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Un visiteur
4,0
Publiée le 11 mai 2014
Un film sans superflu. L'histoire d'un groupe eco terroriste, qui va subir les conséquences que leur méfaits... Pas d'explosion, pas de sang, pas de grandes scènes de spectacles dans ce film. Ici on s’intéresse au personnages avant tout. Comment ils vont évoluer et être rongé par la culpabilité. Un film assez déstabilisant. Un film qui prend son temps, de grande scènes d'exposition pour la beauté des yeux. Et surtout sans spoiler, une scène finale qui même après quelques jours me laisse toujours perplexe sur son sens.
Quelles sont les solutions pour pallier la destruction de notre planète et comment faire en sorte que les choses avancent en évitant les discours abstraits ? Night Moves nous pose ces questions sans y répondre en présentant trois écologistes radicaux voulant faire exploser un barrage d'hydrocarbure.
Volontairement très lent, Reichardt ne filme que les détails les plus insignifiants de l'élaboration du plan pour coller au plus près de ces personnages. Mais qui sont ces derniers et que veulent-ils vraiment ? Night Moves met le spectateur à mal avec une morale pessimiste et des intentions peu explicites. Comme ce thème musical lancinant qui se répète sans cesse ou cette fin étirée à son maximum, afin de mettre définitivement le spectateur dans une sensation de mal-être.
Comme à l'accoutumée, Jesse Eisenberg ne nous déçoit pas dans ce rôle d'environnementaliste taciturne et renfermé sur lui-même. Habitué à le voir dans des rôles d'hyperactifs chez Allen, Letterier ou Fincher, il nous prouve aujourd'hui qu'il est un acteur accompli pouvant faire autre chose que des protagonistes geeks (Bienvenue à Zombieland, c'était aussi lui).
Là où cette œuvre arrive à nous toucher, c'est par les répercussions de cet acte environnementaliste. Ce dernier ne se passant pas comme prévu, on comprend et ressent la détresse de ces trois criminels en herbe, déroutés par ce qui leur arrive et incapables de prévoir ce qui va se produire. Par sa mise en scène froide et anxiogène, la réalisatrice a t-elle voulu nous montrer la « normalité » de ces êtres perdus dans une société qui ne leur ressemble pas ? Rien n'est moins sûr, nous sommes après cette projection aussi troublés qu'eux.
Que ce film est vide! D'un ennui mortel. Il ne se passe rien, le rythme est d'une lenteur soporifique, les plans durent des heures et s'appesantissent sur des moments qui ne servent à rien. Et que dire de la fin? Un film à éviter de toute urgence, je me suis fait avoir par les bonnes critiques vues sur ce site, à se demander si on a vu le même film.
Pour vous dégouter du combat écologique rien de tel que ce film...un suppositoire somnifère avec des loosers écolos tristes comme la mort et une image effroyable...ennui mortel assuré
Ils ont les ongles sales, ils sont fourbes, ils ne donnent pas l'impression d'avoir inventé le mur mitoyen. Mais surtout, surtout ... ils sont tristes et chiants comme la mort. Un réquisitoire contre les écologistes ! Un film qui vous donne envie de manger au MacDo, mais un film qui m'a plu.
Malgré une réussite visuelle le film ne trouve pas sa cible. A vouloir raconter le combat de personnages quasi mutique puis en détresse le réalisateur a oublier l'essentiel faire partager cela. En effet on comprend leur combat leur affliction leur paranoïa mais tout cela reste stérile.
"Night Moves", ou "virées nocturnes" : voilà pourtant un film qui n'a rien du "teen movie" que son titre pourrait suggérer. La scène "climax" de la première partie ("thriller") se situe de nuit cependant, et la seconde partie fait la part belle aux mauvais rêves, au moins pour deux des protagonistes - les conséquences de la (mauvaise) action perpétrée par les trois. "Night Moves" est, dans son sens premier, le bateau que l'on voit au bas de l'affiche (spoiler: qui sera sacrifié sur l'autel de l'éco-terrorisme ). L'aspect documentaire de la vie des écologistes militants, que ce soit dans le quotidien routinier d'une ferme bio orégonaise, ou même au coeur de l'activisme de Josh (Jesse Eisenberg), Dena (Dakota Fanning - la gamine de "La Guerre des Mondes", montée en graine) - deux "sincères" - et Harmon (Peter Sarsgaard), un ancien Marine, beaucoup plus ambigu, traîne énormément la patte : longueurs, longueurs... Les scénaristes se rattrapent un peu en termes d'enjeu personnel pour les trois ex-comploteurs vers la fin, faisant rebondir la question dans les dernières minutes et finissant de manière habile - mais on se sera beaucoup ennuyé les trois quarts des développements... La réalisation de l'"indé" Kelly Reichardt (dont le très austère "La Dernière Piste", en 2011, assurément de la catégorie des films "qui se méritent", avait un style puissant et personnel) n'acquiert logiquement d'intérêt qu'avec le même "timing". Globalement peu emballant, et même décevant (très bonne interprétation d'Eisenberg, en - petite - compensation).
