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    À perdre la raison
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    245 critiques spectateurs

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    alain-92
    alain-92

    318 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 août 2012
    Un film coup de poing, rare et fort dominé de bout en bout par Emilie Dequenne absolument remarquable et bouleversante. À ses côtés Tahar Rahim, sobre, paumé, émouvant, est juste excellent. Et bien entendu Niels Arestup tout simplement stupéfiant, à la fois cynique, possessif, manipulateur et aimant. La grande réussite de la mise en scène de Joachim Lafosse réside dans son incroyable sobriété. Le scénario n’impose rien. Il raconte une histoire et laisse chacun libre, quant à sa propre opinion. On ne ressort pas de la séance indemne, en ce qui me concerne, j’étais chaos. Un film intelligent, efficace et douloureux mais à voir. Attention au choc ! http://cinealain.over-blog.com/article-a-perdre-la-raison-108446213.html
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 décembre 2012
    Joachim Lafosse une fois de plus ne dément pas dans l'art de la mise en scène et de la suggestion. Emilie Duquenne est somptueuse. Le film dénonce au-delà de la décomposition familiale l'échec de la psychiatrie et de la protection de l'enfance. Un film coup de poing même jusqu'à l'ecoeurement.
    mat niro
    mat niro

    352 abonnés 1 815 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mai 2021
    Emilie Dequenne est formidable dans ce film qui s'apparente à un thriller psychologique. Elle forme en apparence un couple harmonieux avec Mounir (Tahar Rahim) qui va se déliter au fil des grossesses (4) et au contact de l'omniprésent André (Niels Arestrup). Joachim Lafosse signe un grand film sur la vie de couple et l'impact sur la santé mentale de l'héroïne par une tierce personne. C'est glaçant quand on sait que ce film est l'adaptation libre d'une histoire similaire. Le réalisateur aime analyser la cellule familiale comme il le fera par la suite dans d'autres films marquants comme "L'économie du couple".
    Parkko
    Parkko

    159 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 septembre 2012
    Joachim Lafosse signe un film éprouvant, une longue descente aux enfers. Le film est bon, très bien interprété par Emilie Dequenne. Il est glaçant de voir que la seule solution échappatoire pour la mère est de commettre ces actes irréparables. Joachim Lafosse signe un film troublant dans le sens où il redonne une humanité à ce personnage féminin. On peut s'interroger également sur le procédé même du film. Faut-il voir dans ces faits divers sanglants des opportunités de réaliser des films de ce genre ? D'autant plus que si jamais il ne prend son spectateur en traître - on sait dès le début comment cela va se terminer -, on est assez surpris parfois de voir comment tout d'un coup tout bascule.
    framboise32
    framboise32

    149 abonnés 1 289 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 août 2012
    Dès les premières minutes du film, on est confronté au drame. Le réalisateur a posé sa caméra au bord d’un lit d’hopital, une femme qui répète en boucle la même chose, un homme effondré… Tout le monde est en pleurs… Vient ensuite le récit long et stressant qui nous emmène vers la descente aux enfers d’une mère de famille .

    Après Un prophète, les deux acteurs Niels Arestrup et Tahar Rahim sont à nouveau réunis. Tahar Rahim joue le fils adoptif incapable de se détacher de ce père, très riche, doué pour le chantage affectif. Au milieu de duo, la très talentueuse Emilie Dequenne incroyable dans ce rôle difficile. Tour à tour, lumineuse, révoltée, angoissée, seule, dépressive, pudique…Les gros plans du réalisateur sur les visages rendent les scènes intenses. La musique joue un rôle important, elle nous entraine dans le drame….et nous donne une impression de mal être…

    Un drame lancinant servi par 3 acteurs impressionnants !! pas facile d’oublier …

    http://framboisemood.wordpress.com/
    JCOSCAR
    JCOSCAR

    116 abonnés 1 100 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 août 2012
    A perdre la raison est un drame familiale ou plus précisément la détresse d'une mère. La réalisation est juste, les acteurs sont très bons. On sent bien l'univers ressentit de cette femme et la spirale de son oppression. Un film fort en émotion, bouleversant qui vous retourne !
    halou
    halou

