Avis : La Maison de la radio - Page 3

déçu...je m'attendais à voir plus de présentateurs, plus de dynamique, plus de variations..

Nicolas Philibert, documentariste du film Etre et Avoir (2002) entre autres, s’attaque donc ici à l’univers radiophonique. Projet qui peut paraitre dangereux au départ… Comment rendre intéressant quelque chose destiné avant tout à être écouté? Et bien le réalisateur s’en tire plutôt bien.

Il choisit de filmer de façon chronologique, une journée à la Maison de la radio, promenant sa caméra dans divers émissions et bureaux de rédaction de France Culture, France Inter, France Bleu et France Info, allant même « sur le terrain » en suivant des preneurs de sons, des interviews à l’extérieur et des journalistes sportifs. Le problème majeur du film est, à l’image de la forme circulaire de la Maison, le sentiment de répétitivité qui s’en dégage parfois. Après tout, on en est souvent à regarder des personnes écouter des sons, lire des fiches, et trier les informations du jour qu’ils vont passer à l’antenne…

Toutefois, la magie du documentaire opère et le film connait quelques fulgurances, images marquantes, touchantes ou drôles parmi cette relative monotonie. Et puis les auditeurs de Radio France prendront plaisir à découvrir quel visage se cache derrière la voix de telle ou telle émission.

Un film pas tout à fait indispensable mais qui reste intéressant également pour découvrir le fonctionnement d’un média encore assez intriguant, mélange de pudeur et d’expression.

Les scènes sont de beaux moments de vie et le son est bien le héros de ce film. Mais qu'est ce que c'est ennuyeux... J'ai regarde au moins 5 ou 6 fois ma montre...

Dans une société où l'image est reine, on oublie parfois que le son a un rôle tout aussi important à jouer. Et s'il y a bien quelqu'un qui ne le néglige pas, c'est Nicolas Philibert, l'un des meilleurs documentaristes français de sa génération. En artiste courageux, il fait le pari risqué de nous faire passer une journée entière dans les locaux de Radio France.

Rare sont ceux qui filment comme ce cinéaste. Sa mise en scène, à priori simple et dénuée de toutes fioritures, est plus complexe qu'elle n'y paraît. Philibert utilise une caméra non-participative, comme si celle-ci faisait partie intégrante du décor. Il arrive de cette manière à ne jamais perturber les sujets qu'il filme, de sorte que l'on observe l'être humain réfléchir, hésiter et vivre, tout simplement. Ce réalisateur est l'un des seuls à créer ce genre de sensation, simple mais ô combien difficile à obtenir, qu'on retrouve également dans le magnifique Être et avoir.

Si six mois de tournage auront été nécessaires à la construction du film, La maison de la radio est présenté comme une journée passée dans ces bâtiments, commençant à l'aurore et finissant à l'aube. À l'image de la relation que nous avons vis à vis de la radio, nous assistons à des bouts de scènes pris sur le vif où il n'y a ni début ni fin. Et pour que le public se sente concerné sans jamais s'ennuyer, le documentariste essaye de rendre son oeuvre la plus variée et composite possible. De sorte que l'on peut passer du serveur apportant les jus d'orange, à l'aveugle se préparant avant son passage à l'antenne (captivant).

Il est vrai que certains moments sont plus intéressants que d'autres, mais des pensées théoriques pertinentes émanent de ce récit. Comme au cinéma, le son est trafiqué et manipulé pour avoir un résultat cohérent. Nous assistons à un bel hommage à la radio, un média qui perdure encore et toujours malgré les mauvaises langues. Le pari est réussi pour Philibert puisqu'une envie apparaît en sortant de la salle : celle d'allumer son poste.

Un superbe documentaire sur les coulisses de la Maison de la radio. Des rires, de l'émotion, un fourmillement permanent, ... Ce film s'attache à nous montrer avec talent les différentes facettes du travail dans cette grande maison.

En recréant une unité temps qui n’existe pas vraiment, Nicolas Philibert essaie de donner du lien à son documentaire. Si certaines séquences sont touchantes, l’ensemble n’est malheureusement qu’une accumulation sans véritable horizon. Et le temps finit par se faire long.

Filmer le son, c'est un défi et c'est réussi. Ce film se regarderait les yeux fermés tant le tapis vocal et musical vient à notre rencontre. Les anglais sont fiers de la BBC.; nous n'avons pas à rougir, Radio France fait parti de notre le service public.
A demain si vous le voulez bien..

Plongée au coeur de Radio France, l’institution française qui fêtera ses 50 ans en janvier 2025 et qui regroupe plusieurs stations de radios publiques (France Info, France Inter, France Culture, France Musique, France Bleu, FIP, Mouv’, …). Les secrets de fabrication des émissions et les coulisses des médias, voilà ce que tente de mettre à nu le réalisateur Nicolas Philibert (Être et avoir - 2002).

C’est la troisième fois que le cinéaste s’intéresse à une institution parisienne, après le plus grand (et le plus prestigieux) musée au monde (La Ville Louvre - 1990) et la Galerie de Zoologie du Muséum National d'Histoire Naturelle (Un animal, des animaux - 1994), cette fois-ci, il s'immisce au coeur du processus de création de Radio France et nous fait découvrir l’envers du décor, ce que l’oeil nu ne peut percevoir, à savoir le son.

