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    12 Years a Slave
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    MaCultureGeek
    MaCultureGeek

    1 039 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 novembre 2015
    Durant pareille journée, y'a-t-il un thème plus d'actualité que la force de conviction, le courage et la détermination? Car voyez-vous, pour se sortir d'un tel état de crise, il faut, je pense, garder son sang-froid et la tête haute, et courir, courir, et courir vers notre destin, se soutenant les uns les autres. En bref, il faut faire comme cet homme là, ce Solomon Northup, s'affranchir de ses chaînes, et changer le cours des choses. Mais c'était pour la minute d'actualité. Parlons à présent du film. Aussi vrai que ce que nous venons de vivre fut une réelle infâmie, "12 Years a Slave" est un grand film. Un vrai chef-d'oeuvre, même, le genre de film qui marque à vie, et que l'on a réellement du mal à sortir de sa tête. Concrètement, c'était la rencontre que j'attendais le plus : deux de mes acteurs favoris jouant dans un même film, et même si Cumberbatch et Fassbender ne se croisent pas, au moins jouent-ils dans une oeuvre commune. Dès lors que je vous ai dit cela, une question se pose : comment ai-je trouvé leur interprétation? Grandiose? A moindres mots grandes idées, oui. Carrément, même. Lequel ai-je préféré? Cela, je ne pourrai vous le dire. Fassbender? Peut-être. Son interprétation était assez puissante pour que je l'apprécie particulièrement. Cumberbatch? De même. Voyez-vous, le problème vient du fait que leurs rôles sont tellement différents, qu'ils en viennent irrémédiablement à se compléter. Je ne peux préférer l'un à l'autre, ou l'autre à l'un; tous deux sont tellement bons qu'ils se hissent au même niveau, un niveau presque irréprochable. En fait, je ne vois pas ce que je pourrai leur reprocher. Comme d'habitude, ai-je envie de dire. Et justement, le génie du cinéaste est de les mettre à complet contre-emploi; Cumberbatch fait des étincelles en gentil, en homme bon, ( souvent caractérisé par ses rôles de méchant, "Star Trek", ou de sociopathe, "Sherlock", ), changeant sa carrière d'angle de vue, et Fassbender, habituellement le héros de ses films, en méchant, en sadique. Le résultat donné est impressionnant de maîtrise; en un mot, c'est prodigieux. Et puis, que vaut donc l'acteur principal, celui qui interprète le rôle de Solomon? Lui aussi est grandiose. C'est incroyable de voir une telle puissance dans le jeu, prouvant, par delà même son talent, qu'il n'a ni volé sa réputation, ni ses récompenses. Je pense que le choix n'aurait pu être meilleur; il incarne son rôle à la perfection, et donne vie à cette homme défunt. En gros, il est à la fois intense et engagé; il apparaît évident qu'il prend son rôle à coeur, et c'est, je pense, l'une des principales raisons d'une telle réussite. Vient s'y ajouter la mise en scène de Steve McQueen II ( je ne m'y ferai jamais ); prodigieuse, magnifique, elle s'impose comme l'une des plus belles de ces dix dernières années. Pour faire simple, ce n'est que du bonheur. Pleine d'effets de style de toutes sortes, elle parvient à sublimer l'instant présent, rendant les choses, le monde, d'une rare élégance. Voyez-vous, je pense que cela est principalement dû au rythme de l'oeuvre, mais également aux décors, et à leur manière d'être montrés. Car comme je l'écrivais dans ma critique de "Planète Interdite", de nos jours, l'on a généralement du mal à donner de la substance aux décors. Mais ce constat, mûrement pensé, ne s'applique pas à ce métrage ci. Car McQueen sait rendre les décors uniques et puissants; ils font partie de l'oeuvre, et lui offrent une force nouvelle que beaucoup ne possèdent pas. De plus, l'écriture s'avère, elle aussi, fabuleuse. Le résultat est donc à la fois saisissant, horrible et jouissif; voir les badguys de l'histoire être punis, cela ne peut que nous réconfortés. D'autant plus que c'est une histoire vraie, rendant le tout encore plus humain, touchant; et puis mince, le mec a vraiment vécu ça, quoi ! Impressionnant. Une expérience marquante, une véritable leçon de vie. Et en ces temps de crise, je pense que l'on devrait tous suivre l'exemple de Northup, et nous montrer courageux et forts devant l'adversité. Bonne soirée.
    elbandito
    elbandito

