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Tony L'Ambassadeur
35 abonnés
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3,5
Publiée le 6 février 2015
Comment gagner la liberté à coups de publicité?! Une véritable bataille est engagée entre la dictature menée par Pinochet et ses fervents opposants, les partisans du « NO ». Le savant mélange de scènes reconstituées, de vidéos d’archives ou de scènes pleinement fictives apporte une véritable crédibilité au film. En revanche, celui-ci peine à démarrer et je n’ai pas réellement compris l’impact ou l’intérêt d’intégrer la vie privée de René Saavedra. Heureusement, Pablo Larraín reconstitue avec brio le Chile de 1988 et nous entraine avec intérêt dans cette bataille pour la liberté. Je dois avouer que je suis curieux de voir les films précédents de P. Larraín et de plonger dans les origines de cette période de l'histoire du Chili. Voici un film qui devrait figurer dans la liste des documents pédagogiques de l’éducation nationale. Cette bataille historique est exemplaire et permettrait aussi de donner lieu à des réflexions sur la place que l’on accorde aux médias de nos jours...
Le film nous fait vivre un moment historique du Chili, la fin de la dictature de Pinochet. C’est résolument politique, un peu documentaire. C’est renforcé par la façon de tourner, les images font style caméra amateur. Il y a également de vrais documents d’époque, les campagnes publicitaires des deux camps (Si et No), des discours de Pinochet. Intéressant mais sans plus.
“No” raconte un des faits historiques les plus étranges de l’histoire contemporaine : la chute de la dictature chilienne d’Augusto Pinochet, sans manifestation, sans violence, sans révolte aucune, uniquement par le pouvoir des urnes. Sous la pression de la communauté internationale le pourvoir chilien est obligé de mettre en place un référendum pour que les chiliens choisissent ou non de garder Pinochet comme président et donc le maintient de la dictature. Pour que le peuple puisse vraiment faire un choix l’opposition et le pouvoir vont avoir 15 min chaque soir pendant 27 jours pour exprimer leurs convictions. Sur ces faits réels Pablo Larrain, retrace la création de la campagne du No par une équipe avec à sa tête un jeune publicitaire. Avec un format vidéo qui imite les images d’époque le réalisateur nous replonge dans ce Chili de la fin des années 80 où entre peur et espoir et grâce à une idée simple de génie la campagne du No va l’importer et balayer 15 ans d'oppression. On suit avec étonnement les péripéties de la création de cette campagne atypique dans un contexte de tension où le pouvoir, qui ne peut l'interdire au risque de se mette la communauté internationale à dos, tente de ralentir par la peur l’équipe qui fabrique la campagne d’opposition. On voit les luttes intestines de cette dernière qui muselée depuis 15 ans cherche à mettre à jour les horreurs de la dictature, les convictions politiques diverses de ces membres et qui se heurte au pragmatisme de ce jeune publicitaire qui n’y voit que contre-productivité. On s'aperçoit également de l’aveuglement de caciques du pouvoir qui croyant qu’ils ne peuvent pas perdre ne prennent pas la mesure de l’impact réel de cette campagne. Un film très instructif et pas didactique, qui dans une forme légère rend compte d’un moment unique de l’histoire mondiale où la dictature d’un pays a été renversée par un vote. Un film magnifique à ne pas louper.
Pablo Larrain retranscrit un pan crucial de l'histoire chilienne, qui contre toute attente, permit la chute du dictateur Pinochet. A travers des images d'archives et les spots de la campagne du référendum, nous sommes plongés en 1988. Le réalisateur pousse l'immersion en filmant avec le matériel de l'époque, ce qui permet une connexion directe entre les images d'archives et le film. Ce parti pris est aussi le seul défaut du film car l'image, forcément, n'est pas belle.
Un film historique intéressant à défaut de transcender les limites du genre. Ne laissons pas les apparences nous leurrer, ce "No" est en fait une affirmation, un projet de vie et d'avenir.
Malgré un sujet accrocheur, "No" n'est pas parvenu à faire vibrer ma corde sensible. J'ai plus eu l'impression de regarder un documentaire qu'une fiction et je n'ai ressenti aucune émotion que ce soit du rire ou des larmes. Cependant, en dépit de son caractère plat, "No" se visionne sans déplaisir mais ne fait pas passer le moment inoubliable promis.
Comment un spécialiste de la pub pour soda dirige la campagne du "no" lors du référendum qui permit au peuple chilien d'exprimer son rejet du dictateur Pinochet. Alors que les opposants historiques veulent mettre en avant leurs souffrances, le héros décide de montrer la joie et l'espoir, sous des aspects colorés et volontairement vendeurs..et réussit son coup. Le réalisateur choisit de donner une forme quasi-documentaire avec des images parfois cheap, entrecoupés d'archives. C'était risqué, mais c'est passionnant presque jusqu'au bout: quand on apprend que le non a gagné, il n'y a plus de suspens ! Oui je sais c'est historique, mais vu d'ici cette épopée médiatique est étonnante, voire passionnante par les questions éthiques qu'elle pose. Éventuellement le film nous donne de l'optimiste, on en a besoin par les temps actuels !
