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Yves G.
1 481 abonnés
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3,5
Publiée le 20 mai 2013
Après "Etre et avoir" Nicolas Philibert filme "Ecouter et regarder". On avait quitté le documentariste dans une classe communale en Auvergne et on le retrouve, dix ans plus tard, dans le 16ème arrondissement de Paris, filmant ce que l'on entend presque tous les jours sans le voir sur France Inter, France Info, France Culture, France bleue, etc. "Etre et avoir" avait connu un succès phénoménal (1.8 millions d'entrées) parce qu'il captait un monde en voie de disparition : une école rurale, un maître comme on n'en fait plus depuis Marcel Pagnol. Une aura merveilleuse écornée hélas par les droits d'auteur réclamés par l'instituteur au réalisateur (Georges Lopez a finalement été débouté tant par la Cour de cassation que par la Cour européenne des droits de l'homme). "La maison de la radio" ne connaîtra pas le même succès car il ne fait pas résonner une corde sociologique aussi sensible. Il n'y est pas question de ruralité, d'éducation ou de monde en voie de disparition. Mais, dans les deux documentaires, Nicolas Philibert s'attache à des artisans : d'un côté un instituteur tout entier dévoué à la tâche de transmettre, de l'autre des journalistes et des techniciens obsédés par leur mission de re-transmettre. "La maison de la radio" se présente comme une série de petites saynètes kaléidoscopiques captant les mille et un petits métiers de la maison ronde de l'avenue Kennedy. On voit ce que l'on ne voit jamais et pourtant que l'on entend si souvent : la clochette du jeu des 1000 francs (oups ! des 1000 euros), la présentatrice de la météo marine, les débats du Téléphone sonne. Le son - c'est bien la moindre des choses - est merveilleusement traité. On imagine que Philibert a tourné des centaines d'heures. Celles qu'il a retenues sont les plus attachantes. Le problème est qu'elles ne sont pas toujours les plus instructives. On passe de très agréables moments, émouvants, drôles, parfois même burlesques. Mais, comme "Etre et avoir" qui donnait une image d'Epinal de l'Education nationale, "la maison de la radio" ne nous apprend pas grand'chose sur le fonctionnement du service public radiophonique.
Ce n’est pas 1h40 qu’il aurait fallu consacrer à la Maison de la Radio mais 3 heures, voire plus, pour saisir toute la grandeur, la complexité et la richesse de la maison ronde et de ses différentes antennes que son principalement France Inter, France Culture, France musique et France Info. Nicolas Philibert a pourtant tenté de rendre compte de la vie dans ce microcosme unique au monde en plaçant sa caméra le plus discrètement possible, avec beaucoup de plans fixes, pour tenter de nous faire partager tout au long d’une journée de 24 heures, des instants de vie, de création, de discussion et de travail au sein des différents lieux de la Maison de la Radio. Qu’ils soient animateurs, invités, techniciens, monteurs, journalistes ou musiciens, tout le monde est placé sur le même niveau devant la caméra d’un Nicolas Philibert qui aura eu le mérite de ne pas mettre inutilement en avant les animateurs vedette de France Inter mais plutôt mais de rendre un bel hommage à tous ces métiers de radio peu connus et qui, en 2013, constituent presque une sorte de miracle au quotidien, une forme d’artisanat du son que l’on espère voir vivre encore longtemps au pays de l’exception culturelle.
Nicolas Philibert nous invite à une promenade documentaire et sensible au cœur de Radio France. Immense planète ronde qui abrite France Inter et ses satellites. Planète de verre qui fait entendre, jusqu’au bout du monde, une « voix de la France »qui ne dort jamais. Mais plutôt que de nous donner à voir ce que généralement on entend, il préfère nous rendre sensible l’invisible. Il ne compte rien et ne raconte pas. S’attarde sur les silences plus que sur l’effervescence. Et quand il plonge sa caméra dans « le bocal », le saint des saints de l’Info, ce n’est pas pour nous faire partager la pression journalistique, mais pour s’attarder sur ce qui se passe dans l’ombre, avant : sur les petites mains qui balisent le terrain pour l’aristocratie des gens d’antenne. Bien sûr, chacun croise quelques voix familières sur lesquelles mettre un visage. Mais n’est-ce pas aussi bien de nous faire assister aux répétitions du choeur de Radio France, à une lecture savante de France Culture ou un bidouillage sonore pour France Musique. De nous faire partager le trac des candidats du jeu des mille euros, puis filer avec un reporter sportif sur le tansad d’une moto du Tour de France… On cotoie Jésus, le livreur de petits déjeuners; et on comprend que ceux qui préparent les émissions sont aussi importants qui les font. On aime bien la petite musique de Nicolas Philibert. Mélodie du sous-sol et du second plan. Sans tapage, ni message. Ou alors juste celui-ci : « voyez comme ils sont gentils ». Bien sûr, on peut penser que ça manque une peu de souffle. Mais c’est une mélodie, pas une symphonie.
Quelle belle surprise que "la Maison de la radio" !! Nicolas Philibert nous plonge entièrement dans l'univers de la radio et plus particulièrement dans celui de Radio France!! Ce documentaire s'entend autant qu'il se regarde. Nous découvrons les moindres détails de la vie d'une radio et de ceux qui la font vivre: de l'homme qui apprend à écrire des brèves au présentateurs vedettes de Radio France, en passant par l'enregistrement des choeurs, des histoires, par les journalistes sportifs suivant le Tour de France, par la rédaction en braille aux preneurs de sons, tout y est. Et le tout ponctué d'une dose d'humour, cela fait un super documentaire !! A découvrir
Un documentaire qui nous plonge dans les coulisses de radio france. Le réalisateur opère un montage intelligent, on est simplement balancé entre différents protagonistes sans transitions, sans fioritures. Des petits clips attachés bout à bout qui permettent de construire son propre puzzle radiophonique. Les personnages sont authentiques, expressifs, passionnés et plein d'humour ( parfois malgré eux).C'est un joli panel de compétence très hétéroclite que la maison de la radio nous offre et nous rapelle par la même occasion qu'il existe des alternatives à la télé poubelle.