    318 abonnés 945 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 février 2014
    S’il fait preuve d’une maitrise technique incontestable et est aidé par un récit étonnant, Steve McQueen ne nous apprend absolument rien de nouveau sur cette période troublée de l’histoire des Etats-Unis. En revanche, grâce à des images de toute beauté, parfois contemplatives et poétiques, parfois difficiles et superflues, le réalisateur britannique parvient à trouver le parfait équilibre entre film d’auteur et machine à Oscar. Ce qu’a subi Solomon Northup, homme né libre, puis kidnappé et réduit à l’esclavage pendant douze longues années, est une épreuve terrible interprétée de belle manière par Chiwetel Ejiofor, avec toute l’humilité et la retenue qui incombe à ce rôle. On ressent tout comme lui le temps qui passe car, avouons-le, ce film est un peu long… Les autres acteurs ne sont pas en reste : Michael Fassbender est excellent d’ambiguïté en négrier tyrannique qui ne peut lutter contre ses penchants violents, Benedict Cumberbatch, sudiste érudit, humain et visionnaire, Paul Dano en contremaitre ségrégationniste fourbe et haineux et Brad Pitt, producteur de l’œuvre, qui se garde le beau rôle du charpentier, celui par lequel passe le message de questionnement crucial sur l’esclavagisme. Au final, ce film n’a pas l’envergure politique d’un Spielberg sur le même thème mais, et comme dans ses deux précédents films Hunger et Shame, McQueen a le courage de montrer de façon simple et directe la douleur faite aux corps, sans fioriture, sans emphase, une chose plutôt rare dans le cinéma hollywoodien.
    Marc L
    Marc L

    309 abonnés 440 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 novembre 2021
    Un film choc ! Steve McQueen nous assène ses scènes coup de poing à la manière d'un fouet ! Il nous sensibilise radicalement à la cause des esclaves, plus que n'importe quel autres réalisateur de films similaires... Le tout est magnifiquement filmé et la musique est juste sublime. L'acteur interprétant Solomon Northup, Chiwetel Ejiofor est sensationnel et troublant de réalisme. Le reste de la distribution ; Michael Fassbender, Benedict Cumberbatch, Paul Dano, Paul Giamatti, et Brad Pitt, est tout aussi excellent bien qu'extrêmement secondaire (sauf pour Michael Fassbender et Benedict Cumberbatch)... Steve McQueen ne nous épargne aucuns détails lorsqu'il s'agit de montrer une flagellation ou une battu... Au grand dam du spectateur, qui est lui, choqué, scandalisé par cette exactitude et ce réalisme... Un réalisme très troublant.
    Marvin Z
    Marvin Z

    93 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 janvier 2014
    Tout juste la moyenne pour ce film bien partit pour tout rafler aux oscars. La recette pour avoir un film primé est la suivante : Trouvez un sujet sensible, historique ou d'actualité. Mélangez-le à une histoire vraie. Saupoudrez le tout de nudité par ci par là. Accompagnez le tout, de longs plans fixes, prétentieux et inutiles. Enfin, faîtes mijoter les spectateurs, à travers des séquences plates et banales, pendant plus de 2 longues heures ..
    Ingrédients : de bons acteurs (on ne peut le nier, Fassbender est fidèle à lui-même, époustouflant, et Chiwetel Ejiofor très convainquant), un scénario mal conçu, et manquant cruellement d'originalité, et un réalisateur surestimé. (Les 12 années sont très mal retranscrites à l'écran par Steve Mcqueen. Le supplice du héros semble durer moins d'un an).
    En résumé, et en vu de l'engouement qu'il suscite, ce 12 Years a Slave, est une grosse déception, même s'il n'est pas une catastrophe pour autant. 11/20
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 février 2014
    Un très grand film qui revisite cette période sombre, en particulier aux états-unis. Que dire des acteurs, ils sont parfaits, de la mise en scène, elle est virtuose.
    Et trois scènes très très fortes :
    spoiler: - l'une où le héros se met à chanter un négrospiritual...de plus en plus fort, faisant monter crescendo la part de révolte et de haine qui est en lui, - l'autre proprement hallucinante sans aucun son où Platt, le héros, nous regarde, fixe le spectateur que vous êtes, cela dure longtemps, c'est proprement gênant, du grand cinéma : on pense vraiment à un dialogue intime avec lui : "et toi qui me regardes, tu te rends comptes de ce que je vis, tu te rends comptes que ça a vraiment existé cette merde?" la troisième qui est celle de la séance de torture au fouet : trop dure, trop réaliste, on détourne le regard par pudeur, par envie de crier....


