Mad Max 2 (1981) (Mad Max 2 : Le Défi
La cruauté s’est enfuit encore plus profondément dans le cœur des rescapés de ce monde post-apocalyptique, donnant lieu à des pillages où la loi du plus fort règne sur les restes de route et dans les plaines désertiques. Max voyage seul dans ce monde brutal, mais sa rencontre avec les habitants du petit atoll, une sorte de communauté fonctionnant autour d’un puit de pétrole, lui redonnera-t-il de l’espoir ?
Max arrive tel un cavalier solitaire, sorte de cow-boy moderne, mais dont la joie et l’envie de vivre ont laissées place à la mélancolie. On le voit dans ses actions, ne cherchant et ne pensant qu’à sa survie, mettant la vie d’un humain sur la même balance qu’un jerricane de pétrole, ou lançant des piques aux survivants, alors qu’eux sont mus par la motivation d’un meilleur lendemain et dans l’espoir de reconstruire une civilisation.
Cette dualité est une force de ce film, la confrontation entre le fatalisme et l’apathie de Max face à la dureté du monde et de ses dangers, personnifié par la troupe d’assoiffés de sang et de pétrole, et l’optimisme constructif des survivants.
Ces vilains représentent la destruction des principes et des valeurs de la société, ne respectant plus l’intégrité humaine ou la raison, agissant telle une bande de sauvage ou d’animaux affamés.
La rencontre remettra en question l’état d’esprit de Max, mais serait-ce suffisant ?
À nouveau, nous sommes servis par de superbes scènes d’action renversantes. Il y a du sang, de la chic et du mollard. Les courses poursuites sont impressionnantes de réalisme, induisant la peur par le côté réaliste et concrets des chocs. La dernière scène d’action prend aux tripes lorsqu’on voit l’horreur et le fanatisme s’enchainer, la violence qui se dégage des poursuivants ou des collisions entre véhicules.
C’est effrayant mais en même temps excitant à voir, comme charmé par toute cette destruction, cette colère et cette frénésie.
Une autre nouveauté cinématographique, une gestion de la caméra embarquée dynamique, qui renforce les passages de conduite, ainsi que les plans proches de l’action, les véhicules pouvant heurter l’appareil
Une vision cruelle mais étrangement concrète.
8/10