Comme un lion est le deuxième long métrage de Samuel Collardey, après L'apprenti.
Alors qu’il voulait réaliser le portrait d’un jeune français issu de la classe populaire intégrant une équipe de foot, Samuel Collardey a rencontré un jeune sénégalais dont l’histoire est similaire à celle racontée dans Comme un lion. C’est donc en écoutant son témoignage que le réalisateur a décidé de remanier son scénario autour des aventures de ce jeune homme, incarné par Mytri Attal.
Comme avec L'apprenti, Samuel Collardey mêle fiction et réalisme. Il précise : "Je voulais poursuivre cette expérimentation de la frontière entre documentaire et fiction, mais en explorant cette fois l’autre face : celle d’une fiction dévorée par le documentaire". C’est dans cette optique que le réalisateur a engagé à la fois des acteurs professionnels et des amateurs.
Le réalisateur Samuel Collardey ne voulait pas d’un acteur professionnel pour incarner le personnage de Mitri. Il s’est rendu dans le village de l'un de ses amis au Sénégal et a commencé à observer les adolescents en train de jouer au foot. C’est là-bas qu’il a rencontré Mytri Attal. Il raconte : "J’ai été séduit par sa vivacité, c’est un gamin incroyablement vivant et volontaire."
L'Afrique est un continent que connait bien Samuel Collardey, puisqu’il y a séjourné à plusieurs reprises depuis l’âge de 18 ans, en effectuant des voyages avec pour seul bagage son sac à dos. Il a ainsi visité notamment le Burkina et le Mali.
Marc Barbé incarne un entraineur de football qui va venir en aide à Mytri Attal. Plutôt poète et intellectuel dans la vie, il a fallu totalement transformer l’acteur qui, pour parfaire son rôle, a observé durant quatre jours un véritable entraineur du centre de formation de Sochaux. Samuel Collardey raconte avec humour : "Lui choisir des fringues chez Décathlon, c’était un peu contre-nature."
Samuel Collardey revendique ouvertement l’influence du film Passe ton bac d'abord de Maurice Pialat pour la scène du mariage où la fiction se mêle au documentaire. Le réalisateur a convié les acteurs vers midi et le tournage de cette scène a duré jusqu’à 2 heures du matin.
Filmer un sport très populaire et très présent dans les médias n’est pas quelque chose de facile. Aussi, Samuel Collardey a décidé de chorégraphier les matchs. En éliminant la captation documentaire des matchs dans son film, le réalisateur n’a ni dépassé son budget, ni ses délais de tournage.
Pour son deuxième long métrage, Samuel Collardey a d'abord pensé qu'il pouvait ne pas exercer la fonction de cadreur, comme c’était le cas pour L'apprenti. Mais il s’est vite rendu compte que cela lui était indispensable pour mener à bien son projet. Il ne se sentait pas à l’aise avec l’idée d’être "seulement" un directeur d’acteurs.
Dans L'apprenti, son précédent long métrage, Samuel Collardey livrait le portrait d’un jeune paysan sur les plateaux du Hauts-Doubs. Avec Comme un lion, il traite de la classe ouvrière et du travail dans les usines puisque le club qui accueille le héros n’est autre que le FC Sochaux, appartenant à l’usine Peugeot, située juste à côté du terrain d’entrainement.
L’univers du ballon rond inspire les cinéastes français, puisqu’en 1979 Jean-Jacques Annaud réalisait Coup de tête, en 2001 Fabien Onteniente proposait 3 Zéros et plus récemment Olivier Dahan formait son équipe avec Les Seigneurs.