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tony-76
1 085 abonnés
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2,5
Publiée le 14 décembre 2017
Terrence Malick est peut être considéré comme un grand réalisateur américain. Un habitué à créer des longs-métrages à un faible rythme, en balançant de la philosophie à l'état pur avec ses voix hors champs et en filmant ses acteurs de manière ingénieuse... Ces films se sont multipliés et avec Song to Song, il combinent les amourettes de To the Wonder à la fable de Knight of Cups. Son nouveau film s'avère une nouvelle œuvre radicale, c'est à prendre ou à laisser ! Il n'y a encore une fois aucune histoire, des voix hors champs, des allusions spirituelles, des décors de la nature... Fidèle à lui-même ! Le long métrage est une sorte de poème cinématographique qui pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses dans un univers de sexe, de drogues et de rock'n'roll. C'est un La La Land à la sauce expérimentale ! On est troublé face spoiler: à la réalité et à l'imaginaire du quotidien de ces personnages. Une mise en scène toujours aussi compétente de Malick, un effort auquel on ne peut renoncer. La photographie magnifique de Lubezki nous transcende et devient une beauté quasi irréprochable. Cette passion s'apparente à spoiler: un rêve éveillé et pousse à nous questionner sur ce qui défile sous nos yeux : le temps se mélange, les lieux se confondent... Même l'émotion qui reste glaciale finit par bouleverser et même par hanter. Évidemment ce n'est pas tout le monde qui va y adhérer parce que le rythme demeure trop soporifique. Il y a toutefois une grâce qui fait parfois toute la différence à travers Song to Song... La présence de ce quatuor d'acteurs fascine - Rooney Mara, sensible ; Ryan Gostling, nostalgique ; Michael Fassbender, séducteur et Natalie Portman, tellement douce - mais les caméos de spoiler: Cate Blanchett et de spoiler: Val Kilmer n'apportent rien au récit... Classé entre l'admiration et le ridicule, Song to Song est un film qui se veut prétentieux mais qui offre pas mal de scènes émouvantes pour qu'on reste jusqu'à la fin du générique. C'est beau mais le voyage est long !
Je crois que Malick est désormais bien trop dans son trip pour moi. J'ai adoré certains de ces films...mais là ça fait deux fois que c'est un cauchemar. J'ai passé la seance à regardé ma montre....oui c'est beau , c'est sensible, la maitrise technique est là...mais que c'est insipide...on s'ennuie ferme, ça tourne en rond, ça rabache, ça se donne des airs, c'est insuportable. Malick a toujours utilisé ces espèces de voix off mais ça servait le récit, ça nous faisait entrée dans les personnages afin de mieux ressentir l'histoire avec eux. Ici il est jusqu'au boutiste, on est dans la tete des personnages pendant deux heures. Deux heures d'introspection interminable, avec en plus du déjà ultra vu sur le parcours des personnages. La moitié des films français qui parlent de ruptures et de reconstruction ont des personnages qui font exactement le même chemin. Je met une étoiles et demi pour la maitrise technique et le visuel qui est beau mais qui malheureusement n'accroche pas.
Dernier volet de sa trilogie après les fumeux "À la merveille" en 2012 et "Knights of cup" en 2015. J'ai vraiment hésité avant de m'infliger une nouvelle fois deux heures de délires mystiques avec caméra tourbillonnante et voix off débitant les poncifs les plus éculés sur l'amour, la vie, la mort et la planète. Mais comme Malick a longtemps été un Dieu pour moi (jusqu'à "Tree of life" pour être précise) et le casting de son nouvel opus étant ce qu'il est, j'y suis tout de même allée… Et contre toute attente, je n'ai pas détesté l'expérience. Peut-être car je n'en attendais rien ! Et sans doute aussi parce que j'ai un peu mieux compris le sens de ses divagations et que les états d'âme de ses personnages m'ont touchée. À Austin au Texas, haut lieu de la scène rock américaine, BV (Ryan Gosling) est un musicien produit par Cook (Michael Fassbender), un homme arrogant et manipulateur qui séduit Rhonda (Natalie Portman). BV tombe amoureux de Faye (Rooney Mara) qui est aussi la maîtresse de son producteur, avant de succomber aux charmes de Miranda (Cate Blanchett). Vous me suivez ? Non ? Peu importe. Vous aurez juste retenu le nom des acteurs et vous aurez pensé "ah oui quand-même !". Après tout c'est l'essentiel, ils sont d'ailleurs formidables, spécialement le couple vedette (Gosling-Mara), gracieux comme c'est pas permis. Alors oui, il y a encore ces personnages physiquement proches de la perfection qui se tournent autour en parlant comme des poètes dans des villas luxueuses. Ça manque de chair mais leurs fragilités, leurs névroses, leurs questionnements, leurs souffrances sont suffisamment incarnés pour provoquer (chez moi) d'intenses moments d'émotion. Et puis, il y a toujours cet incroyable sens du cadre, cette photo éblouissante (Emmanuel Lubezki, chef op' triplement oscarisé) qui transforme chaque plan en tableau impressionniste. La bande son est très belle (même si elle confine au best-of) et la participation de Patti Smith, plutôt rafraîchissante. Désolée par avance de cette critique mi-figue mi-raisin, qui ne va sûrement pas vous aider à faire votre choix, mais je ne peux pas dire mieux. À vous de voir…
Avec quelques réticences ! Ces de par ces mots que je me dois de débuter cette critique du dernier film en date de Terrence Malick. L'ennui total qu'avait généré Knight of Cups chez moi il y'a quelques semaines m'avais froidement séché, ceci expliquant mes doutes sur ce nouveau long métrage. Bizarrement si Song to Song débute un peu à la manière du précédent celui-ci m'a en quelque sorte surpris. Les festivals, la musiques et le balbutiement de l'histoire m'on entraîné, j'ai ensuite flanché à mesure mais je me suis pas mal accroché ... Si Song to Song comporte de longue séquence de vides il trouve aussi le moyen de les comblés, la vision simpliste en revanche au lieu de soignée aggrave sa perte. Les vices et turpitude portés par la distribution nous entraîne dans un ( très ) long rêve déchu, le désespoir de cause est très pesant et nous laisse tous à la dérive. Les acteurs en premier lieu. Ils s'y collent pourtant à la hâte, ils vaguent ici et là avec tout le spleen recensé jusqu’alors et se vautrent avec un sens innée ... L'addition d'images et de mouvements de caméras en tout genres loin de tout onirisme accentue le désenchantement, tout est futile, la luxure est un marécage de tracas et de désordre et crée un sempiternel malheur ... L’intelligence de ces premiers films a cédé la place un manichéisme de circonstance fort regrettable.