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shmifmuf
178 abonnés
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2,5
Publiée le 3 octobre 2013
Ce film est l'étude clinique d'un drame atroce et les scalpels sont les trois acteurs principaux. La force de "A perdre la raison" est aussi sa limite. On est impressionné par le jeu des comédiens mais le sujet de ce film est tellement lourd qu'il a été difficile pour moi d'éprouver du plaisir en le visionnant.
Beurk Ce film est peut etre tout ce que disent les critiques : belle interprétation d'Emilie , retenue dans les séquences mais beurk pourquoi vouloir montrer encore une fois tout ce qu'on voit tous les jours aux infos.. Mieux vaut encore faire un film gore ou à suspens.. Ici on connait la fin ..... Que reste t-il au spectateur? en sortant juste envie d'aller se bourrer la gueule combien la vie est trop glauque sur ce plan là Arestrup joue bien son rôle..J'ai jamais vu un film ou il était drole!!!Non et non pas envie de voir ce genre de film..
captivant, triste et tellement vrai ! très bon film. Le personnage de la mère est poignant; C est vraiment dommage que ça finit mal. Car je pense que la mère aurait pu avoir d'autres alternatives que de tuer ses enfants. Elle aurait pu par exemple quitter son mari ou le menacer de le quitter pour que ça change. Mais les circonstances (fragilité de la mère, trop d'enfants à la suite et conditions de vie) n'ont peut être pas permis cette issue. dommage !
J'ai vraiment été scotché par ce film et la tension qui ne cesse de monter. Certains spectateurs critiquent le fait que l'on sache la fin tragique dès les premières minutes du film: mais construire un suspens sur la mort de ces enfants aurait été pour le coup particulièrement glauque ( voir le film "la guerre est déclarée" qui désamorce aussi ce type de suspens malsain) Là n'est pas le propos de ce film psychologique aux thèmes particulièrement casse-gueule ( infanticide, mariage blanc ...) Il fallait du talent et du courage pour filmer ce terrible scénario, et surtout des acteurs exceptionnels. Observer le docteur Niels Arestrup aux yeux bleus acier tisser la toile de son emprise s'avère particulièrement flippant.
j'a trouvé ce film en effet fort et fait de façon intelligente tout en étant ennuyeux à la fois un peu trop de longueurs à mon goût cela ne nuit en rien au talent des acteurs Emilie duquenne qui nous donne une leçon de cinéma dans le personnage de cette jeune femme, qui va sombrer petit à petit jusqu'à commettre l'irréparable Tahar RAHIM toujours juste, grave, émouvant dans le rôle de ce jeune homme sous la coupe de son père adoptif et aveuglé par l'amour de celui-ci Niels ARESTRUP fabuleux dans le rôle de père adoptif, étouffant, manipulateur, aux multiples facettes,
A Perdre La Raison commence mal car Joachim Lafosse a pris le parti de dévoiler le dénouement dès les premiers instants: 4 cercueils de petite taille, qui plus est blancs, en train d'être chargés en soute, on a vite fait de faire le lien ce qui casse donc complètement l'effet de surprise et gâche une partie de l'intérêt du film, qui de toute façon est minime. En effet, on a affaire à un scénario superficiel, qui pose beaucoup de questions mais qui n'apporte que peu de réponses, laissant le spectateur sur faim ce qui s'avère très frustrant. On a du mal à saisir les enjeux et à comprendre ce qui motive les uns et les autres car sous couvert de suggérer, le film n'approfondit en fait rien. L'intrigue est très, très limitée, les ressorts dramatiques sont quasi inexistants et le manque criant de dialogues est aussi lourd que l'ambiance qui règne au sein de cette famille pour le moins particulière. On retiendra surtout de ce film le personnage d’André, assez intriguant et excellemment bien campé par l’inoxydable Niels Arestrup.
Il est net qu'à la suite du "fait divers" atroce, qui a eu lieu en 2007, Joachim Lafosse s'est inspiré du drame de Médée follement amoureuse de Jason qui l'a épousée non seulement pour ses charmes mais aussi pour l'aider, entre autres, à conquérir la Toison d'or. C'est un drame atroce et la folie qui préside ne peut que nous interpeller : de quoi pouvons-nous être capables ? L'interprétation est impeccable et la mise en scène excellente mais l'exploitation presqu'à chaud du fait divers laisse une impression à la fois de malaise et d'horreur.
Un sujet traité avec sensibilité (la détresse psychologique d'une mère de famille) avec trois comédiens époustouflants mais des trous dans le scénario amoindrissent la réussite et la portée du film.
Un film assez inutile et qui souffre d'un gros problème de scénario. Le cinéaste, en voulant traiter un sujet très épineux est tombé dans le piège qui s'offrait pourtant de façon évidente. A vouloir expliquer l'inexplicable, Lafosse survole cette histoire et délivre un film plutôt simpliste. Le scénario est insuffisant et manque de subtilité et de profondeur. Il embrasse trop de thématiques et se prend vite les pieds dans le tapis en ne prenant pas son temps. Une impression de survol se dégage donc de cette histoire qui aurait mérité un autre traitement. Tout cela est d'autant plus dommageable que la mise en scène est magnifique et d'une grande subtilité et que les acteurs sont tous extraordinaires, notamment Emilie Dequenne. Arelstrup et Rahim restent quand à eux dans leurs registres respectifs mais le font diablement bien.
J'ai rarement vu un film aussi fort avec des acteurs aussi vrai...on ne sort pas indemne d'un film comme celui là. Merci à Emilie Dequenne qui est pour moi une actrice exceptionnelle.
« À perdre la raison » est pour moi le second film de Joachim Lafosse que je vois, on y trouve, comme dans « Un élève libre », des thèmes comme les transgressions dans les relation ou la manipulation. Il place ici son trio d’acteurs dans une relation de ménage à trois qui ne dit pas son nom où un couple se retrouve à partager la vie d’un bienfaiteur plus âgé qui insidieusement les tient sous sa coupe. Lentement il tisse sa toile et rend leur émancipation de plus en plus impossible, en les rendant matériellement dépendant de lui : le mari est son employé, il paye l’appartement puis la maison et leur offre de nombreux cadeaux. Niels Arestrup est fantastique en manipulateur bonhomme à la générosité bonasse qui insidieusement joue les pères de substitution, les beau-père, le parton, le proprio…, et qui dès que l’un ou l’autre des membre du couple prétend fuir hausse le ton en rappelant qui paye ce qu’ils ont. Mais celle qui offre la performance la plus bluffante c’est Emilie Duquesne dont on voit lentement le personnage sombrer devant une situation où elle se sent emprisonner et seule contre deux. Sans grands effets scénaristique le réalisateur dessine une trame diabolique où le quotidien glisse insensiblement dans une situation hors norme où les repères sont biaisés et où les relations perverties. J’ai beaucoup aimé l’utilisation de la musique classique qui permet par son retour un peu lancinant de marquer à chaque fois une étape dans la dégradation des relations entre les personnages. Le film évite également par une habile ellipse le côté sanglant du dénouement en appliquant la vieille règle du théâtre qui faisait tuer les personnages dans les coulisses, ce qui ne rend pas moins horrifiant ce qu’on devine se passer. Un film très fort sur la manipulation des sentiments et de l’affection et le basculement dans le crime d’un personnage acculé au désespoir. Les acteurs y sont tous les trois formidables et sont pour beaucoup dans la crédibilité du drame. Je le conseille sans hésitation.