    118 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 janvier 2015
    Version de l'auteur d'un triste fait divers qui touche véritablement le spectateur (scène finale intelligente). Le principal (la descente aux enfers de la femme) est amené tout en finesse et lentement pour faire comprendre la difficulté à cerner ce genre de mal et leurs origines diverses. Interprétations toutes impeccables pour couronner le tout et mise en scène sans fioriture.
    Guiciné
    Guiciné

    161 abonnés 1 240 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2012
    Un film fort et intense, tenu par de de grands comédiens, malgré une certaine lenteur et longueur, le long cheminement du mal être est impressionnant. Terriblement dur et déchirant.
    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 septembre 2012
    C'est l'histoire d'une femme qui se noie -et nous, spectateurs, sur le bord, on crie: mais faites quelque chose, enfin! Quatre enfants en si peu de temps, vivant dans une solitude intellectuelle et morale extrême, troisième personnage inserré dans un faux couple, faux père /faux fils, Murielle est tombée insensiblement dans une dépression telle qu'elle ne peut s'en sortir que par la mort -la sienne et celle de ses enfants. Mais, comme cela arrive souvent dans ce genre d'histoires, c'est sa propre mort qu'elle rate. Emilie Dequenne est fantastique. On la voit, littéralement, se déliter sous nos yeux.

    Pourtant, au début, tout partait très bien. Certes, Murielle n'a pas de famille, à part Françoise une soeur du genre grande gueule et pieds-dans-le-plat; certes, on se rend vite compte que son chéri, Mounir (Tahar Rahim) est colèreux, velléitaire et, au final, pas très courageux. Il vit chez son parrain, le docteur André Pinget, qui l'a adopté. Le jeune couple va donc tout naturellement s'installer chez lui, et si Murielle est prof de français, Mounir préfère arréter ses études et servir de secrétaire à Pinget.

    Le mystère du film, c'est: quelle est la nature des liens qui unissent André et la famille marocaine de Mounir? Il a épousé sa soeur ainée, pour lui permettre de travailler en France, et Françoise, bonne fille, va même à son tour contracter un mariage blanc avec le frère de Mounir. En tous cas, le grand spécialiste des rôles de salaud, Niels Arestrup, est prodigieux: juste, sans excès. Juste juste!

    Généreux, très présent (il s'occupe très bien des petites filles qui l'adorent), André va complètement phagocyter le couple. Il en régit la vie et, le jour où les jeunes ont une velléité de déménager, son chantage est implacable. Finalement, Murielle n'a plus la force de travailler; en se mettant en arrêt de maladie, elle rompt les dernières chances de s'extraire de ce milieu familial mortifère. Elle n'est heureuse qu'au Maroc, dans sa belle famille, dans une cahute au bord de mer; elle s'imagine que, s'ils partaient s'installer au Maroc, tout redeviendrait bien; elle traîne dans la djellaba que sa belle mère lui a offerte; elle touche le fond. Niée par le couple masculin, traitée en enfant capricieux par André, elle n'a plus sa place, ni là, ni ailleurs.

    Je me souviens d'une très belle mise en scène de Dialogues de Carmélites, où chaque religieuse, à l'appel de son nom, disparaissait, montant vers la guillotine invisible. De même, Murielle appelle ses enfants un par un; un par un, ils disparaissent, montant vers cette chambre d'où ils ne sortiront plus vivant. C'est filmé avec extrêmement de pudeur et de délicatesse. Le film de Joachim Lafosse est un beau film.