    En résumé, un film qui confirme le bien de ce réalisateur qui nous dit à chaque fois des choses dans ces films, et qui arrive encore à proposer autre chose avec cette histoire.
    Bon sang, c'est un film qui devrait être en prime time sur toutes les chaines et qui servirait tant la cause contre le racisme.

    Pour finir, j'ai vu le film dans une petite salle à côté de Bastille, en VO (ABSOLUMENT OBLIGATOIRE !), public cosmopolite, jeune et moins jeune, couleurs ....cosmopolites, mêmes émotions au final, mêmes larmes qui coulent...pas toujours discrètement.
    OUI, il y a des valeurs universelles qui prennent encore aux tripes.
    BRAVO.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 janvier 2014
    Preuve d’une fébrilité encore ambiante à Hollywood, Django Unchained sortait il y a un an presque jour pour jour précédé par une polémique assez inattendue pour l’équipe du film. Le terme « Nigger » employé par Quentin Tarantino dans son film, n’était pas du goût d’un certain nombre de réalisateurs, Spike Lee en particulier.
    En 2014, 12 Years a Slave fait également beaucoup parler de lui mais moins pour choquer que pour savoir s’il remportera ou non l’Oscar du meilleur film cette année.

    Le thème de l’esclavage se fait extrêmement rare à Hollywood et je dois dire que j’avais mis beaucoup d’espoir dans le dernier film de ce réalisateur anglais, génie incontestable du cinéma dramatique avec Hunger et Shame ; J’ai nommé Mr Steve McQueen.

    Cette histoire vraie c’est celle de Solomon Northup, un jeune noir libre de New York. Il y vit avec sa femme et ses enfants lorsqu’il se retrouve enlevé et vendu comme esclave à l’autre bout du pays. Sa vie d’homme libre n’est alors plus qu’un lointain et douloureux souvenir remplacé par les coups de fouets, le travail dans les plantations de cannes et de coton pendant 12 longues années. Son calvaire achevé, Solomon écrivait un livre pour raconter cette terrible histoire aujourd’hui adaptée sur grand écran.

    12 Years A Slave est un véritable chef d’oeuvre. Enfin le thème de l’esclavage a droit à un sujet complet et une mise en scène digne de ce nom. Chiwetel Ejiofor, touchant au possible, interprète avec une extraordinaire implication le rôle poignant de Solomon; une réelle performance. Michael Fassbender lui aussi est excellent dans la peau d’Edwin Epps, un négrier violent et abject. Capable de préférer sa meilleure ouvrière à sa propre femme, il n’a en revanche aucune estime pour ces hommes et femmes qu’il considère purement et simplement comme des sacs de viande.

    Steve McQueen réalise un film ambitieux et montre sous différents angles que chaque esclave lutte individuellement pour sa survie. Privés de libertés et privés de droits, quel sens donner à cette vie?
    La bande son impeccable rappelle parfois le frictionnement métallique des machines modernes, la mise en scène et la photographie finissent de parfaire une oeuvre qui comptera à n’en pas douter.

    Toute petite remarque quand même, j’ai trouvé le positionnement des blancs mis en scène peut-être un peu trop tranché. Les seuls bourreaux étant les négriers, le reste des blancs m’a paru trop bienveillant pour l'époque à l’égard des noirs. Quand on sait que l’égalité n’a été reconnu qu’autour des années 1965, c’est comme si on voulait nous dire : « Il y a avait des méchants blancs, mais ce n’était pas nous. »

