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Un visiteur
3,0
Publiée le 4 novembre 2013
Les images, les paysages, les gros plans sur les visages sont magnifiques, cependant le rythme est lent ce qui crée de l'ennui après 1H de film. L'intégrité et la soif de justice de ce marchand de chevaux sont sublimés dans le jeu de Mads Mikkelsen qui est toujours impressionnant.
Beaux paysages, un peu long mais le suspense jusqu'à la fin va-t'il mourir ou non ? Outre passer les droits ou s'en attribuer, quels en sont les conséquences ? Quel impacte sur les personnes ? Belle réflexion sur ce sujet dont l'origine est 2 chevaux
Sorte de docu-fiction sur la vie dans les Cévennes au XVIème siècle, Michael Kolhaas mélange images abruptes et sèches percutant le spectateur au travers du montage tranchant avec une quête de justice aux hérissements émotionnels des plus durs qui se ressentent derrière le regard des acteurs, des situations où tout menace d'exploser, ou Mad Mikkelsen se dresse comme un roc, à deux doigts de ravager ce qui l'entoure, mais gagnant une puissance impériale dans sa retenue imperturbable. Arnaud des Pallières explique qu'il souhaite saisir le vrai, dans son éclat tout acéré, le vrai qui blesse plus que tout autre. Et cela rejoint à merveille les thématiques du roman de Kleist, cette recherche de justice, pas si éloignée que ça (au niveau du fond, le traitement et l'esthétique en sont très loin) de celle que Fritz Lang a recherché tout au long de son œuvre, car la justice et la pure vérité doivent se rejoindre ici pour ne faire qu'un et s'appliquer sans concessions. Une philosophie que tous entrevoit et que Kohlhaas réussira seul à en porter le fardeau, sans promesses d'avenir, sans rien d'autre que son respect inébranlable dans le juste. Le cadre rocailleux de la nature dure et implacable ajoute la touche parfaite à ce tableau de vérité crue brutalement tracé.
Ce n'est pas un film grand public, ceux qui espèrent y trouver des combats à l'épée et des attaques de châteaux à gogo seront déçus. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le film n'est pas causant, les dialogues sont réduits au minimum. Et la musique est du coup très présente mais ça contribue à l'ambiance. Par contre, à mon sens, il ne faut pas chercher de référence de temps ou de lieux : aucune référence aux Cévennes ou au XVIè siècle, si ce n'est la Princesse Marguerite d'Angoulême, Reine de Navarre, soeur du Roi... Et à un moment les protagonistes parlent entre eux en allemand, alors que rien ne nous laissait présager dans le reste du film que c'étaient des immigrés. En outre, je doute qu'un éleveur de chevaux, aussi riche soit-il à cette époque, ait eu des carafes et des verres à vin en verre bien lisses tous droits sortis du supermarché, ou qu'il puisse se balader avec une collection d'épées et d'arbalètes dans sa grange pour armer ses gens en un claquement de doigts... Enfin je disais que le film n'est pas causant, sauf quand Kohlhaas discute avec le pasteur (de passage) au fond de sa forêt : là ça devient bavard et franchement abscons, en tous cas pour moi ils parlaient en code, parce que si j'ai compris le message dudit pasteur (en résumé, si chaque personne qui s'estimait lésée faisait comme toi, le vie en société serait impossible), le dialogue entre les deux personnages tourne en rond et n'est pas franchement clair.
Le conte Michael Kolhaas de Heinrich von Kleist est un conte étrange et beau qui nous fait le récit de la quête effréné de justice d'un homme qui est l'archétype du même de la piété, la générosité et la probité. Surtout en un temps où ces valeurs sont soit au mieux ignorées au pire bafouées.. Ce conte intemporel délicieusement romantique va trouver ici à mon goût une adaptation correcte mais sans plus de la part d'Arnaud des Pailleres. En effet le récit est ici très abstrait, faisant plus la part belle à la glorification de la mise en scène qu'en l'exposition de la subsistance dramatique du conteur allemand. La où Kleist a le génie de nous exposer une guerre vengeresse ravagent la région de Dresde, guerre sourde mais émaillée dans chaque périple de rencontres fortes qui orchestre l'intrigue façon Boléro de Ravel avec des intrigues en tiroir.
Ici le réalisateur apporte sa touche personne en transposant son décor dans les Cevennes et le Vercors pour fuir le schéma cloisonnant de la reconstitution historique. Son Michael Kolhaas est ici un plus Ange exterminateur, vengeur que justicier, cependant sa composition est trop désincarnée et abstraite par rapport à la figure décrite par Kleist. Et c'est très dommage à mon sens que la faille apparaisse là car le casting fabuleux, avec outre le puissant Madds Mikkelsen, de seconds rôles emaillant l'épopée du personnage Denis Lavant et Bruno Ganz en tête devaient permettre justement de combler ce vide. De justement nous faire toucher du regard, la beauté rude et sauvage d'une époque violente et dévoyée que seul un idéal de liberté absolue incarnée par Kolhaas peut faire vaciller. Cette absence majeure là ne saurait être comblée par la belle mise en scène du Vercors ou la musique lancinante du film.