    Bonne rentrée cinématographique, n'est ce pas? Vous pouvez oublier les cocotiers!
    Cluny
    Cluny

    74 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 octobre 2012
    Le film s'ouvre par un plan serré sur Murielle en larmes dans un lit d'hôpital, qui répète encore et encore : "Faut les enterrer au Maroc !". Puis un autre plan fixe, large (un des rares du film, avec le dernier plan), pris de loin comme une image de paparazzo, sur un tapis roulant qui monte quatre boîtes blanches dans un avion de Royal Air Maroc. Pas d'autres choix possible, pas de suspens : d'emblée, on sait comment se terminera le récit, et le film ne se présente que comme un long flash back sur le lent cheminement vers cette issue annoncée. Joachim Lafosse a décidé d'écrire ce film sur le quintuple infanticide commis à Nivelles par Geneviève Lhermitte le 28 février 2007, ou plus exactement, sur comment "le récit médiatqiue était en train de construire un monstre".
    Il précise ainsi son intention : "J’ai pensé tout de suite que cela renvoyait à la tragédie antique, et que ce fait divers m’offrait la possibilité d’approfondir ce dont je parlais dans mes films précédents : le trop-plein d’amour, ses conséquences, la dette, le lien pervers, les dysfonctionnements familiaux, la question des limites…"Dans leur présentation lors de sa projection à Cannes dans la section Un Certain Regard, les critiques français ont donné l'impression qu'il s'agissait d'une interprétation très libre du fait divers, que celui-ci n'était juste qu'un point de départ. Pourtant, une rapide recherche sur l'affaire Geneviève Lhermitte, passée relativement inaperçue en France, nous montre que c'est l'ensemble des paramètres de ce fait divers qui ont été repris par Joachim Lafosse : le rôle joué par le médecin qui avait quasiment adopté le mari de la mère infanticide, la cohabitation dans la grande maison, la dépendance financière du couple par rapport au médecin, l'isolement progressif de la mère, l'absence de prise en compte de ses appels au secours par le psychiatre...
    Du coup, le réel donnait déjà une matière riche à l'interprétation, et l'ambition énoncée par le réalisateur de traiter ses thématiques au travers de l'histoire de cette Médée moderne explique l'échec partiel du film. En effet, celui-ci nous raconte plusieurs histoires : celle de Mounir et de sa famille, prise sous la coupe d'André, le médecin qui l'a fait venir enfant du Maroc, puis qui a fait un mariage blanc avec sa soeur pour lui permettre de s'installer en Belgique ; celle du lien pervers que tisse André avec Murielle, et qui vise à rabaisser constamment la jeune femme à ses yeux et ceux de son mari ; celle de la difficulté pour Mounir et Murielle de se définir une identité dans le cadre de cette métaphore de la relation néocoloniale qu'entretient André.
    On le voit, la plupart de ces thèmes tournent autour de la personnalité et de la perversité d'André, joué par un Niels Arestrup comme d'habitude formidable. Le jour où Mounir lui présente Murielle, et où celle-ci lui a préparé des lasagnes, soi-disant son plat favori, André réussit tout en gardant sa bonhommie à discréditer Mounir ("C'est son plat favori à lui !") et à prétexter une urgence pour déjà placer le jeune couple dans la dépendance et la frustration. Parler de perversion semble justifié, tant son comportement évoque celui des pervers narcissiques qui pour rendre dépendantes leurs victimes s'ingénient à détruire consciencieusement chez elles toute estime de soi.
    Du coup, le sujet essentiel du film, à savoir ce qui peut amener une mère aimante à tuer ses enfants, semble vampirisé par les autres thèmes. Certes, on voit le processus qui amène Murielle à perdre le fil avec la réalité, avec sa famille (le personnage de sa soeur est bien trop caricatural), avec son métier d'enseignante ; la mise en scène montre bien comment elle est d'abord réduite à sa fonction maternelle, puis progressivement niée même dans cette relation, renvoyée à des états inférieurs de bonniche puis de malade. Mais même si Emilie Dequenne, qui incarne une nouvelle fois après "La Fille du R.E.R. " (autre film tiré d'un fait divers qui avait fait la une) un personnage que je qualifiais alors de "remarquable d'intensité dans l'absence", rend son personnage pathètique et crédible, le refus de juger les personnages laisse par moment une impression elliptique, voire légèrement manipulatrice.
    Reste une réalisation brillante ; la mise en scène a choisi le parti pris du huis clos, celui de cette relation étouffante à trois : la caméra serre en permanence ses personnages, laissant toujours un pan de mur ou un objet en amorce, jouant sur la profondeur de champ et le flou du décor pour renforcer cette impression d'enfermement, et la photographie très contrastée donne dès le début la tonalité du drame à l'histoire. La musique de Domenico Scarlatti vient ponctuer les scènes principales, ce que le réalisateur justifie ainsi : " Filmer le lien pervers, c'est filmer ce qui se cache. La musique peut servir à le faire voir sans le dire. J'utilise la musique chaque fois qu'il se produit une transgression. Scarlatti souligne ce lien. La musique baroque est parfaite car elle nous embarque au-delà de la psychologie." C'est sans doute dans ce propos même du film, montrer l'effacement progressif de la personnalité de Murielle, que se situe sa limite narrative, et je m'interroge même, morale : le brio de la mise en scène ne sert-il pas en définitive qu'à dissimuler sous couvert d'absence de jugement une forme de prétention roublarde face à la récupération de l'indicible ?
    http://www.critiquesclunysiennes.com/
    petitbandit
    petitbandit

