouve face à un problème morale grave, prendre la vie d'une personne qu'il aime parce que la société en a décidé ainsi, la question de la morale et du choix est immédiatement posé mais ne semble pas atteindre le chef des réplicants Roy Batty, le surhomme aryen à l'esprit libre, puissant et intelligent, il ne parle à aucun moment de valeurs bonnes ou mauvaises, c'est un leader grâce à sa force et son mental, son espérance de vie courte sur terre est par intérêt personnel de son créateur et non de la morale, celui-ci apprenant l'impossibilité de son Dieu à prolongé sa vie, ce dernier réclame son indépendance par ses propres moyens et convictions.

    Les scènes sont empreintes de symbolismes et les dialogues intelligents, pouvant être analyser à la fois consciemment et inconsciemment à travers des mythes, il est possible que Roy sois le vrai protagoniste du film et dans son monologue final, ce dernier affirme " J'ai vue des choses que les gens ne croiront jamais " phrase qui le fait élever au dessus du rang du troupeau de mouton que Nietzsche méprisait tant, il ressort en héros et dans sa mort, emporte des valeurs essentiels, référence bibilique, la scène ou Roy s'enfonce un clou dans la main peut être interprété comme une représentation de la figure du Christ.

    Vangelis quant à lui, soutient cette superbe peinture, avec sa pluie et ses néons par une BO splendide, la rendant encore plus subtil, presque comme un rêve éveillé. (Et oui amis détracteurs, BR est assez lent c'est vraie, mais que voulez-vous, moi c'est en partie cela qui m'a captivité).

    Pour finir, je recommande ce chef d’œuvre riche et puissant du 7ème art, qui pour ma part, figure parmi mes films préférés de tous les temps.

    Ps : Optez plutôt pour la version final cut, qui possède une qualité de son et d'image magnifique, à voir absolument en VO et de préférence seul.
    Blog Be French
    Blog Be French

    39 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 juin 2014
    Mis à part des décors magnifiques et une ambiance "film noir hollywoodien" qui porte un regard subtile sur l'avenir de l'humanité, l'histoire de Blade Runner reste quand même assez simple, sans véritables rebondissements ni mouvements. Heureusement qu'à cette époque Ridley Scott savait encore filmer, car avec un réalisateur moins avisé, ce film aurait été un véritable navet...
    Yetcha
    Yetcha

    877 abonnés 4 398 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 septembre 2017
    Ce film bénéficie d'un statut de chef-d'oeuvre totalement usurpé. S'il a pu passer avant-gardiste et grandiose à une époque, reculée et bien éphémère, il est depuis des années reposé sur ses lauriers en plastique. Certes la musique est belle, la photographie agréable malgré son aspect toujours très sombre et les costumes futuristes n'ont pas trop perdu de classe. Mais qu'est-ce-qu'on s'ennuie. Il ne se passe pas grand chose et on décroche systématiquement. C'est la troisième fois que je tente de le regarder, mais cette fois-ci, c'est la dernière. Ah je suis persévérant, je l'ai revu une 4ème fois, je me dis à chaque fois, allez, j'ai dû louper quelque chose, je ne devais pas être dans des bonnes conditions. Mais non, rien n'y fait! Je ne comprends pas l'engouement incroyable autour de ce film.
    andika
    andika

    106 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 septembre 2015
    Blade Runner est prétendument un film culte et pourtant il est une déception pour moi. Il est très loin de toutes mes attentes.
    Dès le début, cela se passe mal. Un texte apparaît à l'écran pour nous poser le contexte et tout ce qui en sort, c'est que les répliquants sont pourchassés et tués par les humains. On a l'impression qu'ils sont "retirés" sans raison.
    Les répliquants sont les antagonistes de ce film mais ce ne sont pas des méchants, ce qui met le spectateur dans une situation inconfortable car, les bons et les méchants ne sont pas clairement identifiés. Parfois, c'est bien, quand on s'écarte du manichéisme, que tout le monde pose des actes discutables, que le monde est gris. Mais ici, rien de cela. Ce film se veut intelligent, veut poser une réflexion sur la vie, sur l'Homme qui se prend pour Dieu, sur la technologie, les craintes qu'elle peut faire naître, la science, la génétique. Mais au final, tout cela est pompeux et peu clair.
    Cette traque des robots semble vaine, les objectifs poursuivis par les personnages ne sont pas clairs et par conséquent, la confrontation entre l'Homme et la machine est ici un acte manqué.
    Le seul point positif de cette histoire, c'est bien entendu le personnage de Harrison Ford qui sauve le film et sa relation avec un de ces robots.
    Il n'y a ici nulle profondeur, le film a vieilli assez mal de surcroît, on reste vraiment sur sa faim. D'ailleurs, en parlant de fin, celle-ci est assez ridicule. Il me semble que Balde Runner est un film largement surestimé.
    yayo
    yayo