Néanmoins il demeure que dans l'absolu, la meilleure raison de voir ce film reste encore l'interprétation gracieuse, entêtante et quasiment obsédante de Madds Mikkelsen.
Cette adaptation du roman éponyme d’Heinrich von Kleist, est un projet qu’Arnaud des Pallières a eu en tête depuis près de trente ans mais qui, par manque de moyens, n’avait pu se concrétiser, et fut une des surprises du Festival de Cannes en 2013. Le film réussit à peindre le Moyen Age pure et dure, dans son apogée, à travers des décors sombres voir austères, et montre assez bien la vie misérable des paysans qui font les efforts pour survivre. S'il est loin d'égaler les grands films historiques à gros budgets, ce long-métrage ce diffère est possède une puissante force émotionnelle dont la portée symbolique et utopique devient crédible car la mise en scène austère décrit un univers acéré, où les longs plans fixes et le teint basané de l’image et des personnages participent à la création d’une ambiance noire et pesante. Le choix de Mads Mikkelsen dans le rôle-titre du marchand de chevaux est indiscutablement le pilier principal du film, excellent dans la peau de ce personnage éclatant en quête de justice qui brille de sa prestance et de sa sensibilité. Le rythme manque de constance mais la réalisation réussit à maintenir le tout en haleine.
Prenez Rob Roy ou Braveheart et l'injustice dont sont victimes les héros susnommés, mélangez le tout a la façon Werner Herzog et vous obtenez un film comportant bon nombre de passages huis-clos servi par un Mads Mikkelsen toujours aussi bon... Très intéressante histoire qui, si elle n'évite pas certaines longueurs, se laisse tout a fait voir...
A voir pour les acteurs,mais je trouve que le fait de déclencher autant de choses dramatiques pour une injustice aussi futile n'est pas crédible scénaristiquement;ça ma déranger.
Un très beau film à la plastique magistrale et parfaitement adaptée à cette époque de transition entre le moyen âge et la renaissance, au moment où l'homme redresse la tête et rejette les ténèbres de l'obscurantisme religieux et de la féodalité. Michael Kohlhass est protestant mais il ne soumet pas à Luther; la liberté qu'il revendique, la justice, la dignité sont humaines. Mais en ces temps cruels, pour aller jusqu'au bout de ses convictions il faut tout sacrifier; c'est à cette passion infiniment douloureuse, exigeante que nous fait assister l'auteur et si le doute plane dans les yeux de l'acteur au moment de sa décapitation, un doute trop humain,la référence au Christ n'en est que plus évidente et bouleversante. je crains toutefois que cette hauteur de vue ait quelque difficulté à être entendue par nos modernes désenchantés. L'héroïsme pourtant n'est pas mort et bien des hommes par le monde, aujourd'hui, sont là pour nous le rappeler.
Magnifique film. L'image est très belle. Les comédiens donnent le meilleur. La réflexion sur le choix de la violence dans le cadre de la justice sociale est très interpellante.
De très belles images, des costumes et des reconstitutions très soignés. Dommage que cet écrin soit gâché par des dialogues et une direction d'acteur parfois peu crédible. Par ailleurs, la musique sans être mauvaise est trop caricaturale.
Mads Mikkelsem donne à ce western féodal la force et le souffle qui en fait plus qu'un simple film d'auteur. Que les décors soient ceux des Cévennes ou non, ils sont fidèles à l'esprit, à la beauté rugueuse et austère de ce pays protestant. Un reproche néanmoins à l'absence de vrais seconds rôle, Mads Mikkelsem y apparaît de la sorte comme une sorte d'inspecteur Harry, mais encore plus que je recommande néanmoins d'aller voir.A noter egalement l'excellente bande son qui apporte la dimension dramatique et onirique qui convient au récit.
Un bon film médiéval qui prouve, s'il le fallait encore, le talent de Mads Mikkelsen. Si le scénario devient brouillon par moment, "Michael Kohlhaas" bénéficie tout de même d'une bonne ambiance soutenue par une bande son de qualité. Un peu plus de travail sur la photographie n'aurait pas été de trop non plus mais on s'en tire avec un long métrage intéressant, fort et passionnant.
Un bon film d'aventure, un scénario original malgré le manque de répliques et de nombreux silences trop présent. Mads Mikkelsen est excellent dans son rôle. Costumes et reconstitution fidèles à l'époque médiévale, ce qui apporte une certaine qualité au film.
Le roman de Kleist était une fable nerveuse et une allégorie implacable sur la résistance, qui fascinait par l’obstination à toute épreuve de son héros. Des Pallières en fait une méditation sur la justice qui reprend à son compte la sécheresse du matériau d’origine, sans reproduire l’impression de rapidité et de brièveté qui en faisait l’efficacité. Le résultat est visuellement très beau, avec des paysages sublimes et quelque chose d’un récit atmosphérique qui aurait pu être intéressant à condition d’être poussé plus loin. Mais à force de guetter les nuages dans le ciel et les larmes sur le visage de son héros, le film devient trop statique, voire psychologisant, et perd le contact avec l’engrenage infernal du roman. Pas désagréable mais un peu faible. On y croise un concentré de cinéma d’auteur polyglotte: Mads Mikkelsen, Swann Arlaud, Denis Lavant, Bruno Ganz, Sergi Lopez et Amira Casar.