Derniers Avis sur The Circle

Les retrouvailles, trente ans plus tard, du mari et de l'épouse, celle-ci l'ayant abandonné pour son amant. Alors même que leur fils est sur le point d'être à son tour trahi par sa femme. Cette comédie cruelle et cynique est adaptée de Somerset Maugham. Pas un chef d'oeuvre dans la période muette de Borzage, mais un film plein de verve caustique et de dynamisme.

1890, Angleterre : Alors que Lord Clive Cheney vit tranquillement dans son château avec sa femme Catherine, cette dernière décide de partir avec l'ami du lord Hugh, laissant aussi derrière elle son jeune fils, Arnold. Une trentaine d'années plus tard, Arnold commencera à connaitre une situation similaire...

Avec "The Circle", Frank Borzage signe une comédie plutôt méconnue et surtout assez anecdotique. On est loin du brillant réalisateur de "L'heure suprême", ici il adapte un vaudeville tournant autour de l'amour et du couple et s'attarde, de manière légère, sur la puissance du couple face à celui de l'amour à travers deux générations qui doivent faire face à la même situation.

Le plus gros problème de "The Circle", c'est qu'il semblerait que ce soit une adaptation d'une pièce assez bavarde... et ça se ressent clairement et ça Borzage ne le maîtrise que moyennement. Il use de beaucoup de pancartes, donnant quelques lourdeurs au film mais l'ensemble manque aussi de rythme, de vivacité et surtout de vraies situations drôles et/ou piquantes. C'est dommage aussi que la fin ne soit pas en rapport avec le titre...

Tout n'est pas non plus à jeter et "The Circle" bénéficie aussi de quelques bonnes idées que Borzage ne manque pas d'exploiter ainsi que de bons interprètes, arrivant à bien retranscrire leurs pensées, frustrations ou autres envies. On peut d'ailleurs y voir, au début, la jeune Joan Crowford âgé de 21 ans, pour son premier rôle sous ce nom-là.

Bref, une comédie oubliable qui ne provoque que trop rarement l'effet voulu, Borzage peine à se défaire des handicaps dû aux adaptations théâtrales et ce malgré quelques bonnes idées et de très bons interprètes...

En exergue du film une joli citation; "Que l'homme prenne femme mais attention à qui ! ". Certains films de Frank Borzage sont difficilement trouvables ou rarement diffusès à la tèlèvision! C'est le cas avec ce muet de 1925 où une femme, prenant pour modèle la fugue amoureuse de ses beaux-parents, projette de s'enfuir avec ses parents! Certaines scènes sont fort drôles comme l'excellent Creighton Hale qui dècouvre que sa mère porte un petit collier en bas de sa jambe ou la superbe partie de bridge verbal! Une comèdie dramatique qui oscille entre la farce burlesque et le portrait sensible de la vieillesse! A noter le petit rôle d'une certaine Joan Crawford qu'on reconnait à peine...