Derniers Avis : Michael Kohlhaas - Page 3

D'un film plus ou moins banal et sans surprise, Mads Mikkelsen le sublime. Il montre qu'il est vraiment un acteur de premier plan!
Malgré un rythme assez lent, il nous amène dans sa vendetta et on suit donc le fil du film de bout en bout sans s'ennuyer.

Un scénario en or, mais une réalisation absolument illisible.
Arnaud des Pallières a dû se tromper et diffuser le brouillon de son film au lieu du film !
C'est bien l'impression que cela donne, les acteurs semblent mimer ce qu'ils pourraient faire le jour du tournage, des dialogues provisoires donnent une idée de ce qu'ils pourraient être une fois écrits et les différentes scénes sont comme une ébauche de ce que ça pourrait donner une fois tourné ...
Une esquisse de film qui n'a malheureusement pas abouti vers le film que j'attends encore.

Un acteur principal dont on devine le charisme et qui aurait pu être bon s'il avait été dirigé et entouré d'autres acteurs.
Une photographie totalement absente, un manque de lumière inexplicable, un abus de plans serrés, de champs contre champs inutiles, un montage raté, des dialogues inutiles et difficilement compréhensibles, une mise en scène minimaliste et pourtant très lourde. Des longueurs insoutenables.
Où sommes-nous ? Qui est qui ? Qu'est-ce qu'ils disent ? Pourquoi ? Que font-ils ? Voilà le jeu de décryptage auquel le spectateur s'occupe pour vaincre l'ennui avant de se dire : ce n'est pas un film mais brouillon illisible et incompréhensible !

Film qui veut traiter un aspect historique. Incontestablement il est visuellement superbe, les paysages sont magnifiques. Mais que de lenteur, quel manque de rythme. Quel dommage car Mads Mikkelsen nous offre une nouvelle fois une superbe prestation. C’est un très bon acteur.

Aux premiers abords, ce qui peut rebuter avec ce film d’Arnaud des Pallières, c’est sa réalisation typique des années 90. Son grain est pâle, sa mise en scène est très académique et son ton est froid. Pourtant l’histoire sort du lot, même s’il s’agit d’un remake du grand Volker Schlöndorff. On est d’ailleurs moins étonné lorsqu’on sait que ce projet est en tête du réalisateur depuis vingt-cinq ans. La vie de Michael Kohlaas est très intéressante. On suit le marchand de chevaux victime de l’injustice d’un seigneur, mettre le pays dans le chaos. Mais en plus de son image, il manque à ce film historique des sensations et du tourment. Michael Kohlaas a certainement traîné trop longtemps dans le cerveau du réalisateur pour être ce que recherche aujourd’hui le spectateur.
D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44

"Cet homme pieux et intègre lève une armée" ils sont une quinzaine
On met en avant qu'il y a Sergi Lopez , on le voit deux minutes dans un petit rôle
De belles images , de beaux paysages , c'est tout ....

Je vois venir tous ceux qui pensent que les films d’auteurs français sont forcément chiants. Effectivement, ce n’est pas du tout le genre de films où on s’éclate, mais ça ne m’empêche pas d’avoir une affection particulière pour celui-ci. Peut-être parce que c’est Mads Mikkelsen dans le rôle-titre ? Peut-être parce que les personnages sont extrêmement attachants ? Peut-être parce que le scénario est intriguant bien que dilaté ? Ou alors c’est la musique qui, bien que rarement présente, n’en est pas moins excellente. Peu importe la raison, j’ai bien aimé ce petit moment d’évasion.

Un vrai scandale au niveau de la réalisation, pire un sabotage. Il y avait tout pour faire sinon un chef-d'oeuvre du moins un très bon film : décors, espace-temps peu commun, acteur principal hyper charismatique, scénario, questionnement moral puissant... Malheureusement, cadrages nahouak et montage à l'emporte-pièce ont fini par décourager le spectateur de bonne volonté et très bien disposé que j'étais au début de ce film.

Une histoire des plus et simples pour ne pas dire minimaliste, très classique, le simple marchand de chevaux qui va se rebeller contre le pouvoir. Où est donc l’intérêt ? A vrai dire, à moins d’être subjugué par la réalisation d’Arnaud des Pallières quasi contemplative des superbes décors Isérois, par les rares dialogues et les rares scènes d’action filmées soit de trop loin, soit de trop près dans un montage frénétique imbuvable, il n’y a que la production et l’interprétation que je féliciterais…

Film francais, a l'ambiance réussie, cependant le manque de musique et les dialogues inaudibles sont un enorme defaut. Dommage.