Ce film est vraiment mal realise. L'idee est bonne mais on nous donne aucune info sur les personnages ( qu'est ce qui ils pensent) pourquoi ils font ca, on ne sait rien sur les personnages du debut a la fin. Tout ce qui est bien dans ce film ce sont les paysages, a part ca il y a rien. Une perte de temps.
Film qui sait s'installer dans son environnement mais dont ensuite la réalisatrice ne fait pas grand chose. Une fois les bases données, l'histoire bute tant sur sa dimension politique que sur les questionnements et paranoïas plus personnels de ses personnages. On finit par s'ennuyer au cours du film même si on sent un effort de la mise en scène pour nous garder surpris. Le message est deviné et le film nous laisse tiède.
Attention : la plongée lancinante dans un groupe d'écologistes terroristes vous taraudera l'esprit. Voici la découverte grandiose de ce dernier festival de Deauville. Jesse Eisenberg en environnementaliste obsessionnel à la volonté d'acier réussit à merveille sa transformation. Il ne fait aucune erreur, comme toujours. Les décors sont sublimés par l'art de filmer, consciencieusement et intelligemment, les détails plus ou moins importants. Même si il y'a un manque de légèreté dans la manière et que le scénario pose parfois des bémols encombrants, Kelly Reichardt, tel un chat, retombe à chaque fois sur ses pattes, pour nous offrir un final aussi tragique qu'émouvant.
J'avoue avoir récemment profité de ma carte UGC pour voir deux films qui m'avaient séduit par bande annonce interposée, sans pour autant aller plus loin dans mon investigation au préalable. Grave erreur. Vous trouverez par ailleurs mon sentiment sur Joe (aargh...). "Night Moves" est une toute autre histoire. Il ne se passe vraiment rien dans ce film, rien du début à la fin. C'est lent, c'est bourré de clichés et on se demande si ces terroristes en herbe que sont les protagonistes du film réfléchissent. Leur acte est vide de sens, et en plus, ils tuent un innocent. Quand ils se rendent compte de ce qu'ils risquent pour leur acte impardonnable, ils paniquent. Eh les mecs, vous auriez pu réfléchir aux conséquences de votre acte avant. Et ça, c'est aussi avant que le "héros" (terme trop fort car il n'est héros de rien, rien du tout) ne commette l'irréparable (non, je ne vais quand même pas "spoiler" !). Je regardais ma montre tout le temps, et les plans fixes ou les travellings sont aussi utiles ici que les moustiques sur un pare brise. Si vous voulez de l'action, passez votre chemin. Si vous voulez voir un film à message, passez votre chemin. Bon, les paysages sont beaux, la lumière est ok...mais c'est le moins que l'on puisse attendre d'un film : un petit quelque chose auquel se raccrocher.
Un film sur des altermondialistes qui par une petite action souhaitent modifier le monde. Une idée de départ intéressante, de la réalisation du plan à ses conséquences mais qui malheureusement ne prend pas dans le film. Peut-être à cause d'un problème de rythme. Les acteurs sont bons, la réalisation change un peu avec des cadrages "décadrés", l'image a beaucoup de grains et ça colle bien au film. Mais on s’ennuie un peu...
Pressés s‘abstenir. Fondus de montages nerveux - films d’action ou comédies urbaines - pareil : ce film n’est pas pour vous. Kelly Reichardt ("Old Joy", "Wendy et Lucy", "La dernière piste") est quand même la reine du plan qui dure. Une cinéaste du paysage (tous ses films se passent en pleine nature) plus intéressée par la petite météo de ses personnages que par l’accumulation de péripéties. Et voici qu’elle signe avec ce nouveau long-métrage un drôle de thriller atmosphérique. Pas un pet d’action – le film raconte pourtant l’histoire de 3 activistes, jeunes militants écologistes partis à l’assaut d’un barrage – pas de pyrotechnie, juste au moment culminant le son off d’une explosion. Mais oui, "Night moves" est vraiment un thriller : Misant sur la lenteur, écartant tout spectaculaire, ne se concentrant que sur le ressenti, la réalisatrice parvient à produire une forme de tension, une inquiétude assez rares. On frémit avec les protagonistes pour un banal contrôle de police, on s’angoisse avec eux d’une simple crevaison, on finit par partager leur paranoïa. Et leur terrible désenchantement aussi, lorsqu’ils découvrent qu’il ne suffit pas de mettre en accord sa vie avec ses convictions, il faut assumer les conséquences de ses actes. Dakota Fanning (absolument méconnaissable) et Jesse Eisenberg (prodigieux dans le non-dit) sont les émouvants interprètes de cette virée nocturne, "Night moves", un film à la noirceur poisseuse, peut-être le meilleur de Kelly Reichardt. Mais je n’ai pas vu le tout premier, « River of Grass », et je me dis qu’il est temps de combler cette fâcheuse lacune.