Plus de 30 ans après un premier volet qui fut, par la même occasion, l'un de ses premiers films, Burton ou le maître incontesté du gothisme comique renoue avec son premier amour, son premier casting et donc, ses premières bestioles. Un titre qui n'à pas franchement convaincue vu sa simplicité mais c'est une autre façon de dire, 2ème volet. Une qualité visuelle ou le retour des maquettes, animatroniques et autres prothèses si chère à mon cœur pour un respect complet des effets spéciaux originels comme il ne s'en fait plus aujourd'hui, décors burlesque et totalement loufoques, bande-son qui,
dès le démarrage, prouve l'éternelle folie créative douce de Tim par un Danny Elfman visiblement en forme. La forme par contre du côté cast, un peu moins, la mise en place du show accompagnées de bonnes longueurs entrecoupées accessoirement par des allés retour dans l'au-delà macabre pour assez peu d'entrain. Jenna Ortega reste néanmoins bien meilleure que "Mercredi Adams" et sa macabre humeur mais il manqua un cruel dynamisme. Pareil pour Winona Rider qui respecte beaucoup trop son rôle funeste et s'étend à rester du côté des morts plutôt que des vivants. Le seul moment ou elle devient quelque peu joyeuse étant son talk-show paranormal.
Quant à Michael Keaton, son enthousiasme, sa folie digne d'une cabaret comique lui fait honneur et son répertoire macabre laisse place à des scènes assez savoureuses. Du côté "Guest",
notre bouffon vert national Willem Dafoe joue à fond la carte satirique, policier à la "double face" ou ancien acteur d'action, ses mimiques lui fond tout aussi honneur et son lointain alter ego ne sera réellement jamais très loin. Monica, nouvelle conquête du fou furieux ne rempli pas franchement le contrat. Plus présent à titre d'invitation que pour performer, elle ne marquera pas le récit.
Le récit justement reste assez facile et c'est bien dommage, quand une œuvre met autant de décennies à voir le jour, mieux construire un scénario solide en plus évidement du visuel. Là, très manquant. Je sais dors et déjà à titre officieux pour qu'elle raison aucun film de Burton ne m'à passionner bien qu'il soit un virtuose, les longueurs verbales sont le frein N°1 de ses récits, et bien qu'il choisisse les meilleurs superviseurs VFX, il ne sera vraisemblablement jamais un cinéaste d'action mais bien d'auteur fantastique. Combien d'années avant un 3 ? La réponse, la même.