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bsalvert
404 abonnés
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1,0
Publiée le 16 octobre 2016
Au-delà du jeu remarquable des acteurs, on ne pourra qu'être surpris du rapport journalistique entretenu par le réalisateur sur ce fait divers macabre. on n'en saura pas plus qu'à la lecture d'un journal. Pas convaincu du coup. PLV : le trio d'acteurs principaux passe par toutes les palettes avec facilité
À Perdre La Raison est un bon film. Un drame bien mené, librement inspiré d'un fait divers sur le quintuple infanticide en Belgique de Geneviève Lhermitte et qui nous donne un certain malaise réussi tout au long du métrage. Un jeune couple amoureux vit sous la dépendance d’un docteur. Peu à peu, les tensions naissent et le couple finit par se déchirer. On nous raconte le lent délitement d’une famille, intense de bout en bout. Présenté dans la sélection Un certain regard au 65ème Festival De Cannes en 2012 où il remportera le Prix d’interprétation féminine pour Émilie Dequenne amplement mérité. Le film incite le spectateur à réfléchir sur ce qu'on qualifie trop souvent d'inexplicable. Il est centré sur la descente aux enfers du personnage principal Murielle interprété par Émilie Dequenne, qui devient peu à peu le souffre-douleur et l'esclave de la maison. Le film prend le parti de son héroïne sans occulter ses faiblesses. Il nous immerge dans une cellule familiale à la dérive, lentement empoisonnée par une confusion et une promiscuité entretenues par le docteur, figure particulièrement réussie du bienfaiteur toxique, avec la complicité passive d'un jeune couple inexpérimenté. Corps enchevêtrés, plans serrés et entachés d'ombres, couleurs à l'unisson tirant vers le gris grâce à une mise en scène sobre et stylisée, ce film, au bord du thriller psychologique, émeut et oppresse du début à la fin mémorable. La musique baroque et classique qui accompagne le métrage est parfaite car elle nous embarque au-delà de la psychologie. A noter également un passage dur avec la musique de Julien Clerc et son titre Femmes je vous aime. Le réalisateur Joachim Fosse signe ici son 5ème long métrage avec une bonne réussite, bien aimé sa réalisation qui nous plonge directement dans l’effroi dans son introduction extra mais difficile puis ensuite dans le doute de ce couple car oui c’est un film à l’envers mais maîtrisé. Solaire puis hagarde, Émilie Dequenne impressionne par les multiples nuances de son jeu, face aux excellents Tahar Rahim et Niels Arestrup. Un film qui réussit le pari de nous faire perdre la raison au sein de ce couple. Ma note : 7/10 !
Un autre bon film de J.Lafosse. La prestation d'Emilie Dequenne est bonne quoique agaçante ( car son personnage subit sans se révolter), j'aurais aimé que le scenéario nous explique sa passivité pour mieux comprendre. Une scène est magnifique : seule en voiture, le personnage féminin craque en pleurs sur "femmes " de Julien Clerc.
"A perdre la raison" (2012) Arte le 02.03.2016 A perdre la raison ? Ce qu'il y a de sûr, c'est que j'ai perdu mon temps à regarder ce film : le scénario est consternant : sans même regarder le casting, j'aurais juré qu'il était à plusieurs mains ! Bingo ! Ici, ils s'y sont mis à trois, dont le réalisateur de surcroit qui aurait mieux fait de peaufiner un peu plus sa mise en scène ! Il en résulte une histoire à laquelle je n'ai pas adhéré une seconde, faite de longueurs, de lenteurs.Heureusement, Emilie Dequenne enlève un peu de souffrances à ce purgatoire cinématographique ! Peut-être que les amateurs de cinéma d'art et d'essai apprécieront ? En tout cas, moi je conseille de ne pas y perdre son temps. Et je ne suis pas le seul à le décrier : ce fut un bide commercial avec 150 000 entrées ! willycopresto
Film inconfortable par nature (vu le sujet très lourd de l’infanticide), A perdre la raison parvient à un équilibre difficile à obtenir, de façon à ne jamais juger les actes des personnages, mais seulement à les montrer. Il introduit surtout au sein de la cellule familiale une notion mercantile liée à une dette incessante qui pèse sur les épaules de cette famille envers leur bienfaiteur. Finalement, le film annonce déjà Les Chevaliers blancs en ce sens qu’il montre les dégâts occasionnés par une personne riche qui pense aider des gens plus défavorisés, mais qui finit par les aliéner totalement en les achetant. Dès lors, le rapport n’est plus celui d’amitié ou d’entraide, mais bien un rapport marchand où une personne en domine d’autres. Cela conduit le personnage féminin à l’aliénation et à l’infanticide. S’il faut un certain temps pour s’adapter à la réalisation de Lafosse (les plans instables obstrués par des objets ou des portes, cela va un peu, mais c’est irritant à la longue), on peut la trouver admirable de pudeur lorsqu’il s’agit d’évoquer le massacre des enfants (en gros tout est hors champ, ce qui ne retire rien à l’horreur de ce qui se passe, loin de là). Les acteurs sont tous excellents et évidemment Emilie Dequenne est impressionnante. Un grand film.