Filmé à l'ancienne pour une meilleure immersion, "No" nous fait découvrir un aspect de l'histoire chilienne, le renversement de la dictature Pinochet. Ce film se présente davantage comme un documentaire, par son coté historique bien entendu, et également par sa caméra ; la campagne "publicitaire" défendant le NON et les barrières rencontrées rendront la chose très intéressante en alimentant naturellement notre curiosité, durant cette année 1988 parfaitement retranscrite à l'écran.
En 1988, Pinochet, dictateur chilien, oppressé par la communauté internationale, doit faire un référendum qui déterminera si il restera au pouvoir ou non. S'en suit une campagne publicitaire intense, car le parti du "No" n'a le droit que 15 mn par jour d'antennes alors que le "Si" (qui soutient la dictature) a toute la journée. Et finalement c'est un très grand pas pour le Chili qui a été fait. Et ce film retrace très bien le film, et la campagne publicitaire. Très fidèle, avec un grain particulier vintage qui fait que les images d'archives se confondent avec les images de 2013. Pas beaucoup d'anachronisme, très fidèle et intéressant avec l'acteur de "la Mauvaise Éducation" qui est toujours aussi bon et sexy. Enfin, la caméra n'est pas très moderne mais rappelle le passé. Enfin bref, la démocratie a permis au pays de se libérer, et c'est pour ceci que j'aime ce film.
Le film de Pablo Larrain ne manque pas d'audace et traite avec habileté d'un épisode méconnu (en France du moins) de l'histoire du Chili. "No" suit avec légèreté mais sérieux, l'engagement mené par un groupe de publicitaires et résistants politiques pour faire tomber la dictature de Pinochet. Un film enthousiasmant qui met en lumière l'engagement et la lutte citoyenne de quelques uns afin de mener le Chili vers la démocratie. Un sujet en phase avec notre époque où la participation citoyenne, la légitimité du pouvoir politique et le poids des extrémismes sont des sujets d'actualité.
1988. Pressé par la communauté internationale,Augusto Pinochet est contraint d'organiser un référendum justifiant son omnipotence sur l'Etat du Chili. Un jeune publicitaire,enfant du néo-libéralisme voulu par le dictateur va alors organiser la campagne du NON. Un pitch savoureux sur le papier. Et Pablo Lorrain privilégie ostensiblement la farce aux considérations politiques et dramatiques. Ce qui rend le film assez anecdotique il faut bien le dire. De plus,son choix de tourner avec une qualité d'image d'époque,style VHS et dans un style caméra à l'épaule de documentaire,ne favorise pas l'immersion. On n'arrive pas à se détacher de cette laideur visuelle. Quant à Gaël Gercia Bernal,on le sent investi par le sujet,mais son jeu minimaliste empêche les envolées emphatiques,qui seraient nécessaires ici. "No" est donc l'exemple même qu'un bon sujet n'est pas forcément synonyme de Graal.
Si je mets une aussi mauvaise note à No, c'est en raison de son fonds politique et non de sa forme. Voici un film qui fait l'apologie d'un publicitaire qui aurait joué un rôle prépondérant dans le passage de la dictature à la démocratie. C'est tout simplement de la falsification historique ! Si Pinochet a du lâcher une partie du pouvoir à cette époque, c'est avant tout en raison de la montée des luttes populaires : grèves, manifestations violentes dans les poblaciones, mouvements de guérilla qui prenaient de plus en plus d'ampleur. Certains secteurs de la bourgeoisie chilienne ont donc lâché le dictateur pour favoriser une transition en douceur, car un renversement par un mouvement populaire aurait eu de toutes autres conséquences. Le référendum n'a été qu'un aspect de cette transition. Le film oublie aussi que Pinochet, après son échec électoral, est tout de même resté général en chef des armées, membre à vie du sénat, donc très influent, que les prisonniers politiques n'ont pas tous été libérés et le nouveau président, Alwin, a mené, sur le plan social, la même politique que son prédécesseur. Les espoirs de la population ont donc été largement déçus : les riches ont continué à devenir plus riches et les pauvres plus pauvres. Mais les cinéastes, publicitaires et autres ont, eux, tiré leur épingle du jeu et ils ont le culot de s'auto-glorifier... La seule scène qui sonne juste, c'est lorsque le patron du héros, publicitaire pro Pinochet, récupère la campagne du non après la défaite du dictateur. Sinon, Bernal est excellent, comme toujours. Dommage qu'ils se soit prêté à cette opération.
La publicité peut être une arme pacifique pour faire vaciller une dictature. Ce film tiré d'une histoire vraie est, par la qualité de son interprétation et son style simple et non démonstratif, un long-métrage sincère et pudique sur un pays qui sort d'un long sommeil forcé.
Là où le film est le plus pétillant et explosif, c'est quand il met en scène avec plein d'humour la rivalité des campagnes publicitaires du No et du Si. Les images d'archive qui ponctuent le film sont très plaisantes et délicieusement kitch. Des prémices des pré-germements d'idées à la victoire finale bien méritée, le film mêle l'excitation de créer et le potentiel de changer la face (profil pour le Chili) d'un pays. Mais No ne raconte pas seulement le renouveau du Chili, il parle de ses hommes de l'ombre, qui sans que personne le sache, on une importance historique de taille. Beau et simple comme un arc-en-ciel.