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    À perdre la raison
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    245 critiques spectateurs

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    PMarino
    PMarino

    1 abonné 108 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 juillet 2013
    On étouffe vite, comme le personnage principal, dans cette relation exclusive entre un père et un fils adopté, plus de place pour la femme, pour une intimité et une vie de famille normale...avec un père qui prend tant d'importance et qui impose ses vues sous des aspects chatoyants...conduisant la femme vers une issue tragique. Au final un peu statique et qui laisse beaucoup d'aspects non explorés, et une fin quand même surprenante et irréelle (on espère)?
    THE-CHECKER
    THE-CHECKER

    111 abonnés 713 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 juillet 2013
    Quand le pékin moyen tombe sur la page des faits divers, il esquisse bien souvent une grimace de dégoût, face au sordide relaté régulièrement dans nos quotidiens, maudissant dans le même temps les auteurs des actes les plus sinistres quand ils ne leur souhaitent pas tout simplement une mort lente et douloureuse (à plus forte raison lorsqu'il s'agit de crimes perpétrés contre des enfants

    Pour le Bobo de base, c'est un peu plus compliqué.
    En effet, son rapport au réel étant singulièrement altéré, il est obligé d'imaginer un contexte rassurant, pour mieux se convaincre que l'horreur de ce monde n'est pas celle que les médias alarmistes se plaisent à décrire, se complaisant au passage que sa mansuétude à l'égard des criminels (qu'ils ne fréquentent pas) est plus due à la grandeur de son âme qu'à l'avantage de sa confortable condition sociale.

    Ainsi donc, le film de Joachim Lafosse (septique) nous expose naïvement le quotidien assez particulier d'une famille recomposée (avec des arabes, t'as vu, par ce que ça fait plus proche du manant) recyclant au passage le duo du déjà pas très crédible "Un prophète" (Rahim/Arestrup) dont les liens particulièrement équivoques (en gros c'est l'histoire d'une petite entreprise de mariage blanc qui ne connait pas la crise) sont non seulement très étranges mais surtout incompréhensibles (pourquoi un tel dévouement du parrain pour la famille de Mounir?

    Passé la rencontre du couple Duquesne/Rahim et l'exposition des personnages annexes (qui ne servent à rien), le film raconte grosso merdo la vie d'une pauvre petite malheureuse mariée à un arabe embourgeoisé (ce que Rahim est de toute façon), transformée en pondeuse malgré elle (parce que les moyens de contraceptions elle ne connait pas vous comprenez) qui fini par ne plus avoir de vie à elle, déchirée entre ses chiards et les élèves de son école, et subissant comble de malheur la mainmise absolue du Parrain Arestrup sur sa vie de couple (parce que c'est quand même lui qui allonge l'oseille)
    Du coup, cette dernière, arrivée à bout et complètement défraichie (toute ressemblance avec le clichés de la femme de maison maghrébine, pondeuse et soumise au patriarcat est bien sûr délibérée) se voit contrainte, la mort dans l'âme de sacrifier ses gosses (Snif, vous allez quand même les enterrer au bled hein?), parce que dans sa connerie, prendre une nourrice comme des millions de femmes lui est tout simplement impossible!! (encore moins divorcer, penses tu malheureux!!

    Voilà tout quoi!
    On soupire, on se demande bien pourquoi tout ça!

    Sans parler du sous texte légèrement raciste mais suffisamment adroit pour que cela ne se voit pas trop (Si quand même? Bon tant pis

    Une légère tendance à justifier l'injustifiable (on imagine le mec traitant de la pédophilie voir de l'inceste) quand on sait que bien souvent, c'est l"immaturité et l'égoïsme qui engendrent ce genre d'horreur (à ce titre on peut s'interroger sur la troublante complaisance des médias dès lors que la cause féministe est mise en perspective avec le crime comme avec ce film dégueulasse)
    La sensation d'avoir encore affaire à un réalisateur oeuvrant pour une cause qui ne dit pas son nom (à la Céline Sciamma) et des kilomètres de pellicule encore foutues en l'air sur l'autel de la prétention (en supprimant les dizaines de minutes de vide cinématographique et celles des dialogues parfaitement inutiles on obtient un court de 10-15 minutes à tout péter!!