Un film tiré d'un épouvantable fait divers en Belgique, l'histoire d'un couple et de leur enfants dépendant affectivement et financièrement d'un médecin qui les héberge, incarné par Niels Arestrup (parfait comme souvent), la mère sombre petit à petit dans une profonde dépression jusqu'à commettre le pire.
On accordera un tant soit peu de crédit pour les acteurs qui font ici leur métier du mieux qu'ils peuvent. Mais pour le reste... Le scénario construit par ellipses et bonds temporels fait que le spectateur n'a pas le temps d'appréhender ce qui se passe ni de voir le lien entre les différentes scènes. Tout ceci apparaît terriblement décousu: on est d'abord aiguillé vers la question de la mixité et puis non, ensuite on s'attend à l'envahissement de la vie du couple et puis non, finalement à l'examen des rapports homme-femme dans le couple et puis non... En fait, tout n'est qu'effleuré, comme si le réalisateur passait 1h50 à hésiter pour trouver son angle d'attaque, si bien que le film s'achève sans que l'on ait saisi les enjeux de l'histoire. Par ailleurs tout se déroule sur un rythme très lénifiant, avec peu de tension, peu de musique de fond, c'est filmé presque comme un documentaire et mauvais en plus. Un film sérieusement raté qui bénéficiait pourtant d'un casting plus qu'alléchant.
Histoire tragique, perturbante, dramatique, remarquablement interprété. Emilie Dequenne est très impressionnante dans ce rôle et Niels Arestrup également. On ne sort pas indemne d'un tel cauchemar, d'autant plus quand on sait que c'est tiré d'une histoire vraie. La bande-son est magnifique, la réalisation est très sobre, très contenue. J'ai beaucoup aimé ce film.
"A perdre la raison" ne pouvait pas mieux porter son nom dans ce drame familial inspiré d'un effroyable fait divers. Le portrait de la dégringolade progressive d'une mère, dépendante d'une bulle qui va finir par elle même l'étouffer. Une bulle où chaque membre semble important, du père Tahar Rahim au vieux père protecteur Niels Arestrup, mais où cette dernière ne semble plus trouver sa place, finalement coincée entre la responsabilité de ses enfants et l'importance de la relation entre les deux hommes. Chaque scène, représentant successivement chacune des étapes de la vie de cette famille, est parfaitement travaillée et suffisamment longue pour nous faire ressentir pleinement les sentiments de Murielle, sa volonté de sortir la tête de l'eau malgré les retours de bâtons qu'elle encaisse, sa désolation et son égarement au quotidien. Progressivement, nous spectateurs angoissons, cherchant également un moyen de respirer et redoutant le final. La réussite première du film est pour moi à ce niveau là, bien entendu bonifiée par la performance remarquable du trio d'acteurs. Le malaise est présent dans les têtes quelques temps encore après ce visionnage marquant.
Le sujet de ce film est absolument terrifiant, les acteurs sont très bons, mais voilà, je n'ai pas plus accroché que cela, malgré une descente aux enfers absolument saisissante d'Emilie Dequenne, un Niels Arestrup surprotecteur et donc étouffant, mais trop de longueurs m'ont détourné de l'intérêt réel de ce film. Dommage.
Film qui vaut surtout par sa distribution. Le scénario lasse par sa linéarité, les dialogues par leur classicisme et la bande originale par sa monotonie. On retiendra surtout la tonalité macabre et la causticité du film qui ne laisseront personne indifférent.
Malgrès l'ambiance pesante, qui m'a aussi plongé dans la mélancolie, je trouve que c'est un bon film. Les acteurs impressionnants de vérité, et au fil de l'histoire on se sens étouffer sous la pression de se medecin froid et de ce train de vie, ou cette pauvre mère de famille n'est plus qu'une ombre, comme si elle n'existait plus. Une femme diminué devant ses enfants par un homme ayant une grande prise sur eux, un couple qui fini par ne plus se supporter, jusqu'a geste fatal. Très bon jeu d'acteurs.
Tout simplement fabuleux et tellement réel. Cette femme submergée par sa vie qui s'oublie et étouffe à petit feu avec ce médecin qui paralyse en plus leur vie par le moyen financier et un mari qui s'éloigne de plus en plus alors qu'elle en a de plus en plus besoin. C'est une réalisation parfaite qui montre autre chose que la cruauté mais bien comme le titre l'indique: perdre la raison. C'est poignant, d'une tristesse sans faille.D'un dépassement de soi et ses limites à supporter sa vie. J'aime beaucoup le moment de solitude dans sa voiture quand elle revient seule avec la chanson de Julien clair qui est un des moment fort du film.