    62 abonnés 1 221 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 juillet 2011
    Ambiance absolument captivante, musique géniale, histoire intéressante. Un très grand film de SF.
    Un super maso
    Un super maso

    17 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 mai 2022
    Une œuvre absolument sublime visuellement. La beauté plastique de Blade Runner ne peut que subjuguer tant elle est riche et créative. L'ambiance noire distillée dans ce Los Angeles cyber-punk confère au récit une tonalité mélancolique lourde et oppressante. Le spleen qui se dégage du récit, les sentiments de solitude et de décadence qui émanent de ce monde artificiel et déshumanisé... tout cela est mis en valeur par une composition musicale de haut niveau signée Vangelis, parfaitement adaptée, qui reste un élément phare du film. L'adéquation de la musique et de la photographie laissera à coup sûr une trace indélébile dans la tête du spectateur.
    Tout cela constitue la raison pour laquelle on peut considérer LE long-métrage de Ridley Scott comme une référence en matière de science-fiction au cinéma. C'est sûr, ce film a inspiré, inspire et inspirera toujours les réalisateurs de sf tant la forme est léchée.

    Le fond n'a en revanche franchement rien d'original ni d'extraordinaire. Cela est basique, mais soit. Ces sujets là ne finiront jamais d'être exploités tant ils peuvent être passionnants. Le problème, c'est que pour moi cela ne l'est pas (passionnant). Je me suis vu réellement indifférent face aux enjeux de l'histoire et à sa progression dramatique ; la faute à un certain manque d'intérêt pour les personnages et surtout à un rythme inutilement lent.
    Déjà, je n'arrive pas à percevoir une potentielle complexité des personnages. J'admets qu'ils finissent par évoluer, mais je ne peux que les trouver monolithiques dans leurs agissements du début du récit, jusqu'à l'affrontement final entre Deckard (perso principal) et le dernier Nexus 6. Cet aspect unilatéral des personnages, exploité durant la quasi-totalité du film, ne favorise pas à créer de l'intérêt pour l'histoire ; SURTOUT que le seul côté des personnages perçu par le spectateur est déshumanisé et antipathique. Qui veut dire personnage antipathique veut dire abscence d'empathie, de pitié, et plus généralement une indifférence quant à sa situation, son état, ses choix et leur finalité. Qui dit indifférence quant aux personnages, dit abscense de tension dramatique. Or cela est important dans un film comme ça... Au final, quand Deckard est à deux doigts de mourir, je ne ressens aucune émotion. Et par conséquent, quand le replicant le sauve, c'est pareil : aucun bouleversement dans mon être. Je ne sais pas vous mais moi j'attends d'un film qu'il me transporte, qu'il me bouleverse au moins un peu non ? Bon, là ce n'est pas le cas et j'ai trouvé ça révelateur d'un problème scénaristique conséquent (même un Marvel me fait plus réagir !). Alors oui, le cinéma n'offre pas que ça comme démarche, et tant mieux ; mais quand même, c'est toujours appréciable d'être un minimum investi dans l'histoire.