    89 abonnés 633 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 août 2012
    Remarquablement interprété par un trio d'acteurs efficaces, "A perdre la raison" est un film fort, sombre, sur la lente descente aux enfers d'une femme totalement dépassée par une situation inextricable. Le film aborde plusieurs sujets fort maitrisés, la réalisation est excellente. Reste une certaine lenteur par moment exaspérante, ce sentiment qu'il ne se passe pas grande chose et une durée trop longue.
    Un bon scénario malgré tout pour un film interéssant.
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    67 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 septembre 2013
    Un film assez inutile et qui souffre d'un gros problème de scénario. Le cinéaste, en voulant traiter un sujet très épineux est tombé dans le piège qui s'offrait pourtant de façon évidente. A vouloir expliquer l'inexplicable, Lafosse survole cette histoire et délivre un film plutôt simpliste. Le scénario est insuffisant et manque de subtilité et de profondeur. Il embrasse trop de thématiques et se prend vite les pieds dans le tapis en ne prenant pas son temps. Une impression de survol se dégage donc de cette histoire qui aurait mérité un autre traitement. Tout cela est d'autant plus dommageable que la mise en scène est magnifique et d'une grande subtilité et que les acteurs sont tous extraordinaires, notamment Emilie Dequenne. Arelstrup et Rahim restent quand à eux dans leurs registres respectifs mais le font diablement bien.
    Eldacar
    Eldacar

