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conrad7893
305 abonnés
1 679 critiques
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3,0
Publiée le 28 février 2014
en ce qui me concerne, ce film ne m'a pas déplu malgré un final attendu mais bon Jeanne Moreau très bien dans le rôle de cette vieille dame, elle porte le film
Son premier film, Klass, hélas inédit en France, était une claque. Le même thème que Elephant de Gus van Sant, en plus violent et radical. Son deuxième, Une estonienne à Paris, est d'un tout autre acabit. Un ton doux/amer, une sourde mélancolie, dans cette histoire qui confronte deux estoniennes aux trajectoires opposées, l'une, fantasque, ayant rejeté ses racines depuis longtemps ; l'autre, terre à terre, découvrant Paris et sa froideur. Le schéma est classique, l'évolution des rapports entre ces deux femmes assez attendue. Il n'empêche, la délicatesse de la mise en scène d'Ilmar Raag, sa douceur malgré les cruautés et humiliations subies, font leur oeuvre, l'air de rien. Laine Mägi tient joliment tête à la roublardise d'une Jeanne Moreau impériale. Un joli film, en fin de compte, d'une grande finesse psychologique qui garde avec lui certains secrets de ses deux héroïnes.
Honnêtement le film m'a plu...Il met en scène des solitudes qui se rencontrent....Jeanne Moreau est parfaite dans son rôle de vieille femme acariatre qui "agresse" par son attitude tout le monde ou du moins est foncièrement antipathique....... C'est un film beaucoup plus chaleureux qu'une première impression peut laisser croire, éloigné de la froideur d'un Haneke par exemple (je trouve)..... c'est une relation entre une mère, son "fils" et une nurse estonienne chargée d'aider Jeanne Moreau vieillissante...En début de film et à certains moments le film a de beaux extérieurs sur l'Estonie , sur Paris, accompagnés de doux moments de jazz, il m'a semblé reconnaitre du Miles Davis.... Cela fonctionne bien, avec empathie et au final on sort de la salle en ayant l'impression que l'on ai chargé d'émotions......J'ai aimé....
Des très bons acteurs, c'est certain, et j'avais jamais vraiment vu Jeanne Moreau dans un rôle. Si j'avoue avoir foncé vers le film après la bande annonce touchante de petit film français aux charmes certains, avec en plus une garde robe toute significative de Jeanne Moreau, et pensais pouvoir me délecter d'une histoire sentimentalement complexe dans cette triangulaire étonnante, j'ai été un peu déçu.
D'une part, on ne peut pas s'empêcher de faire le rapprochement avec "Tatie Danielle", mais en terriblement peu crédible, s'ajoutant à cela le changement brutal de relation entre l'estonienne et la matrone. En dix minutes, passez de la méchanceté au don du trench Burberry, assez peu convaincant de la part de la réalisation. Reste ma déception d'une fin tellement nécessaire, avec quelques mots dans sa langue natale de la si terrible Jeanne Moreau, mais en vain....
Cependant, reste une bonne histoire, des acteurs captivants, et quelques scènes touchantes. J'ai découvert cet acteur absolument au physique et la voix charmeurs et surtout cette estonienne attachante, et faussement renfermée qui s'épanouie progressivement.
Fait de sensibilité de bon aloi,ce film sonne juste même s'il apparaît comme une pièce de théâtre portée à l'écran; le scénario de la vieille dame indigne ou insupportable qui finit par s'attacher à la victime qu'elle fait sadiquement souffrir a déjà été utilisé précédemment mais on aimera ce film pour le duo magistral formé par Jeanne Moreau et Laine Mägi.
J'ai vu ce film récemment car j'ai acheté le DVD à l'aéroport de Tallinn ... Pas un chef d’œuvre certes, mais il y a des raisons de le visionner pour le jeu de l'actrice Estonienne qui joue bien son rôle de rigide infériorité face à des patriotes ayant connu des trajectoires bien différentes ; et puis c'est rare de voir l'Estonie, même brièvement comme au début de ce film.
Dès la bande annonce, j'ai su que j'allais aimé. Et, ce soir, ça n'a pas loupé! ;) Jeanne Moreau est excellente dans son rôle qui n'est pas sans rappeler une certaine Tatie Danièle par moment. Mais j'ai surtout aimé Laine Mägi, douce, touchante, vraie. Ce film n'est en rien exceptionnel, mais ce n'est pas ce que l'on demande d'un film. Il nous faut une histoire qui nous procure des émotions. Là, c'est réussi. Des moments drôles, d'autres plus dramatiques, le résultat est convainquant.
La communauté estonienne de Paris parait bien réduite et peu soucieuse d'y maintenir sa cohésion. Inspiré par l'histoire de sa mère, Ilmar RAAG réalise une histoire d'aspirations affectives refoulées entre des personnages emprisonnés dans leurs passés. A la chronologie appliquée de plans sous exposés succède la révélation de ces amours inattendues dans un Paris bourgeois, désuet mais authentique. Film d'un étranger aussi amoureux de ce Paris là, "Une Estonienne à Paris" élève Jeanne Moreau au statut de sublime égérie du grand âge et de l'indicible romantisme de la capitale.