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Iron-Kikou-38
29 abonnés
17 critiques
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4,0
Publiée le 31 mars 2013
Un très bon film qui retrace cette période politique avec Pinochet au Chilli à travers la campagne de publicité entre le "Oui" et le "Non". Un film qui représente bien la notion de lieux et forme du pouvoir ^^( recommander pour tous ceux qui passent le BAC ,avec Espagnol en LV2 ;P )
Sujet fédérateur et positif malgré le titre, star internationale en tête d'affiche... soit tout le contraire du précédent film de Pablo Larrain, l'austère mais très intéressant "Santiago 73 post mortem". Visiblement, "No" s'annonçait sous de trop bonnes auspices pour le réalisateur chilien. C'est la seule explication possible pour sa mise en scène désastreuse et extrêmement maniérée, sabotée par un nombre incalculable de contrejours moches et une association bancale d'images d'archives et de scènes jouées ou reconstituées. Larrain donne l'impression d'avoir eu peur de s'abaisser à faire un film populaire et de décevoir son cercle premier d'admirateurs (faussement ?) intellos. Peur injustifiée vue le torrent de critiques positives qui arrosent ce film. Forcément, vu le sujet... Franchement, qui aurait envie de dire du mal d'un film qui donne le mode d'emploi pour se débarrasser pacifiquement d'une dictature ? Et ce, quand bien même le type à l'origine du renversement est une sorte de Jacques Séguéla local, personnage ambigu qui joue alternativement et parfois simultanément la carte du cynisme et celle de l'engagement et qui retourne contre la dictature ses propres armes idéologiques. Mais là encore, avec une sorte de snobisme forcé et, j'espère, inconscient, Larrain se focalise presque exclusivement sur le rôle qu'ont joué les intellectuels ou les artistes (certes populaires) dans le référendum. Le peuple n'est quasiment pas représenté et ce qu'il peut y avoir de méprisant dans l'attitude des publicitaires vis-à-vis du peuple, on le retrouve malheureusement dans les choix de Pablo Larrain (aberrant, par exemple, de ne pas montrer le spot du footeux Carlos Caszely et de sa mère, torturée sous la dictature). Tout cela est bien dommage parce que, oui, le récit est passionnant, il offre une belle réflexion sur le choix des armes en politique et a bien évidemment une portée universelle, en plus de délivrer une bonne leçon d'histoire chilienne (même si le film laisse faussement penser qu'on est passé en un claquement de doigts de la sujétion à la liberté, sans préciser que la transition démocratique aura quand même eu son lot de couleuvres à avaler, notamment l'immunité de certains criminels, Pinochet en tête). C'est très bien mais on ne peut pas s'empêcher de penser qu'un documentaire bien foutu aurait largement (mieux) fait l'affaire.
Tout en étant léger et utilisant l'humour, ce film nous montre le rapport intéressant entre le publiciste et la politique. La , c'est pour la bonne cause, un dictateur sur le déclin qui aurait pu continuer encore quelques années à diriger le pays, avec l'arrogance et le cynisme de la classe politique en ne s'est pas rendu compte qu'une campagne publicitaire pouvait réveiller la population et faire voter les abstentionnistes et ceux qui ne croyaient plus possible de faire valoir leurs droits. Le thème de la joie et du "no mas" a fait ressurgir le gout de la vie , le gout du bonheur, enfoui pendant des années dans l'inconscient de la population. Celle-ci a eu le choix entre le gout du souvenir du malheur et la plainte légitime mais empreinte de morbidité et l'affirmation d'un désir d'avenir riant. Ce qui est intéressant c'est l'évolution de la campagne elle-même qui au départ effectivement ressemble à un bonbon acidulé mais qui au fur à mesure intègre les souffrances passées et les montre à travers ceux qui n'oublieront jamais. On se rend compte également pourquoi les publicitaires sont essentiels dans les victoires et défaites des candidats de toutes les démocraties du monde et de la fragilité des choix des citoyens. Cela donne le vertige de penser que la manipulation de l'opinion fait partie de nos sociétés et qu'il est difficile d'y échapper.
Allez , fi de tout snobisme : oubliez le politically correct , ce film est très médiocre, c'est tout Et l'histoire de cette publicité- campagne n'a pas d'intérêt, en plus ne montre rien de ce qui a fait voter le peuple contre Pinochet. Oubliez les critiques convenues et évitez...
Film très intéressant autour d'un point de l'histoire que je connaissais pas tellement je l'avoue. Un grand garcia bernal.. la manière dont le film a été filmé est assez originale le coté vieux film nous permet de rentrer dans l'ambiance. Par contre, c'est un film lent.. et qui me l'a semblé d'autant plus n'ayant pas choisi le meilleur ciné et les meilleurs sièges... mais bon film a voir! si on aime ce genre de film!
