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Un visiteur
5,0
Publiée le 26 janvier 2013
Un long-métrage français indiscutablement différent des autres, crépusculaire et vitaminé… je sais ca paraît contradictoire… qui nous parle… d’amour ! Je sais, on se dit vu et revu. Mais non ! C’est un film qui semble bizarrement nous capter comme un film d’action, mais pour nous parler de sentiments, de solitudes, de passions. Pendant la première partie du film, on suit en même temps toutes ces histoires sans jamais se perdre jusqu’au scènes finales qui sont bouleversantes de beauté et d’intelligence. Ce film est enivrant car il se dégage une vraie ambiance, tout en étant entrainé dans l’histoire.
Ce film m'a hanté pendant plusieurs jours après la première projection. Benjamin delajarte dresse un portrait éclaté de la vie de six personnages, avec un brio et une maitrise à en rester bouche bée. On pourrait disserter dessus pendant des heures entières et ne pouvoir en analyser qu'une partie. il suffit d’aller le voir une deuxième fois pour se rendre compte qu'on est passé à coté d’une foule de détails et on pénètre encore davantage ce film fascinant et l’émotion qui nous étreint s’avère encore plus forte, plus délicate. La mise en scène enrobe la vie de ces personnages avec un sens de la mise en scène éblouissant, qui semble se calmer petit à petit pour trouver une intensité inouïe dans des plans pourtant d’une simplicité sidérante. Les champs contre-champ ont rarement été aussi beaux et intenses que dans ce film. « les jeux des nuages et de la pluie » serre les cœurs, bouleverse plus ou moins, et suscite des réactions vives car le film va, il est vrai, à l’encontre des habitudes du cinéma français. Vieilles habitudes que ce film semble évacuer d’un revers de main pour laisser place à un parfum unique, irrésistible et persistant. Un petit chef d’œuvre !
Expliquer les jeux des nuages et de la pluie n'est pas chose facile. Tenter de résumer son scénario non plus d'ailleurs. Je me lance. Que se passe-t-il donc durant les 90 minutes (qui en paraissent pourtant moins) que dure le film ? Benjamin de Lajarte commence par une courte scène, totalement silencieuse. Un homme chinois (Simon Yam) vient de gifler sa femme (Heling Li). Ils se séparent. A partir de là, tout démarre. Cette gifle va entrainer le destin de six personnages – qui ne connaissent pas – dans une course qui durera toute la nuit. On se laisse happer et toucher par tous ces personnages qui se cherchent, s’évitent, se trouvent, se rejettent… La réussite de ce film réside dans sa narration, à la fois fluide et surprenante, servie par des acteurs au cordeau. La lâcheté d’Alain Chamfort côtoie l’irresponsabilité de Simon Yam. La candeur du détective fait face à la révolte de la femme chinoise. Le désarroi de la magicienne... Le scénario est transcendé par une réalisation aux plans magnifiquement éclairés. Si le film n’est pas parfait (une musique un peu omniprésente), il est tout de même immanquable.
"We all needs wyoming". L’originalité est ici le mot pour définir ce film. Sept personnages en quête de l’autre, d’une nouvelle vie, d’une reconstruction dans une sorte de dédale qui livre peu à peu sa solution au travers d’un film émouvant. Le film est un formidable défilé de personnages venant des 4 coins du monde et semble porté par des influences tout aussi diverses. (Comment ne pas penser à Altman, à Hou Hsiao-hsien...) qu'il parvient à brasser en lui apportant sa touche personnelle. Simon Yam (très drôle), Alain Chamfort (la classe), Dana (hystérique), Hiam Abbass (Hypnotique) et j’en passe, se percutent dans le film avec un sens réel du récit et de l’ellipse. On se retrouve face à des images soigneusement composées qui contribuent à créer un univers que l’on a du mal à rattacher à un autre film. L'image est lèchée, la bande son en osmose, et la sélection de quelques morceaux un peu plus groove (voir les scènes dans le restaurant qui place Dana et Yam dans une sorte de jeu musical réjouissant) fournissent une aide efficace pour laisser le spectateur respirer, lui donner un peu de répis avant d’être face à des scènes plus sombres. S’il commence son histoire au pas de course, peu à peu, on sent que le réalisateur se sent réellement concerné par le sujet. L’émotion s’installe pour ajouter à la fin une touche de romance, les personnages fendent l’armure et laissent tomber les masques. "Les jeux…", c'est le genre de films qu'on regarde avec le sentiment de ne pas encore avoir vu quelque chose de semblable, le genre de films qui donne au septième art une bonne raison d'exister.