    A voir absolument!
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 23 février 2014
    Plébiscité par la presse, le public et diverses compétitions, "12 Years A Slave" s'impose comme l'un des films de ce début d'année et on est pas déçu. La première chose qui frappe dans le film de Steve McQueen, c'est la violence, qu'elle soit physique ou morale et parfois traumatisante, elle est filmée de manière dure et réaliste. L'histoire nous fait suivre l'itinéraire d'un noir libre vivant dans l'état de New-York avec sa famille, qui sera drogué et vendu comme esclave dans le sud. Le scénario, bien que classique est plutôt intéréssant, de plus il est intelligent, bien construit et subtil et surtout il arrive à bien développer les personnages, notamment celui joué par Michael Fassbender, assez complexe à la fois d'une violence et d'une cruauté inouï, mais aussi l'un des personnages les plus humains et bien évidemment le rôle principal, libre devenu esclave et qui sera amené à passer par plusieurs sentiments tels que le courage, la détresse, la honte ou la dignité (alors que les personnages joués par Brad Pitt et Paul Dano sont parfois trop caricaturaux et excessivement bon pour l'un et mauvais pour l'autre). Comprenant quelques flash-back toujours utile, la narration est fluide, et la mise en scène de McQueen est parfaite et intense et le film est doté d'une beauté esthétique. Il nous montre l'exploitation de l'homme par l'homme, la déshumanisation ou encore la cruauté mais malgré l'horreur du système, il arrive à nuancer ses propos et ajouter quelques subtilités, à l'image du personnage joué par Benedict Cumberbatch, le premier maitre d'esclave, chrétien, non violent et à l'écoute des noirs ou encore du personnage principal et de son indifférence envers ses semblables maltraités lorsqu'il était libre et que lui était plutôt bourgeois et vivait comme tel. Cette peinture des conditions des noirs dans le sud des USA bénéfice aussi d'un superbe cadre, celui du sud sauvage, de ses plantations de coton ou encore de sa beauté naturelle magnifiquement reconstitué et filmé. La bande originale signé Hans Zimmer est impeccable et colle parfaitement au récit. Les interprétations sont convaincante, avec un Michael Fassbender exceptionnel, qui arrive parfaitement à rentrer dans son personnage et à l'excellente composition qui lui permet de donner de l'humanité à son personnage. Dans le rôle principal, l'inconnu Chiwetel Ejiofor est parfait, tout comme les seconds rôles comme Cumberbatch. Au final, c'est un film réaliste et parfois bouleversant que nous livre McQueen, en mettant en scène les souffrances physique et mentale des esclaves et c'est un regard fort et utile dans le rétroviseur de l'humanité. On peut lui reprocher un certain classicisme, le fait aussi que le film ne soit qu'un regard vers le passé et ne parvient pas à dénoncer des choses actuelles ou encore le rôle un peu ridicule du charpentier Brad Pitt, mais rien qui n'empêche le film d'être intéréssant et captivant. A la fin, on ne voit pas le temps passer malgré les 133 minutes, du bon cinéma et après la révélation avec "Hunger" et la grande réussite "Shame" c'est la confirmation qu'il faudra compter sur Steve McQueen à l'avenir, il s'impose comme l'un des cinéastes les plus doués de sa génération.
    Benjamin A
    Benjamin A

    654 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 octobre 2014
    Plébiscité par la presse, le public et diverses compétitions, "12 Years A Slave" s'impose comme l'un des films de ce début d'année et on est pas déçu. La première chose qui frappe dans le film de Steve McQueen, c'est la violence, qu'elle soit physique ou morale et parfois traumatisante, elle est filmée de manière dure et réaliste. L'histoire nous fait suivre l'itinéraire d'un noir libre vivant dans l'état de New-York avec sa famille, qui sera drogué et vendu comme esclave dans le sud. Le scénario, bien que classique est plutôt intéréssant, de plus il est intelligent, bien construit et subtil et surtout il arrive à bien développer les personnages, notamment celui joué par Michael Fassbender, assez complexe à la fois d'une violence et d'une cruauté inouï, mais aussi l'un des personnages les plus humains et bien évidemment le rôle principal, libre devenu esclave et qui sera amené à passer par plusieurs sentiments tels que le courage, la détresse, la honte ou la dignité (alors que les personnages joués par Brad Pitt et Paul Dano sont parfois trop caricaturaux et excessivement bon pour l'un et mauvais pour l'autre). Comprenant quelques flash-back toujours utile, la narration est fluide, et la mise en scène de McQueen est parfaite et intense et le film est doté d'une beauté esthétique. Il nous montre l'exploitation de l'homme par l'homme, la déshumanisation ou encore la cruauté mais malgré l'horreur du système, il arrive à nuancer ses propos et ajouter quelques subtilités, à l'image du personnage joué par Benedict Cumberbatch, le premier maitre d'esclave, chrétien, non violent et à l'écoute des noirs ou encore du personnage principal et de son indifférence envers ses semblables maltraités lorsqu'il était libre et que lui était plutôt bourgeois et vivait comme tel. Cette peinture des conditions des noirs dans le sud des USA bénéfice aussi d'un superbe cadre, celui du sud sauvage, de ses plantations de coton ou encore de sa beauté naturelle magnifiquement reconstitué et filmé. La bande originale signé Hans Zimmer est impeccable et colle parfaitement au récit. Les interprétations sont convaincante, avec un Michael Fassbender exceptionnel, qui arrive parfaitement à rentrer dans son personnage et à l'excellente composition qui lui permet de donner de l'humanité à son personnage. Dans le rôle principal, l'inconnu Chiwetel Ejiofor est parfait, tout comme les seconds rôles comme Cumberbatch. Au final, c'est un film réaliste et parfois bouleversant que nous livre McQueen, en mettant en scène les souffrances physique et mentale des esclaves et c'est un regard fort et utile dans le rétroviseur de l'humanité. On peut lui reprocher un certain classicisme, le fait aussi que le film ne soit qu'un regard vers le passé et ne parvient pas à dénoncer des choses actuelles ou encore le rôle un peu ridicule du charpentier Brad Pitt, mais rien qui n'empêche le film d'être intéréssant et captivant. A la fin, on ne voit pas le temps passer malgré les 133 minutes, du bon cinéma et après la révélation avec "Hunger" et la grande réussite "Shame" c'est la confirmation qu'il faudra compter sur Steve McQueen à l'avenir, il s'impose comme l'un des cinéastes les plus doués de sa génération.
    lucilla-
    lucilla-