Le film traîne un petit peu en longueur à un moment mais c'est un vrai régal pour les fans de pubs ! J'ai l'impression que le climat présent à l'époque est bien retranscrit à l'écran. Point positif ? La chanson "Chile, la Alegria ya viene" reste bien en tête :)
Une comédie dramatique très sympathique et fraiche, un moment crucial de l'histoire du Chili retracé avec précision, sarcasme et émotion. A un moment clé de l'histoire chilienne, le scénario retrace la création de la campagne publicitaire pour soutenir le non au référendum pour maintenir le général et dictateur Pinochet au pouvoir pendant huit années de plus, une aventure publicitaire et humaine qui laisse le spectateur s'immiscer dans la vie de ce publiciste bosseur mais convaincu, et incarnation d'un Chili divisé et décrit avec autant d'humour fin que d'émotion pure. Star du cinéma indépendant de toute le continent américain, Gael Garcia Bernal incarne ce publiciste de l'ombre avec autant de détachement que de justesse, un équilibre qui lui donne le beau rôle mais il peut compter sur de bons seconds rôles, tous incarnant un visage d'un Chili divisé face a choix décisif pour leur avenir. En optant pour une esthétique rétro style VHS des 80's, Pablo Larrain nous permet de s'immiscer dans ce récit vu a échelle humaine et jamais en repoussant le spectateur dans son fauteuil, on est pris dans le suspense et le stress de ce moment d'histoire passionnant. Une très belle comédie dramatique, drôle, maline, émouvant et immersive du début a la fin.
Le sujet est tout à fait passionnant : comment des méthodes publicitaires "modernes" ont permis de faire tomber une dictature, et pas n'importe laquelle, celle de Pinochet. Heureusement qu'on est happé par le propos car la forme elle, est vraiment exaspérante. C'est prendre le spectateur pour un idiot que de faire ces images sales, mal colorisées, mal cadrées, histoire sans doute de prétendre reconstituer l'esthétique télévisuelle des années 80. Les intimidations qu'ont subies les partisans du NON ont sans doute été beaucoup plus beaucoup pus fortes que ce qui est montré, mais globalement le film restitue bien cette épisode formidable de l'histoire chilienne.
Un sujet intéressantr très bien traité. On y suit avec intérêt la mise en place de la campagne de comùunication politique pour faire sortir pinochet et se laisse facilement prendre dans le climat de tension qui l'entoure.
Vu hier au cinéma des cinéastes. Le parti pris du film (caméra, photo, couleur...) déconcerte au début, donnant une impression brouillonne comme un mauvais documentaire ORTF des années 70 alors que le film est censé se passer en 1988. Très vite, nous sommes emportés par l'histoire de ce jeune publicitaire père de famille, victime de la dicature, mais tourné vers l'avenir et campé avec charme et détermination par Bernal. Le film traite avec intelligence, non de la chute de la dicature de Pinochet et de toutes les dictatures à la fin des années 80 (Chili, Afrique du Sud, Europe de l'Est...) mais de l'abandon dans cette même période des utopies alternatives. Finalement, Pinochet, la CIA et les militaires ont gagné : les tenants du no annoncent l'ère du libéralisme économique, de la mondialisation et de la communication, abandonnant tous leurs idéaux révolutionnaires.
Le sujet du film est suffisamment intéressant pour passer sur les chichis (pas trop nombreux) d'images surexposées, aux couleurs baveuses... Le format 4/3 est en revanche tout à fait justifié puisqu'il s'agit de tourner des clips pour la campagne télé contre Pinochet, et qu'on n'était pas encore au format actuel de 16/9. C'est un plaisir de voir la victoire du non et la défaite du vieux salaud, grand ami de Mme Thatcher!
Bon film, avec un bon Gael Garcia Bernal, filmé très simplement, qui pose des questions troublantes sur la démocratie, la conscience d'un peuple, le consumérisme, et la publicité. Il en ressort une vision du monde assez pessimiste, malgré le succès de la campagne du "non". Ce constat ambigu a le mérite d'être original et fort.
"No" entre dans la catégorie du film historique en s'intéressant au référendum qui mit fin à la dictature de Pinochet au Chili. A la manière de "Argo", le film scénarise cet évènement historique avec un regard décalé d'aspect anecdotique qui révèle pourtant tous les enjeux de l'époque. Un sujet pas sans intérêt, sur la campagne publicitaire menée par le camp en faveur du "non".
L'aspect surprenant du film est le choix d'une vieille esthétique. Le rendu des images peut paraître assez déroutant, un fomat 4/3, une qualité d'image mauvaise, un mélange d'images d'archives. De cette façon, le réalisateur chilien nous plonge immédiatement dans l'ambiance rétro des années 80 et mène une bonne reconstitution de la période.
En tête d'affiche, Gael Garcia Bernal interprète le rôle du publicitaire créatif, toujours avec un jeu plein de charme et beaucoup de naturel.
Malgré l'efficacité du sujet, la facture statique du montage manque souvent de consistance. Le suspense retombe à plusieurs reprises, car les scènes tournent parfois en rond, et les longueurs s'installent. Le milieu du film peut vite faire décrocher...
Un sujet intéressant, un choix esthétique controversé, sauf que malgré la présence de Gael Garcia Bernal l'ennui n'est jamais très loin...