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Mar Eli
1 abonné
72 critiques
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5,0
Publiée le 19 décembre 2019
Rose est candide, mignonne, charmante, on s'attache très vite à elle. Quand elle rencontre Louis, son monde vacille. Le synopsis est très original : une jeune fille participant à un concours de dactylographie. Ce film est excellent, nous montre la France de 1958, les tenues, les mœurs, les relations hommes/femmes. Romain Duris et Deborah François sont remarquables dans leurs rôles et on y croit fort. J'ai passé un moment incroyable en regardant ce film, le sentiment d'être allée des années en arrière et d'être passée par un ascenseur émotionnel : joie, tristesse, excitation, peur. Et tout le long du film : des rires.
Rose n'est pas douée comme secrétaire mais son patron va faire d'elle une championne de dactylo.
Alors oui, le scénario est barré mais bien servi par les acteurs. C'est une comédie romantique très sympa, on sourit, on se prend au jeu bien que ce soit assez fou.
Frais. On est dans la fin des années 1950 et Rose n’a qu’une envie c’est de quitter sa Normandie natale pour faire sa vie à la ville. Elle parvient à se faire embaucher chez un assureur et celui-ci va vite percevoir le potentiel de la miss en tant que dactylo. Il va l’inscrire à des compétitions de dactylo. En voilà une vraie belle comédie romantique ! C’est un genre un peu ingrat car tout a été fait mais Roinsard (dont c’est le premier long) parvient à créer une ambiance assez unique en reconstituant des 50’s idéales et totalement en contraste avec le monde d’aujourd’hui. Du coup, sans en avoir l’air, on parle de la condition des femmes, des stéréotypes et du sexisme dans deux sociétés qui semble dialoguer. Mais les grandes qualités du film sont ailleurs. Le récit parvient à maintenir son intrigue jusqu’à la dernière minute, un vrai suspens. L’interprétation est pile dans le ton. Duris campe parfaitement le rôle du séducteur malgré lui et de son côté, Déborah François est parfaite, sa beauté réaliste attendrit autant qu’elle séduit. Et puis c’est drôle pour de vrai et le film n’oublie jamais d’aller chercher le sourire du spectateur, même quand il centre son histoire sur l’aspect romantique de l’histoire. En bref, une comédie rare et une très belle surprise !
Avec ses faux airs de Potiche de François Ozon – qui est bien meilleur, cette comédie douce-amère à la thématique improbable (les championnats de vitesse de dactylographie) nous replonge dans la France de la fin des années 50. Si tout n’est pas réussi (un scénario un peu faible, des dialogues pas toujours inspirés, quelques séquences franchement ennuyantes,...) le tout se laisse regarder, notamment grâce au soin apporté aux décors et à la belle palette d’acteurs inspirés (Déborah François, Romain Duris, Bérénice Bejo, Mélanie Bernier, Nicolas Bedos, Miou-Miou, Eddy Mitchell, Féodor Atkine, Frédéric Pierrot,...).
Ce premier film de Roinsard est chic, rétro et glamour. Populaire c'est une comédie romantique autour d'un sport aussi insolite que la vitesse dactylographique dans la France en pleine reconstruction de l'après-guerre. Romain Duris, c'est la classe et le charisme assuré. Déborah François, c'est une fausse naïveté et une maladresse renversante. Le format est néanmoins un peu long et laisse place à quelques longueurs et la reconstitution historique quoi que réussie, est sans risque car peu de plans extérieurs apparaissent. On regrettera également les trop courtes apparitions d'une Miou Miou devenue trop rare.