    58 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 janvier 2014
    Grosse déception. Je m'attendais à un bon film!
    C'est un film léthargique, trop long, trop prévisible, trop démonstratif et surtout trop inutilement violent. L'outrance et le sadisme à l'écran ne sont pas des arguments, ils sont même largement contre-productifs. Et le réalisateur réduit l'esclavage à un concours de sévices -comme Tarantino- oubliant totalement qu'il s'agissait d'un système économique. Au lieu de pointer la source du mal, il se régale de ses effets pervers, comme si l'essence même de l'esclavage n'était pas insupportable, même en l'absence de maîtres psychopathes. LE grand film sur l'esclavage reste à faire.
    Caine78
    Caine78

    6 074 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2014
    Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais actuellement les distributeurs français ont vu les choses en grand pour sortir coup sur coup tous les grands favoris aux Oscars, dont ce « 12 Years a Slave » est l'un des plus sérieux prétendants. Et on peut le comprendre tant celui-ci va probablement rester comme l'un des événements de l'année, réussissant l'osmose toujours très complexe entre cinéma populaire et d'auteur. C'est là où on se rend compte d'ailleurs que le sujet n'a pas été si souvent traité, et encore moins avec autant de force et de brutalité. Rien d'édulcoré ici, juste une violence parfois indescriptible pour illustrer le cauchemar au quotidien de ces hommes et femmes souvent persécutés de façon inhumaine, renforcé par la science de l'ellipse du réalisateur, ne se contentant jamais d'un pauvre plaidoyer dans lequel il aurait été facile de tomber. On a au contraire droit à des personnages forts, complexes, que l'on intègre à des situations qui le sont tout autant pour mieux en retirer l'essence dramatique, émotionnelle. L'incertitude temporelle constante est ainsi remarquablement rendue, tout comme l'espoir disparaissant peu à peu pour ne réapparaître qu'à de rares instants. Au final, rien de simpliste à travers cette histoire brillamment construite et pouvant s'appuyer sur une mise en scène de premier ordre, le travail sur la lumière étant parfois impressionnant. Bonne interprétation générale, dont se dégage toutefois Michael Fassbender dans ce qui est certainement le rôle le plus marquant de l'œuvre, car le plus inquiétant et torturé. Un grand film, le premier de cette année 2014 qui, on l'espère, saura nous en offrir plusieurs autres.
    Walter Mouse
    Walter Mouse

