Que faut-il comprendre de toute façon ?
Le soucis n'est pas le film en soit qui demeure respectable tout comme l'est le cinéma espagnol en général. Le soucis, c'est la façon dont le film est classé. "Thriller"... tout comme le pitch. Mais bon, de base, c'est la forme du film qui demeure à la fois ennuyeuse et intrigante. Pour ma part, j'ai été vers lui en pensant évidemment à toute autre chose. Après 20 mn, j'ai senti le truc. Mes yeux m'ont berné. C'est ainsi. A mon sens, le réalisateur est un peu à côté de la plaque, navigant entre métaphore méta-psychologique, poésie sociale et... bla, bla... Je vous laisse le soin d'en savoir plus en lisant un interview le concernant sur ce sujet...
Extrait :
"Fin montre un groupe d'amis qui s'entendaient bien par le passé, mais à présent n'ont plus grand chose en commun..."
JT : Le thème des relations déréglées et malsaines et très riche sur le plan dramatique. Un de mes acteurs a défini le groupe comme des amis qui n'ont pas de raison de l'être, qui ont seulement coïncidé dans l'espace et le temps. Ils ne se sont pas vus depuis vingt ans et, petit à petit, ils comprennent pourquoi : parce qu'ils n'ont absolument rien en commun et qu'en plus, ils sont tous frustrés et malheureux.
"Le ton désolé du film reflète-t-il l'anémie de la société actuelle ?"
JT : Oui, l'hécatombe du film est très contemporaine. Elle se rattache aux crises personnelles des personnages. Il ne s'agit pas d'une invasion d'extra-terrestres ni d'un New York entièrement gelé, mais du sentiment de ne pas être heureux et de ne pas avoir réussi à faire ce qu'on voulait, ou d'être encore amoureuse de son petit ami du lycée. Il y a aussi des moments où on parle de météorites et de catastrophes nucléaires, mais ce que le film décrit sont des personnages minuscules devant une nature épique de fin du monde qui devient hostile. Il y a beaucoup de lectures possibles : c'est un désastre très contemporain.
"Il est assez existentialiste..."
JT : Absolument. C'est la base du film : les personnages croient que les gens autour d'eux ont disparu. Le film parle de la mort et de qui découle du face-à-face avec elle. Je crois que Saramago dit que la mort consiste à n'être plus là l'instant d'après. C'est ce qui arrive littéralement dans le film, mais même dans ce cas, il faut continuer en attendant... Ce qui est en train de se passer est terrible et ils le subissent, mais la nécessité de continuer demeure. C'est très métaphorique. Et que regardent les autres quand ils nous regardent ? Dans Fin, la liberté d'être, d'essayer et de vivre ce qu'on n'a pas vécu est plus grande parce qu'il ne reste plus personne et qu'on n'est pas obligé de continuer à faire semblant d'être ce que les autres croient qu'on est.
...
Après, que les avis soient partagés, rien de très surprenant. Que les uns soient déçus, ou les autres agréablement emportés...
Moi, je me suis un peu endormi.
Le cinéma espagnol est un cinéma qui utilise de faibles moyens depuis un paquet d'années. Il est souvent très cérébral, passif, subjectif et utilise souvent sur un rythme de pellicule un peu lent, sans climax ni effets grandiloquents. Mis à part quelques exceptions... que je vous laisserai trouver vous-mêmes...
Allez, sans rancune. Rien de grave à mon sens. J'ai bien dormi. Et l'image était belle. Hasta la vista.