Avis : Main dans la main - Page 8

Malgré quelques maladresses et un rythme assez inégal (surtout la fin qui traîne un peu en longueur), j'ai beaucoup aimé ce film. Tout d'abord, à cause de la Donzelli-touch. Comme pour La guerre est déclarée, la réalisatrice casse les codes traditionnels du cinéma : BO innovante, mise en scène décalée, jeu d'acteur très "brut de décoffrage", narration aléatoire, son cinéma est définitivement différent. Ne vous attendez pas à voir une romance traditionnelle, car ici, tout est filmé sous un angle burlesque, inattendu. Et pourtant ça fonctionne, on finit par croire à ce couple totalement improbable dont la rencontre initiale sonne pourtant terriblement faux. On est étonnés, parfois hallucinés par autant d'audace, d'idées loufoques, qui peu à peu prennent pourtant du sens pour former une oeuvre cohérente. Car c'est là toute la force de ce film : son propos réel est masqué par le pitch initial, largement mis en avant dans la bande annonce, mais qui n'est qu'un prétexte. On ne réalise qu'à mi-film (grâce à une scène clé, qui modifie complètement la perspective de l'histoire) où la réalisatrice veut en venir, et ça devient du coup très subtile. Je mets la suite de ma critique en spoiler car je voudrais être plus explicite :
spoiler: Comme pour la Guerre est déclarée, on sent bien que Donzelli et Elkaïm s'impliquent personnellement dans le film, et l'utilisent comme une forme de thérapie. Car le scénario, contre toute attente, n'est pas centré sur l'Amour, mais clairement sur la séparation : la "pathologie" grand-guignolesque dont souffrent les deux héros apparaît soudainement comme un prétexte pour aborder le thème délicat de la rupture d'un couple. Bien évidemment, la véritable histoire de l'acteur et de la réalisatrice apparaît constamment en filigrane, alors qu'ils jouent le rôle d'un frère et d'une soeur liés par un rapport fusionnel. Mais c'est bien d'eux dont on parle, au travers de la romance de ce miroitier et de cette prof de danse qui s'apprécieraient tellement plus s'ils n'étaient pas collés ensemble... "Comment se séparer pour continuer à s'aimer ?", voilà le vrai propos du film, distillé de manière ambigue et subtile, entre deux moments loufoques et souvent très légers.

On change alors totalement de regard sur le film, et on réalise toute sa puissance : en dire tant sans être explicite, amener le spectateur à une profonde réflexion en ayant l'air de ne pas y toucher. Mais c'est très efficace, et c'est loin d'être bâclé.

Un film magnifique, drôle, émouvant, lyrique, porté par des acteurs au meilleur d'eux même (Jérémie Elkaim est FAN-TAS-TI-QUE, certainement l'un de nos plus grands acteurs !) Un trés doux moment dans un monde embué. Bravo !

un film sans intérêt, bête, dialogue ennuyeux voire nul. Acteur récitant mécaniquement. Vraiment c'est le film inutile par excellence. Une soirée perdue

sympa, original, mais un peu chiant... et sinon sympa, original, mais un peu chiant...

Une réflexion sur le couple, sous forme de conte. Il y a plein de choses à reprocher à ce film, mais au moins, cette réalisatrice a un style très personnel, elle ne prend pas ses spectateurs pour des idiots et cela fait du bien. De nouveau, je me fais la réflexion que son film ne m'enthousiasme pas complètement, et que pourtant, j'ai envie d'aller voir le prochain.

L'exercice (le terme n'est pas anodin) est raté, parce qu'on ne parvient pas à y croire, ni à être emporté, malgré l'excellent Electricity, du groupe Orchestral Manœuvres in the dark, que Valérie Donzelli ressort des fonds de tiroir. Néanmoins, où est passée la réalisatrice de la Guerre est déclarée ? Avec Main dans la main, Donzelli parvient à faire du convenu alors même qu'elle le fuit. L'impression qui subsiste est un mélange de genres périlleux, des choix arbitraires, des décrochages de la trame narrative peu heureux ... Le fait d'entre-mêler des voix en guise de narration est également un peu plombant. Valérie Donzelli semble vouloir fuir le sérieux, l'affect - voire le sexuel - en déguisant ses scènes, à tel moment Jérémie Elkaïm va illustrer les paroles d'une chanson en langage des signes, à tel autre elle fait pleurer le croquemort lors d'un enterrement. Le loufoque fonctionne parfois, reconnaissons-le - même si les stéréotypes de caractères sont un peu faciles - de fait, il y a beaucoup de facilités dans le film. Les rares moments de danse permettent enfin d'égayer Main dans la main, mais c'est tout ce qu'il en reste.

Une romance légère et légèrement fantastique, dégagée du danger de la maladie (ici, la maladie serait plutôt un mystère pop et amusant). Le résultat se compose de trouvailles enthousiasmantes et de vides décevants. Ma critique : http://tedsifflera3fois.com/2012/12/19/main-dans-la-main-critique/

Après le triomphal « La Guerre est déclarée », le duo Valérie Donzelli – Jérémie Elkaïm se reforme pour « Main dans la main », une comédie atypique et souvent burlesque aux références multiples. Toujours derrière la caméra, Donzelli cède cette fois-ci le rôle principal à Valérie Lemercier, qui interprète Hélène Marchal, une professeur de danse de l’Opéra de Paris très guindée, dont la vie va être bouleversée par une rencontre avec Joachim Fox, un miroitier provincial venu changer un miroir de sa salle de danse. Car au moment où ces deux êtres que tout oppose se retrouvent nez à nez, ils deviennent après avoir échanger un baiser comme aimantés : les deux se suivent et font automatiquement les mêmes gestes, incapables de se séparer. Une métaphore du coup de foudre en somme.