La mise en scène est franchement légère.c'est lent, c'est franchement franchouillard

Avis assez mitigé concernant ce film, il est TRES lent mais Mads Mikkelsen réussis cependant à faire passer le temps un peu plus vite. Vous noterez qu'il parle français dans ce film, ce qui est à la fois une surprise et une stupéfaction à mon avis. Michael Kohlaas est victime d'une injustice et il fera tout pour réclamer ce qui lui revient de droit. spoiler: Malgré sa rébellion, il parvient tout de même à atteindre son but à la fin du film et se fait exécuter juste après.
C'est cet élément qui fait toute la puissance du film.

Quelle réalisme... C'est tellement rare de voir un film qui se passe à l'époque médiévale ou moderne et qui ne soit pas une daube absolue... J'ai été absorbé par ce "michael kolhaas" , des vrais gueules , des vrais sentiments , l'impression de sentir le froid , le soleil , la saleté , la colère , tout est incroyablement bien transmis sans pour autant être infâme . Et Mads Mikhelsen , non seulement je trouve que c'est l'un des acteurs les talentueux du 21e siècle mais en plus il a la très grande et très rare qualité pour un acteur connu de chercher le film qu'il veut et pas forcement celui qui marchera commercialement parlant . A voir et à revoir

On a le sentiment de voir un film allemand et pourtant le réalisateur est français. Le rythme est lent, l'ensemble est âpre. Les paysages des Cévennes sont somptueux, la réalisation parfaite, la reconstitution de l'époque plus que réaliste (même le baron semble pauvre et sale), ce qui justifie pleinement la sélection du film pour le Festival de Cannes. On y suit le combat pour la justice d'un vendeur de chevaux souhaitant être réhabilité dans ses droits quoi qu'il puisse en coûter. Il en devient une sorte de Robin des Bois germano-cévenol. Des Pallières dépeint également la lutte entre un protestant convaincu et de purs locaux catholiques. Il est rarissime de voir des hommes de cette époque aimant avec leurs femmes et si proches de leurs enfants tout en ayant l'âme guerrière. L'interprétation de Mikkelsen est magnétique (on pense régulièrement au Valhalla Rising de Wending Refn), la prestation de Denis Lavant est magistrale. La scène finale est très forte émotionnellement et le choix des musiques du film très approprié. Un film à apprivoiser certes, mais une fois le cap passé, on le garde en soi pendant un bon moment.

Presque un "supplice" qui n'a pas retenu mon attention jusqu'au bout. Certes les paysages sont beaux, la lumière mise en valeur, et le pitch savoureux, mais au final on a droit à un film bien mou, plein d’ellipses, auquel on comprend pas grand chose et pour bien nous faire ramer, les dialogues (quand il y en a) sont souvent inaudibles. Pourquoi ce choix d'acteurs étranger maitrisant mal le français? Ne nous méprenons pas, j'adore Mads Mikkelsen, toujours habité, sombre, au jeu minimaliste et impeccable, mais j'avais du mal à le suivre pourtant...Et ces plans inutiles (un pied, un arbre, un bout de tissu) qui sont tout sauf fluides? L'esthétique semble être le patron principal du film et ça ne prend pas, il manque de caractère, de force et de simplicité. Un film passable.

Film politique par excellence, » Michael Kohlaas » un marchand qui se bat pour sa liberté d’entreprendre est porté par Mads Mikkelsen. Sa droiture physique laisse augurer de l’honnêteté de son esprit: c’est en effet d’intégrité dont il est question.

Ce projet est si ambitieux qu’il dépasse le réalisateur et les acteurs et on revient vite sur terre tant les images sont terrestres, les situations cruelles, les combats sanglants.

Tourné dans les Cévennes boisées et ruisselantes ou décharnées et inquiétantes selon le sentiment qu’ Arnaud Des Pallières veut faire éprouver, le film profite du cadre et la bande son est composée de bruissements d’arbres, d’ eau qui coule seulement entrecoupée par l’entrechoc des épées et les tirs d’arbalète. Le dépouillement de l’endroit se marie à merveille avec les corps nus et la sensualité à l’écran...