Pendant 6 mois, il a suivi certains personnages récurrents de la radio, nous permettant de découvrir les coulisses de l’enregistrement des émissions radiophoniques. A travers les longs couloirs circulaires de Radio France, on assiste à à des séquences d’enregistrement de fiction avec Marguerite Gateau et ses comédiens qui posent leurs voix, à diverses émissions telles que "Sur les Épaules de Darwin" avec Jean-Claude Ameisen, "Le Jeu des 1000€" avec Nicolas Stoufflet ou encore "L'Atelier du son" de Thomas Baumgartner. On y croise la journaliste Lætitia Bernard (atteinte de cécité), le journaliste (motard) Pierre-Louis Castelli en plein Tour de France, Philippe Vandel ou encore l'audio-naturaliste Marc Namblard. Tout en alternant avec des sessions d’enregistrements de concerts (musiciens, acousticiens, chorales, ingénieurs du son, …).

Arriver à poser sa voix au micro, réussir son flash info (la hiérarchie des informations), parfaire l’enregistrement de la voix d’un comédien pour une fiction, quel sujet évoquer lors d’une matinale, … Beaucoup de questions qui trouvent réponses à travers ce voyage au coeur du son où l’invisible devient visible.

● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●

Nicolas Philibert, réalisateur de Etre et avoir, énorme succès critique et public, chose rare pour un documentaire, revient aujourd’hui avec La maison de la radio. Vingt-quatre heures de la vie de la célèbre maison de Radio France. Des journalistes célèbres aux travailleurs de l'ombre, en passant par les cuisines, les techniciens, le garage ou l'orchestre, tous les corps de métiers de la célèbre maison, inaugurée en 1963, sont à peu près représentés. L'ensemble est plutôt intéressant et l'on apprend plein de choses. Mais peut être trop...

Un excellent film documentaire sur Radio France , la maison radiographique de la région parisienne.

Montrer la passion du son, l'extrême professionnalisme de ces amoureux de l'oreille qui forment Radio France. Pas n'importe quelle radio : la "Maison de la Radio". Sans équivalent. Qualité des contenus, variété dans la création artistique. La Maison de la radio est une ruche incessante. C'est de toute évidence l'intérêt de ce film. Pour le reste, on reste un peu sur notre fin : les images filment ces professionnels mais ne creusent pas beaucoup. Trop de chose à dire peut-être ou simple volonté de ne rien dire ?

Avec ce documentaire réalisé par Nicolas Philibert, les auditeurs que nous sommes deviennent désormais spectateurs privilégiés des coulisses de La maison de la radio. Concentré sur une journée type, on découvre les secrets de fabrication des émissions, le choix rédactionnel effectué pour les flashs d’information ou encore l’enregistrement d’évènement exclusifs et exceptionnels. Intéressant, parfois drôle ; pas besoin d’être forcément un habitué d’une des stations du groupe Radio France pour apprécier ce doc qui s’apparenterait presque à une visite du bâtiment durant les journées du patrimoine.

Bien aimé cette immersion dans la Maison de la Radio...des gens qui nous parlent quotidiennement et dont on ne connait pas le visage, sauf s'ils font aussi de la télé..qui travaillent dans un endroit bien à part, au milieu d'un entassement de matériel qui laisse peu de place ...on y voit comment se fabrique une émission , un journal...et même Jésus le barman que Patrick Cohen remercie chaque matin à l'issue de sa matinale pour son café...En allant voir ceux qui parlent dans le poste, Philibert a rencontré des gens qui continuent à être un peu cachés, derrière leurs micros et en a fait un film attachant, rythmé et souvent drôle...A voir

Film très décevant ! Fidèle auditeur des radios de la maison ronde, j'ai trouvé sympa de faire le lien entre des voix connues et des visages mais çà s'est arrêté là. J'espérais apprendre des choses sur l'organisation de cette grosse machinerie mais rien... Beaucoup d'ennui... Après "Être et avoir" qui m'avait vraiment emballé, je suis tombé de très haut. Conseil d'ami : allez voir un autre film.

Ce documentaire de Nicolas Philibert sur Radio France (en fait focalisé sur France Inter) est décevant à plus d'un titre. "La maison de la radio" manque d'un angle pour traiter de son sujet et le spectateur assiste impuissant à une succession de séquence de radio et d'instantanée sur certains salariés au travail (cette absence de réflexion est dissimulé par une tentative de suivre ces radios sur 24 heures). Rapidement, l'ennui s'installe car on n'apprendra rien sur le fonctionnement de ces radios, de la construction des émissions (et donc du travail d'équipe) ni de la construction des choix éditoriaux (la minute consacrée à la conférence de presse d'Inter est édifiante à ce sujet). Certes, pour celui qui est familier d'une des stations de Radio France, il y a quelques moments de grâce (Jean-Bernard Pouy, auteur de polars, qui épluche des patates et en fait un moment philosophique lors de la minute de silence dans l'émission de Rebecca Manzoni) ou un intérêt fugace de mettre une image sur une voix, mais l'ensemble demeure bien faible. Surtout, c'est l'anecdotique (sous couvert du beau et d'un message simpliste : les salariés de Radio France sont heureux) qui l'emporte alors que le sujet était en or. Une franche déception donc.