    A perdre la raison? A perdre son temps plutôt oui!!
    Timothé Poulain
    Timothé Poulain

    64 abonnés 507 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juillet 2013
    Un film d'une intensité et d'une tension rare. De la première à la dernière minute du film, Lafosse nous tient en haleine dans un film toujours sur la corde raide jusqu'au dénouement final...
    Tara Rahim est toujours aussi irréprochable tout comme la caméra qui, à force de plans entravés par des morceaux de décors et une grande fluidité, nous immerge totalement dans la vie du couple, jusqu'à la parano. A voir !
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 13 juillet 2013
    Mouais....Rien d’exceptionnelle une mère de famille qui est en totale dépression ce qui la pousse a faire des actes non voulus. Pas d'action très prévisible... film très moyen !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 août 2013
    La capacité d'un grand film se retrouve aussi par cette aptitude qu'il a à vous scotché au siège et à vous laissé toujours un arrière goût savoureux après consommation. Ici tout cela est retranscrit.

    Niels Arestrup est formidable comme toujours dans ce rôle insidieux mêlant le mentor, le grand père mais aussi le manipulateur voulant se savoir (rendre) indispensable auprès du couple formé par Rahim et Dequenne qu'il tient littéralement sous sa coupe...

    Sur ce couple justement, si Tahar semble le plus effacé à cause du au fait que son personnage présente aucune aspérité, Émilie Dequenne fait bien moins figure de bloc glabre et lisse. Son interprétation de cette mère aimante, ultra anxieuse qui va sombrer progressivement dans la réclusion dans cette prison où Niels et Tahar l'ont mise avec une bienveillance mauvaise...

    La mise en ellipse du dénouement de ce drame étant d'une grandiose mais au combien horrible pudeur quand on voit chacun de ces enfants aimés de tous se lever les uns après les autres....
    Film à voir et revoir.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 19 juin 2013
    J'aurais du me méfier, 5 étoiles des inrock's et de télérama, en général ça ne trompe pas: film intello et chiant assuré !
    Quelle tristesse ce film où les personnage ne parlent que pour s'engueuler, aucune tendresse, aucun amour, et cette femme qui s'effondre totalement, jusqu'à cette fin brutale et atroce !
    Chercher systématiquement à donner une solution logique à des actes abhérents n'est pas forcément la meilleure des choses.
    Septième Sens
    Septième Sens

    84 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mai 2013
    Il existe des actes que l'on juge incompréhensibles, contre nature. En 2007, une femme assassine ses cinq enfants et tente de se suicider sans y parvenir. Quelles sont les motivations qui poussent à faire un tel geste ? Comment peut-on en arriver là ? Joachim Lafosse essaye de répondre à ces questions en reprenant librement ce terrible fait divers, accompagné de trois acteurs fabuleux : Dequenne, Arestrup et Rahim.

    À perdre la raison aurait pu tomber dans une retranscription facile d'une terrible tragédie mais le cinéaste choisit la carte de la justesse en prenant son temps. Lent et assez silencieux, la mise en scène est dotée d'une intelligence qui n'a d'égal que sa précision. Le placement de la caméra (loin des personnages, derrière les murs) est tout à fait judicieux car il nous met dans une situation de voyeur.
    On observe cette famille se détruire de l'intérieur et cette mère tomber dans un gouffre de plus en plus profond. Pourquoi ? Car ce couple est parti sur une mauvaise base, et celle-ci a un nom : le Docteur Pinget. Joué par l'incroyable Niels Arestrup, une critique entière pourrait faire l'objet de ce personnage, où l'apparente quiétude de cet homme cache une manipulation hors du commun.

    Mais À perdre la raison ne serait rien sans Émilie Dequenne qui nous livre une excellente performance. Changeant au fil du film tant dans son corps que dans sa tête, la femme perd pied peu à peu à cause de l'enchaînement de ses accouchements, où les enfants ne sont pas vus comme des cadeaux mais comme une succession de problèmes qu'elle ne pourra surmonter.