Un point de départ surréaliste et fantaisiste qui donne l’opportunité à Donzelli d’orchestrer quelques passages chorégraphiés assez savoureux, dans une atmosphère souvent légère mais parfois aussi mélancolique. Le problème, c’est que bien que le postulat surprenne et amuse dans un premier temps, la mayonnaise ne prend pas vraiment. La faute à un scénario assez foutraque où les idées fourmillent sans vraiment donner de cohérence à l’ensemble, et des enjeux dramatiques finalement si ténus qu’on en vient presque à se désintéresser de ce qui va se passer pour les membres de ce couple esclaves l’un de l’autre malgré eux. La référence appuyée au cinéma de Truffaut et l’usage trop fréquent de la voix off n’y sont probablement pas étrangers.

Malgré l’implication et le charme de ses interprètes principaux, qui n’hésitent pas à donner de leur personne (avec un Jérémie Elkaïm irrésistible en tutu, pour ne citer qu’un de ses moments de bravoure), on reste donc un peu sur notre faim et dubitatif devant l’histoire, pleine de promesses, qui nous est racontée. C’est d’autant plus dommage que certaines séquences sont vraiment très réussies, comme celle où Joachim montre à Hélène une chorégraphie de Pina Bausch en langage des signes qu’il a apprise tout seul, parce qu’il la trouvait belle.

Un film inabouti qui malgré de bons moments a un peu tendance à nous laisser sur le bord de la route.

Je ne m'attendais pas à une telle catastrophe... Bande-annonce alléchante, intrigue poétique et onirique, Valérie Lemercier en guest star, ça vend du rêve! La réalité est tout autre. Par où commencer? Par ces deux acteurs, Donzelli et Elkaïm, toujours aussi à côté? Elkaïm léthargique et Donzelli en constante précipitation, la recette n'a pas changé... Le problème, en d'autres termes, est qu'ils ne jouent PAS. Ils se servent de leurs bouches pour parler, de leurs pieds pour avancer, mais le tout sonne terriblement faux, mou et indigeste. On a envie de le secouer, cet Elkaïm : il n'incarne personne, il prête juste sa voix à un rôle aussi creux et inexistant que son talent. Quant à l'effet miroir du couple Elkaïm/Lemercier et des chorégraphies, on reste abasourdi. C'aurait été l'occasion de créer une belle pantomyme, mais non : les gestes sont grossiers, flous, maladroits et aucunement crédibles. En parlant de crédibilité, on touche le fond avec des situations improbables (car mal jouées) et des dialogues niais au possible (la phrase qui clôt le film est carrément démente). Mais ce que je reprocherai surtout à ce second film de Donzelli, c'est d'avoir voulu faire un film sur un sujet qu'elle ne maîtrise pas. C'est une comédie où TOUS les gags tombent à plat. Ca ne décolle jamais : les "bouffonne", "pauvre type" et innombrables "petits piques" que les personnages s'envoient à la face sont irritants car ils sont dits sans conviction, sans incarnation, sans rien. Le film est pédant, il transpire la complaisance. On ne compte même pas les plans qui n'ont aucun sens : Lemercier qui s'écroule sur les planches, Elkaïm courant torse nu dans la nuit... Du début à la fin, on nage dans le ridicule. On pense "pfff", "n'importe quoi" à chaque scène... C'est très très très lourd.

Un très très joli film signé par Valérie Donzelli. Simple, tendre et émouvant je me suis laissé vraiment embarqué par cette histoire. Bravo et en plus une bien belle B.O. avec la chanson d'Elli et Jacno.

On se laisse entraîner par l'histoire tel les deux tourtereaux qui se suivent en rythme, la passion en moins.

Encore un beau moment avec ce nouveau film de Valérie Donzelli "Main dans la main". Mais envie d'en faire une lecture très différente. Quand on devine un peu de la vie de Valérie Donzelli et de Jérémy Elkaïm, après avoir vu « la Reine des Pommes » et surtout « la Guerre est déclarée », et lorsque "Main dans la main" évoque "les couples qui ont du mal à se séparer","le fantasme du couple", je ne peux m’empêcher de penser que cette histoire n’est qu’un prétexte utilisé par Valérie Donzelli pour exprimer sa propre difficulté face à son ancien (?) couple. Et cette vision explique bien le film. Ainsi la relation entre Hélène et Joachim n’est qu’une métaphore du questionnement des coscénaristes du film sur leur propre histoire. Cette lecture permet aussi un éclairage bien plus évident de la relation entre Joachim et sa sœur Véronique. Tout devient limpide, l’ambiguïté dans la relation entre ce frère et sa sœur est le reflet du questionnement de ce couple (frère et soeur, amis ou amants).. qui ne peut se séparer ?

Le film est pas mal du tout, il est sauvé par son acteur Jérémie Elkaim. Je ne supporte pas les personnage et encore moins les actrices même si on se prête au jeu avec difficulté on n'en garde pas un bon souvenir. Enfin, on peu ajouter une bande son agréable.
En conclusion, la réalisatrice a voulu faire ressentir plusieurs émotions à son publique de façon maladroite, hélas... mais la recherche est là.

Je serais bien partie 15 minutes après le début du film si j'avais été seule
Les actrices jouent très mal même Valérie Lemercier
L'idée aurait pu être sympathique mais le scénario le dessert
Jérémie Elkaïm joue par contre bien contrairement au premier film de Donzelli
A éviter

Vu en avant-première ! Film dans la lignée de "La guerre est déclarée". Les rôles principaux sont très bien emmenés par Jérémie et Valérie. Quel bonheur de voir Béatrice de Staël dans un rôle plus conséquent que dans le film précédent. Pas de longueurs, montage intelligent, et super bande-son ! A voir !