Anglade honore le cinéma français depuis des années, et encore aujourd'hui, le talent reste quasi-intact.
Les deux réalisateurs se sont inspirés d'un grand monsieur, Claude Sautet, et plus particulièrement de son long métrage "Nelly et Monsieur Arnaud" (très certainement), où un certain Jean-Hugues Anglade avait joué dedans. Les étagères se vident, à la fin, comme une nouvelle histoire qui commence. On plonge dans un petit monde dramatique, avec les histoires qui s'enchaînent. Trois amis se connaissant depuis 30 ans, et qui vont avoir de douces altercations au fil du temps. Mais ce qui rend ce film plaisant, et même plus chaleureux, si j'ose dire, que le film de Sautet, l'ajout d'un élément primordial pour réussir à captiver le spectateur, l'humour. Un humour fin, qui casse bien le scénario peu emballant, car vu et revu. Le scénario, assez vieillot justement, mais qui a été quelque peu revisité, et renvoi une certaine plaisance. L'intelligence des deux cinéastes ; relier avec comédie ces évènements qui bouleversent plus ou moins la vie des personnages. Une question se pose en regardant ce film : Devons-nous accepter la folie ? La réponse dans la question. Pas d'âge pour aimer, ce qui est bien montré dans ce film, avec le personnage qu'incarne Anglade, qui frôle le ringardisme absolu. Malgré tout, cet homme qui ne cherche pas à séduire, plaît. Veut-il plaire ? Homme à la cinquantaine, qui se recroqueville, qui se pose peu de questions sur son avenir. On notera que la plupart des rôles de Anglade sont anodins. On ne sait pas comment il gagne sa vie, si il a une famille. Exactement comme dans le film 37.2, où Anglade joue le rôle d'un jeune homme sans avenir, qui collectionne les petits boulots pour se nourrir et nourrir Betty (Béatrice Dalle), lui apporter un confort qui pour lui, n'a pas de prix, ou encore dans Mineurs 27, rôle du vieux salopard, qui n'est obnubilé que par la coquinerie. Rôles ingrats, magistralement interprétés par ce grand acteur. Globalement, le film se porte bien, avec des comédiens compétents. A noter que le rôle D'Ana Girardot était délicat, Un rôle qui s'essouffle, surtout vers la fin. Le film laisse entrapercevoir le bon côté des choses, et ne penche pas vers une dramatisation de la "bêtise" humaine.