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    Rose
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    3,4
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    4 critiques spectateurs

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    Aspro
    Aspro

    14 abonnés 357 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 janvier 2015
    Cette période dramatique révèle un chapitre de l'histoire polonaise peu connue: la persécution post-Seconde Guerre mondiale de la Mazurie, les résidents autochtones de ce qui est aujourd'hui le nord-est de la Pologne. Tadeusz trouve refuge dans la ferme d'une jolie veuve Mazurie Roza, une femme qui a été violée tant de fois que cela a détruit sa santé, mais pas son esprit. Réunis par leurs peines, Tadeusz et Roza forment une liaison de protection qui vient à échéance à l'improviste dans un amour profond et tendre.Rosa est un ensemble histoire d'amour tragique, mais en fin de compte cathartique en Mazurie.Le film s'ouvre sur un plan macabre de Tadek en 1944 à Varsovie, il se trouve sur le sol mou et ensanglanté tandis que sa femme, Ann, portant un brassard de la Croix-Rouge, est violée puis tuée par balle par un soldat allemand. En 1945, avec la guerre terminée, Tadek parcoure le nord de Mazurie à la recherche de Rosa, qui est l'épouse de son ami, Johann, pour lui parler de la mort de son mari et lui apporter une photo . Rosa, joué avec une puissance intense et extraordinaire par Agata Kulesza, prend Tadek pour la nuit. Ils ne parlent pas d'eux-mêmes; il n'y a pas de flash-back pour mettre en évidence leur passé ou leur chagrin, aucune discussion de leurs difficultés ou possibilités. C'est par leur action que nous apprenons de leur caractère respectif et leur place dans l'intrigue. Elle est celle qui reste à la maison; il est celui qui négocie le monde extérieur. Elle est forte, Mazurie consacré; il est brave et dévoué à elle comme un chien de garde fidèle. Ils sont une métaphore dans son ensemble; comme dans les siècles passés, une fois de plus, ils doivent adopter une nouvelle identité, ou être persécutés. "N'oubliez pas, vous êtes Mazurie», explique le pasteur de la congrégation. "Sans vous, cette terre sera sans nom". Mais pour rester, ils devront devenir polonais. "Ce sera le dernier sermon que je vais vous donner en allemand," at-il ajouté. «Pour rester votre pasteur, je vais devoir parler le polonais de la prochaine fois".La cinématographie est superbe, peut-être parfaite. Le style fait une déclaration sur le sentiment d'impuissance, la dévastation, la misère et l'inhumanité brutale qui est induite par la guerre, et pourtant, l'éphémère pensée qu'il ne doit pas en être ainsi. Le scénario de Michal Szczberiec et la musique de Mikolaj Trzaska distillent la même humeur douloureuse dans le dialogue clairsemée, la musique minimaliste. Ce silence désespéré est brisé quand Tadek et Rosa font l'amour. La scène est ingénieusement tiré à bout portant avec une caméra à l'épaule, ce qui rend immédiat, palpable, et répand avec passion . Il s'agit d'un commentaire profond sur les vertus durables de l'amour et de la décence humaine. Inoubliable, comme la fin. Nous sommes a la limite du chef d'oeuvre 4.5/5 Merci
    I'm A Rocket Man
    I'm A Rocket Man

    270 abonnés 3 056 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juin 2016
    Film très âpre et très dur à regarder !!! Lent certes mais tellement réaliste et inhumain !! On découvre une partie de l'histoire assez méconnue chez nous, le sort de la Mazurie après la guerre et il est vrai que c'est un peu subtil à saisir parfois mais quelles atrocités, quelle violence !!! Je ne suis pas près d'oublier certaines scènes et je ne regrette pas de m'être accroché !! Un très beau film choquant et révoltant !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 janvier 2013
    Un film sur une page bien peu glorieuse de notre triste humanité. Après le viol et l'assassinat de sa femme devant ses yeux, une homme part retrouver la femme d'un de ses amis, mort lui aussi à ses côtés, pour lui restituer son alliance. Entrée en matière plutôt sinistre.
    Le reste est encore à venir. Car la femme vit en Mazurie, une sorte de no-man's land ethnique comme la machine à broyer pro-soviétique a su en fabriquer par dizaines après la guerre (voir l'ex-Yougoslavie).
    Cette femme sympathisante anti-nazi, a vu d'abord les allemands, puis les polonais avec les russes lui faire perdre sa culture puis lui imposer les pires atrocités, mais elle est restée sur sa terre.
    L'arrivée de l'homme n'est pas voulue, mais nécessité fait foi et peu à peu une sorte de cohabitation puis de relation de confiance va s'installer. Pourtant le contexte historique et l'immense connerie humaine vont tout faire pour que la possible histoire d'amour ne se réalise pas.
    "Roza" est un film qui vous prend les tripes dès le début et qui ne vous lache jamais. Des personnages d'une sobriété, d'une force et d'une dignité exceptionnelles tentent de survivre dans les méandres de l'histoire et cela ne peut vous laisser intact.
    Tout, dans ce film, impose le respect : la réalisation qui ne sombre jamais dans le pathos facile, les acteurs, impressionnants dans leurs silence et expressions, la construction dramatique qui en fait presque un film de suspense.
    Le cinéma Polonais m'avait déjà fortement secoué avec "la dette" et il récidive magnifiquement avec "Roza". Si l'on est capable de faire abstraction de sa profonde austérité et de son aspect profondément déprimant (qui ne vire pourtant jamais au misérabilisme), c'est un film d'une puissance émotionnelle rare. Chef-d'oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 juillet 2012
    Un film gai comme la Pologne en 1945. En Mazurie, un homme, qui a assisté à l'assassinat de sa femme par les nazis, tente de se reconstruire auprès d'une veuve, dans une ferme cernée par les troupes soviétiques. Wojciech Smarzowski sert un film majeur, exigent et noir. Avec des accents hanekiens, une rigueur formelle rare et des acteurs au diapason, le réalisateur polonais offre un drame inoubliable, qui n'a malheureusement pas trouvé de distributeur en France. Sa noirceur les a faits fuir. Dommage pour les spectateurs français, il s'agit d'une découverte majeure.
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