Reprise de mes critiques après une période sans, avec Point Break, remake du métrage de Bigelow. Bon, pour moi un film qui se définit en deux mots : générosité et extrême naïveté.
Le film est généreux, dans le sens où il en donne pour son argent niveau cascade. On a un peu de tout, et globalement, avec des décors et des paysages corrects et une belle exécution, ça passe bien, et c’est dynamique. Le rythme est assez soutenu, le film est un métrage d’action décent. A noter quand même que le réalisateur est moins à l’aise dans les fusillades et scènes d’action bourrine, dès lors qu’on échappe au sport extrême.
Mais cette générosité ne suffit pas à faire oublier la grande naïveté du film. Propos écolo très léger, personnages caricaturaux, séquences téléphonées, incohérences nombreuses, Point Break est un film délicieusement naïf comme on pensait ne plus pouvoir en voir sur nos écrans. Un film qui pense qu’en 2015 on peut encore séduire l’amateur d’action uniquement avec de l’action. Il y a des choses gentillettes, des idées qui, développées, auraient réellement pu actualiser le premier métrage, mais c’est trop rapide, trop léger, trop superficiel, on peine à accrocher au scénario vraiment en carton.
Les acteurs ne sont pas si mauvais que je craignais. En dehors d’une Teresa Palmer transparente, on peut pas dire que les interprètes n’essayent pas de se démener, mais comme je l’ai dit, personnages caricaturaux et dialogues convenus ne peuvent guère les aider. Reste une confrontation parfois intéressante entre Ramirez et Bracey, et les deux anciens, Ray Winstone et Delroy Lindo qui semble aimablement s’amuser avec des personnages risibles tant ils sont peu dégrossis.
Je ne vais pas le cacher, ce Point Break ne m’a pas enthousiasmé, mais ce n’est pas non plus un immonde ratage. Se concentrant trop sur l’action, il loupe pas mal d’autres choses, mais au moins on sent un film généreux, et qui, sous sa couche épaisse de naïveté, semble au moins avoir un message sympathique à faire passer. Donc un film pas terrible, mais au moins, plus maladroit qu’avare et ça c’est bien. 2