    483 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 février 2014
    12 Years A Slave est un des très grands favoris des Oscars de cette année et ce n'est pas pour rien! Le sujet même du film est tout de suite intriguant. Rien que le réalisateur du long-métrage donne envie. En effet, il s'agit là de mon deuxième film de Steve McQueen dont je n'ai vu que Shame qui m'avait assez agréablement surpris par sa réalisation totalement maîtrisée et un sujet encore une fois très intéressant. J'ai donc attendu 12 Years A Slave sans trop en demander jusqu'à ce que je me rende compte que la critique acclamait vraiment ce film, que les casting était en or et qu'Hans Zimmer était à la musique. Parfait combo gagnant pour m'inciter à aller le visionner une fois en salles. Et en tout cas, personnellement, je n'ai ressenti aucune déception! 12 Years A Slave me donne encore plus envie de découvrir Hunger du réalisateur car McQueen est un gars que je vais sûrement suivre de près dans les prochaines années. Mais bien entendu, la principale force du film, à n'en pas douter, est le casting absolument impeccable! Chiwetel Ejiofor, que je ne connaissais pas du tout jusqu'à présent, m'a mis une sacrée claque! Incroyablement juste à chaque instant, les expressions sur son visage toujours terriblement parlantes au spectateur, c'est une vraie grande interprétation! Je n'arrive pas à compter le nombre de fois où juste le voir souffrir, pleurer ou même rester figé sans dire un mot m'a donné envie de pleurer. S'il y a bien un acteur principal qui mérite l'Oscar c'est lui! Autre grande interprétation: Michael Fassbender! Un des mes acteurs préférés de ces dernières années et comédien jusqu'à présent fétiche de Steve McQueen, il prouve une fois de plus qu'il peut absolument tout jouer! Ici, son personnage est tellement antipathique qu'on ne peut que le détester et avoir peur de lui à chaque fois qu'il pété les plombs. Et ça ne tombe jamais dans le ridicule ou dans l'exagération. Lui aussi doit gagner l'Oscar du meilleur second rôle masculin! Une autre excellente surprise au casting: Lupita Nyong'o! Elle aussi a été encensée par la critique pour son interprétation de Patsey, et bien que je pensais au départ que ça devait sûrement être exagéré, il n'en est rien! C'est amplement mérité! C'est évidemment l'empathie qu'on a envers ce personnage maltraité et presque admiré par Epps qui crée plusieurs moments forts en émotion! Benedict Cumberbatch, acteur qui lui aussi n'arrête pas de briller ces derniers temps, se révèle vraiment très bon dans le rôle de Ford, mais ça on s'y attendait. Et là encore, le fait qu'il soit plus raisonné que les autres n'est pas trop poussé, il reste un être humain avec ses faiblesses à part entière. Paul Dano, lui par contre joue typiquement la grosse tête-à-claque qu'on a envie de buter dès les première secondes où il apparaît mais vu qu'on sait bien qu'il y en avait des centaines comme ça à l'époque, on laisse passer. Et puis Dano se débrouille bien en gros fils de pute comme toujours. Le point par contre où là on ne le laissera pas passer c'est Brad Pitt! Ce n'est pas à cause de son jeu tout à fait correct mais... là c'est exagéré. Là ça passe vraiment pas. Le spectateur qui ne se rendra pas compte sur l'instant que l'acteur en question est aussi producteur du film n'est pas encore né! Sérieux, je comprends totalement qu'on veuille donner de l'espoir aux spectateurs surtout à un moment aussi désespéré mais de là à ce que spoiler: Bass dise " Ce n'est pas de l'obligeance c'est un devoir. "
    là c'est bon on a compris. Mais bon ça ne gâche rien. Paul Giamatti aussi s'invite au casting avec un tout petit rôle, sans oublier Sarah Paulson, Alfre Woodard et Adepero Oduye toutes excellentes. La musique représente la seule déception que je pourrai signaler dans le film. Soyons clairs, ça accompagne très bien les images et plusieurs sons sont assez nouveaux et intéressants mais le Main Theme est un pur et simple copier-coller de Time dans Inception. Et vu qu'on te le répète je ne sais combien de fois dans 12 Years A Slave, autant dire qu'on commence sérieusement à se demander si on a pas déjà entendu cette mélodie dans un autre film au bout d'une demi-heure. Dommage pour Hans Zimmer, pour une fois qu'il compose pour un film plus personnel, on aurait aimé plus d'efforts. Mais ce n'est qu'un minuscule point noir comparé à tout ce que nous offre le film. Comme dans Shame, la réalisation de Steve McQueen est véritablement excellente, que ce soit dans les plans dont certains m'ont laissé bouche bée ( spoiler: le long plan-séquence où Patsey se fait fouetter par Epps qui a perdu la boule est bluffant!
    ) ( ou encore spoiler: la scène très dérangeante où Solomon reste pendu pendant des heures et des heures en tenant sur le bout de ses orteils, chaque plan est plus difficile à supporter que le précédent,
    au bon sens du terme bien sûr! ) où la manière dont il laisse les images parler d'elles-mêmes ( on pensera évidemment à spoiler: la scène où Solomon fixe la caméra sans dire un mot avec un air désespéré et figé
    ). La photo est très belle pour le reste, pareil pour les décors et les costumes très naturels. Le scénario pourrait faire dire à certains qu'il ne s'agit que d'une histoire d'esclave banale comme on en a vu des centaines d'autres fois dans des centaines d'autres films sauf que ce n'est pas le cas. Car McQueen a eu l'excellente idée, qu'il a bien mise en valeur lors de la promotion du film, de raconter la vie d'un homme noir qui devient esclave du jour au lendemain alors que la veille il était un citoyen libre. Et ça change totalement notre vision du film, on est vraiment dans la peau de Solomon par cette petite différence avec d'autres films sur l'esclavage. Car dès que spoiler: Solomon se réveille enchaîné, on se met de suite à le tabasser, à le traiter comme une vermine et le vendre au plus offrant.
    et le spectateur, tout comme Solomon, ne peut s'empêcher de se rappeler constamment de sa vie en tant qu'homme libre. L'émotion est bien sûr présente du début à la fin et fait toujours mouche. Voilà donc ce que vaut pour moi ce fameux 12 Years A Slave! Je suis ressorti de la salle bluffé par les acteurs, la réalisation et l'immersion totale dans le film. Un véritable bijou de ce début d'année 2014 ( pour nous les français )!!!
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    118 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 février 2014
    Soyons clairs dès le début : "Twelwe years a slave" aurait pu être une déception. Mais sauf que Steve McQueen s'est emparé du projet, et là ça change tout. En trois films, ce nouveau réalisateur à su imposer sa manière de faire. Brutale vérité, rares instants de cruauté inouïe. Il suffit juste de regarder dans les yeux de l'acteur Chiwetel Eljiofor pour observer la désespérante ambiance qui règne dans les plantations de Edwin Epps, alias Michael Fassbender. Ce dernier est (trop) absorbé par son personnage, ce qui le rend caricatural. Et puis le simple fait de venir interpréter l'un des personnages d'un livre ne veut pas forcément dire que c'est du "bien joué". Et puis le chemin de la non-gloire perdure et se termine comme un cours d'histoire. C'est, au final, un film trop scolaire et qui n'observe pas assez de seconds rôles pour convaincre jusqu'au bout. Juste bien.
    chrischambers86
    chrischambers86

