Derniers Avis sur Resolution

Comme à leur habitude, Justin Benson et Aaron Moorhead arrivent à faire quelque chose de très intriguant avec 3x rien ! Resolution est le pre The Endless (qui est vraiment à voir d'ailleurs !) et l'histoire se déroule exactement au même endroit, avec deux personnages qu'on revoit dans the Endless. Même si Resolution est moins maitrisé (budget riquiqui oblige), on ne sait jamais vraiment comment ça va se terminer. (Même si on a une petite idée si on a vu Endless avant, comme moi !) Les deux acteurs principaux sont excellents également. Il y a moyen de bien flipper si on se regarde ça tout seul un soir. (Même si le film ne devient vraiment flippant qu'à la toute fin !) Il y a beaucoup de longueurs et encore une fois, c'est un film complètement indé. Mais c'est à voir juste pour la forme.

Comme « Spring » réalisé en 2014 par le même duo américain, ce « Resolution » est un poil trop long et aurait gagné en rythme à se voir retirer une bonne dizaine de minutes car certaines scènes sont dispendieuses. Mais on prend tout de même plaisir à visionner encore une fois une incursion dans le fantastique par des biais autres que ceux auxquels on est habitué. Ici, un type va tenter d’aider son pote junkie à devenir sobre et ce, pendant une semaine dans un squat aux origines douteuses et avec certaines personnes menaçantes, mais il y a peut-être pire car quelqu’un ou quelque chose semble les observer ! C’est intrigant, pas mal joué (le pote drogué a plus l’air ivre que défoncé aux amphétamines, mais bon…) et la fin sujette à de multiples interprétations, est bien vue. Mais ce qu’il y a de plus intéressant encore c’est que ce film donne certaines clés pour la résolution du mystère du dernier film de Benson et Moorhead, d’où peut-être son titre…

Premier film de Justin Benson et Aaron Moorhead qui nous proposent une sorte de huis clos avec Michael qui va rendre visite à son ami Chris pour l'aider à vaincre son addiction à la drogue. Une sorte de résolution forcée... Seulement, ils ne vont pas devoir se battre uniquement contre cette addiction, mais aussi contre tout ce qui les entoure. Cet enjeu va servir de fil rouge à une histoire qui est parsemée d'éléments fantastiques en tout genre. Parsemer est le bon terme, car ces éléments en question ne sont présents que par petite touche ce qui est dommage surtout quand on voit la fin. J'aurais préféré une histoire dans l'esprit de cette dernière partie avec une histoire intrigante et ces genres qui se mélangent et qui empêchent de savoir ce qu'il va se passer. À la place, Michael, qui doit gérer son ami, mais aussi deux groupes de personnes qui peuvent être dangereux, passe le plus clair de son temps à enquêter sur d'anciens occupants de cette maison ce qui n'est pas très intéressant. Même les différentes apparitions ne rendent pas plus palpitant ce huis clos. Tout le contraire des manifestations finales qui enfin secouent tout ça et mettent en danger les deux amis. C'est tout ce que j'attendais, car beaucoup parlent de film d'épouvante seulement on en est très loin. C'est un film fantastique expérimental qui est original, mais loin d'être abouti. Heureusement, les deux réalisateurs se sont très bien rattrapés par la suite.

Le cinéma d'horreur est étouffé par une quantité de navets dont la majorités usent de ressorts scénaristiques déjà exploités un paquet de fois. « Resolution » a le mérite de sortir un peu des sentiers battus en centrant son scénario sur cette histoire d'un homme homme séquestrant son ami junkie afin de le forcer à suivre une cure de désintoxication. C'est justement cette intrigue qui est parsemée de manière ponctuelle par quelques éléments fantastiques. Rien de bien original mais la manière dont ces aspects sont traités ne provoque pas d'impression de déjà-vu. C'est déjà ça... On suit donc l'histoire avec un intérêt croissant et entretenu par une ambiance relativement mystérieuse. Malheureusement, la chute finale est une déception et nous laisse un goût amer se déteignant sur le reste du film. Un peu comme lorsqu'on raconte une longue blague, que la sauce monte progressivement pour une chute minable. L'effet est identique ici.

Depuis mon premier visionnage il y a 6 mois ce film me revenait souvent en mémoire, véritable OVNI du cinéma d’épouvante Resolution n’est certainement pas à prendre à la légère, il n’est nullement ici question d’un quelconque thriller comme le pitch et l’affiche le laisse imaginer, non, ce long métrage est bien plus que cela ...

Michael reçoit un mail contenant une vidéo montrant son meilleur ami Chris en plein délire sous méthadone, il prend la décision de l’aider à se désintoxiquer et le rejoint dans son squat en pleine forêt pour le sortir de son isolement et le convaincre d’aller en cure. Il réussit dans un premier temps à le menotter tout en éloignant les dealers, seulement des événements étranges se produisent, Michael trouve par hasard des bobines et diapositives sordides semblant raconter le passé des lieux, une malédiction qui se tourne dorénavant sur les deux hommes.