J'ai adoré cette petite Rose Pamphyle. Jeune femme incroyablement moderne pour l'époque. On est alors au début des années 60 en plein pendant les Trente Glorieuses. Période de prospérité pour la France. Elle a du caractère et non pas un sale caractère. La nuance est importante. Elle tient tête aux hommes et en particulier à son patron alors qu'elle n'est qu'à l'essai. Elle brave l'autorité de son père qui veut la voir épouser un autre. Elle est fraîche. Naturelle. Volontaire. Et sa naïveté la rend touchante. Craquante. L'homme pour qui elle travaille va d'emblée détecter son potentiel et la coacher pour qu'elle devienne une championne de dactylo. Romain Duris est très intéressant dans la peau de cet assureur encore marqué par les ravages de la guerre se sentant incapable de donner sa confiance à une femme. Et comme un ancien amour d'enfance tourne toujours autour de lui, c'est encore plus compliqué de prendre une décision. Du coup, on ne sait plus trop qui rend meilleur l'autre. Finalement, ce sont les deux. Et c'est ce qui fait que c'est une belle histoire pleine de charme. Et avec une excellente reconstitution.
Etrange ... Pas d'enthousiasme, mais film pas déplaisant. C'est mignon et surréaliste. Mignon car la frimousse de Déborah François est touchante d'innocence. Surréaliste car cette histoire romantique centrée sur la performance dactylographique est ... absurde et kitschissime. Rien de renversant, mais un produit cinématographique bien fait et - malgré un scénario plutôt faiblard - étrangement sympa.
Changer l'art dactylographique en concours équestre où chaque participante se mue en poulain sur lequel parier est LA bonne idée de Populaire, le fil rouge qui brosse tant bien que mal - compte tenu de la longueur générale et des longueurs çà et là - le portrait d'une époque alors en transition sociale et culturelle, qui tisse une réflexion filée intéressante à défaut d'être pleinement convaincante sur l'illusion féministe puisque essentiellement encadrée sinon générée par des hommes. Alors la mise en scène tourne autour des personnages comme défilent les aiguilles d'un chronomètre, se borne à opposer compétitivité et sincérité amoureuse pour finalement faire triompher cette dernière. Peu de surprise au sein d'un postulat initial lui surprenant, empruntant ses couleurs et son atmosphère délicieusement désuète à deux œuvres majeures du cinéma populaire français dont le présent film est le contemporain : OSS 117 et Potiche, sans pour autant parvenir à les égaler. Manque une intelligence de chaque instant, manque une écriture légère qui aurait permis aux dialogues - surtout au début - de gagner en authenticité. Reste fort heureusement le duo principal, charmant, à la relation sadomasochiste bienvenue avec, comme intermédiaire fétichiste, la machine à écrire. Reste la composition musicale, entraînante et mémorable, qui restitue parfaitement l'esprit des années 50. On a l'impression, en considérant le film, d'assister au songe d'un Phantom Thread avant l'heure, version populaire. Comparaison révélatrice de ses grandes qualités.
Une comédie pas mal avec une atmosphère à l’ancienne plutôt appréciable. L’histoire est satisfaisante et Romain Duris et Déborah François sont convaincants, Déborah François est assez charmante avec son côté rétro. Tous les autres acteurs sont corrects et les images sont convenables. Les décors sont satisfaisants et le petit village de Lisieux est sympathique, le contexte de l’époque est très bien retranscrit. Les tenues des personnages sont convaincantes et les acteurs sont plutôt bien maquillés. Chaque objet et équipement est réussi et la maison de Louis est agréable. Les anciens véhicules sont bons et l’ambiance est assez plaisante. Les musiques sont acceptables et la romance entre Louis et Rose est bonne. Un film donc pas mauvais avec un sujet intéressant sur la dactylographie et un couple qui marche plutôt bien, dommage qu’il y est quelques longueurs...
Une comédie romantique qui traite de la fin des années 1950 et de compétition. De différence de classe sociale, le tout est situé surtout sur deux personnages mais avec un cadre spécifique bien reproduit à travers les autres personnages. Dans les limites du film il y a un vrai rendu de l'époque, de ses aspirations, son atmosphère et plus encore, les rapports hommes femmes, les mentalités et les préjugés. L'ensemble reste juste et léger tout en ne trichant pas ou peu sur le différentiel d'époque. C'est une romance avec des aspects historiques nuancés pratiquement plus authentiques que un bon nombre des films de l'époque qui pouvaient être des films d'auteur et ou idéologiques.
