Imogene ne s'est jamais sentie à l'aise en famille - elle le proclamait déjà pour le spectacle de fin d'année en primaire, peinant à affirmer avec la Dorothy du "Magicien d'Oz" que rien ne vaut son "chez soi" familial.
Des années plus tard, quasi quadra, c'est toujours une "rebelle" de ce côté. Surtout dotée d'une mère "originale", Zelda, et d'un frère "spécial", Ralph. Le père de famille est décédé pour sa part, depuis des lunes. Du moins, c'est ce que Zelda a affirmé à ses enfants depuis leur petite enfance. Délaissée par son petit ami "hollandais" (c'est-à-dire descendant des premiers colons américains - caste très snob), et après une TS très théâtrale pour tenter (en vain) de le reconquérir, la jeune femme (sans le sou) doit regagner Ocean City (NJ), sa fofolle de mère abonnée aux casinos et son cadet "crabocentré". La tribu est complétée par "George Bush", le nouvel amant de Zelda et soi-disant agent de la CIA sous alias, et Lee, soliste d'un groupe confidentiel qui en imite un très connu, qui loue son ancienne chambre, la contraignant à camper dans le salon. Si l'issue du récit ne fait aucun doute globalement, une fois les personnages (savoureux) installés, les péripéties sont plaisamment contées et il y a même quelques (menues) surprises. Originalité principale : Imogene va suivre l'exemple de Zelda, et trouver l'âme soeur en dessous de sa propre tranche d'âge. Kristen Wiig/Imogene (moins déjantée cependant que dans "Mes meilleures amies"), 39 ans, est finalement séduite par Darren Criss/Lee, 26 ans (le héros de "Glee"), tout comme Annette Bening/Zelda, 55 ans (et honnêtement en faisant 10 de plus...) l'avait été par Matt Dillon/"Bush", 49 ans (lui nettement mieux conservé). Les auteurs "d'American Splendor" (2003) font moins percutant et inventif avec ce "Girl Most Likely" ("Imogene"), mais cela reste honorable !