Pour leur coup d’essai les réalisateurs Justin Benson et Aaron Moorhead choisissent le parti pris de la caméra à l’épaule, au premier abord ce principe révèle un manque de maitrise évident, certains plans trahissent la pauvreté technique et budgétaire, c’est le principal défaut du film car il est difficile de le prendre réellement au sérieux tellement il respire le DTV à deux sous. Cependant cette imperfection se transformera à certains moments en qualité compte tenu de l’idée du projet, c’est à dire de faire du spectateur un élément à part entière, il est clair que ce sentiment curieux d’épier les protagonistes est troublant, comme si nous étions une entité spectrale voyeuriste se déplaçant dans l’espace, il est d’ailleurs dommage que le film n’insiste pas là dessus mais je comprends qu’il aurait été difficile de rendre de longs plans séquences, en tout cas il aurait gagné en cohérence.

Un film dans un film, briser la logique et le quatrième mur pour plonger à corps perdu dans le paranormal avec un degré plus ou moins réaliste, demeurent quelques effets de style paraissant froisser et brûler la pellicule en plus d'un esthétisme souvent entretenu, le mystère s’épaissit de minute en minute pour nous envoyer dans un jeu de pistes quasi indéchiffrable. Les dialogues dénotent une certaine simplicité en adéquation avec la mise en scène, les acteurs ne sont pas toujours ultra convaincants mais si on prend en compte l’amateurisme assumé l’interprétation reste globalement très acceptable. Le thème de l'amitié fragilisée par le temps et les circonstances entre ces deux potes d'enfance est d'ailleurs plutôt bienvenu, les rendant tout à fait attachants et assignés de caractères dûment établis (le modèle de réussite et l'autodestructeur affrontant l'avenir), ça fonctionne.

Un des intérêts principaux réside dans le climat et l’ambiance des lieux, le côté mystique de la forêt et des grottes environnantes m’a quelque peu rappelé Twin Peaks, une menace invisible rôde, l’air est dense et la délimitation entre la tangibilité et le pur cauchemar se retrouve irrémédiablement étroite. Le point d’orgue arrive lors de cette séquence extrêmement scotchante de la rencontre avec le chercheur français dans la caravane, un type à la tronche de Jürgen Prochnow, inquiétant à souhait tendant un miroir vers Michael pour accoucher d’un plan qui résume l’idée même du film, la mise en abîme du format où les personnages en sont prisonniers, se questionnant sur la conclusion de cette histoire. Le long métrage se termine au fil des éléments matériels retrouvés, Michael et Chris en sont dépendants pour se guider et y trouver leur destin, le fameux dénouement arrive et laisse littéralement sur le c**, sans doute une des fins les plus mindfuck qui soit, les théories peuvent/doivent se montrer nombreuses et abracadabrantesques.

spoiler: Perso j’y vois l’apparition de Satan lui même en hors champ venu réclamer son dû (l’âme de Chris se prosternant devant lui après avoir détruit son addiction aux drogues), une allégorie de nous, spectateur, ironisant sur notre propre désir d’y trouver enfin une conclusion en bien ou en mal ("désolé … on peut trouver une autre fin ?"). Le contre-pied est total, dans la droite lignée de celui du Projet Blair Witch.


Resolution s’inscrit au rayon des pépites du registre épouvante/horreur, un film relativement singulier avec une réelle ambition conceptuelle, Benson et Moorhead proposent leur vision de l’enfer sur Terre, des relations humaines, de la fatalité et du paranormal qui soupire dans notre perception du réel, le résultat n'est pas exempt de tout reproche mais les intentions sont belles et bien là.

Une petite surprise que fut ce Resolution, sans sombrer dans l'horreur banal mais plus dans le film mystérieux, malgré un faible budget qui se ressent aussi bien dans la réalisation que les acteurs .
Une réalisation simpliste mais qui offre une belle photographie et des acteurs qui jouent principalement la carte du naturel mais qui ne sont pas forcément totalement convaincant par moment .
Par exemple le personnage censé faire une désintoxe ben on est loin de Trainspotting .

Malgré les petits moyens déployés Resolution surprend grâce a son originalité, ses mystères, et son traitement assez inattendu .
Pour ne pas gâcher la surprise je ne peux pas dévoiler grand chose, même si la fin m'a un peu laisser sur ma faim je dois dire que ça change de ce que l'on voit habituellement et c'est vraiment sympa .

Durant tout le film on est bien tenu en haleine, même s'il y a quelques baisses de rythme partant dans des dialogues creux sans réel intérêt dans la trame scénaristique .
C'est captivant et original, surprenant et sympa, bref un film comme on en voit peu même s'il est vrai qu'avec un meilleur budget le film aurait pu mieux être développé et abouti .

Ce film mérite d'être vu pour son originalité presque expérimentale. On se laisse embarquer bien volontiers dans cette histoire. Même si la fin reste mystérieuse, elle n'en est pas moins satisfaisante.