    L'être humain est compliqué et imprévisible. Ce qui est certain, c'est que ces non-dit ont mené cette famille au drame, et ils participent à la puissance d'un récit qui se veut pudique et contemplatif. Une grande réussite.
    Yves G
    Yves G

    11 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 30 mai 2013
    Long, ennuyeux, peu crédible ; malgré la bonne volonté des acteurs ; on ne comprend pas bien la chute, bien trop abrupte. On peut passer son chemin sans regret
    nogan72
    nogan72

    229 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 mai 2013
    Une histoire vraiment intéressante sur le déchirement d'une famille, la descente en enfer d'une mère et de ses enfants. Joachim Lafosse film sa avec passion, malgré quelque plans un peut tâche, la mise en scènes est pas mal du tout. Une excellente prestation des deux acteurs principaux, Tahar Rahim et Emilie Dequenne sont vraiment parfait tout du long. Quelques lenteurs quand même et pas assez de rebondissement, c'est un peut dommage de savoir la fin des le début ce qui gâche un peut l'effet de surprise. Dans l'ensemble c'est plutôt pas mal.
    SansCrierArt
    SansCrierArt

    54 abonnés 420 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mai 2013
    Mounir vit chez le docteur Pinget, son père adoptif. Lorsqu'il épouse Muriel, il n'est pas question de vivre ailleurs.

    En choisissant d'expliquer dés la première scène du film l'issue de son histoire, Joachim Lafosse laisse toute la place au véritable sujet de son scénario : comment son héroïne a-t-elle pu en arriver là ?
    Le récit parfaitement maîtrisé, le montage et la mise en scène précis sont d'une efficacité redoutable. On sent l'oppression montée et l'on suffoque avec Émilie Dequenne qui est époustouflante dans ce rôle de femme qui étouffe et se perd.
    Joachim Lafosse propose un film d'une grande maîtrise, d'autant plus remarquable que son sujet est particulièrement casse gueule.
    Cine vu
    Cine vu

    141 abonnés 580 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mai 2013
    L’ histoire raconte la dépendance, affective et financière, du couple vis à vis du médecin (Niels Arestrup).

    Le duo devient rapidement un trio. L’ascendance du médecin sur Mounir est effrayante. Arestrup joue, tour à tour, le bienfaiteur et le propriétaire de la famille.
    Murielle se laisse envahir puis dé Dequenne est une actrice incroyable, on la suit et elle occupe l’écran avec ses émotions : l’amour, la joie, la fatigue, le doute puis la folie. Mille fois bravo.
    Tahar Brahim a un jeu plus timide et plus réservé. mais n’est-il pas l’instrument du médecin.
    Le film, inspiré d’un fait divers, est magnifiquement adapté par Joachim Fosse avec juste ce qu’il faut de distance . C’est un film tragique et d’une grande puissance.
    Alisson G
    Alisson G

    19 abonnés 235 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 avril 2013
    Impressionnant. Comment mettre en scène la douceur de manière à ce qu'elle soit plus destructrice que la violence, comment ne pas juger, ne pas tomber dans le pathos ni dans aucun cliché (et pourtant, c'était facile de tomber dedans).... une actrice (Emilie Dequenne) qui nous subjugue par la justesse de son interprétation, une histoire prenante et qui nous parle à tous. Aucun faux pas, malgré quelques longueurs, tout de même. 3/5
    Nico591
    Nico591

    46 abonnés 800 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 août 2015
    C'est le genre de film où l'on sent tout du long que ça va mal finir. Lentement mais surement, un climat insidieux va s'installer, et qui va monter crescendo jusqu'à un final glaçant où le réalisateur choisit intelligemment de suggérer l'horreur plutôt que de la montrer frontalement.
    Évitant toute forme de jugement et de manichéisme, le film décrit de façon implacable l'emprisonnement mental de cette mère qui va la conduire à la folie.
    L’interprétation des trois acteurs est remarquable, et contribue beaucoup au sentiment de malaise qui imprègne le film.
    Cependant le film souffre d'une mise en scène très linéaire qui le rend lent et austère.Ce qui d'un coté peut décontenancer, mais d'un autre est totalement adapté au traitement que propose le cinéaste.
    7eme critique
    7eme critique