Pas vraiment un film, ni non plus un documentaire ... cela s'approche plus du reportage. Pour qui aime la radio (et surtout France Inter) ce sera un excellent moment (c'est mon cas). Pour les autres ce sera peut être une belle découverte, plus probablement assez long et ennuyeux. Seul regret : pas un instant sur certaines émissions mythiques (le masque et la plume par exemple).
L'une des radios que j'écoute souvent est Europe 1. Question d'habitude, depuis longtemps. Les voix de certains présentateurs de journaux, jadis André Dumas, les causeries de Franck Ferrand sur l'histoire; les jingles, des programmes actuels ou passés, comme par exemple le captivant "Vinyl Fraise" de François Jouffa, qui racontait les sixties. Or, ce lundi, je me rendis, en traître, voir " La maison de la radio", narrant sous forme de documentaire l'étrange ambiance animant ce vaste bâtiment circulaire. On a quelquefois un peu l'impression d'être au bureau, mais ce sentiment est gommé par l'habile façon dont le réalisateur fait la lumière sous toutes les palettes de sujets et de personnalités qui font finalement tourner France Inter, France bleu, France musique, et j'en oublie, depuis si longtemps. Celles et ceux qui officient là-bas semblent aimer ce qu'ils y font. Petit clin d'oeil à cet attachant journaliste à lunettes, spécialiste de musique classique, interrogé dans son bureau ô combien bordélique, dont seule la tête dépasse de piles de CD qui le décrit comme "'l'un des plus beaux endroits du monde"; lui devrait savoir où je peux trouver un disque des petites suites pour orchestres de Rossini que même mon mélomane et B&Oiste de père ne possède pas. Seule manquait pour parfumer un peu plus le film, la voix de Macha Béranger, qui me fit changer d'avis sur Louis de Funès, qui la chérit l'espace d'un temps...
Ce n'est pas un docu qui dévoilerait la mécanique de la radio ou l'envers du décor. Comme le dit plus haut un spectateur c'est un poème. Avec de très belles surprises.
24 dans les coulisses de la fourmilière de Radio France Pour ceux qui n’écoutent jamais la radio, ce film ne présente pas un intérêt exceptionnel Pour les autres et en particulier les inconditionnels de France inter, France info et autre France culture, ils se plairont à découvrir qui se cache derrière leurs émissions cultes (le jeu des 1000 euros, la téléphone sonne, les concerts etc.) et comment les journalistes choisissent les informations présentées dans les flahs info Un documentaire savamment mis en musique par le réalisateur d’Etre et avoir
Une immersion au sein de La Maison de la Radio où naissent les émissions du service public radiophonique. On y suit tous types d'évènements dont certains sont particulièrement intéressants : l'enregistrement d'une fiction où chaque intonation influe sur le rythme, la priorisation des informations en fonction des dépêches reçues. Cependant la structuration du documentaire laisse parfois trop de place à des instants musicaux plombant le rythme et l'intérêt. Ce documentaire ne permet pas aux fidèles de ces stations de lever le voile sur l'organisation de cette maison et laisse sans doute sur le côté ceux qui ne sont pas des réguliers du service public.
Essai sympa mais frustrant, surtout pour les auditeurs habituels, qui cherchent à mettre des noms sur les intervenants (tous ne sont pas d'illustres Patrick Cohen) , et absence assez lamentable des "piliers " d'Inter : ni et "Le Masque", ni , ni , à peine Clark, Patricia Martin..
Ce documentaire est très bien fait. Même si l'on ne connait pas tout le monde, on reconnait certaines personnes par leur voix (normal à la radio). C'est un documentaire que je recommande.
Un documentaire remarquable à bien des égards ; on comprend, en partie, la difficulté à "être un homme de radio". Depuis le stagiaire qui apprend à faire les "brèves", aux journalistes confirmés, sans oublier ceux qui ont un mérite tout particulier puisqu'ils travaillent entièrement en braille. On y voit le temps consacré par la réalisatrice d'une émission littéraire à l'enregistrement d'un passage lu par le présentateur de l'émission à venir. On oublie pas les journalistes sportifs qui suivent le tour de France (je crois) en moto La musique est également invitée grâce à l'enregistrement des choeurs de Radio France (et moi qui croyais que les choristes étaient toujours debout !), sans oublier notre Frédéric Lodéon national enfoui dans sa caverne d'Ali baba (son bureau) empli "ras la geule" de milliers de CD dont il ne jetterait jamais un seul... Il y a aussi les émissions mythique comme "Le jeu des mille euros" qui fut autrefois celui des mille francs ... On y voit également les techniciens, merveilleux preneur de son aux aguets pendant des heures dans la nature, l'intendance avec la préparation des plateaux qui doivent alimenter les différents studios. On ne peut tout dire tant ce documentaire est riche ! Il faut aussi saluer, car c'est capital, l'équipe d'enregistrement, tant pour la partie audio que vidéo : nous avions affaire à des "Pros", cela se voit, cela s'entend.
Bon, le sujet m'intéresse à la base. Il y a de bons moments, beaucoup d'humanité dans ce documentaire. Par contre, il y a aussi des longueurs, ça manque un peu de rythme. A voir vraiment si on aime la radio et le son (en général) comme moi.
J'aurais aimé être sans réserve. Mais pourquoi si peu d'explications? Le concept de Microcosmos a ses limites, je suis fatiguée de le voir appliqué systématiquement.