    48 abonnés 357 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 septembre 2012
    Véritable descente aux enfers, "A perdre la raison" est l'histoire d'une femme, Murielle (Émilie Dequenne), dont la vie se désagrège sous nos yeux. Murielle est comme une intruse dans la relation entre Mounir (Tahar Rahim) et son parrain André (Niels Arestrup). Ce sont eux le vrai couple du film tandis qu'elle n'est qu'une pièce rapportée. André est une présence envahissante dans la vie maritale de Mounir et Murielle. Il partage sont appartement avec eux et une fois trop à l'étroit leur achète une maison et y déménage lui aussi. Il les accompagne en voyage de noces, les dissuadent de partir s'installer au Maroc... Et s'il peut effectivement se montrer généreux, il veut toutefois être payé en retour. Considérant Mounir et par extension sa famille comme sa propriété, André décide de tout pour eux et ne réalise pas qu'il étouffe Murielle. La mise en scène traduit parfaitement la domination qu'exerce André sur la jeune femme, qu'il repousse au bord du cadre tandis que lui envahit totalement l'image. Pétillante au début du film, Murielle se fane petit-à-petit. Les années, les grossesses successives, les soucis se lisent désormais sur son corps. Ne trouvant pas auprès de Mounir le soutient qu'elle espère, Murielle se replie sur elle-même. Elle ne vit plus que pour ses enfants et devient une mère avant d'être une femme, une épouse ou même un professeur. Elle ne travaille plus, applaudit sa fille au spectacle de l'école en dépit de toute mesure et en est ridicule, laisse les enfants dormir dans sa chambre avec elle, ne laissant à Mounir que le canapé... Le seul endroit ou Murielle se sente bien est dans la famille de Mounir au Maroc, et ce malgré les contraintes que l'islam fait peser sur les femmes (port du voile, corps caché...). C'est dire son désarroi. La réalisation de Joachim Lafosse place le spectateur dans une position de voyeur renforçant le sentiment de malaise que procure l'histoire. Le choix des acteurs est particulièrement intéressant puisqu'il y a une certaine adéquation entre les acteurs et leurs personnages. En effet, Niels Arestrup et Tahar Rahim forment déjà un couple de cinéma depuis qu'ils ont partagé l'affiche de "Un Prophète" tandis qu'Émilie Dequenne est la nouvelle venue et se place comme une intruse dans se couple déjà établi. Il faut d'ailleurs saluer la performance de cette-dernière, habitée et bouleversante, notamment dans le superbe plan-séquence ou Murielle, au volant de sa voiture, chante « Femmes... je vous aime » de Julien Clerc.
    PhilippeToile
    PhilippeToile

    43 abonnés 740 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 août 2012
    Murielle et Mounir s’aiment et font des enfants en profitant des largesses et de l’hébergement d’un vieux médecin dont les intentions sont aussi perverses que nébuleuses. Cette dépendance aura raison du couple et conduira la jeune femme au dérèglement mental jusqu’à la folie meurtrière. Si le sujet est d’une violence psychologique extrême, la réalisation s’interdit toute image sanglante et racoleuse au profit d’une minutieuse gradation du drame à travers un quotidien apparemment banal mais porteur du malheur à venir. On assiste impuissant à l’inéluctable destruction de la famille, thème cher à Joachim Lafosse, portée par une extraordinaire Émile Dequenne totalement habitée par son personnage, un Tahar Rahim sobre dans son inconscience, et bien sûr un Niels Arestrup inquiétant et manipulateur qui confirme sa dimension d’acteur hors norme. Ce cinéma intelligent et dérangeant n’est pas d’un abord facile mais suscite émotion et réflexion au point de marquer durablement le spectateur.
    Marc Taton (Belgique)
    Marc Taton (Belgique)

    32 abonnés 644 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2014
    Inspiré d'un tragique fait divers survenu en Belgique : le quintuple infanticide commis par Geneviève Lhermitte le 28 février 2007, Joachim Lafosse ne joue pas la carte du sensationnalisme (et donc de la facilité) loin de là, à propos de cette réalisation il déclare : Mon rôle, c'est de faire partager au spectateur la vie des personnages que j'ai mis en scène et de leur permettre d'appréhender le drame à travers un autre prisme. Je voulais montrer qu’un tel acte, dépeint comme "monstrueux", ne peut pas être le fruit du hasard. On dit que le crime infanticide est "impensable" : mon objectif est d'amener le spectateur à réfléchir sur ce qu'on qualifie trop souvent d'inexplicable, à poser un autre regard en me servant de l’outil fictionnel pour susciter un questionnement sur la perception de la réalité, tant par mon propre regard que par celui des spectateurs qui voient le film" La façon de filmer caméra à l'épaule est d'une efficacité redoutable, Joachim Lafosse signe ici sans aucun doute sa plus belle œuvre à ce jour. Emilie Dequenne est excellente et bouleversante dans son rôle de.. décomposition, quand à Tahar Rahim et Niels Arestrup ils sont tout aussi criant de vérité dans leur rôle respectif. "A perdre la raison" prouve encore une fois si besoin en était la qualité du cinéma Belge.
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