Pour son premier long-métrage, Hugo Gélin réalise une oeuvre touchante, drôle, sincère, mais... au rythme inégal et au scénario parfois bancal.
"Comme des frères" met en scène trois hommes de générations différentes (une idée née de la propre vision du réalisateur, "Il se trouve que j’ai deux amis très proches, l’un de 20 ans et l’autre de 40, alors que j’en ai un peu plus de trente.", raconte le cinéaste), n'ayant pas grand-chose en commun, excepté l'amour qu'ils portent à Charlie, tout juste décédée.
En sa mémoire, ils décident de faire le voyage prévu à quatre, jusqu'en Corse, dans la maison de Charlie.
Le film se veut donc être un road-movie, et c'est là que le bât blesse légèrement. Le film entrecoupé de scènes du passé, aide, certes, à comprendre le lien qui unissait Charlie et les trois hommes, mais à force de flashback trop nombreux et parfois inutile, le scénario, perd en force et en crédibilité, nuisant ainsi au trio de personnages incarnés (de manière d'ailleurs impeccable), par François-Xavier Demaison, Nicolas Duchauvelle et Pierre Niney. Un trio attachant, avec leur histoire, leurs fêlures personnelles, que j'aurais voulu voir plus à l'écran tellement la complicité est magique entre les comédiens. (Une complicité née avant le film, lorsque qu'avant le tournage, François-Xavier Demaison a invité Nicolas Duvauchelle, Pierre Niney et le réalisateur Hugo Gélin, chez lui, dans le sud de la France).
Au-delà de ses petits défauts, le film possède une vraie humanité, une fraîcheur indéniable, des paysages qui donnent envie de tailler la route et une bande originale (signée "Revolver") collant parfaitement au thème qui moi, me donne malgré tout envie de voir, encore et encore "Comme des frères".