Les jeux des nuages et de la pluie est bel et bien un virage ô combien espéré dans le cinéma français. C’est bien un vrai film d’auteur mais qui évite tous les codes éculés du « film d’auteur français ». Ici, même si Benjamin de Lajarte apparaît finalement plus proche d’un Altman ou même d’un Wong Kar Waï – ce film reste étrangement bien français. Et c'est tant mieux, car on a peu l’occasion de s’en féliciter. Benjamin de Lajarte ne verse jamais dans la psychologie car ses personnages sont dans l’action... Sa caméra est d’ailleurs presque toujours en mouvement, mais jamais gratuitement. Elle vient toujours épouser au sens de la scène. Elle s’immobilisera finalement pour s’effacer devant la densité de ses personnages et ses acteurs. Voir les dernières scènes (géniales !!) où le détective américain (John Mc Lean – une révélation) déclare sa flamme à Li Tchin, la femme chinoise . Saluons l'interprétation irréprochable d’Alain Chamfort – étonnant (à quel point qu’on se demande pourquoi personne n’y avait pensé ?), de Simon Yam (jouant un contre emploi saisissant), d’une Audrey Dana méconnaissable et de Hiam Abbass qui livre dans ce film une de ses meilleures performance. Certes les Jeux des Nuages et de la Pluie a aussi ses défauts : on aurait souhaité qu’il approfondisse plus l’histoire des magiciens, par exemple. Mais on saluera la sortie de ce film qui augure un renouveau tant attendu du cinéma français.
Le film terminé, encore sous le choc, on se dit que chaque personnage de ce film aurait pu chacune donner un long-métrage à part entière. Lajarte a les moyens de son ambition : son style original, élégant, efficace parle pour lui. On y croit, on applaudit et on en redemande !
Scénario pittoresque, réalisation intéressante, acteurs principaux jouant à un haut niveau, ce film possède cette « magic touch » qui se fait rare au cinéma.
Réalisé par Benjamin de Lajarthe dont c’est le premier film, les Jeux des Nuages et de la Pluie est une sorte d’ovni captivant nous entrainant dans la quête de six personnages le temps d’une nuit. Si le scénario paraît tout d’abord complexe, par ses entrelacements de personnages et d’histoires, par son aspect cosmopolite, on découvre très rapidement que par sa réalisation toujours juste, son sens de l’image et ses personnages superbement travaillés, que ce film tient du petit chef d’œuvre. Le long-métrage commence sur les chapeaux de roues, et on s’embarque dans cette fresque intimiste sans aucun temps morts. On suit des personnages, on les perd, on les retrouve avec plaisir, et le chemin faisant on assimile avec aisance tous les rouages de cette histoire complexe. Sans parler de cette scène incroyable, ou la vivacité du récit s’interrompt brutalement, pour un face à face poignant et silencieux avec un vieil homme mourant, on atteint des sommets en terme d’émotion à la fin du film avec le comédien américain John Mc Lean, remarquable découverte, et qui nous fait verser quelques larmes dans un monologue de toute beauté. Bref, on est conquis de bout en bout, jusqu’aux scènes finales qui nous éclairent magnifiquement sur la vraie nature des personnages et de leurs failles. Même si on relève quelques maladresses ici et là, les jeux des nuages et de la pluie restera sans aucun doute le film français le plus atypique et le plus surprenant de cette dernière année.
Ce type de film, on l’adore ou on déteste. Si vous adorez des films du moment qui apportent soutien et réconfort, passez votre chemin ! Ce film français, et pourtant sous-titré est un charivari amoureux qui va partir dans tous les sens, et qui va mettre en scène des êtres qui ne savent plus où ils en sont, et qui sont souvent, il faut bien le dire, dans des situations pitoyables. Mais ces personnages continuent à avancer là où tant d’autres baisseraient les bras. Magistral et à voir car le film est prenant et sur-prenant.
C'est un film d’amour, mais ce n'est pas seulement un film d’amour. C'est aussi un film noir, un film sur la peur de la mort, c'est aussi un film sur la communication, c’est un poème urbain. Le réalisateur a retenu les leçons du cinéma américain chinois et américain, qu’il a complétement assimilé. Il donne son importance aux plans, sait quand il faut être rapide, quand il faut etre lent, sait écrire ses dialogues, attache une importance à l'ambiance, à la lumière qui transcende le tout. Etait il intéressant de refaire un enième film d’amour ? Oui, mais d’une facon suprenante, différente et avec style. Ces personnages sont-il mauvais, laches ? Aucune importance, personne ne les jugera. Magnifique scène ou on comprend que la mort rode, que la vie ne durera pas toujours et qu’il est necessaire d’agir, et l'émotion finit par nous saisir comme une récompense. Rideau et chapeau l’artiste !
Si je met 5 étoiles à ce film c’est parce qu’il m'a cloué sur mon fauteuil et m’a fait oublié mes popcorns (véridique !). Et je suis fan des popcorns. Je me suis fait avoir et rien que pour cette prouesse : 5 étoiles.
Il y a des films qu’on va voir par hasard, ce qui est mon cas, et qui se révèlent être une magnifique surprise. Et "les jeux des nuages" est de ceux-ci. On sort de la salle en se demandant si on a pas loupé d’autres films comme celui-ci, par manque de curiosité.
Attention, film très très fort, très spécial : un vrai plaisir de voir toutes ces pièces du puzzle trouver petit à petit leurs place. On suit ces personnages que tout sépare avec un vrai bonheur, dans du bon spectacle. Le défaut du film est peut-être là aussi : On sort de la salle avec une sensation d’avoir encore avoir à mettre les choses en place.