J’ai vu ce film deux fois. La première fois, je l’ai trouvé très drôle et l’ai trop aimé. Mais la deuxième fois, pas mal. Je suppose que c’est parce que entre ces deux séances, j’ai vu beaucoup de bonnes comédies françaises et j’ai l’œil exercé. Ce qui est formidable par rapport à Populaire, à mon avis, c’est d’avoir choisi le thème niche, la dactylographie. L’idée de s’entraîner à la dactylographie comme sport est drôle.
Réalisateur de clips et de publicités, Régis Roinsard fait là ses premiers pas au cinéma, et franchement ils sont plutôt sympas. On y rencontre Louis, petit assureur de proximité, qui voit dans sa jeune secrétaire, cruche en à peu près tout, un vrai don pour la dactylo. Devant sa Japy, la gourde se métamorphose : concentrée comme du lait en poudre, rapide comme une Lamborghini, elle change de statut et attire à elle tous les regards. Le cinéaste est allé chercher l’inspiration chez les papis de la comédie. Les couleurs acidulées nous renvoient à un Jacques Demy, les portraits à un Billy Wilder, et la belle Déborah François, découverte chez les Dardenne et plutôt rompue aux rôles dramatiques, les grandes héroïnes qu’affectionnait la Nouvelle vague. Le film oscille ainsi entre les influences, et s’écarte aisément du tout venant du genre. Mais l’exercice a ses limites. Car s’il forme une synthèse accrocheuse d’autant de marqueurs pour le Septième art, Populaire n’amène jamais vraiment quelque chose de neuf, et l’entreprise apparaît comme ce qu’au fond elle est probablement, une tentative, un draft de ce que le metteur en scène saura peut-être montrer dans ses prochains essais. D’ici là, reconnaissons qu’à l’instar de Rose, discrète provinciale qui se révèle star, il porte en lui quelques promesses indubitables. A suivre.
Même si l'histoire comporte peu de surprises, le film lui-même est vraiment une bonne surprise, En effet, je n'étais pas autrement emballé à l'idée d'assister à une aventure dont l'héroïne passerait de longs moments devant une machine à écrire. Et puis... Le premier concours de vitesse dactylographique au rythme d'un rock'n roll est un moment assez délectable et découvrir le milieu des concours dactylographiques un sujet assez étonnant étudié en détail et minutieusement par Régis Roinsard, Ce dernier équilibre très bien les séquences vie-entraînement-concours-romance et on passe de l'une à l'autre sans le moindre heurt. Une Deborah François naturelle et pétillante, un Romain Duris coincé et rigide sont manifestement très à l'aise dans ce scénario sympa. Les dialogues sont généralement percutants et les situations assez plaisantes pour sourire souvent. Ambiance rétro assurée, avec un soin particulier apporté aux décors, aux costumes, aux coiffures et à la musique. La romance est un peu chahutée par l'esprit de compétition qui prévaut chez l'assureur à la vocation de coach mais aucune mauvaise surprise à craindre de ce côté: l'amour triomphe toujours dans les comédies romantiques, n'est-ce pas? Pas mal de personnages entourent nos héros, aussi bien du côté du village de Rose que du côté de Lisieux où vit Louis, mais ils ne sont pas négligés. Aussi bien les amis que la famille montrent une vraie personnalité et tiennent un rôle enrichissant pour l'histoire. Premier film? Bravo!
ça partait d'un bonne idée : recréer jusqu'à la caricature les années optimistes des fifties. Mais malheureusement, Duris cabotine et le sujet est très vite rattrapé par une basique comédie romantique