    Cela aurait pu marcher si le film était plus court, plus percutant. Au lieu de ça on a le droit à 3 ennuis - 1 légitime (celui du spleen inhérent à l'œuvre), 1 possiblement acceptable (la conséquence ou l'inconsequence de l'évolution trop tardive des personnages) et 1 inacceptable compte tenu du précédent (celui du rythme). Là le fil narratif est trop étiré ! On tire on tire avec de l'inutile et au final on oublie l'utile. Et qu'est-ce que l'utile me direz-vous ? Eh bien je répondrais sans prendre trop de risques que l'utilité de ce film réside dans son questionnement sur l'humanité. Là est le propos, là est le sens du film, là est ce vers quoi il veut nous amener. Mais au final cet axe thématique est bien trop peu développé. Et au final, si certains diront que le scénario est complexe, riche, intelligent, je veux bien le croire mais je n'arrive pas à le voir. Je pense que c'est un scénario extrêmement banal et qui ne pose pas de questionnements si intéressants que ça, ou alors Scott n'a pas réussi à les mettre en relief. Et concernant la possibilité que Deckard soit replicant, c'est le genre de remise en cause qui passionnent certains gars mais qui moi me laissent de marbre.

    En somme, je considère que c'est une œuvre moyenne car elle "se laisse regarder". Pas plus. Le plaisir est moyen. Pas d'implication émotive ou intellectuelle.

    Un film qui mérite son statut de film culte mais qui est très loin du chef d'œuvre.
    Vrakar
    Vrakar

    41 abonnés 373 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 novembre 2015
    "Blade Runner" reste une référence de la SF. Bien évidemment, ce film a vieilli. La vision futuriste de 2017 de Dick, adaptée avec brio à l'écran par Ridley Scott, fait totalement kitch en 2015. Mais qui peut réellement prédire l'avenir ? Quelles seront les technologies de demain ? On appelle cela des films d'anticipation. Plein d'autres films cultes du genre sont tout aussi has-been de ce point de vue, puisqu'ils se réfèrent à une date déjà dépassée : Terminator, Retour Vers le Futur, 2001, 1984, NY 97, LA 2013, etc. Le seul qui, pour le moment, pourrait se rapprocher de la réalité en 2022 est Soleil Vert. Espérons que ce ne sera pas le cas. "Blade Runner" possède une ambiance unique : un Los Angeles froid, humide, pollué, malfamé et presque devenu asiatique. Esthétiquement, c'est magnifique tout en étant repoussant. Sans tomber dans l'onanisme intellectuel, le sort des Réplicants pose quelques questions sur l'essence même de nos existences, mais aussi sur notre droit de décider si une espèce a le droit de continuer à vivre ou non, quelle qu'en soit la raison. Les effets spéciaux, tout en analogique, sont fabuleusement réalistes compte-tenu de l'âge du film. Ne boudons pas notre plaisir, la version restaurée en bluray rend enfin le meilleur hommage possible à cette oeuvre. Le making of est absolument à voir. A l'époque, réalisateur, concepteurs, producteurs, spécialistes ont dû rivaliser d'ingéniosité afin d'aboutir à ces résultats. La B.O synthétique de Vangelis pourra en rebuter certains, pourtant elle offre une immersion parfaite et adéquate. En effet, le rythme est plutôt lancinant, méditatif. Donc à l'opposé de ce qui fait tripper les djeuns aujourd'hui. Les acteurs sont très bons. spoiler: Seule la fin peut paraitre un peu pompeuse.
    "Blade Runner" reste une oeuvre à voir et à revoir.
    Kalie
    Kalie