    529 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 avril 2013
    Inspiré d'un fait divers belge, "A perdre la raison" nous entraîne avec intensité dans une sensation de mal-être et de dépression parfaitement interprétée par la talentueuse Emilie Dequenne et ses compères. Une petite mélodie répétitive en harmonie avec cette ambiance routinière, une prestation d'actrice remarquable, une histoire bouleversante où le rêve de petite fille s'écroule, bref le film prend aux tripes par son réalisme pour aboutir à une scène finale vraiment talentueuse. A découvrir.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 174 abonnés 4 168 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 août 2013
    A partir d’un fait divers survenu en 2007 à Nivelles en Belgique où une jeune femme de 42 ans avait tué ses cinq enfants, Joachim Lafosse belge lui-même réalise un film sur une relation triangulaire déséquilibrée et névrotique qui amène un de ses membres jusqu'à un geste fou pour tenter de rompre l’enfermement duquel il croit ne plus pouvoir sortir. La caméra de Lafosse scrute chirurgicalement tous ces petits riens qui font comprendre à Murielle (Emilie Dequenne) que le lien qui unit son mari Mounir (Tahar Rahim) au Docteur André Pinget (Niels Arestrup) sera plus fort que tout ce qu’elle pourra bâtir avec lui, y compris les nombreux enfants qu’elle lui offre en gage de son amour. Cette toile d’araignée qui va piéger Murielle se tisse sans incident majeur au rythme du lancinant et majestueux « Mentre io godo in dolce oblio » d’Alessandro Scarlatti. On comprend assez vite que le lien qui unit le docteur Pinget au jeune émigré Mounir a pris avec le temps une tournure malsaine. Lafosse ne nous donne aucune piste sur les causes possibles de cette dérive en livrant très peu de choses sur le passé des protagonistes et en particulier sur le docteur Pinget dont on ne saura jamais si le sacrifice qu'il consent à ce jeune homme qu’il éduque depuis plus de vingt ans est dû à une rupture sentimentale ou à la mort d’un de ses propres enfants. De quoi est donc fait cet homme qui semble se fondre complètement dans le couple que forment Murielle et Mounir ? On entrevoit juste un malaise avec les choses du sexe quand la sœur de Murielle (Stéphane Bissot) lui propose clairement d'agrémenter ses moments de loisir à l’aide de ses formes généreuses. Mais Lafosse ne tient pas à donner une explication là où il n’y en a peut-être pas. Chacun est sans doute un peu coupable de ce qui est arrivé, y compris Murielle qui n’a jamais été réellement prisonnière que dans son esprit. Il y a seulement des êtres qui ne devraient jamais se rencontrer et qui au contact les uns des autres révèlent chacun le pire d’eux-mêmes. Il aurait seulement suffit au tout début de leur relation que Murielle refuse à Mounir que son mentor les accompagne en voyage de noces. La confusion s’est sans doute installée à ce moment précis dans l'esprit des deux hommes qui y ont vu comme une invitation de Murielle à n’être qu’une pièce rapportée au sein d’un édifice déjà solidement construit. Les acteurs sont bien sûr tous les trois formidables, portant dans leurs regards l’effroi que leur inspire souvent cette relation devenue contre nature et une sorte de piège pour chacun d'entre eux. Il est assez curieux mais somme toute aisé pour Joachim Lafosse d’avoir choisi de prolonger la relation de maître à élève que Niels Arestrup avait développé avec le jeune Rahim Tahar dans "le prophète" de Jacques Audiard (2009). Un film dérangeant, plusieurs fois récompensé après avoir fait un peu polémique en Belgique auprès des vrais protagonistes de ce drame.
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