    12 137 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2016
    Tout le monde mèrite de vivre, et pas seulement de survivre! Ceci est le legs le plus important de l'oeuvre de Solomon Northup [...] Oscar du sacrè meilleur film à Hollywood et Golden Globe du meilleur film dramatique, "12 Years a Slave" est peut-être l'un des plus beaux films de l'annèe 2014, sans doute le plus authentique, et assurèment le plus riche en èmotions cinèmatographiques! Rècit d'un homme qui vivait librement à Saratoga près de New York lorsqu'il a ètè kidnappè pour devenir un esclave sur une plantation de coton en Louisiane! Le britannique Steve McQueen passionne avec des personnages qui s'aiment, pleurent, souffrent, se haïssent, s'affrontent...dans un tourbillon d'horreur brillamment retranscrit! Tirè d'une histoire vraie, "12 Years a Slave" est un drame poignant dont on ne ressort pas indemne après la sèance finie! Le mètrage prend littèralement en haleine le spectateur! Mieux, il le touche au plus profond de son coeur et de son âme! Et permet de dècouvrir deux comèdiens exceptionnels : Chiwetel Ejiofor (tout est fait pour nous identifier à lui) et Lupita Nyong'o qui recevra l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle! spoiler: Difficile et douloureuse, la scène en plan-sèquence du fouet qui s'abat violemment sur la pauvre Patsey est belle à chialer! Peut-être parce qu'on ne voit jamais les plaies, on voit surtout ce qui fouette (ignoble et gigantesque Michael Fassbender) avec deux techniques de fouet diffèrentes!
    Un très beau film qui bènèficie en prime d'une splendide reconstitution de la Louisiane des annèes 1840 et d'une excellente B.O de Hans Zimmer qu'on ne prèsente plus! spoiler: il y a même Brad Pitt dans le film. "12 Years a Slave" est d'ailleurs produit par ce dernier, preuve que le beau Brad, même dans un petit rôle, sait se montrer dècisif!
    Pour toutes ces raisons, il faut aller voir ce film-mèmoire rèalisè par un grand artiste contemporain...
    Kiwi98
    Kiwi98