    60 abonnés 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 décembre 2013
    Ce film mérite son qualificatif de chef-d’œuvre de la SF. Le réalisateur a su créer un monde futuriste crédible et désespérant avec sa pluie ininterrompue, son obscurité permanente, ses rues surpeuplées, ses écrans publicitaires géants, ses voitures volantes. Tout cela est au service d’un scénario en béton tiré d’une nouvelle de l’écrivain de SF Philip K. Dick. Harrison Ford en chasseur d’androïdes (les « réplicants ») et Rutger Hauer en « réplicant » nous fournissent là leur meilleure prestation à l’écran. Mes seules réserves concernent la nonchalance qui ressort parfois du film ainsi que la fin trop énigmatique à mon goût.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    268 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 octobre 2015
    Avec ses décors impressionnants, sa philosophie mélancolique, ses traits de poésie sublime, son rythme envoûtant et ses mystères identitaires, Blade Runner est d'une richesse formidable, qui continue à émerveiller et à hanter, au fil du temps.
    Adapté très librement d'un roman de Philip K. Dick, le scénario repose d'abord sur une atmosphère unique, à laquelle participent les décors urbains monumentaux, les effets spéciaux et bien sûr la réalisation, d'une grande maîtrise technique. Se déploie ainsi à l'écran un Los Angeles futuriste, grouillant, multiculturel ; un univers urbain nocturne, pluvieux, glauque ; une mégalopole démesurément verticale, éclairée par les lumières artificielles des néons et autres publicités (ex-réalisateur de pubs, Ridley Scott a réussi quelques bons placements de produits pour Coca Cola, Atari, Budweiser...). Mais en matière de création d'ambiance, la plus grande originalité du film tient dans le rapprochement entre SF et film noir : les rues, obscures et ruisselantes, rappellent quelques pavés luisants et réverbères noyés dans le brouillard ; les lumières d'intérieurs, en clair-obscur, apparaissent parfois striées, comme filtrées par les stores d'un bureau de détective privé ; le Blade Runner interprété par Harrison Ford, avec son imperméable et son caractère taciturne, désabusé, ressemble précisément à un détective privé, tandis que le personnage féminin principal, incarné par Sean Young, présente une coiffure et des robes très "années 1950" ; l'ensemble, enfin, est tout empreint d'une noirceur poisseuse et fatale.
    Ce style rétrofuturiste, d'une grande beauté plastique mais aussi sonore (avec la musique planante de Vangelis), est en parfaite osmose avec le fond du film, qui fait la jonction entre questionnement philosophique ancestral et perspective technologique nouvelle. En revisitant le fantasme de la création artificielle d'êtres humains, façon Frankenstein, et en lorgnant vers une perfection promise par la science(-fiction), le scénario pose en permanence la même question - qu'est-ce que l'humain ? - tout en mettant l'accent sur la relativité et la subjectivité de la conscience de soi, de la mémoire et de la liberté. La distinction entre hommes et robots se révèle de plus en plus trouble et incertaine à mesure que le film développe les concepts d'intelligence et d'émotion artificielles. Points culminants de cette confusion : les séquences hallucinantes dans l'appartement du personnage de J.F. Sebastian (William Sanderson), qui réunissent automates anciens, répliquants modernes et humains. La répliquante Pris (Darryl Hannah) y prononce le fameux "je pense donc je suis" avant d'affronter le Blade Runner Deckard, un nom qui sonne comme une variante anglaise de Descartes... Le répliquant Roy (Rutger Hauer, génial) semble quant à lui tenir à la fois du surhomme nietzschéen et de l'ange déchu. Avec une sensibilité dont ne paraissent plus pourvus les humains de 2019, il évoque les tourments de l'esclavage, ceux d'une vie marquée par la peur, mais aussi la beauté méconnue de l'univers et les souvenirs qui disparaîtront à jamais avec lui, "like tears in rain". Enfin, Deckard lui-même (spécialement dans le final cut de 2007) n'échappe pas au doute ontologique...
    Tout ce background philosophique et poétique, en filigrane d'une narration qui est comme un éloge de la lenteur fascinante, loin des canons survitaminés de la SF actuelle, donne le vertige. L'un des plus beaux que l'on puisse ressentir au cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 août 2015
    Magnifique film, le meilleur de Ridley Scott, et le meilleur SF après Orange Mécanique, il n'a pas pris un ride contrairement à un Jurassic Park ou autre Cocoon complètement dépassé. Harrison Ford joue à la perfection, des effets spéciaux éblouissants et pas désuets, le tout mené en coup de maitre par une superbe musique par Vangelis. A voir au moins une fois dans sa vie !
    kal-el 02
    kal-el 02

    115 abonnés 843 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2015
    Un des très grand film de science fiction, sans aucun doute. Blade Runner c'est surtout des effets spéciaux et des décors absolument énormes compte tenu de l'année de création (1982). Un film totalement avant-gardiste au niveau du scénario et de l'environnement. Une cité malsaine, sombre, étouffante, des personnages extravertis, caractériels qui se fondent parfaitement dans cet univers noir et répugnant. Harrison Ford signe une prestation profonde et aboutie, mais pas sa meilleure. Un ensemble visionnaire (?) et superbement réalisé par un Ridley Scott qui montrait déjà tout son talent et sa méticulosité.
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