Tandis que la chaleur battait son plein vers la fin du mois d’août, À perdre la raison – en contraste avec les superproductions estivales –, venait secouer le cinéma français (ou plutôt francophone, dans le présent cas) dans la presse comme sur la blogosphère. Deux mois après sa sortie nationale, l’occasion de pouvoir enfin me faire un avis me fut enfin donnée. Pour commencer, si l’infanticide est évoqué directement, dans les premières secondes, ce n’est en aucun cas le thème principal de ce long-métrage, axé sur la dégradation d’un couple. Mounir est un marocain de naissance qui fut adopté par le Docteur Pinget. Murielle est une jeune femme frivole et folle amoureuse du jeune homme. Sans l’ombre d’un doute, les deux amants décident de se marier. Par ailleurs, on pourrait penser que cette soudaine décision serait à l’origine de la tumeur grandissante, à l’intérieur du couple. Cette tumeur qui sera source d’un désastre monstrueux. Une fois que les moments heureux sont passés, la naissance d’une bonne grosse brochette de pleurnichardes étant survenue aussi instantanément que les épousailles, l’atmosphère commence à devenir étouffante. À mesure que le Docteur Pinget se montre ingrat et invraisemblablement possessif, le cercle se referme et empêche Mounir et Murielle de respirer, de s’épanouir, les laissant dans un profond désarroi causé par le stress – trois puis quatre enfants ne faisant pas nécessairement bon ménage avec le travail et la cohabitation légèrement douteuse dont il est ici question. La jeune femme devient alors légèrement bouffie et ne trouve plus la moindre occasion de faire ce dont elle aurait eu envie en tant qu’être humain. Peu à peu, elle devient robot, face à un mari qui ne semble pas vouloir choisir son camp. La tension monte, monte, monte. L’amour devient alors source d’une énorme pression, qui aura vite fait d’envahir tout l’appartement. Chaque personnage laisse entrevoir une sombre facette que l’on n’aurait pas soupçonné une demi-heure auparavant. De fait, Tahar Rahim, Emilie Dequenne et Niels Arestrup peuvent se permettre de sauter sur la moindre occasion d’extérioriser un indéniable talent. Ces derniers passeront donc à plusieurs reprises d’une attitude follement joviale à une crise de nerfs purement excessive. Un trio d’acteurs excellents qui se met alors au service d’un scénario poignant et nettement réussi. Néanmoins, la mise en scène s’avère plutôt molle et, si la montée en puissance du rythme, du ton, est incroyablement bien orchestrée, ce n’est pas sans nous faire regarder l’heure à de nombreuses reprises. En effet, il arrive un moment où certains éléments ne semblent être là qu’afin d’accentuer ce crescendo de pathos et, à l’arrivée, le long-métrage s’avère donc (...) La critique complète est disponible sur http://alex-torrance.over-blog.com/article-a-perdre-la-raison-110633847.html !