    243 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 avril 2014
    Steve McQueen est un réalisateur qui aime les sujets tabous, de l'emprisonnement politique dans Hunger à l'addiction au sexe dans Shame. Quel sont les points communs entre ces deux films ? Ce sont des chef-d'œuvres ! Toujours accompagné par son acteur fétiche Michael Fassbender le réalisateur s'attaque dans 12 Years a Slave à l'histoire extraordinaire de Salomon Northup avec dans la peau du personnage l'acteur Chiwetel Ejiofor que vous avez certainement pu voir dans 2012.

    Violoniste accomplie, Salomon Northup est un homme de couleur qui vit librement à New York avec sa femmes et ses deux enfants. Il est contacté pas deux hommes à Washington pour une série de spectacle. Mais Salomon se réveille dans une pièce sombre et terne enchainé. L'homme ignore encore que son destin vient de (mal) tourner. Il est transporté en Nouvelle-Orléan et réduit en esclavage.

    Malgré la nature horrible du film, Steve McQueen réussi à mettre en place des moments de beauté. Jamais d'excès de violence comme on aurai pu le penser, juste le stricte nécessaire. La brutalité des maitres des esclaves est très présente tout le long du film mais McQueen sait parfaitement quand tirer les coups.

    Le plus intéressant dans 12 Years a Slave, s'est la critique de l'esclavage de McQueen. Un fort accent de la complexité de la race humaine met en valeur les différents degrés de cruauté qu'il s'agisse du pacifique M. Fort (Benedict Cumberbatch) à la volatile maitresse Epps (Sarah Paulson) qui punit sévèrement l'esclave. Tout le monde est coupable de malveillance.

    Le film est porté par un casting brillant. En particulier Michael Fassbender absolument fascinant dans son rôle de maitre sadique et colérique, l'acteur apporte une nouvelle dimension au film avec la complexité de son personnage qui au final donne au film un semblant d'humanité car en effet le spectateur se sent désolé pour cet homme qui s'avère misérable. Mais c'est Chiwetel Ejiofor qui impressionne, l'acteur connu pour ses rôles secondaires comme par exemple dans 2012 ou encore Les Fils de l'Homme et American Gangster incarne ici Salomon Nothup. Sa prestation peut se résumer en un mot : parfaite. Il transporte le spectateur dans la douleur et la souffrance et en bref dans la vie de l'esclave.

    Bilan :
    Captivant de bout en bout, 12 Years a Slave sera sans aucun doute la première grosse claque cinématographique de 2014. Des acteurs au sommet, un force indestructible, une réalisation de génie et un final envoyant un message très claire sur la condition de l'homme. On peut le dire 12 Years a Slave est un chef d'oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 7 mai 2014
    Adaptée d'une histoire vraie, cette magnifique épopée sur l'histoire dure et malheureusement vraie de cet homme nommé Solomon Northup étant libre et intelligent, démuni de toutes formes de libertés pour devenir esclave, joué par le très brillant Chiwetel Ejiofor qui signe une ici une prestation merveilleuse et inoubliable. 12 Years a Slave est un film magistrale, dure et sans pitié, portant un regard glaciale sur l'esclavage Américain du dix-huitième siècle, un sujet malheureusement peu narré au cinéma de toute nationalité. Le brillant réalisateur Steve McQueen signe ici un film engagé dans les propos qu'il dénonce, accompagné par de merveilleux acteurs tous aussi brillants les uns que les autres et signant tous une prestation dramatique incroyable mené par cette fabuleuse mise-en-scène signée Queen avec la magnifique musique d'Hans Zimmer , un film intelligent, envoûtent, qui ne nous lâches pas une seule seconde et nous crispes tout le long de cette épopée incroyable, d'une froideur exceptionnel, nous tenant haleine du début à la fin. Je le conseil à tous ceux qui ont le courage de faire face à ce spectacle incroyable d'une dureté irréprochable.
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