Pour aller voir Mads Mikkelsen, enfin, "Michael Kohlhaas", j'ai fait 40 km en voiture. Il fallait que je le voie, ce western à la sauce campagne française du 16ème siècle, avec sa belle affiche que je ne me lasse toujours pas d'admirer.
Enfin assise sur mon (petit) fauteuil, j'admire les jolies images, les chevaux et, bien entendu, son interprète principal - irréprochable comme toujours. De Valhalla Rising à Royal Affair, ce mec sait décidément tout jouer. Et le film de M. des Pallières, en compétition à Cannes, n'a a priori pas de défaut... Il lui manque juste deux choses : l'émotion et le suspense. Dommage quand on veut raconter l'histoire d'un homme partant en croisade contre l'injustice, tel un desperado des Cévennes. Pendant 2h (et des poussières), j'ai espéré un frisson, un tremblement, la chair de poule. Rien. Du froid, du brouillard, du documentaire. Bon, c' est vrai que le réalisateur n'est pas au départ un homme de fiction, Mais je voulais juste être emportée loin de mon fauteuil rouge.
Au final, un film stylé, un destin hors du commun et l'indiscutable talent de Mads Mikkelsen. ce film est fait pour lui, de toute façon; les seconds rôles (Deplphine Chuillot, Mélusine Mayence, Sergi Lopez, ...) étant très en retrait, presque effacés. J'étais venue pour un acteur, alors je ne suis pas déçue. Si vous aimez les chevaux, c'est bien aussi.