Benson et Moorehead ne feront pas ici l'unanimité. Non point à cause de l'histoire qui flotte en plein mystère, mais en raison du style-même des réalisateurs. Film lent, assez bavard, et sans grands moments d'action, il lassera les uns et accrochera les autres, car néanmoins, il y a matière à cela. Pour ceux qui apprécient le cinéma littéraire, ce sera l'occasion d'une séance qui les sortira du quotidien. Pour ceux qui privilégient le mouvement, ils ne resteront pas une demi-heure devant l'écran. Pour notre part, il nous semble qu'il manque un volet d'action pour équilibrer cette oeuvre peu commune.

Michael, reçoit par la poste, une vidéo de son ami d'enfance, Chris, qui se filme très mal en point. Michael décide donc de venir à son aide. Attaché pendant des jours par son ami, Chris va devoir accepter de mettre un terme à sa toxicomanie. Mais tout ne va pas se dérouler comme prévu, et des évènements étranges vont survenir. "Resolution" est un film glauque et surprenant, interprété avec un réel talent par tous les acteurs. S'ajoutent à cela des moments flippants, intrigants et drôles. On lui reprochera le final en queue de poisson, qui est juste indigeste, ainsi que son manque de rythme. A voir absolument.

L idée est bonne mais trop mal exploité avec trés peu de moyens .......
Des longueurs interminable, une réalisation fauché , des comédiens pas crédible , une photographie hideuse ........
Les réalisateur mélange le drame et la comédie pour se ternimé dans du fantastique minimaliste completement raté ,avec une fin en queue de poisson ........
Un film ennuyeux qui présage rien de bon pour leur prochain film ...........

Le film de mystère a le vent en poupe, Resolution de Justin Benson et Aaron Moorhead revisite le cinéma de genre avec une certaine particularité : son originalité. En mêlant ingénieusement le film d'épouvante, le thriller et la science-fiction, les deux cinéastes décident d'imposer, à leur récit, des voies pour le moins énigmatiques. Ainsi, Resolution, petite production à la lente exposition et au traitement résolument arythmique, est de ces oeuvres qui tirent le genre vers le haut, grâce à un vrai travail d'écriture. Néanmoins, en donnant à l'apathie une si grande considération, le métrage se tire en longueurs austères et altère un récit pour le moins prenant.

Après avoir reçu une vidéo sur son pc, Mike part quelques jours rejoindre son pote Chris, bien mal en point. Ce dernier, en effet, passe son temps à boire et se droguer. Mike a décidé de le sevrer et ça s'annonce compliqué. Encore plus quand des faits troublants viennent perturber leurs existences...

Patience, telle est l'idée qu'il faut accepter pour apprécier ce film. Car Resolution ne se lance jamais à bride abattue dans le développement de son histoire : l'extrême lenteur distille un climat chargé, assez tardivement. Si bien que l'énigme, qui naît peu à peu d'éléments propres à l'étrange, est traitée avec une économie d'effets propre au genre du found footage. Mais attention, ce film n'en est pas un, il s'en écarte bien par le forme mais moins dans le fond. Pourtant, si c'est narré avec conscience et que les comédiens s'en sortent plutôt bien dans l'ensemble, Resolution s'égare dans une évolution trop figée. Et malgré une fin surprenante, on est en droit de ressentir une certaine frustration. Avec un budget de 1 million de dollars et un format en scope (2.35 :1), le binôme s'en sort assez bien. 3/5

Afficher l’article original sur le MAINSTREAM CLUB

Il serait incorrect de dire de Resolution qu'il est une œuvre expérimentale. Car Justin Benson et Aaron Scott Moorhead ne fixent pas leur réalisation sur des tentatives. Doués avec modestie, les deux cinéastes signent une mise en scène efficace qui ne filme jamais rien autrement que comme il doit l'être (point d'effets de style prétentieux ici). Et c'est probablement pour cette raison qu'on accroche très rapidement à l'histoire de ces deux potes d'enfance qui se retrouvent parce que l'un veut sortir l'autre de son addiction. A travers des dialogues inspirés et souvent fendards, Benson et Morrhead donnent à leurs deux acteurs l'occasion de briller et d'incarner deux personnages forts et plausibles. Peter Cilella et Vinny Curran incarnent Michael et Chris avec conviction et composent les deux ancres du spectateur dans un univers de plus en plus surnaturel.

Parce que là où Resolution innove réellement, c'est bien dans sa façon d'instiller la peur et de construire scène après scène le crescendo d'une horreur de plus en plus flippante. Un horreur qui, contrairement au quotidien réaliste et crade dans lequel elle fait peu à peu irruption, revêt l'habit de l'absurde. Un absurde de plus en plus marqué mais aussi de plus en plus crédible. Si les premiers indices récoltés par Michael sonnent comme des pages de scénario amateur, c'est pour mieux jouer avec nos a-prioris de ce qu'est un film d'horreur et pour brouiller les pistes quant à la véritable identité de la menace. Peu à peu, insidieusement, le film rentre dans un méta-récit où on finit par comprendre que ce qui protège et menace à la fois les deux amis branquignoles n'est autre que le film lui-même. Une découverte déconcertante qui se fait là aussi à travers les personnages, qui prennent conscience progressivement de leur réelle nature. Un truc de ouf, donc, mais un truc de ouf terriblement bluffant.